L'avis est défavorable.
Nous sommes – sans surprise, puisque plus de 2 000 amendements ont été déposés sur cette première partie – pris dans une sorte de tempête de dépenses fiscales tous azimuts. Je rappelle simplement que la situation de nos finances publiques est assez préoccupante et que j'ai entendu beaucoup d'entre vous la déplorer.
Ce que je dis, je pense, ne changera pas grand-chose, pour ne pas dire rien, aux défenses d'amendements qui vont suivre. Mais il me semble nécessaire de souligner que donner plus d'argent ne fait pas tout. Vous le savez très bien, mes chers collègues, notamment de par votre expérience d'élus de terrain : c'est souvent l'humain, le supplément d'âme, la coordination des équipes, le leadership des uns et des autres qui est facteur d'entraînement et qui fait progresser.
Je nous appelle donc collectivement à la raison, laquelle est l'une des marques de fabrique du Sénat, notamment en matière de dépense publique, ce qui peut se traduire ainsi : des euros bien investis et bien dépensés, pas de gaspillage et le retour à une forme de rigueur.
Le ministre qui se trouve actuellement au banc a parlé voilà quelques minutes de sobriété. Quant au ministre qui, lui, est absent de cet hémicycle, il avait lancé il y a un an une campagne en faveur de la sobriété – je ne sais pas s'il s'agissait de « sobriété heureuse » ! – et enfilé un col roulé pour donner un signal… Il est d'ailleurs toujours le bienvenu parmi nous, avec ou sans col roulé ! (Sourires.)