Séance en hémicycle du 24 novembre 2023 à 21h30

Résumé de la séance

Les mots clés de cette séance

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La séance

Source

La séance, suspendue à vingt heures, est reprise à vingt et une heures trente, sous la présidence de M. Loïc Hervé.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Lors de la séance du 16 novembre, M. Hervé Maurey a été enregistré comme votant contre lors des scrutins n° 48, 49 et 50, portant sur plusieurs amendements visant à ajouter un article additionnel après l’article 16 du projet de loi de financement de la sécurité sociale, alors qu’il souhaitait voter pour.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Acte est donné de votre mise au point, mon cher collègue. Elle figurera dans l’analyse politique du scrutin.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Nous reprenons la discussion du projet de loi de finances pour 2024.

Dans la discussion des articles de la première partie, nous poursuivons l’examen des amendements portant articles additionnels après l’article 3 duodecies.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-1149, présenté par MM. Dossus et G. Blanc, Mme Senée, MM. Benarroche, Dantec, Fernique et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mme Ollivier, M. Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 3 duodecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Au huitième alinéa du 3° de l’article 83 du code général des impôts, les mots : « de la puissance administrative du véhicule, retenue dans la limite maximale de sept chevaux, du type de motorisation » sont remplacés par les mots : « des émissions de dioxyde de carbone, de la masse en ordre de marche ».

II. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Thomas Dossus.

Debut de section - PermalienPhoto de Thomas Dossus

L’objectif de cet amendement est simple : il s’agit de moduler le remboursement des frais de déplacement déductibles de l’impôt sur le revenu en fonction des émissions de CO2 et de la masse en ordre de marche des véhicules de tourisme.

Nous estimons en effet que la fiscalité est un levier efficace pour faire évoluer les comportements. En cohérence avec les évolutions fiscales proposées par la Convention citoyenne pour le climat, notamment pour répondre à la proposition A1.2, nous proposons que notre fiscalité cesse d’être mise au service de la subvention des véhicules les plus lourds et les plus polluants.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Les objectifs de votre amendement sont déjà pris en considération : l’indemnité kilométrique est en effet majorée de 20 % pour les véhicules électriques.

L’avis est défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-2061 rectifié, présenté par MM. Lurel, Cozic, Kanner et Raynal, Mmes Blatrix Contat et Briquet, M. Éblé, Mme Espagnac, MM. Féraud et Jeansannetas, Mmes Artigalas, Bonnefoy, Brossel et Canalès, MM. Cardon, Chaillou et Chantrel, Mmes Conconne et Daniel, MM. Fichet et Gillé, Mme Harribey, MM. Jacquin et P. Joly, Mme G. Jourda, M. Kerrouche, Mme Linkenheld, M. Lozach, Mme Lubin, MM. Marie, Mérillou et Michau, Mme Monier, M. Montaugé, Mme Narassiguin, MM. Ouizille, Pla et Redon-Sarrazy, Mme S. Robert, MM. Roiron, Ros, Stanzione, Temal, Tissot, M. Vallet, M. Weber, Ziane, Fagnen et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’article 3 duodecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 199 quater B du code général des impôts est ainsi modifié :

1° À la première phrase du premier alinéa, les mots : « réduction de la cotisation » sont remplacés par le mot : « crédit » ;

2° Au second alinéa, le mot : « réduction » est remplacé par le mot : « crédit ».

II. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Patrick Kanner.

Debut de section - PermalienPhoto de Patrick Kanner

Cet amendement de M. Lurel, cosigné par l’ensemble du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est déposé chaque année.

Il est fondé sur le constat d’une forme d’injustice fiscale relative aux dons faits aux associations.

Lorsqu’un citoyen imposable donne 100 euros à la Ligue contre le cancer, il bénéficie d’une réduction fiscale à hauteur de 66 % du montant de son don, soit 66 euros. En revanche, si un citoyen qui ne paie pas d’impôt sur le revenu souhaite faire le même geste de solidarité envers une association ou une fondation, il n’aura pas droit à cet avantage.

Ce décalage est extraordinaire, d’autant plus dans un contexte où les associations et les fondations sont confrontées à une diminution des dons et à des pertes de recettes – vous devez, comme moi, recevoir des sollicitations quotidiennes de la part de celles-ci. Nous ferions donc œuvre utile en rendant égalitaire l’accès à cet avantage fiscal par la transformation de cette réduction d’impôt en un crédit d’impôt. De cette manière, chacun pourra bénéficier de ce même effort de solidarité de la part de l’État.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

L’avis est défavorable. Je suis cependant un peu gêné : j’ai le sentiment que vous avez défendu un amendement dont l’objet ne correspond pas au dispositif de l’amendement n° I-2061 rectifié.

En effet, celui-ci vise à modifier l’article 199 quater B du code général des impôts, lequel précise les conditions de la réduction d’impôt accordée aux adhérents de centres de gestion ou d’associations agréés.

J’ai pourtant écouté votre présentation avec attention ; il me semble que l’article du code général des impôts que vous citez n’est pas le bon. Comme vous avez présenté cet amendement l’année dernière, peut-être le présenterez-vous de nouveau dans les prochaines semaines.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Je rejoins le rapporteur général, monsieur Kanner : je vous ai entendu défendre la nécessité d’instaurer un crédit d’impôt pour les dons aux associations, alors qu’une réduction est déjà prévue par notre droit.

L’amendement n° I-2061 rectifié vise à transformer une réduction d’impôt en crédit d’impôt pour les organismes de gestion agréés. Au regard de son coût, cette mesure ne me paraît pas opportune. L’avis est défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-2061 rectifié.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-2058 rectifié, présenté par Mmes Canalès et Conconne, MM. Cozic, Kanner et Raynal, Mmes Blatrix Contat et Briquet, M. Éblé, Mme Espagnac, MM. Féraud, Jeansannetas et Lurel, Mmes Artigalas, Bonnefoy et Brossel, MM. Cardon, Chaillou et Chantrel, Mme Daniel, MM. Fichet et Gillé, Mme Harribey, MM. Jacquin et P. Joly, Mme G. Jourda, M. Kerrouche, Mme Linkenheld, M. Lozach, Mme Lubin, MM. Marie, Mérillou et Michau, Mme Monier, M. Montaugé, Mme Narassiguin, MM. Ouizille, Pla et Redon-Sarrazy, Mme S. Robert, MM. Roiron, Ros, Stanzione, Temal, Tissot, M. Vallet, M. Weber, Ziane, Fagnen et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’article 3 duodecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le premier alinéa du 4. de l’article 199 sexdecies du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Après les mots : « aux articles L. 7231-1 et D. 7231-1 du code du travail », sont insérés les mots : «, à l’exception de celles mentionnées au 1° du II de l’article D. 7231-1 précité, » ;

2° Est ajoutée une phrase ainsi rédigée : « Les dépenses au titre du 1° du II de l’article D. 7231-1 du code du travail donnent droit à un crédit d’impôt égal à :

- 50 % pour les contribuables dont le revenu fiscal de référence est inférieur ou égal à 25 999 € ;

- 30 % pour les contribuables dont le revenu fiscal de référence est compris entre 26 000 € et 41 699 € ;

- 10 % pour les contribuables dont le revenu fiscal de référence est supérieur ou égal à 41 700 €. »

II. – Le I s’applique à compter du 1er janvier 2024.

La parole est à M. Thierry Cozic.

Debut de section - PermalienPhoto de Thierry Cozic

Cet amendement vise à instaurer un taux dégressif pour le crédit d’impôt au titre de l’emploi d’un salarié à domicile.

Avec 6, 17 milliards d’euros estimés pour 2024, le crédit d’impôt au titre de l’emploi d’un salarié à domicile est la deuxième dépense fiscale la plus coûteuse pour les finances publiques. Elle est la première concernant l’impôt sur le revenu.

Son coût n’a cessé d’augmenter au cours des dernières années, passant de 4, 85 milliards d’euros à 6, 17 milliards d’euros en cinq ans.

La loi de finances pour 2023 oblige le contribuable à renseigner, dans sa déclaration annuelle de revenus, les activités au titre desquelles il sollicite le bénéfice de ce crédit d’impôt. Cette évolution législative permet de constater que 50, 4 % de la dépense fiscale a été consacrée à l’entretien de la maison et aux travaux ménagers en 2022, soit près de 3 milliards d’euros d’après la prévision du crédit d’impôt en 2023.

Si l’intérêt du crédit d’impôt prévu pour des frais engagés pour la garde, l’accompagnement d’enfants, l’assistance et l’aide aux personnes âgées ou handicapées se comprend aisément, il est toutefois moins défendable quand il s’agit de financer l’entretien de la maison et les travaux ménagers pour des personnes valides. Néanmoins, il constitue aussi un instrument de lutte contre le travail non déclaré.

Aussi, dans un souci de concilier la lutte contre le travail dissimulé et le redressement des comptes publics, cet amendement tend à instaurer un taux dégressif pour cette activité. Il demeurerait inchangé à hauteur de 50 % jusqu’au sixième décile de revenu inclus, avant de passer à 30 % pour les septième et huitième déciles, puis à 10 % pour les deux derniers déciles.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Mon avis est défavorable.

J’ai du mal à comprendre la cohérence de votre démarche, car la finalité de ce dispositif, me semble-t-il, est davantage le développement des emplois de service à la personne que la réduction des inégalités de revenus.

En outre, votre amendement tend à complexifier un dispositif qui a trouvé sa vitesse de croisière. Son adoption aurait pour effet de renforcer la concentration de l’impôt sur le revenu sur le dixième décile de revenus, lequel représente à lui seul 72 % du produit de l’impôt sur le revenu. Je vous rappelle à ce titre que moins d’un Français sur deux s’acquitte de cet impôt.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Le dispositif actuel est suffisant pour atteindre votre objectif. En effet, le bénéfice de cet avantage fiscal est limité : d’une part, le montant des dépenses éligibles est plafonné à 12 000 euros ; d’autre part, l’avantage fiscal du crédit d’impôt au titre de l’emploi d’un salarié à domicile s’inscrit dans le cadre du plafonnement global des niches fiscales. Ce plafonnement fait office de corde de rappel afin de garantir une limitation du bénéfice de ces avantages, notamment pour celles et ceux qui ont les moyens les plus élevés, au regard de la dépense fiscale induite.

Sans complexifier le dispositif, le plafonnement permet d’atteindre cet objectif. L’avis est donc défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-2058 rectifié.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-646 rectifié n’est pas soutenu, de même que les amendements identiques n° I-496 rectifié ter et I-497 rectifié ter.

Je suis saisi de deux amendements identiques.

L’amendement n° I-373 rectifié bis est présenté par Mme Guidez, M. Marseille, Mmes Vermeillet et Sollogoub, MM. Henno, Duffourg et Longeot, Mmes Gosselin et Perrot, M. Vanlerenberghe, Mmes Romagny, Jacquemet et de La Provôté, MM. Kern, Menonville, Grand, Bonneau et Canévet, Mme Morin-Desailly, MM. Wattebled et Fargeot, Mme Malet, MM. Bleunven et Gremillet et Mme Saint-Pé.

L’amendement n° I-1667 rectifié bis est présenté par Mme N. Delattre, M. Bilhac, Mme M. Carrère, MM. Daubet et Fialaire, Mme Girardin, MM. Gold, Grosvalet et Guérini, Mme Guillotin, MM. Guiol et Laouedj, Mme Pantel et M. Roux.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 3 duodecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. - L’article 199 sexdecies du code général des impôts est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Ces dispositions s’appliquent également aux bénéficiaires de l’accueil non médicalisé. »

II. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à Mme Denise Saint-Pé.

Debut de section - PermalienPhoto de Denise Saint-Pé

Par cet amendement, nous souhaitons permettre aux personnes âgées de bénéficier de l’accueil non médicalisé. Nous proposons de créer un « chaînon de vie », auquel la personne âgée pourra aisément faire appel et dans lequel elle verra un prolongement de son propre domicile.

Ainsi, cet amendement vise à étendre aux structures d’accueil non médicalisé le crédit d’impôt accordé au titre des sommes versées pour l’emploi d’un salarié à domicile à une association agréée ou à un organisme habilité ou conventionné ayant le même objet.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à Mme Annick Girardin, pour présenter l’amendement n° I-1667 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Annick GIRARDIN

Le contenu et la nature de l’accueil non médicalisé à la demi-journée ou à la journée participent à la réponse que veulent donner les politiques publiques au choc anthropologique que représente le vieillissement de la population française. Il s’agit en particulier de maintenir la personne âgée à son domicile, de combattre son isolement et de retarder une éventuelle entrée en institution.

Cet accueil doit pouvoir profiter et être accessible au plus grand nombre de personnes âgées, en particulier celles ne disposant que d’un revenu moyen ou faible. Dès lors, la meilleure solution de financement est la défiscalisation des frais d’accueil des bénéficiaires.

Les programmes de ce type d’accueil non médicalisé comprennent pour l’essentiel et par demi-journée de présence différents ateliers thématiques. Ceux-ci sont l’occasion de débats et d’échanges qui favorisent un travail de stimulation de la mémoire et de réminiscence. Ces ateliers sont assurés sous la conduite de professionnels du grand âge, comme des psychologues, qui contribuent à amener la personne âgée vers un véritable mieux-être. L’accueil non médicalisé peut également proposer des ateliers de stimulation physique permettant le maintien et le renforcement de la musculature de la personne.

Cet accueil est essentiel et favorise le respect d’une relation entre personnes âgées, famille, aidants, médecins traitants et professionnels de santé.

C’est pourquoi, comme le soulignait ma collègue, l’une des finalités de cet accueil non médicalisé est la mise en place d’un « chaînon de vie » auquel la personne âgée peut aisément faire appel et dans lequel elle verra comme un prolongement de son propre domicile.

Ainsi, cet amendement vise à étendre aux structures d’accueil non médicalisé le crédit d’impôt accordé au titre des sommes versées pour l’emploi d’un salarié à domicile à une association agréée ou à un organisme habilité ou conventionné ayant le même objet.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Il est défavorable. Je comprends l’intérêt de cette mesure, mais son coût est évalué à près de 6 milliards d’euros ! L’état des finances publiques est toujours dégradé : vous comprendrez qu’il nous faut apporter un autre type de réponse à cette problématique, en tout cas, sans recourir au crédit d’impôt.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Le vieillissement soulève en effet des enjeux liés à l’accompagnement, à l’autonomie et à la dépendance. La Première ministre a d’ailleurs annoncé un projet de loi de programmation sur le grand âge. Néanmoins, je vois deux inconvénients à votre amendement.

Le premier, c’est que le cœur du dispositif du crédit d’impôt service à la personne repose bien sur les services rendus à domicile. Si nous l’ouvrons aux services rendus à l’extérieur du domicile, nous dénaturerons l’objet même de ce crédit d’impôt. Peut-être n’y verrez-vous qu’un argument de forme…

Le deuxième est celui qu’a avancé le rapporteur général. Votre amendement représente une charge considérable pour les finances publiques, estimée à 600 millions d’euros, pour un crédit global sur les services à la personne qui représente plusieurs milliards d’euros. Avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-373 rectifié bis et I-1667 rectifié bis.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-1335 rectifié bis, présenté par M. Capus, Mmes Paoli-Gagin et Bourcier, MM. Brault, Chasseing et Chevalier, Mme L. Darcos, M. Grand, Mme Lermytte et MM. V. Louault, A. Marc, Médevielle, Rochette et Verzelen, est ainsi libellé :

Après l’article 3 duodecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le code général des impôts est ainsi modifié :

I. – Avant l’article 199 sexdecies, il est inséré un article 199 sexdecies… ainsi rédigé :

« Art. 199 sexdecies… – 1. Lorsqu’elles n’entrent pas en compte pour l’évaluation des revenus des différentes catégories, ouvrent droit à un crédit d’impôt sur le revenu les sommes versées par un contribuable domicilié en France au sens de l’article 4B pour l’emploi d’un salarié mentionné à l’article L. 7221-1 du code du travail qui rend des services définis à l’article D. 7231-1 du même code.

« 2. Les services doivent être fournis à la résidence, située en France, du contribuable ou d’un de ses ascendants remplissant les conditions prévues au premier alinéa de l’article L. 232-2 du code de l’action sociale et des familles.

« Les services rendus en dehors du domicile de l’employeur par les salariés mentionnés à l’article L. 7221-1 du code du travail sont regardés comme des services fournis à la résidence lorsqu’ils sont compris dans un ensemble de services incluant des activités effectuées à cette même résidence.

« Dans le cas où les services sont fournis à la résidence d’un ascendant du contribuable, ce dernier renonce au bénéfice des dispositions de l’article 156 relatives aux pensions alimentaires, pour la pension versée à ce même ascendant.

« L’aide financière mentionnée aux articles L. 7233-4 et L. 7233-5 du code du travail exonérée en application du 37° de l’article 81, n’est pas prise en compte pour le bénéfice des dispositions du présent article.

« 3. Les dépenses mentionnées au 1 sont retenues, pour leur montant effectivement supporté, dans la limite de 12 000 €, sous réserve des plafonds prévus à l’article D. 7233-5 du code du travail dans sa rédaction en vigueur au 1er janvier 2021.

« La limite de 12 000 € est portée à 15 000 € pour la première année d’imposition pour laquelle le contribuable bénéficie des dispositions du présent article au titre du a du 1.

« Cette limite est portée à 20 000 € pour les contribuables mentionnés au 3° de l’article L. 341-4 du code de la sécurité sociale, ainsi que pour les contribuables ayant à leur charge une personne, vivant sous leur toit, mentionnée au même 3°, ou un enfant donnant droit au complément d’allocation d’éducation de l’enfant handicapé prévu par le deuxième alinéa de l’article L. 541-1 du même code.

« La limite de 12 000 € est majorée de 1 500 € par enfant à charge au sens des articles 196 et 196 B et au titre de chacun des membres du foyer fiscal âgé de plus de 65 ans. La majoration s’applique également aux ascendants visés au premier alinéa du 2 remplissant la même condition d’âge. Le montant de 1 500 € est divisé par deux pour les enfants réputés à charge égale de l’un et l’autre de leurs parents. La limite de 12 000 € augmentée de ces majorations ne peut excéder 15 000 €.

« Toutefois, lorsque les dispositions du deuxième alinéa sont applicables, la limite de 15 000 € fait l’objet des majorations prévues au présent alinéa et le montant total des dépenses ne peut excéder 18 000 €.

« 4. Le crédit d’impôt est égal à 50 % des dépenses mentionnées au 3 au titre des services définis à l’article D. 7241-1 du code du travail fournis dans les conditions prévues au 2, supportées par le contribuable au titre de l’emploi d’un salarié mentionné au 1.

« Le crédit d’impôt est imputé sur l’impôt sur le revenu après l’imputation des réductions d’impôt mentionnées aux articles 199 quater B à 200 bis, des crédits d’impôt et prélèvements ou retenues non libératoires. S’il excède l’impôt dû, l’excédent est restitué.

« 5. Les sommes mentionnées au 1 ouvrent droit au bénéfice du crédit d’impôt, sous réserve que le contribuable indique, dans la déclaration prévue à l’article 170 du présent code, les activités relevant de l’article D. 7231-1 du code du travail au titre desquelles elles ont été versées et qu’il soit en mesure de présenter, à la demande de l’administration fiscale, les pièces justifiant du paiement des salaires et des cotisations sociales, de l’identité du bénéficiaire, de la nature et du montant des prestations effectuées. »

II. – Le a) du 1. de l’article 199 sexdecies est abrogé.

La parole est à M. Emmanuel Capus.

Debut de section - PermalienPhoto de Emmanuel Capus

Cet amendement vise à disjoindre, dans le code général des impôts, les dépenses engagées d’un côté par des particuliers employeurs, et de l’autre, celles qui sont versées à des organismes de service à la personne.

Cet amendement présente deux avantages. Le premier, c’est qu’il offre une plus grande lisibilité et qu’il clarifie ce qui relève des dépenses du particulier employeur et ce qui relève de dépenses d’organismes de service.

Le deuxième avantage – qui n’est pas des moindres –, c’est que cet amendement ne coûte rien à l’État.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

M. Thomas Cazenave, ministre délégué. L’enjeu que vous soulevez est important ; cet amendement est d’ailleurs sans doute un amendement d’appel.

M. Emmanuel Capus acquiesce.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

En effet, vous proposez une profonde transformation du service à la personne, pour la raison suivante : les frais, souvent élevés, de nombreux organismes sont intégrés à l’avantage fiscal. Cela soulève notamment des enjeux relatifs à la convention collective de ces organismes et à la bonne mise en œuvre de celle-ci.

Nous avons eu l’occasion d’échanger avec la Fédération des particuliers employeurs de France (Fepem) à ce sujet, et nous nous sommes donné une année de plus pour travailler sur cette proposition.

Compte tenu des impacts qu’engendrerait l’adoption de cet amendement, je vous demande de le retirer. Nous nous engageons à travailler – ensemble, si vous le souhaitez – pour faire évoluer le dispositif dans le cadre du PLF pour 2025.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Emmanuel Capus, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-1335 rectifié bis est retiré.

Je suis saisi de cinq amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° I-1589 rectifié bis, présenté par Mmes Aeschlimann et Joseph et MM. Panunzi, Gremillet et Piednoir, est ainsi libellé :

Après l’article 3 duodecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Au deuxième alinéa du 2° du g du 1 de l’article 200 du code général des impôts, les mots : « la réduction d’impôt les » sont remplacés par les mots : « un crédit d’impôt sur le revenu égal à 75 % de leur montant, dans la limite de 1 000 €, les sommes qui correspondent aux ».

II. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à Mme Marie-Do Aeschlimann.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Do AESCHLIMANN

C’est également un amendement d’appel, au regard de la situation des finances publiques, que nous connaissons tous et dont il est question depuis le début de cette discussion. Nous avons également conscience du contexte inflationniste et de la précarité grandissante, qui explique que le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire soit particulièrement important cette année.

Les finances des organismes caritatifs sont sous pression. L’ensemble de ces organismes, comme les banques alimentaires, mais aussi les Restos du Cœur, sont concernés.

Ces structures sont financées grâce aux fonds publics, à la générosité des contributeurs et à l’implication des bénévoles. Ceux-ci participent à un quasi-service public, qui renforce l’action de nos communes, en première ligne face à la précarité que subissent nos concitoyens.

Il s’agit de prendre acte de l’implication de ces bénévoles et de lui donner une plus large mesure dans le champ fiscal, en convertissant en crédit d’impôt la réduction d’impôt allouée aux assujettis à l’impôt sur le revenu, notamment pour la prise en compte des frais professionnels.

La situation des finances publiques est certes préoccupante, mais par cet amendement, je veux saluer l’implication des bénévoles et leur contribution à l’accompagnement des plus précaires dans notre pays.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-1582 n’est pas soutenu.

Les trois amendements suivants sont identiques.

L’amendement n° I-787 rectifié bis est présenté par Mme Poncet Monge, MM. G. Blanc et Dossus, Mme Senée, MM. Benarroche, Dantec, Fernique et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel.

L’amendement n° I-1590 rectifié bis est présenté par Mmes Aeschlimann et Joseph et MM. Gremillet, Panunzi et Piednoir.

L’amendement n° I-2062 rectifié est présenté par Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, Kanner et Raynal, Mme Briquet, M. Éblé, Mme Espagnac, MM. Féraud, Jeansannetas et Lurel, Mmes Artigalas, Bonnefoy, Brossel et Canalès, MM. Cardon, Chaillou et Chantrel, Mmes Conconne et Daniel, MM. Fichet et Gillé, Mme Harribey, MM. Jacquin et P. Joly, Mme G. Jourda, M. Kerrouche, Mme Linkenheld, M. Lozach, Mme Lubin, MM. Marie, Mérillou et Michau, Mme Monier, M. Montaugé, Mme Narassiguin, MM. Ouizille, Pla et Redon-Sarrazy, Mme S. Robert, MM. Roiron, Ros, Stanzione, Temal, Tissot, M. Vallet, M. Weber, Ziane, Fagnen et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

Ces trois amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 3 duodecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – À la fin de la seconde phrase du dernier alinéa du 1 de l’article 200 du code général des impôts, les mots : « peuvent être évalués sur le fondement du barème forfaitaire prévu au huitième alinéa du 3° de l’article 83 » sont remplacés par les mots : « ouvrent le droit à un crédit d’impôt sur le fondement d’un barème forfaitaire fixé par arrêté du ministre chargé du budget. »

II. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Thomas Dossus.

