Je remercie M. Bonhomme, dont les propos sont en résonance avec nos convictions sur l’importance des taxes comportementales et de la lutte contre l’addiction au sucre.
Je souhaite mettre l’accent sur l’obésité chez les enfants. L’obésité infantile est devenue un problème majeur. Aujourd’hui, certains enfants de 10 ans ne savent plus courir. Ils mettent un quart de temps en plus qu’il y a quelques années pour parcourir 100 mètres. Les difficultés liées à l’obésité sont extrêmement préoccupantes dès le plus jeune âge, et sont souvent liées, bien sûr, à des facteurs socio-économiques.
J’ai vu dans une étude qu’à Boston, aux États-Unis, un tiers de la population était obèse. Comme par hasard, la plupart des personnes concernées résidaient dans les quartiers noirs, pauvres, avec un taux de chômage extrêmement élevé, où les seuls aliments abordables sont ces fameux sandwichs triangulaires et les sodas. Dans ces quartiers, on trouve d’immenses rayons dédiés aux sodas. Or chaque verre de ces boissons contient l’équivalent d’environ sept morceaux de sucre. Imaginez la quantité de sucre consommée en fin de journée !
Comme mes collègues l’ont déjà souligné, l’addiction au sucre se développe extrêmement rapidement. Bernard Jomier l’a dit, même dans les petits pots pour bébé à saveur salée, il y a du sucre ajouté, comme dans tous les plats préparés transformés que l’on peut acheter dans nos supermarchés. Oui, nous devons taxer les sodas, qui sont extrêmement riches en sucre !