Monsieur le ministre, vous venez d’émettre un avis défavorable sur ces amendements et j’ai du mal à identifier la réaction que cela provoque chez moi : de la colère, presque du désespoir – mais il m’en faudrait plus pour être désespérée.
Vous prétendez avoir entendu les besoins et les attentes exprimés par les collectivités et par les départements, mais donnez un avis défavorable !
Sans vouloir vous manquer de respect, pardonnez-moi de vous poser la question : de qui se moque-t-on ?
Vous annoncez que la branche autonomie bénéficiera de 0, 15 point de CSG. Pourtant, vous savez qu’il faut 9 milliards d’euros par an pour répondre aux besoins et pour prendre sérieusement en charge nos aînés dans la diversité de l’accompagnement.
Vous déclarez que ce projet de loi de financement de la sécurité sociale amorce une montée en charge pour aller vers les 50 000 emplois ; je rappelle que ceux-ci étaient promis pour 2027, avant que cet objectif ne soit reporté à 2030. On est très loin du compte !
Enfin, vous prévoyez pour les départements un fonds de concours de 150 millions d’euros. Mon collègue vient de le souligner : à l’échelle de tous les départements de France, au regard de leurs besoins et, surtout, des enjeux énormes qui sont liés à l’autonomie, ainsi que des efforts beaucoup plus importants qu’il va falloir consentir au cours des prochaines années, cela ne représente rien du tout !
Hier, lors de la discussion générale, j’ai tenté de me faire l’écho de la colère et de l’inquiétude des élus. Je vous le dis encore une fois, monsieur le ministre : entendez le terrain, écoutez ce qui se passe et apportez des réponses sérieuses.