Debut de section - PermalienPhoto de Thomas Dossus

Cet amendement vise à compléter par un crédit d’impôt, dans le cadre d’une activité bénévole, la réduction d’impôt pour les frais kilométriques engagés.

En effet, cette réduction d’impôt concerne seulement les bénévoles imposables. Or les bénévoles non imposables, au même titre que ceux qui sont imposables, donnent de leur temps et engagent des dépenses afin d’œuvrer à améliorer le quotidien des personnes.

Une partie de la solidarité nationale repose sur l’activité bénévole. Rien qu’en région Auvergne-Rhône-Alpes, le nombre d’associations actives est de 180 000 à 190 000, ce qui représente entre 1, 6 million et 1, 7 million de bénévoles associatifs.

Les bénévoles non imposables, qui disposent de plus faibles revenus, font face, comme l’ensemble de la population, à une inflation croissante. Cet amendement vise à remédier à l’inégalité de traitement vécue par les bénévoles non imposables.

Cet amendement est soutenu par le Mouvement associatif, dont le Secours catholique, qui rappelait l’urgence d’une telle mesure lors de sa quatrième rencontre du groupe parlementaire du 15 novembre, du fait du coût dissuasif des frais de déplacement de ses bénévoles en milieu rural.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à Mme Marie-Do Aeschlimann, pour défendre l’amendement n° I-1590 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Éric Jeansannetas, pour défendre l’amendement n° I-2062 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Je demande le retrait de l’ensemble de ces amendements ; à défaut, l’avis serait défavorable.

J’ai entendu les propos de Mme Aeschlimann : on peut en effet mesurer l’intérêt du soutien et de la présence du tissu associatif dans le domaine des services à la personne, sans oublier l’importance des actions de bénévolat. La question des réductions ou des crédits d’impôt se pose aussi dans ce domaine : les personnes qui ont moins de revenus tout en accordant, proportionnellement à leur niveau de revenus, une grande partie de leur temps au bénévolat doivent être prises en compte.

Cependant, je le redis – même si depuis le début de nos travaux, les crédits d’impôt se succèdent les uns aux autres : d’autres solutions existent, parmi lesquelles une possible évolution des dispositifs, et l’encouragement au bénévolat. Encore faut-il savoir quelles sont les principales mesures qui pourraient être mises en œuvre sur l’initiative du Gouvernement, puisque certains de ces domaines relèvent de sa responsabilité.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

La discussion de ces amendements me donne l’occasion de saluer l’engagement de plus de 20 millions de bénévoles dans notre pays.

Je note, madame Aeschlimann, que votre amendement était également un amendement d’appel. Comme vous, je pense que nous devons nous montrer vigilants envers les initiatives qui pourraient avoir un fort impact sur les finances publiques. Or la mesure que vous proposez représente un coût de plus de 1 milliard d’euros ! Au-delà de notre volonté de soutenir le bénévolat par d’autres leviers que les crédits d’impôt, nous ne pouvons aller jusque-là.

Mon avis est défavorable sur ces amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-1589 rectifié bis.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-787 rectifié bis, I-1590 rectifié bis et I-2062 rectifié.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-1839, présenté par MM. Benarroche, G. Blanc et Dossus, Mme Senée, MM. Dantec, Fernique et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mme Ollivier, M. Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 3 duodecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après l’article 244 quater F du code général des impôts, il est inséré un nouvel article ainsi rédigé :

« Art. 244 quater.- La stérilisation des animaux de compagnie ouvre droit à un crédit d’impôt de 66 %.

« Les modalités d’un tel crédit sont définies par décret mentionnant le prix maximum de référence de la stérilisation. »

II. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Thomas Dossus.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je suis saisi de trois amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° I-2114 rectifié bis, présenté par Mmes de Marco et Ollivier, MM. E. Blanc et Dossus, Mme Senée, MM. Benarroche, Dantec, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot, Mellouli et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 3 duodecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article 199 quater F du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Au premier alinéa, les mots : « ou supérieures » sont supprimés ;

2° Le cinquième alinéa est supprimé ;

3° À la fin de l’avant-dernier alinéa, les mots : « ou le nom de l’établissement supérieur dans lequel il est inscrit » sont supprimés.

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Je défendrai également l’amendement n° I-2115 rectifié bis, si vous le voulez bien.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-2115 rectifié bis, présenté par Mmes de Marco et Ollivier, MM. E. Blanc et Dossus, Mme Senée, MM. Benarroche, Dantec, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot, Mellouli et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 3 duodecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Au premier alinéa de l’article 199 quater F du code général des impôts, le mot : « supérieures » est remplacé par les mots : « des études supérieures hors du département de résidence fiscale ».

Veuillez poursuivre, ma chère collègue.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Le 13 décembre prochain, le Sénat examinera une proposition de loi présentée par notre groupe, visant à instaurer une allocation d’autonomie universelle d’étude pour tous les jeunes de 18 à 25 ans.

Il y a quelques jours, un représentant des Restos du Cœur expliquait que les jeunes de moins de 25 ans représentent désormais la moitié des bénéficiaires de cette association.

Face à cette situation critique, une réforme structurelle de la politique de soutien à la jeunesse nous apparaît absolument prioritaire, alors que les dispositifs qui lui sont adressés se fondent trop souvent sur la politique de soutien à la famille.

Il paraît invraisemblable que les aides fiscales destinées aux jeunes de 18 ans transitent encore par le foyer fiscal familial. Je pense à la demi-part de quotient familial ou encore à la réduction d’impôt pour un jeune majeur scolarisé dans le supérieur.

En outre, nous considérons que cette réduction d’impôt – ouverte seulement aux foyers imposables, donc aux familles les plus aisées – est un dispositif fiscal injuste.

En cohérence avec notre proposition ambitieuse d’allocation « jeunes » et face au constat de cette injustice, nous proposons la suppression de cette réduction d’impôt ou du moins sa restriction aux familles prenant à leur charge la location d’un hébergement lorsque le jeune est scolarisé dans un autre département.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-2240 rectifié bis, présenté par Mme Aeschlimann et MM. Panunzi, Gremillet et Piednoir, est ainsi libellé :

Après l’article 3 duodecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 199 quater F du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Au troisième alinéa, le montant : « 61 € » est remplacé par le montant : « 100 € » ;

2° Au quatrième alinéa, le montant : « 153 € » est remplacé par le montant : « 250 € » ;

3° Au cinquième alinéa, le montant : « 183 € » est remplacé par le montant : « 300 € ».

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à Mme Marie-Do Aeschlimann.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Avis défavorable sur l’amendement n° I-2114 rectifié bis, qui a pour objet d’exclure du dispositif de réduction d’impôt au titre des frais de scolarité les enfants poursuivant des études supérieures. J’avoue ne pas bien comprendre la logique de cet amendement, étant donné que les enfants scolarisés dans le supérieur représentent bien une charge pour leur famille.

L’amendement n° I-2115 rectifié bis vise à conditionner le dispositif de réduction d’impôt au titre des frais de scolarité des enfants poursuivant des études supérieures au fait que l’enfant soit scolarisé hors du département de résidence de son foyer. Je n’en comprends pas davantage la logique.

Nous sommes les premiers à regretter la présence de limites administratives entre les différentes parties de nos territoires, ou entre les communes d’une même intercommunalité.

Si ces amendements étaient adoptés, vous pourriez accepter d’accorder une prise en charge à des jeunes situés à 10 kilomètres de la ville voisine située dans le département voisin, et refuser d’aider des jeunes scolarisés à l’autre bout de votre département, à 120 ou 130 kilomètres ? Je ne comprends pas cette logique, d’autant plus que les jeunes ne choisissent pas nécessairement le lieu où ils poursuivent leurs études supérieures : Parcoursup est passé par là. L’offre de parcours d’études supérieures n’est pas la même sur l’ensemble du territoire. L’avis est donc défavorable.

Mon avis est enfin défavorable sur l’amendement n° I-2240 rectifié bis qui vise à revaloriser la réduction d’impôt au titre des frais de scolarisation.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Madame la sénatrice, je vous remercie de faire des propositions d’économies et souligne cet effort en faveur du redressement de nos finances publiques.

Les sujets que vous évoquez au travers de ces deux amendements méritent d’être étudiés, notamment à l’aune de la réflexion d’ensemble qu’implique la réforme des bourses de l’enseignement supérieur entreprise par la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche. Comment en effet mieux aider les étudiants qui en ont le plus besoin ?

( Mme Monique de Marco sourit.) Je vous vois sourire, mais c’est une proposition très sérieuse !

Sourires.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Loin d’être un refus, ma réponse est plutôt une invitation à poursuivre la réflexion dans ce cadre. §

Par conséquent, le Gouvernement demande le retrait des amendements n° I-2114 rectifié bis et I-2115 rectifié bis ; à défaut, il émettra un avis défavorable. Je le répète, je comprends votre intention et partage certains des arguments qui vous ont conduit à déposer ces amendements.

En revanche, le Gouvernement émet un avis défavorable sur l’amendement n° I-2240 rectifié bis, qui vise à accroître un peu plus la réduction d’impôt. Au contraire, madame la sénatrice Aeschlimann, il est préférable de mieux cibler les étudiants qui en ont le plus besoin.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-2114 rectifié bis.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-2115 rectifié bis.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-2240 rectifié bis.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Au b du 1 de l’article 200 et à la première phrase du a du 1 de l’article 238 bis du code général des impôts, après le mot : « concourant », sont insérés les mots : « à l’égalité entre les femmes et les hommes, ».

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-442 rectifié, présenté par Mmes Vermeillet et N. Goulet, MM. Canévet et Delcros, Mme Guidez, MM. Laugier et Henno, Mmes Sollogoub, Gatel et O. Richard, M. Duffourg, Mmes Billon, Romagny et Perrot, M. Kern, Mme Morin-Desailly, MM. J.M. Arnaud et Levi, Mmes Devésa et Jacquemet et MM. Cigolotti, Hingray, Menonville et Bleunven, est ainsi libellé :

Compléter cet article par un alinéa ainsi rédigé :

…° À la première et à la seconde phrase du premier alinéa du 2 de l’article 238 bis du code général des impôts, le taux : « 60 % » est remplacé par le taux : « 50 % ».

La parole est à M. Michel Canévet.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Puisque M. le ministre vient d’indiquer qu’il prenait au sérieux les propositions d’économies, en voilà une !

Il s’agit ici de réduire le taux de réduction d’impôt du mécénat d’entreprise en le faisant passer de 60 % à 50 %. En effet, il paraît légitime que l’effort soit partagé. Dès lors qu’une entreprise prend l’initiative de faire un don au titre du mécénat d’entreprise, il ne paraît pas logique que ce soit l’État qui finance la plus grande partie de cette décision.

Par conséquent, baissons le taux pour que l’effort soit partagé.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Monsieur le sénateur, c’est en effet une mesure d’économie qui appelle que l’on s’y arrête.

Néanmoins, je vous rappelle qu’en 2020 l’on a déjà fait baisser ce taux de 60 % à 40 % pour les dons supérieurs à 2 millions d’euros.

Qui plus est, la baisse de taux que vous proposez risque de dissuader les entreprises de soutenir les associations qui ont directement besoin d’être aidées, notamment les associations d’aide alimentaire.

Dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances de fin de gestion pour 2023, lequel vient d’être adopté définitivement par le Parlement, vous avez voté un amendement visant à soutenir très largement les associations d’aide alimentaire. Si nous baissons le taux de réduction d’impôt applicable au mécénat d’entreprise à destination de l’aide alimentaire, je crains que cela n’incite les entreprises à en faire moins, alors même que les associations ont demandé à être davantage soutenues.

J’ai peur que cet amendement ne vienne un peu à contretemps au regard de l’urgence en matière alimentaire. C’est la raison pour laquelle le Gouvernement en demande le retrait ; à défaut, il émettra un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Monsieur Canévet, l’amendement n° I-442 rectifié est-il maintenu ?

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ article 3 terdecies est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-600, présenté par MM. Hochart, Szczurek et Durox, est ainsi libellé :

Après l’article 3 terdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le 1 de l’article 195 du code général des impôts est ainsi modifié :

a) À la fin du a, les mots : « dont ces contribuables ont supporté à titre exclusif ou principal la charge pendant au moins cinq années au cours desquelles ils vivaient seuls » sont supprimés ;

b) À la fin du b, les mots : « et que les contribuables aient supporté à titre exclusif ou principal la charge de l’un au moins de ces enfants pendant au moins cinq années au cours desquelles ils vivaient seuls » sont supprimés ;

c) À la fin de la seconde phrase du e, les mots : « ou si l’enfant adopté n’a pas été à la charge exclusive ou principale des contribuables pendant au moins cinq années au cours desquelles ceux-ci vivaient seuls » sont supprimés.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Joshua Hochart.

Debut de section - PermalienPhoto de Joshua HOCHART

Nous devons rétablir les comptes publics français.

Telle était il y a cinq ans la justification du ministre de l’économie Bruno Le Maire pour confirmer la suppression de la demi-part fiscale des veufs et veuves.

Cinq ans plus tard, les comptes sont-ils rétablis ? Non. Une dette de 3 000 milliards d’euros, un déficit public record et une crise inflationniste qui pousse des milliers de ménages dans la précarité : voilà la situation.

Cette mesure profondément injuste a-t-elle rétabli nos comptes ? Nous avons tous la réponse, mes chers collègues.

La suppression de la demi-part fiscale pour les veufs et veuves n’a servi qu’à une chose, alourdir un peu plus la facture des personnes âgées déjà touchées par la perte de leur conjoint.

Vous accumulez des économies de bout de chandelle au mépris de la douleur et du deuil.

Par cet amendement, nous demandons par conséquent le rétablissement de la demi-part fiscale pour les veufs et les veuves. Il y a d’autres manières de faire des économies, en s’attaquant aux couches administratives ou en retrouvant l’efficacité des services publics. Débattons de ces sujets, mais rétablissons la justice fiscale pour nos aînés.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

I. – Au 1 bis de l’article 200 quater A du code général des impôts, l’année : « 2023 » est remplacée par l’année : « 2026 ».

II. – Le code de l’environnement est ainsi modifié :

1° La dernière phrase du deuxième alinéa du I de l’article L. 515-16-2 est ainsi modifiée :

a) Le mot : « huit » est remplacé par le mot : « onze » ;

b) L’année : « 2024 » est remplacée par l’année : « 2027 » ;

2° Le premier alinéa du I de l’article L. 515-19 est ainsi modifié :

a) Le mot : « huit » est remplacé par le mot : « onze » ;

b) L’année : « 2024 » est remplacée par l’année : « 2027 ».

III. – Le Gouvernement remet au Parlement, avant le 30 septembre 2026, un rapport d’évaluation des dispositifs prévus à l’article L. 515-19 du code de l’environnement et au 1 bis de l’article 200 quater A du code général des impôts.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-987 rectifié, présenté par Mme Paoli-Gagin, M. Capus, Mme Bourcier, MM. Chasseing et Chevalier, Mme L. Darcos, M. Grand, Mme Lermytte et MM. V. Louault, A. Marc, Médevielle, Rochette et Verzelen, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. Emmanuel Capus.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Monsieur Capus, l’amendement n° I-987 rectifié est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-987 rectifié est retiré.

L’amendement n° I-1084 rectifié bis, présenté par M. P. Martin, au nom de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 1

Remplacer cet alinéa par trois alinéas ainsi rédigés :

… – L’article 200 quater A du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Au 1 bis, l’année : « 2023 » est remplacée par l’année : « 2026 » ;

2° Au 4 bis, le montant : « 20 000 € » est remplacé par le montant : « 25 000 € ».

II. – Après l’alinéa 5

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

…° À première phrase du II du même article L. 515-16-2, le montant : « 20 000 € » est remplacé par le montant : « 25 000 € » ;

III. – Après l’alinéa 8

…° Au troisième alinéa du I de l’article L. 515-19, après les mots « travaux obligatoires » sont insérés les mots « ou 20 000 € par logement » ;

IV. – Compléter cet article par deux paragraphes ainsi rédigés :

…. – Le présent article ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à Mme Denise Saint-Pé.

Debut de section - PermalienPhoto de Denise Saint-Pé

Les travaux prescrits dans le cadre d’un plan de prévention des risques technologiques font l’objet d’un cofinancement par l’État, les collectivités territoriales, ainsi que par l’industriel à l’origine du risque, laissant un reste à charge de 10 % pour les particuliers. Depuis 2013, ces travaux prescrits font l’objet d’un double plafond : leur montant ne peut excéder 20 000 euros ou 10 % de la valeur vénale du bien.

Ce plafond n’a pas été révisé depuis 2013. Pourtant, durant la même période, les prix du bâtiment ont augmenté d’environ 25 %.

Cet amendement vise donc à augmenter le montant maximal des travaux prescrits, en le faisant passer de 20 000 euros à 25 000 euros.

Afin d’assurer la recevabilité financière de cet amendement, il est prévu que le relèvement de ce plafond entraîne uniquement une augmentation du crédit d’impôt de l’État.

Cet amendement a été travaillé avec l’Association nationale des collectivités pour la maîtrise des risques technologiques majeurs (Amaris).

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Notre collègue semble indiquer implicitement que, à partir du moment où cet amendement a été travaillé avec l’Amaris et que la cause est juste et sérieuse, notre assemblée devrait apporter une réponse positive à sa demande.

Certes, le sujet est important, mais, en augmentant les crédits éligibles, ce que vous faites en proposant d’augmenter le montant maximal des travaux entrant dans les plans de prévention des risques technologiques, vous augmentez de fait la dépense fiscale de 25 %. Cela peut s’entendre au regard de l’inflation que nous subissons ; encore faut-il en avoir conscience.

C’est pourquoi, sur cet amendement, la commission s’en remet à la sagesse de la Haute Assemblée.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Cet amendement vise à augmenter de 25 % le montant des travaux obligatoires pouvant être prescrits à la charge des propriétaires, en plafonnant corrélativement le montant des aides. Pour autant, cela ne paraît pas de nature à encourager la réalisation de tels travaux. D’ailleurs, on connaît la difficulté à activer ce dispositif, qui mériterait pour le moins d’être revu – il n’est qu’à voir le taux de défaillance.

Avant de modifier le plafond des travaux prescrits, il convient d’engager une réflexion globale et d’examiner l’efficacité du dispositif. C’est pourquoi le Gouvernement demande le retrait de cet amendement ; à défaut, il émettra un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

J’ai bien entendu votre analyse, monsieur le ministre. Pourtant, c’est bien l’État qui prolonge le crédit d’impôt.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

J’ai cru comprendre que vous ne jugiez pas nécessaire de le prolonger…

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

M. Thomas Cazenave, ministre délégué. Je m’empresse de répondre à la demande de clarification du rapporteur général !

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave, ministre délégué

Le Gouvernement prolonge ce crédit d'impôt, mais ne souhaite ni en augmenter le plafond ni en modifier les paramètres, …

Sourires.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave, ministre délégué

… puisqu'une réflexion globale sur le dispositif mérite d'être menée.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Le Gouvernement prolonge ce crédit d’impôt, mais ne souhaite ni en augmenter le plafond ni en modifier les paramètres, …

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Madame Saint-Pé, l'amendement n° I-1084 rectifié bis est-il maintenu ?

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

… puisqu’une réflexion globale sur le dispositif mérite d’être menée.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l'amendement n° I-1084 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Madame Saint-Pé, l’amendement n° I-1084 rectifié bis est-il maintenu ?

L'amendement est adopté.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave, ministre délégué

Ça dépense !

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-1084 rectifié bis.

L ’ amendement est adopté.

L'article 3 quaterdecies est adopté.

Photo de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’article 3 quaterdecies, modifié.

Photo de Loïc Hervé

L'amendement n° I-1453 rectifié n'est pas soutenu.

L'amendement n° I-2271 rectifié, présenté par M. Gremillet, Mme Micouleau, MM. Panunzi et Khalifé, Mme Berthet, MM. Rietmann, Chatillon, Sido, Bacci et Bonnus, Mme Schalck, MM. H. Leroy, Savin, Brisson, Chaize, D. Laurent, Darnaud et Belin, Mme Gosselin, MM. Pellevat et Piednoir, Mme Ventalon et MM. Tabarot, Mouiller, Bouchet et Klinger, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 3

Remplacer le montant :

par le montant

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I ci-dessus, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – La perte de recettes résultant pour l'État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Olivier Rietmann.

Article 3 quindecies

I. – L’article 200 quater C du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Aux 1 et 3, après le mot : « charge », il est inséré le mot : « pilotable » ;

2° Au 5, le montant : « 300 € » est remplacé par le montant : « 500 € ».

II. – Le I s’applique aux dépenses payées à compter du 1er janvier 2024. Toutefois, l’article 200 quater C du code général des impôts, dans sa rédaction antérieure à la présente loi, s’applique, sur demande du contribuable, aux dépenses payées en 2024 pour lesquelles le contribuable justifie de l’acceptation d’un devis et du versement d’un acompte entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-1453 rectifié n’est pas soutenu.

L’amendement n° I-2271 rectifié, présenté par M. Gremillet, Mme Micouleau, MM. Panunzi et Khalifé, Mme Berthet, MM. Rietmann, Chatillon, Sido, Bacci et Bonnus, Mme Schalck, MM. H. Leroy, Savin, Brisson, Chaize, D. Laurent, Darnaud et Belin, Mme Gosselin, MM. Pellevat et Piednoir, Mme Ventalon et MM. Tabarot, Mouiller, Bouchet et Klinger, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 3

Remplacer le montant :

par le montant

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I ci-dessus, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Olivier Rietmann.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave, ministre délégué

Défavorable !

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Monsieur Rietmann, l'amendement n° I-2271 rectifié est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-2271 rectifié est retiré.

Je mets aux voix l'article 3 quindecies.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Monsieur Rietmann, l’amendement n° I-2271 rectifié est-il maintenu ?

L'article 3 quindecies est adopté.

Photo de Loïc Hervé

L’amendement n° I-2271 rectifié est retiré.

Je mets aux voix l’article 3 quindecies.

Photo de Loïc Hervé

L'amendement n° I-988 rectifié, présenté par Mme Paoli-Gagin, M. Capus, Mme Bourcier, MM. Brault, Chasseing et Chevalier, Mme L. Darcos, M. Grand, Mme Lermytte et MM. V. Louault, A. Marc, Médevielle, Rochette et Verzelen, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. Emmanuel Capus.

Article 3 sexdecies

I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° Au dernier alinéa de l’article 204 E, les mots : « peut être » sont remplacés par les mots : « soumis à imposition commune est, sauf option contraire du contribuable, » ;

2° L’article 204 M est ainsi modifié :

a) Au 1, les mots : « sur option » sont remplacés par les mots : « sauf option contraire » ;

b) Le 5 est ainsi rédigé :

« 5. L’option mentionnée au 1 du présent article peut être exercée et dénoncée à tout moment. Le taux de prélèvement qui en découle pour le foyer fiscal s’applique au plus tard le troisième mois suivant celui de la demande. Il cesse de s’appliquer au plus tard le troisième mois suivant celui de la dénonciation de l’option. L’option est tacitement reconduite. »

II. – Le I entre en vigueur le 1er septembre 2025.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Monsieur le ministre, vous allez avoir l'occasion de vous exprimer sur cet amendement.

Vous vous étonnez que cet amendement ne soit pas plus amplement présenté, alors même que son objet – la suppression de l'article qui introduit l'application par défaut du taux individualisé d'imposition dans le cadre du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu pour les couples qui sont soumis à imposition commune – soulève un certain nombre de questions.

