Lors de l'examen de la loi du 23 octobre 2023 relative à l'industrie verte, j'avais eu l'occasion d'exprimer mon scepticisme à propos du plan d'épargne avenir climat (Peac) à destination des mineurs, dont la collecte espérée s'élevait à 1 milliard d'euros. Outre que ce nouveau produit d'épargne ne répond pas aux enjeux de la transition écologique, il rend encore plus visible le manque de financement public.
D'une part, il est indéniable que ce dispositif complexifie le paysage de l'épargne en France et qu'il peut avoir des conséquences sur les produits existants, comme le livret A, qui est depuis longtemps un instrument essentiel d'épargne des ménages et de financement du logement social.
D'autre part, le plan d'épargne avenir climat pourrait contribuer à aggraver les inégalités entre nos concitoyens. En effet, monsieur le ministre, en instaurant ce dispositif, vous offrez davantage de moyens à ceux qui possèdent déjà un capital considérable en leur garantissant des rendements sur leur épargne. En fin de compte, ce nouveau plan d'épargne risque de devenir un outil au bénéfice des plus aisés, accentuant ainsi les disparités dans notre société.