Nous devons rétablir les comptes publics français.
Telle était il y a cinq ans la justification du ministre de l’économie Bruno Le Maire pour confirmer la suppression de la demi-part fiscale des veufs et veuves.
Cinq ans plus tard, les comptes sont-ils rétablis ? Non. Une dette de 3 000 milliards d’euros, un déficit public record et une crise inflationniste qui pousse des milliers de ménages dans la précarité : voilà la situation.
Cette mesure profondément injuste a-t-elle rétabli nos comptes ? Nous avons tous la réponse, mes chers collègues.
La suppression de la demi-part fiscale pour les veufs et veuves n’a servi qu’à une chose, alourdir un peu plus la facture des personnes âgées déjà touchées par la perte de leur conjoint.
Vous accumulez des économies de bout de chandelle au mépris de la douleur et du deuil.
Par cet amendement, nous demandons par conséquent le rétablissement de la demi-part fiscale pour les veufs et les veuves. Il y a d’autres manières de faire des économies, en s’attaquant aux couches administratives ou en retrouvant l’efficacité des services publics. Débattons de ces sujets, mais rétablissons la justice fiscale pour nos aînés.