Afin de mieux comprendre les enjeux en question, la commission sollicite l'avis du Gouvernement.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-988 rectifié, présenté par Mme Paoli-Gagin, M. Capus, Mme Bourcier, MM. Brault, Chasseing et Chevalier, Mme L. Darcos, M. Grand, Mme Lermytte et MM. V. Louault, A. Marc, Médevielle, Rochette et Verzelen, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. Emmanuel Capus.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave, ministre délégué

La disposition prévue à cet article est très importante, puisqu'elle inverse la logique qui prévaut actuellement, en faisant du taux d'imposition individualisé le taux applicable de droit commun.

Cette mesure a d'ailleurs été annoncée par la Première ministre le 8 mars dernier dans le cadre du plan interministériel pour l'égalité entre les femmes et les hommes 2023-2027. Il s'agit là d'un véritable bouleversement du prélèvement à la source, sur laquelle la direction générale des finances publiques (DGFiP) est mobilisée pour lancer une campagne de communication intensive et personnalisée.

Cela me semble une avancée importante pour assurer une meilleure répartition de la charge de l'impôt sur le revenu au sein des couples, qui sera ainsi plus favorable aux conjoints qui perçoivent les revenus les plus faibles, en général les femmes. En effet, elles peuvent se voir pénalisées par l'application du taux moyen des revenus du couple.

Il s'agit donc d'une bonne mesure en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes. Qui plus est, elle est attendue par les associations, qui la demandaient depuis longtemps. Nous la soutenons donc avec détermination.

Dans la mesure où il souhaite le maintien de cette disposition dans le projet de loi de finances, le Gouvernement émet un avis défavorable sur cet amendement de suppression.

M. le ministre délégué s ’ étonne.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Éric Bocquet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Éric Bocquet

Nous ne sommes pas favorables à la suppression de cet article. Contrairement à notre collègue, nous considérons que l'application d'un taux individualisé de prélèvement à la source par défaut constitue une mesure de justice élémentaire entre les femmes et les hommes.

En effet, généralement, les femmes en couple perçoivent un revenu inférieur de 42 % à celui de leur conjoint, contre un écart de 9 % entre les femmes et les hommes lorsque celles-ci sont sans conjoint. Ainsi, être en couple est un facteur d'inégalité du fait de la persistance d'une répartition genrée de l'activité professionnelle et des tâches domestiques ou accessoires.

Ces écarts s'invitent dans le rapport au travail, si bien que le recours au temps partiel est près de quatre fois supérieur pour les femmes, de l'ordre de 26, 7 %. Face à un tel écart, on comprend qu'une imposition différenciée profiterait aux femmes, alors qu'une imposition commune profite au foyer, mais surtout à l'homme.

Selon l'Insee, l'imposition commune augmente en moyenne de 6 points le taux marginal d'imposition de celui qui a les revenus les plus faibles, tandis que le conjoint qui a les revenus les plus forts voit son taux diminuer de 13 points. En conséquence, « le revenu des femmes est davantage taxé qu'il ne le serait en l'absence d'imposition commune, ce qui a un effet dissuasif sur le travail féminin et crée de véritables trappes à inactivité ».

Nous voterons donc l'article 3 sexdecies, en nous réjouissant que cette inégalité sociale cesse de se doubler d'une inégalité fiscale. Il participe ainsi à la refonte d'un impôt juste et proportionné pour chacune des composantes du couple.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Monsieur le ministre, vous allez avoir l’occasion de vous exprimer sur cet amendement.

Vous vous étonnez que cet amendement ne soit pas plus amplement présenté, alors même que son objet – la suppression de l’article qui introduit l’application par défaut du taux individualisé d’imposition dans le cadre du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu pour les couples qui sont soumis à imposition commune – soulève un certain nombre de questions.

Afin de mieux comprendre les enjeux en question, la commission sollicite l’avis du Gouvernement.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à Mme Isabelle Briquet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Isabelle Briquet

Je ne répéterai pas ce que vient d'exposer excellemment mon collègue Éric Bocquet. Nous soutiendrons également cet article, car il s'agit d'un dispositif particulièrement opportun, qui constitue une avancée en matière d'individualisation de l'impôt sur le revenu.

Le groupe socialiste lui apportera donc tout son soutien.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

La disposition prévue à cet article est très importante, puisqu’elle inverse la logique qui prévaut actuellement, en faisant du taux d’imposition individualisé le taux applicable de droit commun.

Cette mesure a d’ailleurs été annoncée par la Première ministre le 8 mars dernier dans le cadre du plan interministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes 2023-2027. Il s’agit là d’un véritable bouleversement du prélèvement à la source, sur laquelle la direction générale des finances publiques (DGFiP) est mobilisée pour lancer une campagne de communication intensive et personnalisée.

Cela me semble une avancée importante pour assurer une meilleure répartition de la charge de l’impôt sur le revenu au sein des couples, qui sera ainsi plus favorable aux conjoints qui perçoivent les revenus les plus faibles, en général les femmes. En effet, elles peuvent se voir pénalisées par l’application du taux moyen des revenus du couple.

Il s’agit donc d’une bonne mesure en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. Qui plus est, elle est attendue par les associations, qui la demandaient depuis longtemps. Nous la soutenons donc avec détermination.

Dans la mesure où il souhaite le maintien de cette disposition dans le projet de loi de finances, le Gouvernement émet un avis défavorable sur cet amendement de suppression.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Éric Bocquet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Christine Lavarde

Je saisis l'occasion que me donne l'examen de cet article et la discussion sur l'imposition et l'égalité entre les hommes et les femmes pour demander au ministre pourquoi les avis d'imposition des impôts fonciers sont au nom de « Monsieur », quand bien même les deux membres du couple sont en indivision et propriétaires du bien à égalité.

Debut de section - PermalienPhoto de Éric Bocquet

Nous ne sommes pas favorables à la suppression de cet article. Contrairement à notre collègue, nous considérons que l’application d’un taux individualisé de prélèvement à la source par défaut constitue une mesure de justice élémentaire entre les femmes et les hommes.

En effet, généralement, les femmes en couple perçoivent un revenu inférieur de 42 % à celui de leur conjoint, contre un écart de 9 % entre les femmes et les hommes lorsque celles-ci sont sans conjoint. Ainsi, être en couple est un facteur d’inégalité du fait de la persistance d’une répartition genrée de l’activité professionnelle et des tâches domestiques ou accessoires.

Ces écarts s’invitent dans le rapport au travail, si bien que le recours au temps partiel est près de quatre fois supérieur pour les femmes, de l’ordre de 26, 7 %. Face à un tel écart, on comprend qu’une imposition différenciée profiterait aux femmes, alors qu’une imposition commune profite au foyer, mais surtout à l’homme.

Selon l’Insee, l’imposition commune augmente en moyenne de 6 points le taux marginal d’imposition de celui qui a les revenus les plus faibles, tandis que le conjoint qui a les revenus les plus forts voit son taux diminuer de 13 points. En conséquence, « le revenu des femmes est davantage taxé qu’il ne le serait en l’absence d’imposition commune, ce qui a un effet dissuasif sur le travail féminin et crée de véritables trappes à inactivité ».

Nous voterons donc l’article 3 sexdecies, en nous réjouissant que cette inégalité sociale cesse de se doubler d’une inégalité fiscale. Il participe ainsi à la refonte d’un impôt juste et proportionné pour chacune des composantes du couple.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à Mme Isabelle Briquet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Christine Lavarde

Je peux vous montrer ma taxe foncière, si vous le souhaitez !

Debut de section - PermalienPhoto de Isabelle Briquet

Je ne répéterai pas ce que vient d’exposer excellemment mon collègue Éric Bocquet. Nous soutiendrons également cet article, car il s’agit d’un dispositif particulièrement opportun, qui constitue une avancée en matière d’individualisation de l’impôt sur le revenu.

Le groupe socialiste lui apportera donc tout son soutien.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à Mme Christine Lavarde, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Christine Lavarde

Je saisis l’occasion que me donne l’examen de cet article et la discussion sur l’imposition et l’égalité entre les hommes et les femmes pour demander au ministre pourquoi les avis d’imposition des impôts fonciers sont au nom de « Monsieur », quand bien même les deux membres du couple sont en indivision et propriétaires du bien à égalité.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

La commission émet un avis défavorable sur cet amendement.

Monsieur le ministre, vous avez évoqué l'annonce du 8 mars dernier. Toutefois, je relève qu'il a fallu attendre le 49.3 pour que la mesure soit proposée formellement.

Désormais, il va falloir une communication solide pour expliquer cette nouvelle modalité fiscale et pour que celle-ci ne soit pas perçue de façon trop brutale.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Monsieur Capus, l'amendement n° I-988 rectifié est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Christine Lavarde

Je peux vous montrer ma taxe foncière, si vous le souhaitez !

Debut de section - PermalienPhoto de Emmanuel Capus

Non, puisqu'il a reçu deux avis défavorables, je le retire, monsieur le président.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-988 rectifié est retiré.

Je mets aux voix l'article 3 sexdecies.

L'article 3 sexdecies est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

La commission émet un avis défavorable sur cet amendement.

Monsieur le ministre, vous avez évoqué l’annonce du 8 mars dernier. Toutefois, je relève qu’il a fallu attendre le 49.3 pour que la mesure soit proposée formellement.

Désormais, il va falloir une communication solide pour expliquer cette nouvelle modalité fiscale et pour que celle-ci ne soit pas perçue de façon trop brutale.

Photo de Loïc Hervé

Monsieur Capus, l’amendement n° I-988 rectifié est-il maintenu ?

Photo de Loïc Hervé

L'amendement n° I-549 rectifié ter, présenté par M. J.M. Arnaud, Mme Billon, M. Canévet, Mme Devésa, M. Henno, Mme Jacquemet, M. Kern, Mmes O. Richard et Sollogoub, M. Vanlerenberghe, Mme Vermeillet, M. Bleunven et Mme Saint-Pé, est ainsi libellé :

Après l'article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° L'article 80 quater est abrogé ;

2° Le II de l'article 199 octodecies est ainsi rétabli :

« II. – Les sommes d'argent mentionnées à l'article 275 du code civil lorsqu'elles sont versées sur une période supérieure à douze mois à compter de la date à laquelle la convention de divorce par consentement mutuel mentionnée à l'article 229-1 du même code a acquis force exécutoire ou le jugement de divorce est passé en force de chose jugée ne constituent pas des revenus imposables pour leur bénéficiaire. » ;

3° Au premier alinéa de l'article 1133 ter, les mots : « et qui ne sont pas soumis aux dispositions de l'article 80 quater du présent code » sont supprimés ;

II. – Le I est applicable à l'imposition des revenus perçus à compter du 1er janvier 2024.

III. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – La perte de recettes résultant pour l'État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Michel Canévet.

Photo de Emmanuel Capus

Non, puisqu’il a reçu deux avis défavorables, je le retire, monsieur le président.

Photo de Michel Canevet

Par le biais de cet amendement, Jean-Michel Arnaud souhaite appeler notre attention sur le traitement fiscal différent des prestations compensatoires selon que celles-ci sont versées moins de douze mois après le jugement ou après ce délai.

Il paraît cependant légitime que celles-ci fassent l'objet d'un traitement fiscal analogue. Tel est l'objet de cet amendement.

Photo de Loïc Hervé

L’amendement n° I-988 rectifié est retiré.

Je mets aux voix l’article 3 sexdecies.

Photo de Jean-François Husson

Si je fais mienne la lutte contre les inégalités liées au genre, je pense qu'en la matière l'impact de cet amendement serait limité, puisqu'il n'englobe pas les ménages les plus modestes.

Son adoption mettrait en outre fin à l'alignement du régime d'imposition des prestations compensatoires sur celui des pensions alimentaires, ce qui n'est pas opportun.

C'est pourquoi la commission demande le retrait de cet amendement.

Après l’article 3 sexdecies

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-549 rectifié ter, présenté par M. J.M. Arnaud, Mme Billon, M. Canévet, Mme Devésa, M. Henno, Mme Jacquemet, M. Kern, Mmes O. Richard et Sollogoub, M. Vanlerenberghe, Mme Vermeillet, M. Bleunven et Mme Saint-Pé, est ainsi libellé :

Après l’article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° L’article 80 quater est abrogé ;

2° Le II de l’article 199 octodecies est ainsi rétabli :

« II. – Les sommes d’argent mentionnées à l’article 275 du code civil lorsqu’elles sont versées sur une période supérieure à douze mois à compter de la date à laquelle la convention de divorce par consentement mutuel mentionnée à l’article 229-1 du même code a acquis force exécutoire ou le jugement de divorce est passé en force de chose jugée ne constituent pas des revenus imposables pour leur bénéficiaire. » ;

3° Au premier alinéa de l’article 1133 ter, les mots : « et qui ne sont pas soumis aux dispositions de l’article 80 quater du présent code » sont supprimés ;

II. – Le I est applicable à l’imposition des revenus perçus à compter du 1er janvier 2024.

III. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Michel Canévet.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave, ministre délégué

Le Gouvernement demande également le retrait de cet amendement ; à défaut, il émettra un avis défavorable.

Cette mesure entre en effet en contradiction avec l'article 275 du code civil. Pour éviter cela, il lui faudrait trouver sa traduction ailleurs que dans un projet de loi de finances.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Par le biais de cet amendement, Jean-Michel Arnaud souhaite appeler notre attention sur le traitement fiscal différent des prestations compensatoires selon que celles-ci sont versées moins de douze mois après le jugement ou après ce délai.

Il paraît cependant légitime que celles-ci fassent l’objet d’un traitement fiscal analogue. Tel est l’objet de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Monsieur Canévet, l'amendement n° I-549 rectifié ter est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Si je fais mienne la lutte contre les inégalités liées au genre, je pense qu’en la matière l’impact de cet amendement serait limité, puisqu’il n’englobe pas les ménages les plus modestes.

Son adoption mettrait en outre fin à l’alignement du régime d’imposition des prestations compensatoires sur celui des pensions alimentaires, ce qui n’est pas opportun.

C’est pourquoi la commission demande le retrait de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-549 rectifié ter est retiré.

L'amendement n° I-2112 rectifié, présenté par Mmes de Marco et Ollivier, MM. G. Blanc et Dossus, Mme Senée, MM. Benarroche, Dantec, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot, Mellouli et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l'article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L'article 200 sexdecies du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Toutes les occurrences des mots : « le premier abonnement » sont remplacées par les mots : « un abonnement » ;

2° Le deuxième alinéa du II du code général des impôts est supprimé.

II. – La perte de recettes résultant pour l'État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Monsieur le président, avec votre autorisation, je présenterai simultanément les amendements n° I-2112 rectifié et I-2111 rectifié.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Le Gouvernement demande également le retrait de cet amendement ; à défaut, il émettra un avis défavorable.

Cette mesure entre en effet en contradiction avec l’article 275 du code civil. Pour éviter cela, il lui faudrait trouver sa traduction ailleurs que dans un projet de loi de finances.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

J'appelle donc en discussion l'amendement n° I-2111 rectifié, présenté par Mme de Marco, MM. G. Blanc et Dossus, Mme Senée, MM. Benarroche, Dantec, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot, Mellouli et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel, et ainsi libellé :

Après l'article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. –Au premier alinéa du II de l'article 200 sexdecies du code général des impôts, le taux : « 30 % » est remplacé par le taux : « 66 % ».

II. – Le I ne s'applique qu'aux sommes venant en déduction de l'impôt dû.

…. – La perte de recettes résultant pour l'État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

Veuillez poursuivre, ma chère collègue.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Monsieur Canévet, l’amendement n° I-549 rectifié ter est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

La propagation des fausses informations nous préoccupe tous, car elle nuit au débat public et à la vie démocratique. Le droit à l'information est d'ailleurs protégé constitutionnellement depuis la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.

Le premier rempart, c'est la diffusion de vraies informations et la publication de faits vérifiés par des journalistes respectant les règles déontologiques dans les journaux ou les sites de référence identifiés comme tels par les citoyens.

Depuis plusieurs années, le secteur de la presse connaît une crise structurelle liée à la chute des abonnements et au report des annonceurs vers internet au profit des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft).

La loi du 24 juillet 2019 tendant à créer un droit voisin au profit des agences de presse et des éditeurs de presse qui impose aux plateformes de verser un droit voisin aux titres de presse de référence vise justement à réorienter une partie de la publicité en ligne vers des organes de presse produisant du contenu de qualité. Pour autant, nous considérons que ce n'est pas suffisant.

Le réflexe citoyen de l'abonnement à des titres de presse est en recul, ce qui rend les journaux plus dépendants des autres sources de financement que sont la publicité et les aides à la presse.

Alors que plus de 53 % des citoyens expriment une défiance envers les journalistes, au motif qu'ils seraient trop dépendants des pouvoirs économiques et politiques, il importe de raviver le réflexe de l'abonnement chez tous nos concitoyens.

C'est pourquoi nous proposons de renforcer le crédit d'impôt pour le premier abonnement à la presse, afin que les lecteurs redeviennent la première source de financement de la presse.

Issus du Syndicat de la presse indépendante d'information en ligne (Spiil), ces amendements visent le même objectif, mais selon des modalités différentes : soutenir le pluralisme en ouvrant le crédit d'impôt à plusieurs abonnements par foyer fiscal et non plus à un seul abonnement, comme c'est le cas aujourd'hui – tel est l'objet de l'amendement n° I-2112 rectifié – ; rendre plus attractif, donc plus efficace, le crédit d'impôt, en rehaussant son taux à 66 % – ce qui est l'objet de l'amendement n° I-2111 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-549 rectifié ter est retiré.

L’amendement n° I-2112 rectifié, présenté par Mmes de Marco et Ollivier, MM. G. Blanc et Dossus, Mme Senée, MM. Benarroche, Dantec, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot, Mellouli et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 200 sexdecies du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Toutes les occurrences des mots : « le premier abonnement » sont remplacées par les mots : « un abonnement » ;

2° Le deuxième alinéa du II du code général des impôts est supprimé.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Monsieur le président, avec votre autorisation, je présenterai simultanément les amendements n° I-2112 rectifié et I-2111 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

J’appelle donc en discussion l’amendement n° I-2111 rectifié, présenté par Mme de Marco, MM. G. Blanc et Dossus, Mme Senée, MM. Benarroche, Dantec, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot, Mellouli et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel, et ainsi libellé :

Après l’article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Au premier alinéa du II de l’article 200 sexdecies du code général des impôts, le taux : « 30 % » est remplacé par le taux : « 66 % ».

II. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

Veuillez poursuivre, ma chère collègue.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave, ministre délégué

M. Thomas Cazenave, ministre délégué. Madame la sénatrice, vous proposez de proroger un dispositif qui est déjà éteint

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

La propagation des fausses informations nous préoccupe tous, car elle nuit au débat public et à la vie démocratique. Le droit à l’information est d’ailleurs protégé constitutionnellement depuis la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

Le premier rempart, c’est la diffusion de vraies informations et la publication de faits vérifiés par des journalistes respectant les règles déontologiques dans les journaux ou les sites de référence identifiés comme tels par les citoyens.

Depuis plusieurs années, le secteur de la presse connaît une crise structurelle liée à la chute des abonnements et au report des annonceurs vers internet au profit des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft).

La loi du 24 juillet 2019 tendant à créer un droit voisin au profit des agences de presse et des éditeurs de presse qui impose aux plateformes de verser un droit voisin aux titres de presse de référence vise justement à réorienter une partie de la publicité en ligne vers des organes de presse produisant du contenu de qualité. Pour autant, nous considérons que ce n’est pas suffisant.

Le réflexe citoyen de l’abonnement à des titres de presse est en recul, ce qui rend les journaux plus dépendants des autres sources de financement que sont la publicité et les aides à la presse.

Alors que plus de 53 % des citoyens expriment une défiance envers les journalistes, au motif qu’ils seraient trop dépendants des pouvoirs économiques et politiques, il importe de raviver le réflexe de l’abonnement chez tous nos concitoyens.

C’est pourquoi nous proposons de renforcer le crédit d’impôt pour le premier abonnement à la presse, afin que les lecteurs redeviennent la première source de financement de la presse.

Issus du Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (Spiil), ces amendements visent le même objectif, mais selon des modalités différentes : soutenir le pluralisme en ouvrant le crédit d’impôt à plusieurs abonnements par foyer fiscal et non plus à un seul abonnement, comme c’est le cas aujourd’hui – tel est l’objet de l’amendement n° I-2112 rectifié – ; rendre plus attractif, donc plus efficace, le crédit d’impôt, en rehaussant son taux à 66 % – ce qui est l’objet de l’amendement n° I-2111 rectifié.

Souriressur les travées du groupe Les Républicains.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave, ministre délégué

Par conséquent, le Gouvernement émet également un avis défavorable sur l'amendement n° I-2112 rectifié, comme sur l'amendement n° I-2111 rectifié, qui vise à augmenter le montant du crédit d'impôt.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

La commission émet un avis défavorable sur ces deux amendements.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

M. Thomas Cazenave, ministre délégué. Madame la sénatrice, vous proposez de proroger un dispositif qui est déjà éteint

Sourires sur les travées du groupe Les Républicains.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Par conséquent, le Gouvernement émet également un avis défavorable sur l’amendement n° I-2112 rectifié, comme sur l’amendement n° I-2111 rectifié, qui vise à augmenter le montant du crédit d’impôt.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-548 rectifié ter, présenté par M. J.M. Arnaud, Mme Billon, M. Canévet, Mme Devésa, M. Henno, Mme Jacquemet, MM. Kern et Levi, Mmes Romagny, O. Richard, Sollogoub et Vermeillet et M. Bleunven, est ainsi libellé :

Après l'article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – La section VIII du chapitre premier du titre premier de la première partie du livre premier du code général des impôts est ainsi modifiée :

1° Au dernier alinéa de l'article 204 E, le mot : « individualisé » est remplacé par le mot : « commun » ;

2° Après le II de l'article 204 H, il est inséré un paragraphe ainsi rédigé :

« II bis. – 1. Le taux de prélèvement des conjoints ou partenaires liés par un pacte civil de solidarité soumis à imposition commune est, à défaut d'option de chacun des conjoints ou partenaires pour un taux d'imposition unique intervenant selon les modalités prévues à l'article 204 M, individualisé selon les modalités prévues aux 2 et 3 du présent II bis.

« 2. Le taux individualisé du conjoint ou du partenaire qui a personnellement disposé des revenus les plus faibles au cours de la dernière année pour laquelle l'impôt a été établi est déterminé selon les règles prévues au I du présent article.

« Toutefois, les revenus pris en compte sont constitués de la somme de ceux dont il a personnellement disposé et de la moitié des revenus communs, et l'impôt sur le revenu y afférent est déterminé par l'application à ces mêmes revenus des règles prévues aux 1 à 4 du I de l'article 197 ou, le cas échéant, à l'article 197 A en retenant la moitié des déficits, charges et abattements déductibles du revenu global du foyer fiscal, ainsi que la moitié des parts de quotient familial dont le foyer fiscal bénéficie.

« 3. Le taux individualisé applicable à l'autre conjoint ou partenaire est déterminé selon les modalités prévues au I du présent article, en déduisant au numérateur l'impôt afférent aux revenus dont a personnellement disposé le premier conjoint, calculé en appliquant à leur assiette, établie dans les conditions prévues aux articles 204 F et 204 G, le taux individualisé mentionné au 2 du présent II bis, et celui afférent aux revenus communs du foyer fiscal, calculé en appliquant à leur assiette, établie dans les conditions prévues à l'article 204 G, le taux de prélèvement du foyer fiscal mentionné à l'article 204 M et en retenant au dénominateur les seuls revenus dont il a personnellement disposé.

« 4. Les taux individualisés prévus, respectivement, aux 2 et 3 du présent II bis s'appliquent, selon les modalités du 2 du I du présent article, à l'ensemble des revenus déterminés dans les conditions prévues aux articles 204 F et 204 G dont chacun des conjoints ou partenaires a personnellement disposé.

