J'interviens dans le même esprit que ma collègue Sylvie Robert à l'instant.
L'exception culturelle justifie l'exception de financement des arts et de la culture ! Par conséquent, il s'agit davantage d'interroger l'efficience des Sofica que de persister, de manière un peu dogmatique, dans une logique de baisse du financement public du cinéma, au motif, selon notre collègue Roger Karoutchi, que celui-ci serait un « art gâté ».
L'efficacité de la mesure fiscale liée aux Sofica est avérée. Selon le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), les 12 Sofica agréées en 2022 ont levé une enveloppe globale de 72, 8 millions d'euros, qui sera investie dans le cinéma et l'audiovisuel en 2023. C'est un montant de collecte encore jamais atteint, en augmentation de 2 millions d'euros par rapport à 2021.
De plus, les Sofica agréées en 2022 ont consacré en moyenne 72 % de leurs investissements sous forme de contrats d'association vers des films aux devis inférieurs à 8 millions d'euros.
Enfin, rappelons que les Sofica ont récemment investi dans de nombreux longs métrages sélectionnés dans les très grands festivals internationaux.