« Le taux de prélèvement du foyer fiscal mentionné à l'article 204 M s'applique aux revenus communs du foyer fiscal. » ;

3° Le 3 de l'article 204 I est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa du 1°, après la première occurrence du mot : « article », sont insérés les mots : « et dès lors que les conjoints ou partenaires exercent l'option mentionnée à l'article 204 M lors de la déclaration mentionnée au 2 » ;

b) Au premier alinéa du 2° et au premier alinéa du 3°, après la première occurrence du mot : « article », sont insérés les mots : « et dès lors que les conjoints ou partenaires avaient préalablement exercé l'option mentionnée à l'article 204 M » ;

4° L'article 204 M est ainsi rédigé :

« Art. 204 M. – Le taux de prélèvement du foyer fiscal est, sur option de chacun des conjoints ou partenaires liés par un pacte civil de solidarité soumis à imposition commune, un taux commun unique, applicable à l'ensemble des revenus dont chacun des conjoints ou partenaires a personnellement disposé ainsi qu'aux revenus communs du foyer fiscal.

« L'option peut être exercée et dénoncée à tout moment. Le taux commun unique s'applique au plus tard le troisième mois suivant celui de la demande. Il cesse de s'appliquer au plus tard le troisième mois suivant celui de la dénonciation de l'option. L'option est tacitement reconduite. »

II. – Le I est applicable à l'imposition des revenus perçus à compter du 1er janvier 2024.

La parole est à M. Michel Canévet.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-2112 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Cet amendement de Jean-Michel Arnaud vise à ce que, au sein du foyer fiscal, le taux d'imposition par défaut soit le taux d'imposition individualisé. En effet, l'égalité entre les hommes et femmes passe par la prise en compte de la réalité des ressources de chacun.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-2111 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Cet amendement étant satisfait par l'article 3 sexdecies, qui vient d'être adopté et qui a le même objet, la commission en demande le retrait.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-548 rectifié ter, présenté par M. J.M. Arnaud, Mme Billon, M. Canévet, Mme Devésa, M. Henno, Mme Jacquemet, MM. Kern et Levi, Mmes Romagny, O. Richard, Sollogoub et Vermeillet et M. Bleunven, est ainsi libellé :

Après l’article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – La section VIII du chapitre premier du titre premier de la première partie du livre premier du code général des impôts est ainsi modifiée :

1° Au dernier alinéa de l’article 204 E, le mot : « individualisé » est remplacé par le mot : « commun » ;

2° Après le II de l’article 204 H, il est inséré un paragraphe ainsi rédigé :

« II bis. – 1. Le taux de prélèvement des conjoints ou partenaires liés par un pacte civil de solidarité soumis à imposition commune est, à défaut d’option de chacun des conjoints ou partenaires pour un taux d’imposition unique intervenant selon les modalités prévues à l’article 204 M, individualisé selon les modalités prévues aux 2 et 3 du présent II bis.

« 2. Le taux individualisé du conjoint ou du partenaire qui a personnellement disposé des revenus les plus faibles au cours de la dernière année pour laquelle l’impôt a été établi est déterminé selon les règles prévues au I du présent article.

« Toutefois, les revenus pris en compte sont constitués de la somme de ceux dont il a personnellement disposé et de la moitié des revenus communs, et l’impôt sur le revenu y afférent est déterminé par l’application à ces mêmes revenus des règles prévues aux 1 à 4 du I de l’article 197 ou, le cas échéant, à l’article 197 A en retenant la moitié des déficits, charges et abattements déductibles du revenu global du foyer fiscal, ainsi que la moitié des parts de quotient familial dont le foyer fiscal bénéficie.

« 3. Le taux individualisé applicable à l’autre conjoint ou partenaire est déterminé selon les modalités prévues au I du présent article, en déduisant au numérateur l’impôt afférent aux revenus dont a personnellement disposé le premier conjoint, calculé en appliquant à leur assiette, établie dans les conditions prévues aux articles 204 F et 204 G, le taux individualisé mentionné au 2 du présent II bis, et celui afférent aux revenus communs du foyer fiscal, calculé en appliquant à leur assiette, établie dans les conditions prévues à l’article 204 G, le taux de prélèvement du foyer fiscal mentionné à l’article 204 M et en retenant au dénominateur les seuls revenus dont il a personnellement disposé.

« 4. Les taux individualisés prévus, respectivement, aux 2 et 3 du présent II bis s’appliquent, selon les modalités du 2 du I du présent article, à l’ensemble des revenus déterminés dans les conditions prévues aux articles 204 F et 204 G dont chacun des conjoints ou partenaires a personnellement disposé.

« Le taux de prélèvement du foyer fiscal mentionné à l’article 204 M s’applique aux revenus communs du foyer fiscal. » ;

3° Le 3 de l’article 204 I est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa du 1°, après la première occurrence du mot : « article », sont insérés les mots : « et dès lors que les conjoints ou partenaires exercent l’option mentionnée à l’article 204 M lors de la déclaration mentionnée au 2 » ;

b) Au premier alinéa du 2° et au premier alinéa du 3°, après la première occurrence du mot : « article », sont insérés les mots : « et dès lors que les conjoints ou partenaires avaient préalablement exercé l’option mentionnée à l’article 204 M » ;

4° L’article 204 M est ainsi rédigé :

« Art. 204 M. – Le taux de prélèvement du foyer fiscal est, sur option de chacun des conjoints ou partenaires liés par un pacte civil de solidarité soumis à imposition commune, un taux commun unique, applicable à l’ensemble des revenus dont chacun des conjoints ou partenaires a personnellement disposé ainsi qu’aux revenus communs du foyer fiscal.

« L’option peut être exercée et dénoncée à tout moment. Le taux commun unique s’applique au plus tard le troisième mois suivant celui de la demande. Il cesse de s’appliquer au plus tard le troisième mois suivant celui de la dénonciation de l’option. L’option est tacitement reconduite. »

II. – Le I est applicable à l’imposition des revenus perçus à compter du 1er janvier 2024.

La parole est à M. Michel Canévet.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave, ministre délégué

Monsieur le sénateur, cette disposition vient d'être adoptée lors du vote de l'article 3 sexdecies.

Le Gouvernement demande donc le retrait de cet amendement, dont je confirme qu'il est satisfait.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Cet amendement de Jean-Michel Arnaud vise à ce que, au sein du foyer fiscal, le taux d’imposition par défaut soit le taux d’imposition individualisé. En effet, l’égalité entre les hommes et femmes passe par la prise en compte de la réalité des ressources de chacun.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-548 rectifié ter est retiré.

Je suis saisi de cinq amendements identiques.

L'amendement n° I-22 rectifié octies est présenté par Mme Noël, MM. Bouchet, Anglars et Panunzi, Mme Dumas, M. H. Leroy, Mme Dumont, MM. D. Laurent, Laménie et L. Hervé, Mmes Nédélec et Aeschlimann et MM. Gremillet et Bouloux.

L'amendement n° I-46 rectifié ter est présenté par Mme Billon, M. J.M. Arnaud, Mme L. Darcos, M. Pillefer, Mmes O. Richard, Josende et Phinera-Horth, M. Favreau, Mmes Lermytte et Tetuanui, M. Canévet, Mme Romagny, M. Bleunven, Mmes Saint-Pé et Guidez et M. Fargeot.

L'amendement n° I-919 est présenté par MM. Bocquet, Savoldelli et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky.

L'amendement n° I-1660 rectifié est présenté par Mme M. Carrère, MM. Laouedj, Gold, Bilhac, Cabanel, Daubet et Fialaire, Mme Girardin, MM. Grosvalet et Guérini, Mme Guillotin, MM. Guiol et Masset, Mme Pantel et M. Roux.

L'amendement n° I-2064 est présenté par Mme Rossignol, MM. Cozic, Kanner et Raynal, Mmes Blatrix Contat et Briquet, M. Éblé, Mme Espagnac, MM. Féraud, Jeansannetas et Lurel, Mmes Artigalas, Bonnefoy, Brossel et Canalès, MM. Cardon, Chaillou et Chantrel, Mmes Conconne et Daniel, MM. Fichet et Gillé, Mme Harribey, MM. Jacquin et P. Joly, Mme G. Jourda, M. Kerrouche, Mme Linkenheld, M. Lozach, Mme Lubin, MM. Marie, Mérillou et Michau, Mme Monier, M. Montaugé, Mme Narassiguin, MM. Ouizille, Pla et Redon-Sarrazy, Mme S. Robert, MM. Roiron, Ros, Stanzione, Temal, Tissot, M. Vallet, M. Weber, Ziane et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

Ces cinq amendements sont ainsi libellés :

Après l'article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le 2 du II de l'article 1691 bis du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Au premier alinéa, les mots : « en cas de disproportion marquée entre le montant de la dette fiscale et, à la date de la demande, la situation financière et patrimoniale, nette de charges, du demandeur. La situation financière nette du demandeur est appréciée sur une période n'excédant pas trois années. La décharge de l'obligation de paiement est alors prononcée selon les modalités suivantes » sont supprimés.

2° Après le premier alinéa, sont insérés trois alinéas ainsi rédigés :

« 1° Dans le cas de disproportion marquée entre le montant de la dette fiscale et, à la date de la demande, la situation financière et patrimoniale, nette de charges, du demandeur. La situation financière nette du demandeur est appréciée sur une période n'excédant pas trois années ;

« 2° Dans le cas où le montant de la dette fiscale résulte d'un contrôle fiscal personnel de son ancien conjoint ou partenaire de pacte civil de solidarité ayant donné lieu, par suite d'un manquement aux obligations déclaratives, d'une soustraction frauduleuse ou d'une tentative de soustraction frauduleuse au paiement des impositions mentionnées aux 1° et 2° du I ainsi qu'à l'article 1723 ter-00 B, à une rectification d'un bénéfice ou revenu propre au conjoint ou au partenaire de pacte civil de solidarité du demandeur. La décharge de l'obligation de paiement n'est alors accordée que si le demandeur ne s'est pas enrichi à la faveur de cette fraude fiscale commise par son ancien conjoint ou partenaire de pacte civil de solidarité et n'a pas participé directement ou indirectement à celle-ci ;

« 3° La décharge de l'obligation de paiement est alors prononcée selon les modalités suivantes : »

II. – Le I est applicable aux demandes en décharge de l'obligation de paiement déposées à compter du 1er janvier 2024.

III. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Marc Laménie, pour présenter l'amendement n° I-22 rectifié octies.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Cet amendement étant satisfait par l’article 3 sexdecies, qui vient d’être adopté et qui a le même objet, la commission en demande le retrait.

Debut de section - PermalienPhoto de Marc Laménie

Cet amendement de Mme Sylviane Noël vise à insérer dans le projet de loi de finances un article additionnel modifiant l'article 1691 bis du code général des impôts, pour prévenir les conséquences lourdes des divorces ou dissolutions de pacte civil de solidarité (Pacs).

Introduit par la loi de finances pour 2008, cet article prévoit un dispositif dit de décharge de responsabilité solidaire, visant à permettre la répartition des dettes fiscales de la période commune de l'union entre ces deux individus. Ainsi, la décharge de l'obligation de paiement des dettes fiscales du couple est accordée en cas de disproportion marquée entre le montant de la dette fiscale et la situation financière et patrimoniale du demandeur.

Aujourd'hui, 90 % des demandes de décharge sont déposées par des femmes. Même si l'une des conditions d'appréciation, celle de la situation financière, a été assouplie, il convient de poursuivre en ce sens, car certains cas restent complexes.

Ainsi, il est proposé d'inclure dans les conditions d'examen de la demande de décharge de responsabilité solidaire de l'ex-conjoint l'appréciation de l'origine du montant de la dette fiscale de la période de vie commune.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Michel Canévet, pour présenter l'amendement n° I-46 rectifié ter.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Monsieur le sénateur, cette disposition vient d’être adoptée lors du vote de l’article 3 sexdecies.

Le Gouvernement demande donc le retrait de cet amendement, dont je confirme qu’il est satisfait.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Pascal Savoldelli, pour présenter l'amendement n° I-919.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-548 rectifié ter est retiré.

Je suis saisi de cinq amendements identiques.

L’amendement n° I-22 rectifié octies est présenté par Mme Noël, MM. Bouchet, Anglars et Panunzi, Mme Dumas, M. H. Leroy, Mme Dumont, MM. D. Laurent, Laménie et L. Hervé, Mmes Nédélec et Aeschlimann et MM. Gremillet et Bouloux.

L’amendement n° I-46 rectifié ter est présenté par Mme Billon, M. J.M. Arnaud, Mme L. Darcos, M. Pillefer, Mmes O. Richard, Josende et Phinera-Horth, M. Favreau, Mmes Lermytte et Tetuanui, M. Canévet, Mme Romagny, M. Bleunven, Mmes Saint-Pé et Guidez et M. Fargeot.

L’amendement n° I-919 est présenté par MM. Bocquet, Savoldelli et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky.

L’amendement n° I-1660 rectifié est présenté par Mme M. Carrère, MM. Laouedj, Gold, Bilhac, Cabanel, Daubet et Fialaire, Mme Girardin, MM. Grosvalet et Guérini, Mme Guillotin, MM. Guiol et Masset, Mme Pantel et M. Roux.

L’amendement n° I-2064 est présenté par Mme Rossignol, MM. Cozic, Kanner et Raynal, Mmes Blatrix Contat et Briquet, M. Éblé, Mme Espagnac, MM. Féraud, Jeansannetas et Lurel, Mmes Artigalas, Bonnefoy, Brossel et Canalès, MM. Cardon, Chaillou et Chantrel, Mmes Conconne et Daniel, MM. Fichet et Gillé, Mme Harribey, MM. Jacquin et P. Joly, Mme G. Jourda, M. Kerrouche, Mme Linkenheld, M. Lozach, Mme Lubin, MM. Marie, Mérillou et Michau, Mme Monier, M. Montaugé, Mme Narassiguin, MM. Ouizille, Pla et Redon-Sarrazy, Mme S. Robert, MM. Roiron, Ros, Stanzione, Temal, Tissot, M. Vallet, M. Weber, Ziane et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

Ces cinq amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le 2 du II de l’article 1691 bis du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Au premier alinéa, les mots : « en cas de disproportion marquée entre le montant de la dette fiscale et, à la date de la demande, la situation financière et patrimoniale, nette de charges, du demandeur. La situation financière nette du demandeur est appréciée sur une période n’excédant pas trois années. La décharge de l’obligation de paiement est alors prononcée selon les modalités suivantes » sont supprimés.

2° Après le premier alinéa, sont insérés trois alinéas ainsi rédigés :

« 1° Dans le cas de disproportion marquée entre le montant de la dette fiscale et, à la date de la demande, la situation financière et patrimoniale, nette de charges, du demandeur. La situation financière nette du demandeur est appréciée sur une période n’excédant pas trois années ;

« 2° Dans le cas où le montant de la dette fiscale résulte d’un contrôle fiscal personnel de son ancien conjoint ou partenaire de pacte civil de solidarité ayant donné lieu, par suite d’un manquement aux obligations déclaratives, d’une soustraction frauduleuse ou d’une tentative de soustraction frauduleuse au paiement des impositions mentionnées aux 1° et 2° du I ainsi qu’à l’article 1723 ter-00 B, à une rectification d’un bénéfice ou revenu propre au conjoint ou au partenaire de pacte civil de solidarité du demandeur. La décharge de l’obligation de paiement n’est alors accordée que si le demandeur ne s’est pas enrichi à la faveur de cette fraude fiscale commise par son ancien conjoint ou partenaire de pacte civil de solidarité et n’a pas participé directement ou indirectement à celle-ci ;

« 3° La décharge de l’obligation de paiement est alors prononcée selon les modalités suivantes : »

II. – Le I est applicable aux demandes en décharge de l’obligation de paiement déposées à compter du 1er janvier 2024.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Marc Laménie, pour présenter l’amendement n° I-22 rectifié octies.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Savoldelli

Cet amendement a pour objet la décharge de responsabilité de l'ex-conjoint, lorsque l'autre membre du couple est condamné pour un délit fiscal.

Regardons la réalité en face : ces inégalités proviennent parfois de l'administration elle-même. Ainsi, depuis 2014, 2 246 procédures longues pour faire reconnaître la décharge de responsabilité solidaire ont été adressées à la DGFiP, mais seulement une sur quatre a abouti !

Dans 63 % des cas, lorsque le tribunal administratif est saisi, ce qui rallonge d'autant la procédure, les montants en jeu sont supérieurs à 100 000 euros.

Il y a là une injustice à corriger face à ces procédures longues, à ces montants considérables et à ces vies brisées souvent pour quelques années de mariage.

Le droit prévoit que la décharge de l'obligation de paiement des dettes fiscales du couple est accordée en cas de disproportion entre le montant de la dette fiscale et la situation financière et patrimoniale du demandeur.

Évidemment, le plus souvent, ce sont les femmes qui sont victimes de cette situation au titre des majorations et pénalités exigées pour des revenus occultes ou dissimulés. Il s'agit là d'autres fraudeurs, qu'il ne faut pas laisser prospérer.

Debut de section - PermalienPhoto de Marc Laménie

Cet amendement de Mme Sylviane Noël vise à insérer dans le projet de loi de finances un article additionnel modifiant l’article 1691 bis du code général des impôts, pour prévenir les conséquences lourdes des divorces ou dissolutions de pacte civil de solidarité (Pacs).

Introduit par la loi de finances pour 2008, cet article prévoit un dispositif dit de décharge de responsabilité solidaire, visant à permettre la répartition des dettes fiscales de la période commune de l’union entre ces deux individus. Ainsi, la décharge de l’obligation de paiement des dettes fiscales du couple est accordée en cas de disproportion marquée entre le montant de la dette fiscale et la situation financière et patrimoniale du demandeur.

Aujourd’hui, 90 % des demandes de décharge sont déposées par des femmes. Même si l’une des conditions d’appréciation, celle de la situation financière, a été assouplie, il convient de poursuivre en ce sens, car certains cas restent complexes.

Ainsi, il est proposé d’inclure dans les conditions d’examen de la demande de décharge de responsabilité solidaire de l’ex-conjoint l’appréciation de l’origine du montant de la dette fiscale de la période de vie commune.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Michel Canévet, pour présenter l’amendement n° I-46 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Annick GIRARDIN

Comme l'ont dit mes collègues, il faut agir et rectifier la procédure pour faire définitivement disparaître ces injustices.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Pascal Savoldelli, pour présenter l’amendement n° I-919.

Debut de section - PermalienPhoto de Rémi Féraud

De nombreux groupes ont présenté le même amendement. C'est bien qu'une telle disposition présente un intérêt. Beaucoup d'entre nous, lorsqu'ils étaient maires, ont eu connaissance de situations dramatiques liées à des dettes communes, mais surtout à cette solidarité fiscale. Environ 90 % des demandes de décharge sont formulées par des femmes. L'administration fiscale elle-même reconnaît que la procédure actuelle n'est pas efficace.

L'adoption de cet amendement apporterait donc un réel progrès.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Savoldelli

Cet amendement a pour objet la décharge de responsabilité de l’ex-conjoint, lorsque l’autre membre du couple est condamné pour un délit fiscal.

Regardons la réalité en face : ces inégalités proviennent parfois de l’administration elle-même. Ainsi, depuis 2014, 2 246 procédures longues pour faire reconnaître la décharge de responsabilité solidaire ont été adressées à la DGFiP, mais seulement une sur quatre a abouti !

Dans 63 % des cas, lorsque le tribunal administratif est saisi, ce qui allonge d’autant la procédure, les montants en jeu sont supérieurs à 100 000 euros.

Il y a là une injustice à corriger face à ces procédures longues, à ces montants considérables et à ces vies brisées souvent pour quelques années de mariage.

Le droit prévoit que la décharge de l’obligation de paiement des dettes fiscales du couple est accordée en cas de disproportion entre le montant de la dette fiscale et la situation financière et patrimoniale du demandeur.

Évidemment, le plus souvent, ce sont les femmes qui sont victimes de cette situation au titre des majorations et pénalités exigées pour des revenus occultes ou dissimulés. Il s’agit là d’autres fraudeurs, qu’il ne faut pas laisser prospérer.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Quel est l'avis de la commission sur ces cinq amendements identiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à Mme Annick Girardin, pour présenter l’amendement n° I-1660 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Je partage, comme nous tous ici, l'intention des auteurs de ces amendements.

Toutefois, le dispositif proposé n'est pas abouti sur le plan juridique. D'abord, ce nouveau motif de décharge serait difficile à appliquer dès lors que, pendant leur période d'imposition commune, les conjoints partagent le même train de vie et déclarent ensemble leurs revenus. Le manquement aux obligations déclaratives concerne, au moins indirectement, les deux conjoints, qui établissent la déclaration commune.

Puis, la constitutionnalité du dispositif n'est pas certaine. Comme l'a déclaré le juge constitutionnel, une telle décharge de responsabilité solidaire doit être motivée par la prise en compte des difficultés financières du demandeur. En créant un nouveau motif de décharge, qui n'est pas fondé sur la situation matérielle du demandeur, le dispositif proposé risque de générer une rupture d'égalité injustifiée devant la charge fiscale.

Enfin, ce nouveau motif crée un risque de contournement et ouvre une voie de soustraction à l'impôt, ce qui pourrait porter atteinte à la garantie de recouvrement des créances fiscales, à laquelle contribue la solidarité de paiement entre époux.

La commission demande donc le retrait de ces amendements ; à défaut, elle y sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Annick GIRARDIN

Comme l’ont dit mes collègues, il faut agir et rectifier la procédure pour faire définitivement disparaître ces injustices.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Rémi Féraud, pour présenter l’amendement n° I-2064.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Vous êtes nombreux à vous être exprimés sur ce sujet, et l'enjeu est réel. Je partage les objectifs des auteurs de ces amendements.

Cependant, la rédaction retenue pose des difficultés, dont certaines ont été rappelées par le rapporteur général. Plus généralement, il est difficile d'établir une distinction au sein de la dette fiscale selon l'origine des revenus imposés. Cela remettrait en cause le principe fondamental qu'est la solidarité entre époux et la notion même de foyer fiscal.

Plutôt que de passer par une loi, ce qui comporterait des risques juridiques, je m'engage à adresser une instruction au réseau de la direction générale des finances publiques demandant de traiter ces cas avec clémence et en tenant compte des situations très difficiles que vous avez évoquées.

Je demande donc un retrait de ces amendements au bénéfice de cet engagement.

Debut de section - PermalienPhoto de Rémi Féraud

De nombreux groupes ont présenté le même amendement. C’est bien qu’une telle disposition présente un intérêt. Beaucoup d’entre nous, lorsqu’ils étaient maires, ont eu connaissance de situations dramatiques liées à des dettes communes, mais surtout à cette solidarité fiscale. Environ 90 % des demandes de décharge sont formulées par des femmes. L’administration fiscale elle-même reconnaît que la procédure actuelle n’est pas efficace.

L’adoption de cet amendement apporterait donc un réel progrès.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Quel est l’avis de la commission sur ces cinq amendements identiques ?

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à Mme Laure Darcos, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Je partage, comme nous tous ici, l’intention des auteurs de ces amendements.

Toutefois, le dispositif proposé n’est pas abouti sur le plan juridique. D’abord, ce nouveau motif de décharge serait difficile à appliquer dès lors que, pendant leur période d’imposition commune, les conjoints partagent le même train de vie et déclarent ensemble leurs revenus. Le manquement aux obligations déclaratives concerne, au moins indirectement, les deux conjoints, qui établissent la déclaration commune.

Puis, la constitutionnalité du dispositif n’est pas certaine. Comme l’a déclaré le juge constitutionnel, une telle décharge de responsabilité solidaire doit être motivée par la prise en compte des difficultés financières du demandeur. En créant un nouveau motif de décharge, qui n’est pas fondé sur la situation matérielle du demandeur, le dispositif proposé risque de générer une rupture d’égalité injustifiée devant la charge fiscale.

Enfin, ce nouveau motif crée un risque de contournement et ouvre une voie de soustraction à l’impôt, ce qui pourrait porter atteinte à la garantie de recouvrement des créances fiscales, à laquelle contribue la solidarité de paiement entre époux.

La commission demande donc le retrait de ces amendements ; à défaut, elle y sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Laure Darcos

Nous sommes au cœur d'une semaine consacrée aux violences faites aux femmes. Ces situations peuvent être dramatiques, y compris sur le plan fiscal. Par exemple, même quand le conjoint a été incarcéré pour des actes de violence envers sa partenaire, si celle-ci lui est toujours fiscalement rattachée, les services fiscaux ne font aucun lien avec la procédure pénale du divorce, et la personne en question est souvent doublement victime.

Monsieur le ministre, c'est un vrai trou dans la raquette dans la lutte contre les violences conjugales. Il est insupportable que ces femmes se retrouvent dans une situation de double peine, contraintes de payer pour un mari ou un ex-conjoint violent.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Vous êtes nombreux à vous être exprimés sur ce sujet, et l’enjeu est réel. Je partage les objectifs des auteurs de ces amendements.

Cependant, la rédaction retenue pose des difficultés, dont certaines ont été rappelées par le rapporteur général. Plus généralement, il est difficile d’établir une distinction au sein de la dette fiscale selon l’origine des revenus imposés. Cela remettrait en cause le principe fondamental qu’est la solidarité entre époux et la notion même de foyer fiscal.

Plutôt que de passer par une loi, ce qui comporterait des risques juridiques, je m’engage à adresser une instruction au réseau de la direction générale des finances publiques demandant de traiter ces cas avec clémence et en tenant compte des situations très difficiles que vous avez évoquées.

Je demande donc un retrait de ces amendements au bénéfice de cet engagement.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Mes arguments ne visent pas à retarder les choses ou à nous détourner du sujet. J'émettrai des avis favorables sur plusieurs amendements ultérieurs, plus solides juridiquement, qui répondent, du moins en partie, aux attentes.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Une instruction ne suffira pas à tout résoudre…

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à Mme Laure Darcos, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Savoldelli

Je ne doute pas de la sincérité du ministre lorsqu'il prend cet engagement devant nous – souvent, cela suffit à nous faire retirer nos amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Laure Darcos

Nous sommes au cœur d’une semaine consacrée aux violences faites aux femmes. Ces situations peuvent être dramatiques, y compris sur le plan fiscal. Par exemple, même quand le conjoint a été incarcéré pour des actes de violence envers sa partenaire, si celle-ci lui est toujours fiscalement rattachée, les services fiscaux ne font aucun lien avec la procédure pénale du divorce, et la personne en question est souvent doublement victime.

Monsieur le ministre, c’est un vrai trou dans la raquette dans la lutte contre les violences conjugales. Il est insupportable que ces femmes se retrouvent dans une situation de double peine, contraintes de payer pour un mari ou un ex-conjoint violent.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Savoldelli

Sans confiance, inutile de débattre. Je ne remets pas en question la sincérité de vos propos, monsieur le ministre. Mais ces amendements d'appel doivent être débattus à l'Assemblée nationale, même si vous y utilisez l'article 49-3 : il faudra que vous assumiez votre décision de les retenir, ou non.

Vous dites, monsieur le rapporteur général, que les conjoints ont tous deux bénéficié d'éventuelles fraudes fiscales et d'irrégularités dans leurs déclarations de revenus. Examinez attentivement ces déclarations. Recherchez-y la double signature, l'engagement double, même dans le cas d'une déclaration commune. Les choses sont plus compliquées ; je souhaite que le ministre mène un travail approfondi sur cette question, car, dans la plupart des cas, en reflet sans doute d'un schéma patriarcal, c'est l'homme qui effectue la déclaration pour les deux, sans que la conjointe ne voie nécessairement le document envoyé aux impôts.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Mes arguments ne visent pas à retarder les choses ou à nous détourner du sujet. J’émettrai des avis favorables sur plusieurs amendements ultérieurs, plus solides juridiquement, qui répondent, du moins en partie, aux attentes.

Protestations amusées sur les travées du groupe Les Républicains.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Pascal Savoldelli, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Savoldelli

Je ne doute pas de la sincérité du ministre lorsqu’il prend cet engagement devant nous – souvent, cela suffit à nous faire retirer nos amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Savoldelli

Les quelque 2 400 femmes ayant entamé des procédures ont dû attendre des mois, voire des années, pour obtenir réparation ; dans 90 % des cas, elles n'étaient pas du tout impliquées dans les manquements, délits ou incivilités fiscales.

Nous maintenons donc notre amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Marc Laménie, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Savoldelli

Sans confiance, inutile de débattre. Je ne remets pas en question la sincérité de vos propos, monsieur le ministre. Mais ces amendements d’appel doivent être débattus à l’Assemblée nationale, même si vous y utilisez l’article 49-3 : il faudra que vous assumiez votre décision de les retenir, ou non.

Vous dites, monsieur le rapporteur général, que les conjoints ont tous deux bénéficié d’éventuelles fraudes fiscales et d’irrégularités dans leurs déclarations de revenus. Examinez attentivement ces déclarations. Recherchez-y la double signature, l’engagement double, même dans le cas d’une déclaration commune. Les choses sont plus compliquées ; je souhaite que le ministre mène un travail approfondi sur cette question, car, dans la plupart des cas, en reflet sans doute d’un schéma patriarcal, c’est l’homme qui effectue la déclaration pour les deux, sans que la conjointe voie nécessairement le document envoyé aux impôts.

Debut de section - PermalienPhoto de Marc Laménie

Le sujet des violences intrafamiliales est complexe et d'actualité. Par respect des autres signataires, je maintiens notre amendement. Pourtant, j'ai pour habitude de suivre les avis du rapporteur général, voire même du ministre – dont j'ai bien noté l'engagement !

Protestations amusées sur les travées du groupe Les Républicains.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à Mme Marie-Do Aeschlimann, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Do AESCHLIMANN

Je prends note également de l'engagement du ministre et de la promesse du rapporteur général. Nous espérons donc que le problème sera réglé par les amendements à venir.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Savoldelli

M. Pascal Savoldelli. Vous êtes sûrement exemplaires, mes chers collègues, je n’en doute pas !

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-22 rectifié octies, I-46 rectifié ter, I-919, I-1660 rectifié et I-2064.

Sourires.

Les amendements sont adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Savoldelli

Les quelque 2 400 femmes ayant entamé des procédures ont dû attendre des mois, voire des années, pour obtenir réparation ; dans 90 % des cas, elles n’étaient pas du tout impliquées dans les manquements, délits ou incivilités fiscales.

Nous maintenons donc notre amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l'article 3 sexdecies.

Les amendements n° I-45 rectifié ter, I-1215 rectifié et I-2065 rectifié bis sont identiques.

L'amendement n° I-45 rectifié ter est présenté par Mmes Billon et Vérien, MM. J.M. Arnaud, Pillefer et Canévet, Mmes Tetuanui et Lermytte, M. Favreau, Mmes Phinera-Horth, Josende et O. Richard, MM. Bleunven et Levi, Mmes Saint-Pé et Guidez et M. Fargeot.

L'amendement n° I-1215 rectifié est présenté par Mme Senée, MM. G. Blanc, Dossus, Benarroche, Dantec, Fernique et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mme Ollivier, M. Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel.

L'amendement n° I-2065 rectifié bis est présenté par Mme Rossignol, MM. Cozic, Kanner et Raynal, Mmes Blatrix Contat et Briquet, M. Éblé, Mme Espagnac, MM. Féraud, Jeansannetas et Lurel, Mmes Artigalas, Bonnefoy, Brossel et Canalès, MM. Cardon, Chaillou et Chantrel, Mmes Conconne et Daniel, MM. Fichet et Gillé, Mme Harribey, MM. Jacquin et P. Joly, Mme G. Jourda, M. Kerrouche, Mme Linkenheld, M. Lozach, Mme Lubin, MM. Marie, Mérillou et Michau, Mme Monier, M. Montaugé, Mme Narassiguin, MM. Ouizille, Pla et Redon-Sarrazy, Mme S. Robert, MM. Roiron, Ros, Stanzione, Temal, Tissot, M. Vallet, M. Weber, Ziane, Fagnen et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

Ces trois amendements sont ainsi libellés :

Après l'article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après la deuxième phrase du 2 du II de l'article 1691 bis du code général des impôts, sont insérées trois phrases ainsi rédigées : « La situation patrimoniale nette du demandeur est appréciée, à la date de la demande, en tenant compte de l'ensemble du patrimoine immobilier et mobilier du demandeur détenu en France ou à l'étranger à l'exclusion du patrimoine détenu par les personnes vivant habituellement avec lui. Les biens à exclure de la situation patrimoniale du demandeur s'entendent de la résidence principale dont le demandeur est propriétaire ou titulaire d'un droit réel immobilier et des biens immobiliers et droits réels immobiliers détenus par le demandeur antérieurement à la date du mariage ou du pacte civil de solidarité. En outre, le patrimoine du demandeur reçu par donation ou succession n'est pas pris en compte pour apprécier sa situation patrimoniale. »

II. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Michel Canévet, pour présenter l'amendement n° I-45 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Marc Laménie, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Cet amendement, déposé par Annick Billon, ancienne présidente de notre délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, concerne aussi la question des dettes.

Les ex-conjoints restent tenus solidairement des sommes dues pendant leur union. Sur la décharge de solidarité fiscale, comme cela a été dit voilà quelques instants, le droit n'a pas été suffisamment éclairci.

Cet amendement vise donc à encadrer l'appréciation de la situation patrimoniale du demandeur en excluant sa résidence principale, lorsqu'il en est propriétaire ou qu'il détient sur elle un droit réel immobilier, les biens immobiliers détenus par le demandeur antérieurement à la date de son mariage ou de son Pacs ainsi que le patrimoine qu'il a reçu par donation ou succession.

Debut de section - PermalienPhoto de Marc Laménie

Le sujet des violences intrafamiliales est complexe et d’actualité. Par respect des autres signataires, je maintiens notre amendement. Pourtant, j’ai pour habitude de suivre les avis du rapporteur général, voire du ministre – dont j’ai bien noté l’engagement !

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à Mme Ghislaine Senée, pour présenter l'amendement n° I-1215 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à Mme Marie-Do Aeschlimann, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Ghislaine SENÉE

Dans neuf cas sur dix, ce sont les ex-conjointes qui sont contraintes de payer la dette fiscale de leur ancien conjoint, alors qu'elles-mêmes sortent généralement appauvries d'une rupture.

Au cours des cinquante dernières années, la proportion de femmes exerçant une activité professionnelle est passée de 45 % à 80 %, ce qui a accru d'autant la possibilité qu'elles deviennent propriétaires de leur logement.

Cet amendement vise à exclure certains éléments du patrimoine de l'examen de la situation financière, à savoir le logement principal, les biens détenus antérieurement au mariage ou au Pacs et le patrimoine reçu par donation ou succession.

Il a été qualifié d'amendement de bon sens lors de son passage en commission des finances à l'Assemblée nationale et a été adopté par cette commission. J'invite donc le Sénat à l'adopter aussi et à faire en sorte que le Gouvernement prenne en considération cette demande émanant des deux chambres.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Do AESCHLIMANN

Je prends note également de l’engagement du ministre et de la promesse du rapporteur général. Nous espérons donc que le problème sera réglé par les amendements à venir.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Rémi Féraud, pour présenter l'amendement n° I-2065 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-22 rectifié octies, I-46 rectifié ter, I-919, I-1660 rectifié et I-2064.

Les amendements sont adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-21 rectifié decies, présenté par Mme Noël, MM. Bouchet, Anglars et Panunzi, Mme Dumas, M. H. Leroy, Mme Dumont, MM. D. Laurent, Pointereau, Laménie et L. Hervé, Mmes Nédélec et Aeschlimann et MM. Gremillet et Bouloux, est ainsi libellé :

Après l'article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après la deuxième phrase du 2 du II de l'article 1691 bis du code général des impôts, sont insérées deux phrases ainsi rédigées : « La situation patrimoniale nette du demandeur est appréciée, à la date de la demande, en tenant compte de l'ensemble du patrimoine immobilier et mobilier du demandeur détenu en France ou à l'étranger à l'exclusion du patrimoine détenu par les personnes vivant habituellement avec lui. Les biens à exclure de la situation patrimoniale du demandeur s'entendent de la résidence principale dont le demandeur est propriétaire. »

II. – Le I est applicable aux demandes en décharge de l'obligation de paiement déposées à compter du 1er janvier 2024.

La parole est à M. Marc Laménie.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l’article 3 sexdecies.

Les amendements n° I-45 rectifié ter, I-1215 rectifié et I-2065 rectifié bis sont identiques.

L’amendement n° I-45 rectifié ter est présenté par Mmes Billon et Vérien, MM. J.M. Arnaud, Pillefer et Canévet, Mmes Tetuanui et Lermytte, M. Favreau, Mmes Phinera-Horth, Josende et O. Richard, MM. Bleunven et Levi, Mmes Saint-Pé et Guidez et M. Fargeot.

L’amendement n° I-1215 rectifié est présenté par Mme Senée, MM. G. Blanc, Dossus, Benarroche, Dantec, Fernique et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mme Ollivier, M. Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel.

L’amendement n° I-2065 rectifié bis est présenté par Mme Rossignol, MM. Cozic, Kanner et Raynal, Mmes Blatrix Contat et Briquet, M. Éblé, Mme Espagnac, MM. Féraud, Jeansannetas et Lurel, Mmes Artigalas, Bonnefoy, Brossel et Canalès, MM. Cardon, Chaillou et Chantrel, Mmes Conconne et Daniel, MM. Fichet et Gillé, Mme Harribey, MM. Jacquin et P. Joly, Mme G. Jourda, M. Kerrouche, Mme Linkenheld, M. Lozach, Mme Lubin, MM. Marie, Mérillou et Michau, Mme Monier, M. Montaugé, Mme Narassiguin, MM. Ouizille, Pla et Redon-Sarrazy, Mme S. Robert, MM. Roiron, Ros, Stanzione, Temal, Tissot, M. Vallet, M. Weber, Ziane, Fagnen et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

Ces trois amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après la deuxième phrase du 2 du II de l’article 1691 bis du code général des impôts, sont insérées trois phrases ainsi rédigées : « La situation patrimoniale nette du demandeur est appréciée, à la date de la demande, en tenant compte de l’ensemble du patrimoine immobilier et mobilier du demandeur détenu en France ou à l’étranger à l’exclusion du patrimoine détenu par les personnes vivant habituellement avec lui. Les biens à exclure de la situation patrimoniale du demandeur s’entendent de la résidence principale dont le demandeur est propriétaire ou titulaire d’un droit réel immobilier et des biens immobiliers et droits réels immobiliers détenus par le demandeur antérieurement à la date du mariage ou du pacte civil de solidarité. En outre, le patrimoine du demandeur reçu par donation ou succession n’est pas pris en compte pour apprécier sa situation patrimoniale. »

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Michel Canévet, pour présenter l’amendement n° I-45 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Cet amendement, déposé par Annick Billon, ancienne présidente de notre délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, concerne aussi la question des dettes.

Les ex-conjoints restent tenus solidairement des sommes dues pendant leur union. Sur la décharge de solidarité fiscale, comme cela a été dit voilà quelques instants, le droit n’a pas été suffisamment éclairci.

Cet amendement vise donc à encadrer l’appréciation de la situation patrimoniale du demandeur en excluant sa résidence principale, lorsqu’il en est propriétaire ou qu’il détient sur elle un droit réel immobilier, les biens immobiliers détenus par le demandeur antérieurement à la date de son mariage ou de son Pacs ainsi que le patrimoine qu’il a reçu par donation ou succession.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Les amendements n° I-250 rectifié quater et I-1659 rectifié bis sont identiques.

L'amendement n° I-250 rectifié quater est présenté par Mme L. Darcos, MM. Verzelen, A. Marc, Chevalier, Wattebled, Chasseing, Grand et Capus et Mme Paoli-Gagin.

L'amendement n° I-1659 rectifié bis est présenté par M. Laouedj, Mme M. Carrère, MM. Gold, Bilhac, Cabanel, Daubet et Fialaire, Mme Girardin, MM. Grosvalet et Guérini, Mme Guillotin, MM. Guiol et Masset, Mme Pantel et M. Roux.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Après l'article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après la deuxième phrase du 2 du II de l'article 1691 bis du code général des impôts, sont insérées deux phrases ainsi rédigées : « La situation patrimoniale nette du demandeur est appréciée, à la date de la demande, en tenant compte de l'ensemble du patrimoine immobilier et mobilier du demandeur détenu en France ou à l'étranger à l'exclusion du patrimoine détenu par les personnes vivant habituellement avec lui. Les biens à exclure de la situation patrimoniale du demandeur s'entendent de la résidence principale dont le demandeur est propriétaire. »

II. – Le I est applicable aux demandes en décharge de l'obligation de paiement déposées à compter du 1er janvier 2024.

La parole est à Mme Laure Darcos, pour présenter l'amendement n° I-250 rectifié quater.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à Mme Ghislaine Senée, pour présenter l’amendement n° I-1215 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Laure Darcos

Je proposais initialement d'élargir cette exclusion aux biens immobiliers détenus entièrement à la date du mariage ou du Pacs ainsi qu'au patrimoine reçu par donation ou succession.

Toutefois, j'ai entendu la demande de la commission et la version de compromis qui a été distribuée excluait simplement la résidence principale dont le demandeur est propriétaire. Je retiens cette version, l'essentiel étant de faire avancer la clarification des patrimoines lors de la séparation des conjoints.

Debut de section - PermalienPhoto de Ghislaine SENÉE

Dans neuf cas sur dix, ce sont les ex-conjointes qui sont contraintes de payer la dette fiscale de leur ancien conjoint, alors qu’elles-mêmes sortent généralement appauvries d’une rupture.

Au cours des cinquante dernières années, la proportion de femmes exerçant une activité professionnelle est passée de 45 % à 80 %, ce qui a accru d’autant la possibilité qu’elles deviennent propriétaires de leur logement.

Cet amendement vise à exclure certains éléments du patrimoine de l’examen de la situation financière, à savoir le logement principal, les biens détenus antérieurement au mariage ou au Pacs et le patrimoine reçu par donation ou succession.

Il a été qualifié d’amendement de bon sens lors de son passage en commission des finances à l’Assemblée nationale et a été adopté par cette commission. J’invite donc le Sénat à l’adopter aussi et à faire en sorte que le Gouvernement prenne en considération cette demande émanant des deux chambres.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Rémi Féraud, pour présenter l’amendement n° I-2065 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Bilhac

Il y a clairement un problème, puisque des amendements ont été déposés par tous les groupes… Tout le monde sait ici que les hommes naissent libres et égaux en droits ; pour les femmes, par contre, c'est quand on a le temps !

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-395 rectifié ter, présenté par Mme Schalck, MM. Somon, Daubresse, Mouiller, Bouchet et H. Leroy, Mmes Josende et Estrosi Sassone, M. Burgoa, Mme Borchio Fontimp, MM. Anglars et Panunzi, Mmes Belrhiti, Ventalon, Dumont et Dumas, MM. Brisson, Klinger, J.B. Blanc, Perrin, Rietmann, Pellevat, Cadec et Bruyen, Mmes Lavarde et Canayer, M. Meignen, Mme M. Mercier, MM. Tabarot et Genet, Mme Di Folco, M. Rapin, Mme Bellurot et M. Gremillet, est ainsi libellé :

Après l'article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après la deuxième phrase du premier alinéa du 2 du II de l'article 1691 bis du code général des impôts, est insérée une phrase ainsi rédigée : « Pour apprécier la situation patrimoniale nette du demandeur, il n'est tenu compte ni de la résidence principale dont il est le propriétaire ou sur laquelle il détient des droits réels, ni des biens immobiliers et des droits réels immobiliers qu'il détient depuis une date antérieure au mariage ou à la conclusion du pacte civil de solidarité, ni des biens mobiliers et immobiliers qu'il a reçus par donation ou succession. »

II. – Le I est applicable aux demandes en décharge de l'obligation de paiement déposées à compter du 1er janvier 2023.

La parole est à M. Laurent Somon.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-21 rectifié decies, présenté par Mme Noël, MM. Bouchet, Anglars et Panunzi, Mme Dumas, M. H. Leroy, Mme Dumont, MM. D. Laurent, Pointereau, Laménie et L. Hervé, Mmes Nédélec et Aeschlimann et MM. Gremillet et Bouloux, est ainsi libellé :

Après l’article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après la deuxième phrase du 2 du II de l’article 1691 bis du code général des impôts, sont insérées deux phrases ainsi rédigées : « La situation patrimoniale nette du demandeur est appréciée, à la date de la demande, en tenant compte de l’ensemble du patrimoine immobilier et mobilier du demandeur détenu en France ou à l’étranger à l’exclusion du patrimoine détenu par les personnes vivant habituellement avec lui. Les biens à exclure de la situation patrimoniale du demandeur s’entendent de la résidence principale dont le demandeur est propriétaire. »

II. – Le I est applicable aux demandes en décharge de l’obligation de paiement déposées à compter du 1er janvier 2024.

La parole est à M. Marc Laménie.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Il est défendu. Membre de notre délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, je rejoins l'avis de Mmes Senée et Darcos.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-389 rectifié ter, présenté par Mme Micouleau, M. Burgoa, Mmes Berthet, Bonfanti-Dossat et Borchio Fontimp, MM. Bouchet, Brisson et Chatillon, Mme Dumas et MM. Genet, Klinger, H. Leroy, Milon, Panunzi et Sido, est ainsi libellé :

Après l'article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après la deuxième phrase du 2 du II de l'article 1691 bis du code général des impôts, est insérée une phrase ainsi rédigée : « Pour apprécier la situation patrimoniale nette du demandeur, il n'est tenu compte ni de la résidence principale dont il est le propriétaire ou sur laquelle il détient des droits réels, ni des biens immobiliers et des droits réels immobiliers qu'il détient depuis une date antérieure au mariage ou à la conclusion du pacte civil de solidarité, ni des biens mobiliers et immobiliers qu'il a reçus par donation ou succession ».

II. – Le I est applicable aux demandes en décharge de l'obligation de paiement déposées à compter du 1er janvier 2024.

III. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

Cet amendement n'est pas soutenu.

Quel est l'avis de la commission sur les sept amendements restant en discussion ?

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Les amendements n° I-250 rectifié quater et I-1659 rectifié bis sont identiques.

L’amendement n° I-250 rectifié quater est présenté par Mme L. Darcos, MM. Verzelen, A. Marc, Chevalier, Wattebled, Chasseing, Grand et Capus et Mme Paoli-Gagin.

L’amendement n° I-1659 rectifié bis est présenté par M. Laouedj, Mme M. Carrère, MM. Gold, Bilhac, Cabanel, Daubet et Fialaire, Mme Girardin, MM. Grosvalet et Guérini, Mme Guillotin, MM. Guiol et Masset, Mme Pantel et M. Roux.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après la deuxième phrase du 2 du II de l’article 1691 bis du code général des impôts, sont insérées deux phrases ainsi rédigées : « La situation patrimoniale nette du demandeur est appréciée, à la date de la demande, en tenant compte de l’ensemble du patrimoine immobilier et mobilier du demandeur détenu en France ou à l’étranger à l’exclusion du patrimoine détenu par les personnes vivant habituellement avec lui. Les biens à exclure de la situation patrimoniale du demandeur s’entendent de la résidence principale dont le demandeur est propriétaire. »

II. – Le I est applicable aux demandes en décharge de l’obligation de paiement déposées à compter du 1er janvier 2024.

La parole est à Mme Laure Darcos, pour présenter l’amendement n° I-250 rectifié quater.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

L'avis de la commission se déduit des explications que j'ai données voilà quelques instants. Ces amendements ont pour objet de préciser notamment les critères d'examen des demandes de décharge de responsabilité solidaire formulées par les anciens conjoints. Il s'agit également d'encadrer les critères d'appréciation de la situation patrimoniale du demandeur, en précisant qu'elle ne tient pas compte de sa résidence principale.

Avis favorable à l'amendement n° I-21 rectifié decies ; c'est, en quelque sorte, l'amendement chef de file, qui devrait satisfaire tous nos collègues. En commission, j'avais demandé la rectification des amendements n° I-250 rectifié, désormais quater, et I-1659 rectifié, désormais bis. Cette demande ayant été acceptée, ils lui sont désormais identiques. J'invite les auteurs des amendements n° I-45 rectifié ter, I-1215 rectifié, I-2065 rectifié bis et I-395 rectifié ter à les retirer au bénéfice de ces trois amendements identiques.

Debut de section - PermalienPhoto de Laure Darcos

Je proposais initialement d’élargir cette exclusion aux biens immobiliers détenus entièrement à la date du mariage ou du Pacs ainsi qu’au patrimoine reçu par donation ou succession.

Toutefois, j’ai entendu la demande de la commission et la version de compromis qui a été distribuée excluait simplement la résidence principale dont le demandeur est propriétaire. Je retiens cette version, l’essentiel étant de faire avancer la clarification des patrimoines lors de la séparation des conjoints.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

M. le président. Mes chers collègues, monsieur le ministre, l'adoption des amendements identiques n° I-22 rectifié octies, I-46 rectifié ter, I-919, I-1660 rectifié et I-2064 rend impossible l'adoption des amendements présentement en discussion. Je regrette de ne vous en aviser qu'à présent.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Christian Bilhac, pour présenter l’amendement n° I-1659 rectifié.

M. Emmanuel Capus proteste.

Debut de section - PermalienPhoto de Christian Bilhac

Il y a clairement un problème, puisque des amendements ont été déposés par tous les groupes… Tout le monde sait ici que les hommes naissent libres et égaux en droits ; pour les femmes, par contre, c’est quand on a le temps !

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Monsieur le rapporteur général, confirmez-vous cette analyse ?

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-395 rectifié ter, présenté par Mme Schalck, MM. Somon, Daubresse, Mouiller, Bouchet et H. Leroy, Mmes Josende et Estrosi Sassone, M. Burgoa, Mme Borchio Fontimp, MM. Anglars et Panunzi, Mmes Belrhiti, Ventalon, Dumont et Dumas, MM. Brisson, Klinger, J.B. Blanc, Perrin, Rietmann, Pellevat, Cadec et Bruyen, Mmes Lavarde et Canayer, M. Meignen, Mme M. Mercier, MM. Tabarot et Genet, Mme Di Folco, M. Rapin, Mme Bellurot et M. Gremillet, est ainsi libellé :

Après l’article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après la deuxième phrase du premier alinéa du 2 du II de l’article 1691 bis du code général des impôts, est insérée une phrase ainsi rédigée : « Pour apprécier la situation patrimoniale nette du demandeur, il n’est tenu compte ni de la résidence principale dont il est le propriétaire ou sur laquelle il détient des droits réels, ni des biens immobiliers et des droits réels immobiliers qu’il détient depuis une date antérieure au mariage ou à la conclusion du pacte civil de solidarité, ni des biens mobiliers et immobiliers qu’il a reçus par donation ou succession. »

II. – Le I est applicable aux demandes en décharge de l’obligation de paiement déposées à compter du 1er janvier 2023.

La parole est à M. Laurent Somon.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Il y a en effet une incompatibilité, mes explications sur ces cinq amendements identiques n'ayant pas emporté le vote de notre assemblée – ce qui n'a rien d'anormal.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Somon

Il est défendu. Membre de notre délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, je rejoins l’avis de Mmes Senée et Darcos.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-389 rectifié ter, présenté par Mme Micouleau, M. Burgoa, Mmes Berthet, Bonfanti-Dossat et Borchio Fontimp, MM. Bouchet, Brisson et Chatillon, Mme Dumas et MM. Genet, Klinger, H. Leroy, Milon, Panunzi et Sido, est ainsi libellé :

Après l’article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après la deuxième phrase du 2 du II de l’article 1691 bis du code général des impôts, est insérée une phrase ainsi rédigée : « Pour apprécier la situation patrimoniale nette du demandeur, il n’est tenu compte ni de la résidence principale dont il est le propriétaire ou sur laquelle il détient des droits réels, ni des biens immobiliers et des droits réels immobiliers qu’il détient depuis une date antérieure au mariage ou à la conclusion du pacte civil de solidarité, ni des biens mobiliers et immobiliers qu’il a reçus par donation ou succession ».

II. – Le I est applicable aux demandes en décharge de l’obligation de paiement déposées à compter du 1er janvier 2024.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

Cet amendement n’est pas soutenu.

Quel est l’avis de la commission sur les sept amendements restant en discussion ?

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

L’avis de la commission se déduit des explications que j’ai données voilà quelques instants. Ces amendements ont pour objet de préciser notamment les critères d’examen des demandes de décharge de responsabilité solidaire formulées par les anciens conjoints. Il s’agit également d’encadrer les critères d’appréciation de la situation patrimoniale du demandeur, en précisant qu’elle ne tient pas compte de sa résidence principale.

Avis favorable sur l’amendement n° I-21 rectifié decies ; c’est, en quelque sorte, l’amendement chef de file, qui devrait satisfaire tous nos collègues. En commission, j’avais demandé la rectification des amendements n° I-250 rectifié, désormais quater, et I-1659 rectifié, désormais bis. Cette demande ayant été acceptée, ils lui sont désormais identiques. J’invite les auteurs des amendements n° I-45 rectifié ter, I-1215 rectifié, I-2065 rectifié bis et I-395 rectifié ter à les retirer au bénéfice de ces trois amendements identiques.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

M. le président. Mes chers collègues, monsieur le ministre, l’adoption des amendements identiques n° I-22 rectifié octies, I-46 rectifié ter, I-919, I-1660 rectifié et I-2064 rend impossible l’adoption des amendements présentement en discussion. Je regrette de ne vous en aviser qu’à présent.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Pour éviter que cette erreur ne se reproduise, je compte sur nos collègues présents pour transmettre le message au sein de leur groupe.

M. Emmanuel Capus proteste.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Chers collègues, je mets un terme à cette discussion commune.

Je suis saisi de trois amendements faisant l'objet d'une discussion commune.

L'amendement n° I-2101, présenté par Mme M. Vogel, MM. G. Blanc et Dossus, Mme Senée, MM. Benarroche, Dantec, Fernique et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mme Ollivier, M. Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme Souyris, est ainsi libellé :

Après l'article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le premier alinéa du 2 du II de l'article 1691 bis du code général des impôts est remplacé par quatre alinéas ainsi rédigés :

« La décharge de l'obligation de paiement est accordée :

« 1° Dans le cas de disproportion marquée entre le montant de la dette fiscale et, à la date de la demande, la situation financière et patrimoniale, nette de charges, du demandeur. La situation financière nette du demandeur est appréciée sur une période n'excédant pas trois années ;

« 2° Dans le cas où le montant de la dette fiscale résulte d'un contrôle fiscal personnel de son ancien conjoint ou partenaire de pacte civil de solidarité ayant donné lieu, par suite d'un manquement aux obligations déclaratives, d'une soustraction frauduleuse ou d'une tentative de soustraction frauduleuse au paiement des impositions mentionnées aux 1° et 2° du I ainsi qu'à l'article 1723 ter-00 B, à une rectification d'un bénéfice ou revenu propre au conjoint ou au partenaire de pacte civil de solidarité du demandeur. La décharge de l'obligation de paiement n'est alors accordée que si le demandeur ne s'est pas enrichi à la faveur de cette fraude fiscale commise par son ancien conjoint ou partenaire de pacte civil de solidarité et n'a pas participé directement ou indirectement à celle-ci.

« La décharge de l'obligation de paiement est alors prononcée selon les modalités suivantes : »

II. – La perte de recettes pour l'État est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Thomas Dossus.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Monsieur le rapporteur général, confirmez-vous cette analyse ?

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Il y a en effet une incompatibilité, mes explications sur ces cinq amendements identiques n’ayant pas emporté le vote de notre assemblée – ce qui n’a rien d’anormal.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-396 rectifié ter, présenté par Mme Schalck, MM. Somon, Daubresse, Mouiller, Bouchet et H. Leroy, Mmes Josende et Estrosi Sassone, M. Burgoa, Mme Borchio Fontimp, MM. Anglars et Panunzi, Mmes Belrhiti, Ventalon, Dumont et Dumas, MM. Brisson, Klinger, J.B. Blanc, Perrin, Rietmann, Pellevat, Cadec et Bruyen, Mmes Lavarde et Canayer, M. Meignen, Mme M. Mercier, MM. Tabarot et Genet, Mme Di Folco, M. Rapin, Mme Bellurot et M. Gremillet, est ainsi libellé :

Après l'article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après la deuxième phrase du 2 du II de l'article 1691 bis du code général des impôts, sont insérées deux phrases ainsi rédigées : « La décharge de l'obligation de paiement est également accordée lorsque la dette fiscale résulte d'un contrôle fiscal personnel de l'ancien époux ou partenaire de pacte civil de solidarité ayant donné lieu par suite d'un manquement aux obligations déclaratives, d'une soustraction frauduleuse ou d'une tentative de soustraction frauduleuse au paiement des impositions mentionnées au 1° et 2° du I ainsi qu'à l'article 1723 ter-00 B, à une rectification d'un bénéfice ou revenu propre au conjoint ou au partenaire de pacte civil de solidarité du demandeur. La décharge de l'obligation de paiement n'est alors accordée que si le demandeur ne s'est pas enrichi à la faveur de cette fraude fiscale commise par son ancien conjoint ou partenaire de pacte civil de solidarité et n'a pas participé directement ou indirectement à celle-ci. »

II. – Le I est applicable aux demandes en décharge de l'obligation de paiement déposées à compter du 1er juin 2023.

III. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Laurent Somon.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Une seconde délibération permettrait d’y revenir.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-390 rectifié ter, présenté par Mme Micouleau, M. Burgoa, Mmes Berthet, Bonfanti-Dossat et Borchio Fontimp, MM. Bouchet, Brisson et Chatillon, Mme Dumas et MM. Genet, Klinger, H. Leroy, Milon, Panunzi et Sido, est ainsi libellé :

Après l'article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après la deuxième phrase du 2 du II de l'article 1691 bis du code général des impôts, sont insérées deux phrases ainsi rédigées : « La décharge de l'obligation de paiement est également accordée lorsque la dette fiscale résulte d'un contrôle fiscal personnel de l'ancien époux ou partenaire de pacte civil de solidarité ayant donné lieu par suite d'un manquement aux obligations déclaratives, d'une soustraction frauduleuse ou d'une tentative de soustraction frauduleuse au paiement des impositions mentionnées au 1° et 2° du I ainsi qu'à l'article 1723 ter-00 B, à une rectification d'un bénéfice ou revenu propre au conjoint ou au partenaire de pacte civil de solidarité du demandeur. La décharge de l'obligation de paiement n'est alors accordée que si le demandeur ne s'est pas enrichi à la faveur de cette fraude fiscale commise par son ancien conjoint ou partenaire de pacte civil de solidarité et n'a pas participé directement ou indirectement à celle-ci. »

II. – Le I est applicable aux demandes en décharge de l'obligation de paiement déposées à compter du 1er janvier 2024.

III. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

Cet amendement n'est pas défendu.

Quel est l'avis de la commission sur les deux amendements restant en discussion ?

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Pour éviter que cette erreur ne se reproduise, je compte sur nos collègues présents pour transmettre le message au sein de leur groupe.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Chers collègues, je mets un terme à cette discussion commune.

Je suis saisi de trois amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° I-2101, présenté par Mme M. Vogel, MM. G. Blanc et Dossus, Mme Senée, MM. Benarroche, Dantec, Fernique et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mme Ollivier, M. Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme Souyris, est ainsi libellé :

Après l’article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le premier alinéa du 2 du II de l’article 1691 bis du code général des impôts est remplacé par quatre alinéas ainsi rédigés :

« La décharge de l’obligation de paiement est accordée :

« 1° Dans le cas de disproportion marquée entre le montant de la dette fiscale et, à la date de la demande, la situation financière et patrimoniale, nette de charges, du demandeur. La situation financière nette du demandeur est appréciée sur une période n’excédant pas trois années ;

« 2° Dans le cas où le montant de la dette fiscale résulte d’un contrôle fiscal personnel de son ancien conjoint ou partenaire de pacte civil de solidarité ayant donné lieu, par suite d’un manquement aux obligations déclaratives, d’une soustraction frauduleuse ou d’une tentative de soustraction frauduleuse au paiement des impositions mentionnées aux 1° et 2° du I ainsi qu’à l’article 1723 ter-00 B, à une rectification d’un bénéfice ou revenu propre au conjoint ou au partenaire de pacte civil de solidarité du demandeur. La décharge de l’obligation de paiement n’est alors accordée que si le demandeur ne s’est pas enrichi à la faveur de cette fraude fiscale commise par son ancien conjoint ou partenaire de pacte civil de solidarité et n’a pas participé directement ou indirectement à celle-ci.

« La décharge de l’obligation de paiement est alors prononcée selon les modalités suivantes : »

II. – La perte de recettes pour l’État est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Thomas Dossus.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Le Gouvernement est défavorable à ces deux amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Monsieur Dossus, l'amendement n° I-2101 est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-396 rectifié ter, présenté par Mme Schalck, MM. Somon, Daubresse, Mouiller, Bouchet et H. Leroy, Mmes Josende et Estrosi Sassone, M. Burgoa, Mme Borchio Fontimp, MM. Anglars et Panunzi, Mmes Belrhiti, Ventalon, Dumont et Dumas, MM. Brisson, Klinger, J.B. Blanc, Perrin, Rietmann, Pellevat, Cadec et Bruyen, Mmes Lavarde et Canayer, M. Meignen, Mme M. Mercier, MM. Tabarot et Genet, Mme Di Folco, M. Rapin, Mme Bellurot et M. Gremillet, est ainsi libellé :

Après l’article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après la deuxième phrase du 2 du II de l’article 1691 bis du code général des impôts, sont insérées deux phrases ainsi rédigées : « La décharge de l’obligation de paiement est également accordée lorsque la dette fiscale résulte d’un contrôle fiscal personnel de l’ancien époux ou partenaire de pacte civil de solidarité ayant donné lieu par suite d’un manquement aux obligations déclaratives, d’une soustraction frauduleuse ou d’une tentative de soustraction frauduleuse au paiement des impositions mentionnées au 1° et 2° du I ainsi qu’à l’article 1723 ter-00 B, à une rectification d’un bénéfice ou revenu propre au conjoint ou au partenaire de pacte civil de solidarité du demandeur. La décharge de l’obligation de paiement n’est alors accordée que si le demandeur ne s’est pas enrichi à la faveur de cette fraude fiscale commise par son ancien conjoint ou partenaire de pacte civil de solidarité et n’a pas participé directement ou indirectement à celle-ci. »

II. – Le I est applicable aux demandes en décharge de l’obligation de paiement déposées à compter du 1er juin 2023.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Laurent Somon.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Monsieur Somon, l'amendement n° I-396 rectifié ter est-il maintenu ?

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-390 rectifié ter, présenté par Mme Micouleau, M. Burgoa, Mmes Berthet, Bonfanti-Dossat et Borchio Fontimp, MM. Bouchet, Brisson et Chatillon, Mme Dumas et MM. Genet, Klinger, H. Leroy, Milon, Panunzi et Sido, est ainsi libellé :

Après l’article 3 sexdecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après la deuxième phrase du 2 du II de l’article 1691 bis du code général des impôts, sont insérées deux phrases ainsi rédigées : « La décharge de l’obligation de paiement est également accordée lorsque la dette fiscale résulte d’un contrôle fiscal personnel de l’ancien époux ou partenaire de pacte civil de solidarité ayant donné lieu par suite d’un manquement aux obligations déclaratives, d’une soustraction frauduleuse ou d’une tentative de soustraction frauduleuse au paiement des impositions mentionnées au 1° et 2° du I ainsi qu’à l’article 1723 ter-00 B, à une rectification d’un bénéfice ou revenu propre au conjoint ou au partenaire de pacte civil de solidarité du demandeur. La décharge de l’obligation de paiement n’est alors accordée que si le demandeur ne s’est pas enrichi à la faveur de cette fraude fiscale commise par son ancien conjoint ou partenaire de pacte civil de solidarité et n’a pas participé directement ou indirectement à celle-ci. »

II. – Le I est applicable aux demandes en décharge de l’obligation de paiement déposées à compter du 1er janvier 2024.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

Cet amendement n’est pas défendu.

Quel est l’avis de la commission sur les deux amendements restant en discussion ?

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-396 rectifié ter est retiré.

Je mets aux voix l'amendement n° I-2101.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Le Gouvernement est défavorable à ces deux amendements.

Photo de Loïc Hervé

Monsieur Dossus, l’amendement n° I-2101 est-il maintenu ?

Photo de Loïc Hervé

Monsieur Somon, l’amendement n° I-396 rectifié ter est-il maintenu ?

Photo de Laurent Somon

Non, je le retire, monsieur le président.

Photo de Loïc Hervé

L’amendement n° I-396 rectifié ter est retiré.

Je mets aux voix l’amendement n° I-2101.

Photo de Loïc Hervé

L'amendement n° I-1816, présenté par MM. Salmon, G. Blanc et Dossus, Mme Senée, MM. Benarroche, Dantec, Fernique et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mme Ollivier, M. Parigi et Mmes Poncet Monge, Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :

I. – Après l'alinéa 1

Insérer deux alinéas ainsi rédigés :

…° Le 2° du I de l'article 726 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« – pour les cessions de participations dans des personnes morales exerçant à titre principal ou accessoire une activité agricole au sens de l'article L. 311-2 du code rural et de la pêche maritime. »

II. Après l'alinéa 4

Insérer deux alinéas ainsi rédigés :

…° L'article 730 bis est ainsi rédigé :

« Art 730 bis Les cessions de gré à gré de parts de groupements agricoles d'exploitation en commun, d'exploitations agricoles à responsabilité limitée mentionnées au 5° de l'article 8 et de sociétés civiles d'exploitation agricole constituées depuis au moins trois ans avant la cession, sont enregistrées au droit fixe de 125 € lorsque l'acquéreur est un associé exploitant qui après l'acquisition contrôle une surface inférieure à une fois et demie la surface agricole utile régionale moyenne fixée dans le schéma directeur régional des exploitations agricoles. Cette surface s'apprécie en additionnant la superficie de tous les biens immobiliers à usage ou à vocation agricole, toutes productions confondues, que la personne physique exploite ou possède, directement ou indirectement par l'interposition d'une ou de plusieurs personnes morales qu'elle contrôle au sens du IV de l'article L. 333-2 du code rural. Les cessions de gré à gré de parts de groupements fonciers agricoles, groupements forestiers et groupements fonciers ruraux constitués depuis au moins trois ans avant la cession sont enregistrées au droit fixe de 125 €. »

III. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – La perte de recettes résultant pour l'État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à Mme Ghislaine Senée.

Photo de Ghislaine SENÉE

Cet amendement vise à rétablir une équité fiscale entre l'accès au foncier pour les personnes physiques et les transferts fonciers effectués via la cession de parts de société agricole.

Malgré la loi votée en 2021 portant mesures d'urgence pour assurer la régulation de l'accès au foncier agricole au travers de structures sociétaires, dite loi Sempastous, ces transferts de parts sociales échappent encore en partie aux outils de régulation existants, ce qui contribue à la concentration foncière et à l'accaparement des terres, une préoccupation légitime pour les acteurs du monde agricole.

Selon les chiffres de la Fédération nationale des sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer), les lots fonciers acquis par les sociétés sont plus grands de 27 % et 5, 2 fois plus onéreux que ceux acquis par des personnes physiques.

Dans ce contexte, cet amendement vise à soumettre à un même taux d'imposition les transferts fonciers entre personnes physiques et les cessions de parts sociales, actuellement favorisées fiscalement. À cette fin, nous proposons de porter les droits d'enregistrement à 5 % pour les cessions de participations dans des personnes morales exerçant une activité agricole.

L'amendement tend à associer cette modification à une modulation afin de favoriser l'agriculture familiale. Il vise ainsi à conserver un droit réduit pour les exploitations ayant une taille inférieure à une fois et demie la surface agricole utile régionale moyenne, ainsi que pour les groupements fonciers agricoles (GFA) et ruraux (GFR).

Cette mesure vise à cesser d'avantager fiscalement les transferts fonciers, qui contribuent à l'accaparement des terres et à la concentration foncière. L'installation de nouveaux agriculteurs fait partie des objectifs affichés du Gouvernement ; l'adoption de cet amendement, en favorisant un partage du foncier, aiderait à les atteindre, nonobstant la future loi sur le sujet.

Photo de Jean-François Husson

Ce n'est pas le moment de proposer ces orientations nouvelles, qui trouveront mieux leur place, dans quelques mois, lors de l'examen du pacte et du projet de loi d'orientation et d'avenir agricoles : avis défavorable.

Article 3 octodecies

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

La création d'un taux réduit de 0, 1 % pour une société agricole pose problème, faute de justification claire de la différence de traitement avec d'autres types de sociétés. Cette absence de justification affaiblit le dispositif. En conséquence, le Gouvernement a émis un avis défavorable sur cet amendement.

Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° Le II de l’article 726 est ainsi modifié :

a) Le deuxième alinéa est supprimé ;

b) Après la référence : « 210 A », la fin du c est ainsi rédigée : « et 210 B ; »

2° À la première phrase de l’article 1020, la référence : « 1028, » est supprimée ;

3° Les articles 1028, 1060 et 1132 sont abrogés ;

4° Le F de l’article 1594 F quinquies est abrogé ;

5° À l’article 1594-0 F sexies, après le mot : « exploitées », sont insérés les mots : « de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique, de La Réunion et » ;

6° À l’article 1757, les mots : « de l’article 220 quater A et du deuxième alinéa du II de l’article 726 » sont remplacés par les mots : « et de l’article 220 quater A ».

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Olivier Rietmann, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-1816, présenté par MM. Salmon, G. Blanc et Dossus, Mme Senée, MM. Benarroche, Dantec, Fernique et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mme Ollivier, M. Parigi et Mmes Poncet Monge, Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :

I. – Après l’alinéa 1

Insérer deux alinéas ainsi rédigés :

…° Le 2° du I de l’article 726 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« – pour les cessions de participations dans des personnes morales exerçant à titre principal ou accessoire une activité agricole au sens de l’article L. 311-2 du code rural et de la pêche maritime. »

II. Après l’alinéa 4

Insérer deux alinéas ainsi rédigés :

…° L’article 730 bis est ainsi rédigé :

« Art 730 bis. Les cessions de gré à gré de parts de groupements agricoles d’exploitation en commun, d’exploitations agricoles à responsabilité limitée mentionnées au 5° de l’article 8 et de sociétés civiles d’exploitation agricole constituées depuis au moins trois ans avant la cession, sont enregistrées au droit fixe de 125 € lorsque l’acquéreur est un associé exploitant qui après l’acquisition contrôle une surface inférieure à une fois et demie la surface agricole utile régionale moyenne fixée dans le schéma directeur régional des exploitations agricoles. Cette surface s’apprécie en additionnant la superficie de tous les biens immobiliers à usage ou à vocation agricole, toutes productions confondues, que la personne physique exploite ou possède, directement ou indirectement par l’interposition d’une ou de plusieurs personnes morales qu’elle contrôle au sens du IV de l’article L. 333-2 du code rural. Les cessions de gré à gré de parts de groupements fonciers agricoles, groupements forestiers et groupements fonciers ruraux constitués depuis au moins trois ans avant la cession sont enregistrées au droit fixe de 125 €. »

III. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à Mme Ghislaine Senée.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

La loi Sempastous, dont j'ai été le rapporteur, a été votée fin 2021, mais elle n'est mise en œuvre que depuis quelques mois, puisque les décrets d'application ont été pris fin 2022. Son dernier article dispose qu'une évaluation de son application sera faite après trois ans. Comme l'a dit le rapporteur général, l'examen du pacte et du projet de loi d'orientation et d'avenir agricoles nous conduira à reparler du foncier. Avant de toucher à ce dispositif, attendons les résultats de l'évaluation.

Debut de section - PermalienPhoto de Ghislaine SENÉE

Cet amendement vise à rétablir une équité fiscale entre l’accès au foncier pour les personnes physiques et les transferts fonciers effectués via la cession de parts de société agricole.

Malgré la loi votée en 2021 portant mesures d’urgence pour assurer la régulation de l’accès au foncier agricole au travers de structures sociétaires, dite loi Sempastous, ces transferts de parts sociales échappent encore en partie aux outils de régulation existants, ce qui contribue à la concentration foncière et à l’accaparement des terres, une préoccupation légitime pour les acteurs du monde agricole.

Selon les chiffres de la Fédération nationale des sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer), les lots fonciers acquis par les sociétés sont plus grands de 27 % et 5, 2 fois plus onéreux que ceux acquis par des personnes physiques.

Dans ce contexte, cet amendement vise à soumettre à un même taux d’imposition les transferts fonciers entre personnes physiques et les cessions de parts sociales, actuellement favorisées fiscalement. À cette fin, nous proposons de porter les droits d’enregistrement à 5 % pour les cessions de participations dans des personnes morales exerçant une activité agricole.

L’amendement tend à associer cette modification à une modulation afin de favoriser l’agriculture familiale. Il vise ainsi à conserver un droit réduit pour les exploitations ayant une taille inférieure à une fois et demie la surface agricole utile régionale moyenne, ainsi que pour les groupements fonciers agricoles (GFA) et ruraux (GFR).

Cette mesure vise à cesser d’avantager fiscalement les transferts fonciers, qui contribuent à l’accaparement des terres et à la concentration foncière. L’installation de nouveaux agriculteurs fait partie des objectifs affichés du Gouvernement ; l’adoption de cet amendement, en favorisant un partage du foncier, aiderait à les atteindre, nonobstant la future loi sur le sujet.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Ce n’est pas le moment de proposer ces orientations nouvelles, qui trouveront mieux leur place, dans quelques mois, lors de l’examen du pacte et du projet de loi d’orientation et d’avenir agricoles : avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-165, présenté par M. Husson, au nom de la commission des finances, est ainsi libellé :

Alinéa 9

Rédiger ainsi cet alinéa :

6° À l'article 1757, les mots : « des II et III de l'article 83 bis », et les mots : «, de l'article 220 quater A et du deuxième alinéa du II de l'article 726 » sont supprimés.

La parole est à M. le rapporteur général.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

La création d’un taux réduit de 0, 1 % pour une société agricole pose problème, faute de justification claire de la différence de traitement avec d’autres types de sociétés. Cette absence de justification affaiblit le dispositif. En conséquence, le Gouvernement a émis un avis défavorable sur cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Olivier Rietmann, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

La loi Sempastous, dont j’ai été le rapporteur, a été votée fin 2021, mais elle n’est mise en œuvre que depuis quelques mois, puisque les décrets d’application ont été pris fin 2022. Son dernier article dispose qu’une évaluation de son application sera faite après trois ans. Comme l’a dit le rapporteur général, l’examen du pacte et du projet de loi d’orientation et d’avenir agricoles nous conduira à reparler du foncier. Avant de toucher à ce dispositif, attendons les résultats de l’évaluation.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-166, présenté par M. Husson, au nom de la commission des finances, est ainsi libellé :

Compléter cet article par deux paragraphes ainsi rédigés :

…. – La première phrase du 2° du II de l'article L. 221-31 du code monétaire et financier est ainsi modifiée :

1° Après la référence : « 199 unvicies, », sont insérés les mots : « ainsi que » ;

2° Les mots : «, ainsi que du deuxième alinéa du II de l'article 726 du même code » sont supprimés ;

…. – Au dernier alinéa du 1° du III de l'article L. 141-1 du code rural et de la pêche maritime, la référence : « 1028 » est remplacée par la référence : « 1028 bis et ».

La parole est à M. le rapporteur général.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-165, présenté par M. Husson, au nom de la commission des finances, est ainsi libellé :

Alinéa 9

Rédiger ainsi cet alinéa :

6° À l’article 1757, les mots : « des II et III de l’article 83 bis », et les mots : «, de l’article 220 quater A et du deuxième alinéa du II de l’article 726 » sont supprimés.

La parole est à M. le rapporteur général.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Avis favorable, monsieur le président.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-166, présenté par M. Husson, au nom de la commission des finances, est ainsi libellé :

Compléter cet article par deux paragraphes ainsi rédigés :

…. – La première phrase du 2° du II de l’article L. 221-31 du code monétaire et financier est ainsi modifiée :

1° Après la référence : « 199 unvicies, », sont insérés les mots : « ainsi que » ;

2° Les mots : «, ainsi que du deuxième alinéa du II de l’article 726 du même code » sont supprimés ;

…. – Au dernier alinéa du 1° du III de l’article L. 141-1 du code rural et de la pêche maritime, la référence : « 1028 » est remplacée par la référence : « 1028 bis et ».

La parole est à M. le rapporteur général.

L'article 3 octodecies est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Il s’agit encore d’un amendement de coordination.

Photo de Loïc Hervé

Je suis saisi de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.

L'amendement n° I-1341 rectifié bis, présenté par M. Féraud, Mmes Brossel et de La Gontrie et M. Jomier, est ainsi libellé :

Après l'article 3 octodecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° Après le premier alinéa du II de l'article 726, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« S'agissant des titres visés au 2° du I, à l'exception des titres de sociétés civiles de placement immobilier offerts au public, l'assiette du droit d'enregistrement est égale, à concurrence de la fraction des titres cédés, à la valeur réelle des seuls biens et droits immobiliers détenus, directement ou indirectement, au travers d'autres personnes morales à prépondérance immobilière. » ;

2° À l'article 1594 B, les mots : « aux droits dus sur les actes de société, » sont supprimés ;

II. Le 3° de l'article L. 213-1 du code de l'urbanisme est ainsi modifié :

1° À la première phrase, les mots : « civile immobilière » sont supprimés ;

2° Est ajoutée une phrase ainsi rédigée : « La déclaration d'intention d'aliéner est alors accompagnée d'un état de la situation sociale, financière et patrimoniale de la société. »

La parole est à M. Rémi Féraud.

Thomas Cazenave

Avis favorable, monsieur le président.

Photo de Rémi Féraud

Cet amendement concerne la cession des participations dans des personnes morales à prépondérance immobilière. Il a pour objet d'asseoir les droits d'enregistrement sur la valeur réelle des seuls immeubles et droits immobiliers détenus par lesdites personnes morales, sans en déduire les dettes contractées. Il s'agit de rétablir une égalité avec toutes celles et ceux qui s'acquittent simplement des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), lesquels prennent en compte l'ensemble de l'assiette du prix d'acquisition des biens.

Cet amendement tend également à intégrer dans le champ du droit de préemption des communes les transactions immobilières effectuées sous la forme de share deals lorsque la cession des titres de la société a pour objet de conférer à la société bénéficiaire la majorité des droits sur un actif immobilier, afin d'éviter que les communes ne soient privées de leur droit de préemption.

Photo de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-166.

Photo de Loïc Hervé

L'amendement n° I-896, présenté par MM. Savoldelli et Bocquet, Mme Margaté et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky, est ainsi libellé :

Après l'article 3 octodecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° Après le premier alinéa du II de l'article 726, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« S'agissant des titres mentionnés au 2° du I, à l'exception des titres de sociétés civiles de placement immobilier offerts au public, l'assiette du droit d'enregistrement est égale, à concurrence de la fraction des titres cédés, à la valeur réelle des seuls biens et droits immobiliers détenus, directement ou indirectement, au travers d'autres personnes morales à prépondérance immobilière. » ;

2° À l'article 1594 B, les mots : « aux droits dus sur les actes de société, » sont supprimés.

II. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

III. – La perte de recettes résultant pour les collectivités territoriales du I est compensée, à due concurrence, par une majoration de la dotation globale de fonctionnement.

IV. – La perte de recettes résultant pour l'État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Pascal Savoldelli.

Photo de Pascal Savoldelli

Il s'agit des cessions de titres des personnes morales à prépondérance immobilière, notamment les sociétés civiles immobilières (SCI), qui s'exonèrent, plutôt qu'elles ne sont exonérées, des DMTO.

L'article 23 ter, bien qu'il s'apparente à une précision déclarative, va dans le bon sens, mais ce ne sera pas suffisant. Il faut entrer dans les détails techniques – où je suis sûr que vous allez me supplanter. Vous le savez, le régime d'imposition des cessions de parts sociales d'une SCI, par exemple, conduit à imposer ce type de cession de façon bien moins importante que dans le cadre d'une vente entre particuliers. En effet, outre la différence du taux applicable par rapport aux DMTO – 5, 8 % contre 6, 4 % –, la prise en compte de la dette conduit à réduire considérablement l'assiette.

Nous pensons qu'une cote d'alerte est atteinte pour les finances des départements, avec la baisse massive des DMTO, comprise entre 13 % et 16, 3 % selon les territoires. Cette baisse ne pourra être absorbée par les mécanismes de péréquation.

En outre, le marché immobilier est au point mort en raison de la remontée drastique, voire brutale, des taux de crédit, sous l'impulsion de la Banque centrale européenne (BCE).

L'adoption de cet amendement ferait œuvre utile. Cela permettrait de sécuriser l'assiette d'imposition du droit d'enregistrement applicable lors de la cession des participations dans des personnes morales à prépondérance immobilière et d'éviter ainsi que les particuliers modestes soient les seuls à contribuer, par leurs transactions, au rétablissement des finances des départements, quand d'autres éludent l'impôt au travers de leurs SCI.

Photo de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’article 3 octodecies, modifié.

Photo de Jean-François Husson

La commission sollicite l'avis du Gouvernement sur ces deux amendements.

M. le ministre précisait à l'instant que la demande émanait des notaires. Certes, mais la rédaction proposée soulève au moins deux difficultés.

D'abord, elle rompt avec le principe consistant à imposer uniquement l'actif net et non pas brut d'une société, ce qui pourrait freiner des opérations.

Ensuite, je rappelle qu'un mécanisme similaire avait été mis en place de 2012 à 2014. Il a été supprimé en raison des difficultés de mise en œuvre signalées par les opérateurs économiques de l'administration. §

Vous proposez ici de réintroduire un dispositif très proche du précédent ; convenez qu'il y a de quoi s'interroger.

Monsieur le ministre, nous avions eu un espoir, l'an dernier, lorsque votre prédécesseur avait indiqué – j'ai retrouvé le compte rendu, il faut toujours aller à la source ! – qu'il allait travailler sur ce sujet de manière « très intense ». Mon interprétation était qu'il allait y travailler d'arrache-pied ! §

Il avait d'ailleurs ajouté que le Gouvernement tâcherait de se concentrer sur les situations abusives.

Monsieur le ministre, vous héritez de ce dossier. Pouvez-vous nous donner votre avis et nous dire où vous en êtes ?

Après l’article 3 octodecies

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je suis saisi de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° I-1341 rectifié bis, présenté par M. Féraud, Mmes Brossel et de La Gontrie et M. Jomier, est ainsi libellé :

Après l’article 3 octodecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° Après le premier alinéa du II de l’article 726, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« S’agissant des titres visés au 2° du I, à l’exception des titres de sociétés civiles de placement immobilier offerts au public, l’assiette du droit d’enregistrement est égale, à concurrence de la fraction des titres cédés, à la valeur réelle des seuls biens et droits immobiliers détenus, directement ou indirectement, au travers d’autres personnes morales à prépondérance immobilière. » ;

2° À l’article 1594 B, les mots : « aux droits dus sur les actes de société, » sont supprimés ;

II. Le 3° de l’article L. 213-1 du code de l’urbanisme est ainsi modifié :

1° À la première phrase, les mots : « civile immobilière » sont supprimés ;

2° Est ajoutée une phrase ainsi rédigée : « La déclaration d’intention d’aliéner est alors accompagnée d’un état de la situation sociale, financière et patrimoniale de la société. »

La parole est à M. Rémi Féraud.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Sa traduction se trouve à l'article 23 ter de ce projet de loi.

Monsieur Savoldelli, nous sommes d'accord sur l'objectif. Toutefois, votre amendement tend à réintroduire un mécanisme qui, en effet, a été expérimenté entre 2012 et 2014 et qui n'a pas donné satisfaction.

Sa règle d'assiette posait de nombreuses difficultés à la DGFiP, aux contribuables et aux notaires, en un mot à tout le monde.

La rédaction que nous avons retenue à l'article 23, qui a été travaillée avec l'administration, nous semble plus sécurisée. Elle permettra d'atteindre l'objectif que nous partageons très largement.

Si nous sommes d'accord sur l'essentiel ou presque, l'une des dispositions de votre amendement, en revanche, ne nous convient pas.

Vous prévoyez en effet une nouvelle affectation de la recette qui bénéficie aujourd'hui à l'État. Dès lors, l'adoption de votre amendement aggraverait le déficit de l'État de plusieurs centaines de millions d'euros. Il ne me semble pas que tel soit l'objectif d'un projet de loi de finances.

Pour ces raisons, je demande le retrait des amendements n° I-1341 rectifié bis et I-896 au profit de l'article 23 ter ; à défaut, j'y serai défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Rémi Féraud

Cet amendement concerne la cession des participations dans des personnes morales à prépondérance immobilière. Il a pour objet d’asseoir les droits d’enregistrement sur la valeur réelle des seuls immeubles et droits immobiliers détenus par lesdites personnes morales, sans en déduire les dettes contractées. Il s’agit de rétablir une égalité avec toutes celles et ceux qui s’acquittent simplement des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), lesquels prennent en compte l’ensemble de l’assiette du prix d’acquisition des biens.

Cet amendement tend également à intégrer dans le champ du droit de préemption des communes les transactions immobilières effectuées sous la forme de share deals lorsque la cession des titres de la société a pour objet de conférer à la société bénéficiaire la majorité des droits sur un actif immobilier, afin d’éviter que les communes ne soient privées de leur droit de préemption.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-896, présenté par MM. Savoldelli et Bocquet, Mme Margaté et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky, est ainsi libellé :

Après l’article 3 octodecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° Après le premier alinéa du II de l’article 726, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« S’agissant des titres mentionnés au 2° du I, à l’exception des titres de sociétés civiles de placement immobilier offerts au public, l’assiette du droit d’enregistrement est égale, à concurrence de la fraction des titres cédés, à la valeur réelle des seuls biens et droits immobiliers détenus, directement ou indirectement, au travers d’autres personnes morales à prépondérance immobilière. » ;

2° À l’article 1594 B, les mots : « aux droits dus sur les actes de société, » sont supprimés.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

III. – La perte de recettes résultant pour les collectivités territoriales du I est compensée, à due concurrence, par une majoration de la dotation globale de fonctionnement.

IV. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Pascal Savoldelli.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Savoldelli

Il s’agit des cessions de titres des personnes morales à prépondérance immobilière, notamment les sociétés civiles immobilières (SCI), qui s’exonèrent, plutôt qu’elles ne sont exonérées, des DMTO.

L’article 23 ter, bien qu’il s’apparente à une précision déclarative, va dans le bon sens, mais ce ne sera pas suffisant. Il faut entrer dans les détails techniques – où je suis sûr que vous allez me supplanter. Vous le savez, le régime d’imposition des cessions de parts sociales d’une SCI, par exemple, conduit à imposer ce type de cession de façon bien moins importante que dans le cadre d’une vente entre particuliers. En effet, outre la différence du taux applicable par rapport aux DMTO – 5, 8 % contre 6, 4 % –, la prise en compte de la dette conduit à réduire considérablement l’assiette.

Nous pensons qu’une cote d’alerte est atteinte pour les finances des départements, avec la baisse massive des DMTO, comprise entre 13 % et 16, 3 % selon les territoires. Cette baisse ne pourra être absorbée par les mécanismes de péréquation.

En outre, le marché immobilier est au point mort en raison de la remontée drastique, voire brutale, des taux de crédit, sous l’impulsion de la Banque centrale européenne (BCE).

L’adoption de cet amendement ferait œuvre utile. Cela permettrait de sécuriser l’assiette d’imposition du droit d’enregistrement applicable lors de la cession des participations dans des personnes morales à prépondérance immobilière et d’éviter ainsi que les particuliers modestes soient les seuls à contribuer, par leurs transactions, au rétablissement des finances des départements, quand d’autres éludent l’impôt au travers de leurs SCI.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l'amendement n° I-1341 rectifié bis.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

La commission sollicite l’avis du Gouvernement sur ces deux amendements.

M. le ministre précisait à l’instant que la demande émanait des notaires. Certes, mais la rédaction proposée soulève au moins deux difficultés.

D’abord, elle rompt avec le principe consistant à imposer uniquement l’actif net et non pas brut d’une société, ce qui pourrait freiner des opérations.

Ensuite, je rappelle qu’un mécanisme similaire avait été mis en place de 2012 à 2014. Il a été supprimé en raison des difficultés de mise en œuvre signalées par les opérateurs économiques de l’administration.

M. le ministre délégué acquiesce.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Vous proposez ici de réintroduire un dispositif très proche du précédent ; convenez qu’il y a de quoi s’interroger.

Monsieur le ministre, nous avions eu un espoir, l’an dernier, lorsque votre prédécesseur avait indiqué – j’ai retrouvé le compte rendu, il faut toujours aller à la source ! – qu’il allait travailler sur ce sujet de manière « très intense ». Mon interprétation était qu’il allait y travailler d’arrache-pied !

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-1155 rectifié, présenté par Mme Guhl, MM. G. Blanc et Dossus, Mme Senée, M. Benarroche, Mme Daniel, MM. Fernique, Gontard et Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l'article 3 octodecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L'article 757 B du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Le I est ainsi modifié :

a) À la fin du premier alinéa, les mots : « à concurrence de la fraction des primes versées après l'âge de soixante-dix ans » sont supprimés ;

b) Le second alinéa est supprimé ;

2° Le II est abrogé.

La parole est à Mme Antoinette Guhl.

M. le ministre délégué et M. le président de la commission des finances s ’ en amusent.

Debut de section - PermalienPhoto de Antoinette GUHL

Cet amendement vise à intégrer la transmission d'assurances vie au barème général des droits de mutation à titre gratuit (DMTG).

La transmission d'assurances vie fait l'objet d'une fiscalité dérogatoire complexe, avec des barèmes hétérogènes en fonction de la date d'ouverture du contrat et des âges auxquels ont été effectués les versements.

De fait, la transmission de patrimoine via l'assurance vie a connu ces dernières décennies une très forte augmentation. Selon la Fédération française de l'assurance, les transmissions de contrats ont plus que doublé depuis 2006. Le Conseil d'analyse économique (CAE) évalue le coût de ces dérogations fiscales entre 4 milliards et 5 milliards d'euros.

Pour plus de justice fiscale, le groupe Écologiste – Solidarité et Territoires estime important d'abroger l'exonération spécifique à la transmission d'un contrat d'assurance vie en la faisant entrer dans le barème global des DMTG.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Il avait d’ailleurs ajouté que le Gouvernement tâcherait de se concentrer sur les situations abusives.

Monsieur le ministre, vous héritez de ce dossier. Pouvez-vous nous donner votre avis et nous dire où vous en êtes ?

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Cet amendement alourdit la fiscalité de l'assurance vie, alors que ce produit est très prisé, voire privilégié par les ménages.

Par ailleurs, votre proposition conduirait à une situation délicate : les primes versées après les 70 ans du titulaire étant soumises aux droits de succession, vous renforceriez la charge de l'imposition, alors même que cette mesure vient limiter le risque d'optimisation fiscale.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Sa traduction se trouve à l’article 23 ter de ce projet de loi.

Monsieur Savoldelli, nous sommes d’accord sur l’objectif. Toutefois, votre amendement tend à réintroduire un mécanisme qui, en effet, a été expérimenté entre 2012 et 2014 et qui n’a pas donné satisfaction.

Sa règle d’assiette posait de nombreuses difficultés à la DGFiP, aux contribuables et aux notaires, en un mot à tout le monde.

La rédaction que nous avons retenue à l’article 23, qui a été travaillée avec l’administration, nous semble plus sécurisée. Elle permettra d’atteindre l’objectif que nous partageons très largement.

Si nous sommes d’accord sur l’essentiel ou presque, l’une des dispositions de votre amendement, en revanche, ne nous convient pas.

Vous prévoyez en effet une nouvelle affectation de la recette qui bénéficie aujourd’hui à l’État. Dès lors, l’adoption de votre amendement aggraverait le déficit de l’État de plusieurs centaines de millions d’euros. Il ne me semble pas que tel soit l’objectif d’un projet de loi de finances.

Pour ces raisons, je demande le retrait des amendements n° I-1341 rectifié bis et I-896 au profit de l’article 23 ter ; à défaut, j’y serai défavorable.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Même avis, monsieur le président.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-1341 rectifié bis.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Photo de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-896.

Photo de Loïc Hervé

L’amendement n° I-1155 rectifié, présenté par Mme Guhl, MM. G. Blanc et Dossus, Mme Senée, M. Benarroche, Mme Daniel, MM. Fernique, Gontard et Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 3 octodecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article 757 B du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Le I est ainsi modifié :

a) À la fin du premier alinéa, les mots : « à concurrence de la fraction des primes versées après l’âge de soixante-dix ans » sont supprimés ;

b) Le second alinéa est supprimé ;

2° Le II est abrogé.

La parole est à Mme Antoinette Guhl.

Photo de Antoinette GUHL

Cet amendement vise à intégrer la transmission d’assurances vie au barème général des droits de mutation à titre gratuit (DMTG).

La transmission d’assurances vie fait l’objet d’une fiscalité dérogatoire complexe, avec des barèmes hétérogènes en fonction de la date d’ouverture du contrat et des âges auxquels ont été effectués les versements.

De fait, la transmission de patrimoine via l’assurance vie a connu ces dernières décennies une très forte augmentation. Selon la Fédération française de l’assurance, les transmissions de contrats ont plus que doublé depuis 2006. Le Conseil d’analyse économique (CAE) évalue le coût de ces dérogations fiscales entre 4 milliards et 5 milliards d’euros.

Pour plus de justice fiscale, le groupe Écologiste – Solidarité et Territoires estime important d’abroger l’exonération spécifique à la transmission d’un contrat d’assurance vie en la faisant entrer dans le barème global des DMTG.

Photo de Loïc Hervé

L'amendement n° I-56 rectifié, présenté par M. Lefèvre, Mme Bellurot, MM. Joyandet, Khalifé, Cambon et Daubresse, Mme Dumont, M. Sautarel, Mme Petrus, MM. Grosperrin, Bacci, H. Leroy, Pellevat, Favreau, Belin, Savin et Paul, Mmes Goy-Chavent et Lassarade, MM. Klinger, Genet, Meignen et Chatillon, Mme Dumas, MM. Laménie et D. Laurent et Mmes Josende et Belrhiti, est ainsi libellé :

Après l'article 3 novodecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – À l'article 764 bis du code général des impôts, après le mot : « effectué », sont insérés les mots : «, sur option prise à l'unanimité des héritiers, ».

II. – La perte de recettes résultant pour l'État est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Antoine Lefèvre.

Photo de Antoine Lefèvre

L'article 764 bis du code général des impôts prévoit l'application d'un abattement de 20 % sur la valeur vénale réelle de l'immeuble constituant, sous certaines conditions, la résidence principale du défunt, du conjoint et de certains de leurs enfants.

Cet abattement, d'application automatique pour déterminer les droits de succession, peut s'avérer pénalisant en termes de plus-values.

Ainsi, en cas de revente du bien rapidement après le décès, l'application de l'abattement de 20 % conduit les héritiers, qui ne peuvent profiter de l'exonération pour résidence principale, à payer un impôt sur la plus-value immobilière plus important que l'économie réalisée sur les droits de succession.

À défaut d'autres cas d'exonération, l'impôt sur la plus-value est dû, alors même que le logement serait vendu à un prix égal à la valeur vénale réelle au jour de la succession.

Pour des raisons de justice et de souplesse fiscales, le présent amendement a pour objet de rendre optionnelle l'application de l'abattement de 20 %.

Photo de Jean-François Husson

Cet amendement alourdit la fiscalité de l’assurance vie, alors que ce produit est très prisé, voire privilégié par les ménages.

Par ailleurs, votre proposition conduirait à une situation délicate : les primes versées après les 70 ans du titulaire étant soumises aux droits de succession, vous renforceriez la charge de l’imposition, alors même que cette mesure vient limiter le risque d’optimisation fiscale.

Thomas Cazenave

Même avis, monsieur le président.

Photo de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-1155 rectifié.

Thomas Cazenave

Le Gouvernement émet un avis défavorable sur cet amendement.

Photo de Loïc Hervé

Monsieur Lefèvre, l'amendement n° I-56 rectifié est-il maintenu ?

Photo de Antoine Lefèvre

Non, je le retire, monsieur le président.

Photo de Loïc Hervé

L'amendement n° I-56 rectifié est retiré.

Photo de Loïc Hervé

L’amendement n° I-56 rectifié, présenté par M. Lefèvre, Mme Bellurot, MM. Joyandet, Khalifé, Cambon et Daubresse, Mme Dumont, M. Sautarel, Mme Petrus, MM. Grosperrin, Bacci, H. Leroy, Pellevat, Favreau, Belin, Savin et Paul, Mmes Goy-Chavent et Lassarade, MM. Klinger, Genet, Meignen et Chatillon, Mme Dumas, MM. Laménie et D. Laurent et Mmes Josende et Belrhiti, est ainsi libellé :

Après l’article 3 novodecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – À l’article 764 bis du code général des impôts, après le mot : « effectué », sont insérés les mots : «, sur option prise à l’unanimité des héritiers, ».

II. – La perte de recettes résultant pour l’État est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Antoine Lefèvre.

Photo de Loïc Hervé

L'amendement n° I-898, présenté par MM. Bocquet, Savoldelli et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky, est ainsi libellé :

Rédiger ainsi cet article :

L'article 787 B du code général des impôts est abrogé.

La parole est à M. Éric Bocquet.

Photo de Antoine Lefèvre

L’article 764 bis du code général des impôts prévoit l’application d’un abattement de 20 % sur la valeur vénale réelle de l’immeuble constituant, sous certaines conditions, la résidence principale du défunt, du conjoint et de certains de leurs enfants.

Cet abattement, d’application automatique pour déterminer les droits de succession, peut s’avérer pénalisant en termes de plus-values.

Ainsi, en cas de revente du bien rapidement après le décès, l’application de l’abattement de 20 % conduit les héritiers, qui ne peuvent profiter de l’exonération pour résidence principale, à payer un impôt sur la plus-value immobilière plus important que l’économie réalisée sur les droits de succession.

À défaut d’autres cas d’exonération, l’impôt sur la plus-value est dû, alors même que le logement serait vendu à un prix égal à la valeur vénale réelle au jour de la succession.

Pour des raisons de justice et de souplesse fiscales, le présent amendement a pour objet de rendre optionnelle l’application de l’abattement de 20 %.

Photo de Éric Bocquet

Le pacte Dutreil n'est ni un marronnier ni une obsession du groupe communiste, mais les épisodes récents nous conduisent à nous interroger de nouveau sur l'efficacité, l'utilité et le coût de ce dispositif.

L'ancien ministre qui lui a donné son nom s'est livré récemment à une explication quelque peu hasardeuse sur les raisons du maintien du fameux abattement de 75 % sur la cession de titres d'entreprise, véritable machine à produire des inégalités.

Il a mis en avant « l'intérêt très fort » qu'il y aurait à garder les familles de milliardaires en France. Les qualifiant de « meilleurs gardiens des entreprises », il soulignait le risque de voir ces familles partir à l'étranger, ajoutant même que 75 % des entreprises en France étaient vendues à des acquéreurs étrangers. Ce n'est pas rien !

Interrogé sur le fond par la journaliste, M. Dutreil a avoué ne pas disposer de statistiques, pour la simple et bonne raison qu'elles n'existent pas. Il se contentait donc de donner un ordre de grandeur. Voilà qui est tout de même surprenant et pas très sérieux !

Ce qui n'est pas sérieux non plus, c'est que cette niche fiscale soit évaluée chaque année depuis dix ans à 500 millions d'euros tout ronds dans les documents budgétaires. Étonnante régularité ! Et pour cause, elle n'a pas été évaluée depuis toutes ces années.

Le Gouvernement reconduit donc une niche fiscale dont il ignore le coût. Monsieur le ministre, mes chers collègues, vous êtes pourtant si soucieux des deniers publics !

Permettez-moi d'ailleurs de penser que ce montant de 500 millions d'euros est largement sous-estimé au regard de l'explosion du nombre de pactes : de 872 en 2013, nous sommes passés à 2 682 pactes en 2022.

Interrogé à ce sujet, le directeur général des finances publiques nous a indiqué qu'une évaluation était en cours. Qu'en est-il, monsieur le ministre ? Nous espérons de votre part une réponse précise.

Photo de Jean-François Husson

La commission demande le retrait de cet amendement.

Thomas Cazenave

Le Gouvernement émet un avis défavorable sur cet amendement.

Thomas Cazenave

Avis défavorable également.

Photo de Loïc Hervé

Monsieur Lefèvre, l’amendement n° I-56 rectifié est-il maintenu ?

Photo de Antoine Lefèvre

Non, je le retire, monsieur le président.

Photo de Loïc Hervé

L’amendement n° I-56 rectifié est retiré.

Photo de Loïc Hervé

La parole est à M. Olivier Rietmann, pour explication de vote.

Article 3 vicies

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Sur un point, mes chers collègues, je vous rejoins : nous n'avons aucune vision. C'est un grave manquement de votre côté, monsieur le ministre.

Nous manquons cruellement de données sur l'utilisation du pacte Dutreil. Alors que j'ai présenté l'année dernière un rapport sur la transmission d'entreprise, je n'ai pas réussi, que ce soit auprès de mon directeur départemental des finances ou auprès de Bercy, à obtenir des informations sur le nombre de pactes Dutreil qui ont été conclus.

I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :

A. – L’article 787 B est ainsi modifié :

1° Le premier alinéa est ainsi modifié :

a) Les mots : « ayant une activité » sont remplacés par les mots : « dont l’activité principale est » ;

b) Après le mot : « commerciale », sont insérés les mots : «, au sens des articles 34 et 35 » ;

c) Après le mot : « entreprises », la fin est supprimée ;

2° Après le même premier alinéa, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :

« Pour l’application du premier alinéa, n’est pas considérée comme une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale l’exercice par une société d’une activité de gestion de son propre patrimoine mobilier ou immobilier. Est néanmoins considérée comme exerçant une activité commerciale la société qui, outre la gestion d’un portefeuille de participations, a pour activité principale la participation active à la conduite de la politique de son groupe constitué de sociétés contrôlées directement ou indirectement, exerçant une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale, et auxquelles elle rend, le cas échéant et à titre purement interne, des services spécifiques, administratifs, juridiques, comptables, financiers et immobiliers.

« L’exonération s’applique si les conditions suivantes sont réunies : » ;

3° À la première phrase du premier alinéa du a, le mot : « ci-dessus » est remplacé par les mots : « au premier alinéa du présent article » ;

B. – L’article 787 C est ainsi modifié :

1° Le premier alinéa est ainsi modifié :

a) Les mots : « ayant une activité » sont remplacés par les mots : « dont l’activité principale est » ;

b) Après le mot : « commerciale », sont insérés les mots : «, au sens des articles 34 et 35 » ;

c) Après le mot : « libérale », sont insérés les mots : «, à l’exclusion de toute activité de gestion de son propre patrimoine mobilier ou immobilier, ».

II. – Le I s’applique aux transmissions intervenues à compter du 17 octobre 2023.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-898, présenté par MM. Bocquet, Savoldelli et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky, est ainsi libellé :

Rédiger ainsi cet article :

L’article 787 B du code général des impôts est abrogé.

La parole est à M. Éric Bocquet.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Il en résulte une très mauvaise perception du dispositif, même dans vos services, monsieur le ministre : l'idée circule qu'il ne profite qu'aux très grandes entreprises… Or notre rapport montre bien qu'il est nécessaire, a minima, de sécuriser et de sanctuariser le pacte Dutreil, sans le renforcer pour autant.

Sans ce dispositif, nous perdrions énormément d'entreprises, c'est-à-dire des emplois français, de la production de richesse, des recettes d'impôt sur les entreprises et des recettes d'impôt de production : ce serait une véritable catastrophe !

Je ne dis pas qu'il faille aller plus loin, mais, par pitié, ne touchons pas au pacte Dutreil, ni dans un sens ni dans l'autre. Sanctuarisons-le !

Debut de section - PermalienPhoto de Éric Bocquet

Le pacte Dutreil n’est ni un marronnier ni une obsession du groupe communiste, mais les épisodes récents nous conduisent à nous interroger de nouveau sur l’efficacité, l’utilité et le coût de ce dispositif.

L’ancien ministre qui lui a donné son nom s’est livré récemment à une explication quelque peu hasardeuse sur les raisons du maintien du fameux abattement de 75 % sur la cession de titres d’entreprise, véritable machine à produire des inégalités.

Il a mis en avant « l’intérêt très fort » qu’il y aurait à garder les familles de milliardaires en France. Les qualifiant de « meilleurs gardiens des entreprises », il soulignait le risque de voir ces familles partir à l’étranger, ajoutant même que 75 % des entreprises en France étaient vendues à des acquéreurs étrangers. Ce n’est pas rien !

Interrogé sur le fond par la journaliste, M. Dutreil a avoué ne pas disposer de statistiques, pour la simple et bonne raison qu’elles n’existent pas. Il se contentait donc de donner un ordre de grandeur. Voilà qui est tout de même surprenant et pas très sérieux !

Ce qui n’est pas sérieux non plus, c’est que cette niche fiscale soit évaluée chaque année depuis dix ans à 500 millions d’euros tout ronds dans les documents budgétaires. Étonnante régularité ! Et pour cause, elle n’a pas été évaluée depuis toutes ces années.

Le Gouvernement reconduit donc une niche fiscale dont il ignore le coût. Monsieur le ministre, mes chers collègues, vous êtes pourtant si soucieux des deniers publics !

Permettez-moi d’ailleurs de penser que ce montant de 500 millions d’euros est largement sous-estimé au regard de l’explosion du nombre de pactes : de 872 en 2013, nous sommes passés à 2 682 pactes en 2022.

Interrogé à ce sujet, le directeur général des finances publiques nous a indiqué qu’une évaluation était en cours. Qu’en est-il, monsieur le ministre ? Nous espérons de votre part une réponse précise.

M. Thomas Dossus renchérit. – M. Éric Jeansannetas applaudit.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

La commission émet un avis défavorable sur cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Éric Bocquet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Éric Bocquet

Pardon de revenir à la charge, mais nous ne pouvons nous contenter d'un simple « défavorable », monsieur le ministre.

Une évaluation est en cours : M. Jérôme Fournel, directeur général des finances publiques, l'a annoncé à la télévision voilà quelques semaines et vous savez très bien ce à quoi je fais référence.

À l'occasion de la question préalable qui a été posée hier, vous avez été également interrogé sur la suite que vous comptiez donner au rapport de la Cour des comptes sur les niches fiscales, leur coût et leur efficacité. Là non plus, vous n'avez pas répondu.

Je le répète : nous ne pouvons accepter ce genre de réponse. J'attends de votre part des éléments précis. §

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Avis défavorable également.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Monsieur le sénateur, au moment où vous m'avez interrogé, je ne disposais pas des éléments d'information nécessaires.

Pendant l'intervention de M. Rietmann, qui a rappelé son attachement au pacte Dutreil, j'ai pu échanger avec mon équipe.

Je vous propose, pour votre parfaite information, de vous communiquer les chiffres qui sont en notre possession, en particulier le nombre de pactes Dutreil qui ont été signés. Ce n'est pas un secret, il me semble d'ailleurs que ces informations ont été publiées.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Olivier Rietmann, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Sur un point, mes chers collègues, je vous rejoins : nous n’avons aucune vision. C’est un grave manquement de votre côté, monsieur le ministre.

Nous manquons cruellement de données sur l’utilisation du pacte Dutreil. Alors que j’ai présenté l’année dernière un rapport d’information sur la transmission d’entreprise, je n’ai pas réussi, que ce soit auprès de mon directeur départemental des finances ou auprès de Bercy, à obtenir des informations sur le nombre de pactes Dutreil qui ont été conclus.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-1236 rectifié, présenté par M. Capus, Mmes Paoli-Gagin et Bourcier, MM. Brault, Chasseing et Chevalier, Mme L. Darcos, M. Grand, Mme Lermytte et MM. V. Louault, A. Marc, Médevielle, Rochette et Verzelen, est ainsi libellé :

Alinéa 8, seconde phrase

Supprimer le mot :

principale

La parole est à M. Emmanuel Capus.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Il en résulte une très mauvaise perception du dispositif, même dans vos services, monsieur le ministre : l’idée circule qu’il ne profite qu’aux très grandes entreprises… Or notre rapport montre bien qu’il est nécessaire, a minima, de sécuriser et de sanctuariser le pacte Dutreil, sans le renforcer pour autant.

Sans ce dispositif, nous perdrions énormément d’entreprises, c’est-à-dire des emplois français, de la production de richesse, des recettes d’impôt sur les entreprises et des recettes d’impôt de production : ce serait une véritable catastrophe !

Je ne dis pas qu’il faille aller plus loin, mais, par pitié, ne touchons pas au pacte Dutreil, ni dans un sens ni dans l’autre. Sanctuarisons-le !

Debut de section - PermalienPhoto de Emmanuel Capus

Je m'inscris totalement en faux contre l'amendement précédent.

Chaque année, le groupe communiste expose sa vision complètement fantasmée du pacte Dutreil.

M. Thomas Dossus renchérit. – M. Éric Jeansannetas applaudit.

Debut de section - PermalienPhoto de Emmanuel Capus

Le pacte Dutreil permet les transmissions d'entreprises familiales.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Éric Bocquet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Éric Bocquet

Pardon de revenir à la charge, mais nous ne pouvons nous contenter d’un simple « défavorable », monsieur le ministre.

Une évaluation est en cours : M. Jérôme Fournel, directeur général des finances publiques, l’a annoncé à la télévision voilà quelques semaines et vous savez très bien ce à quoi je fais référence.

À l’occasion de la question préalable qui a été posée hier, vous avez été également interrogé sur la suite que vous comptiez donner au rapport de la Cour des comptes sur les niches fiscales, leur coût et leur efficacité. Là non plus, vous n’avez pas répondu.

Je le répète : nous ne pouvons accepter ce genre de réponse. J’attends de votre part des éléments précis.

Debut de section - PermalienPhoto de Emmanuel Capus

Sans pacte Dutreil – et quel que soit leur nombre –, il n'y aurait pas de transmissions d'entreprises. Celles-ci seraient rachetées par des fonds de pension ou par des fonds d'investissement majoritairement étrangers.

Sans pacte Dutreil, l'emploi serait cassé et délocalisé. Les salariés seraient perdants. Ce n'est pas compliqué à comprendre. Voilà pourquoi ce dispositif est nécessaire.

Mon amendement va précisément dans le sens de la clarification et de la simplification. §

M. Éric Jeansannetas applaudit.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Monsieur le sénateur, au moment où vous m’avez interrogé, je ne disposais pas des éléments d’information nécessaires.

Pendant l’intervention de M. Rietmann, qui a rappelé son attachement au pacte Dutreil, j’ai pu échanger avec mon équipe.

Je vous propose, pour votre parfaite information, de vous communiquer les chiffres qui sont en notre possession, en particulier le nombre de pactes Dutreil qui ont été signés. Ce n’est pas un secret, il me semble d’ailleurs que ces informations ont été publiées.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Monsieur le sénateur, la condition que l'activité de holding animatrice de groupe constitue l'activité principale de la société résulte de la jurisprudence de la Cour de cassation.

La reprise de cette notion dans l'article 787 B du code général des impôts (CGI) que vous proposez de supprimer, à tort me semble-t-il, permettra de renforcer la lisibilité et la sécurité juridique du dispositif.

Je demande donc le retrait de cet amendement ; à défaut, je serai contraint d'émettre un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

M. Olivier Rietmann. Vous me mettrez en copie du courriel !

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Olivier Rietmann, pour explication de vote.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Je suivrai l'avis de notre rapporteur général.

Cela étant, nous n'avons pas le choix, monsieur le ministre : il faut absolument préciser la définition d'une holding animatrice.

Après la transmission d'entreprise sous la forme d'un pacte Dutreil, de trop nombreux contrôles donnent lieu à des redressements, la détermination du caractère d'« holding animatrice » étant laissée à la pure appréciation du contrôleur.

Ce point ressortait du rapport de la délégation aux entreprises, où siège également le sénateur Capus. Nous ne pouvons laisser planer au-dessus de nos chefs d'entreprise une telle épée de Damoclès.

De plus, aucun rescrit ne permet aujourd'hui de valider une transmission d'entreprise. Il pourrait être intéressant d'en mettre un en place sur les modalités de transmission d'une entreprise familiale. Cela permettrait d'éviter tout risque juridique et les redressements importants qui interviennent tardivement, alors que les chefs d'entreprise sont à la retraite.

Il faut donc absolument encadrer la définition de la holding animatrice et mettre un terme à l'incertitude totale qui règne aujourd'hui, laquelle est très dangereuse pour la sécurité de nos entreprises.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Pascal Savoldelli, pour explication de vote.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Savoldelli

M. Pascal Savoldelli . En défendant cet amendement, notre collègue Capus est en quelque sorte revenu sur le précédent.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-1236 rectifié, présenté par M. Capus, Mmes Paoli-Gagin et Bourcier, MM. Brault, Chasseing et Chevalier, Mme L. Darcos, M. Grand, Mme Lermytte et MM. V. Louault, A. Marc, Médevielle, Rochette et Verzelen, est ainsi libellé :

Alinéa 8, seconde phrase

Supprimer le mot :

principale

La parole est à M. Emmanuel Capus.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Emmanuel Capus

Je m’inscris totalement en faux contre l’amendement précédent.

Chaque année, le groupe communiste expose sa vision complètement fantasmée du pacte Dutreil.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Savoldelli

Monsieur le ministre, nous sommes devant une difficulté. Vous prenez l'engagement de rendre ces informations publiques ; il aurait été préférable que vous les rendiez publiques dans l'hémicycle.

Vous vous attendiez à cette question, que nous évoquons depuis des années. Que n'êtes-vous venu avec des éléments chiffrés ? Nous aurions pu alors exercer notre esprit critique, comme dirait M. le rapporteur général, à partir d'une véritable évaluation.

À défaut de statistiques, regardons les faits sans dogmatisme et prenons un exemple : imaginons que je transmette une entreprise d'une valeur de 200 millions d'euros. Grâce au pacte Dutreil, je paye 25 millions de droits de succession et je passe d'un prélèvement théorique de 45 % à un prélèvement de 5, 34 %.

Cela fait au passage 80 millions d'euros de moins dans vos caisses, monsieur le ministre. Voilà qui est factuel et vérifiable. Ce n'est ni idéologique ni partisan !

Puisque nous n'avons pas de statistiques, nous en restons à la réalité que je viens d'exposer. Ni l'ancien ministre Dutreil ni le gouvernement actuel ou les précédents – ce n'est pas une question de personne – n'ont été en mesure de nous fournir des explications et des éléments chiffrés.

Dans quel autre domaine que la transmission d'entreprise voit-on pareille réduction fiscale ? Quel autre contribuable, théoriquement imposé à 45, 3 %, parvient à l'être à 5, 34 % ? Sûrement pas le simple citoyen ni la plupart des petits patrons, artisans ou commerçants.

En l'espèce, nous nous situons à d'autres niveaux. Une clarification s'impose.

Nous ne voterons pas cet amendement, mais il faudrait trouver un débouché à ce débat récurrent.

Debut de section - PermalienPhoto de Emmanuel Capus

Le pacte Dutreil permet les transmissions d’entreprises familiales.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Michel Canévet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Je ne puis laisser dire cela : mes chers collègues, vous avez une vision de court terme, alors que la transmission d'entreprise exige une vision de long terme !

Il est essentiel d'assurer la pérennité et la transmission des entreprises familiales dans notre pays. C'est bien là l'objet du pacte Dutreil.

Debut de section - PermalienPhoto de Emmanuel Capus

Sans pacte Dutreil – et quel que soit leur nombre –, il n’y aurait pas de transmissions d’entreprises. Celles-ci seraient rachetées par des fonds de pension ou par des fonds d’investissement majoritairement étrangers.

Sans pacte Dutreil, l’emploi serait cassé et délocalisé. Les salariés seraient perdants. Ce n’est pas compliqué à comprendre. Voilà pourquoi ce dispositif est nécessaire.

Mon amendement va précisément dans le sens de la clarification et de la simplification.

M. Olivier Rietmann applaudit.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

M. Michel Canévet. À défaut – Olivier Rietmann l'a fort bien souligné –, ce sont des fonds de pension ou des fonds d'investissement, bien souvent étrangers, qui rachèteront nos boîtes ! Ce n'est pas ce que nous voulons. Nous voulons de l'emploi dans nos territoires.

M. Pascal Savoldelli proteste.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

La commission souhaite une adoption conforme de cet article : avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Tous les chefs d'entreprises audités par la délégation sénatoriale nous l'ont dit : sans le pacte Dutreil, la transmission serait impossible et la vente inévitable.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Monsieur le sénateur, la condition que l’activité de holding animatrice de groupe constitue l’activité principale de la société résulte de la jurisprudence de la Cour de cassation.

La reprise de cette notion dans l’article 787 B du code général des impôts (CGI) que vous proposez de supprimer, à tort me semble-t-il, permettra de renforcer la lisibilité et la sécurité juridique du dispositif.

Je demande donc le retrait de cet amendement ; à défaut, je serai contraint d’émettre un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Selon eux, le pacte Dutreil est la meilleure garantie pour le maintien de l'emploi local.

En revanche, je suis tout à fait d'accord avec Emmanuel Capus sur la nécessité d'encadrer la notion de holding animatrice.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Olivier Rietmann, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Je suivrai l’avis de notre rapporteur général.

Cela étant, nous n’avons pas le choix, monsieur le ministre : il faut absolument préciser la définition d’une holding animatrice.

Après la transmission d’entreprise sous la forme d’un pacte Dutreil, de trop nombreux contrôles donnent lieu à des redressements, la détermination du caractère d’« holding animatrice » étant laissée à la pure appréciation du contrôleur.

Ce point ressortait du rapport de la délégation aux entreprises, où siège également le sénateur Capus. Nous ne pouvons laisser planer au-dessus de nos chefs d’entreprise une telle épée de Damoclès.

De plus, aucun rescrit ne permet aujourd’hui de valider une transmission d’entreprise. Il pourrait être intéressant d’en mettre un en place sur les modalités de transmission d’une entreprise familiale. Cela permettrait d’éviter tout risque juridique et les redressements importants qui interviennent tardivement, alors que les chefs d’entreprise sont à la retraite.

Il faut donc absolument encadrer la définition de la holding animatrice et mettre un terme à l’incertitude totale qui règne aujourd’hui, laquelle est très dangereuse pour la sécurité de nos entreprises.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Aujourd'hui, nous sommes à la merci de la jurisprudence. La Cour de cassation s'est penchée sur le sujet et nombre d'incertitudes demeurent sur la mise en application de cette notion.

La délégation sénatoriale a produit des rapports et formulé des propositions. J'invite le Gouvernement à s'en saisir afin de sécuriser ce dispositif.

En tout état de cause, la position de la majorité sénatoriale est tout à fait claire : le pacte Dutreil est important pour l'activité économique de notre pays, pour soutenir les entreprises familiales et les faire passer au stade d'ETI, comme l'a souhaité cette semaine le Président de la République.

Pour ce faire, il nous faut des outils bien adaptés ; le pacte Dutreil en est un.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Pascal Savoldelli, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Emmanuel Capus, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Savoldelli

M. Pascal Savoldelli. En défendant cet amendement, notre collègue Capus est en quelque sorte revenu sur le précédent.

Debut de section - PermalienPhoto de Emmanuel Capus

Dans ces entreprises, les salariés sont considérés et connus. Le pacte Dutreil est donc tout à fait positif pour le maintien de l'emploi.

Les rapports de la délégation sénatoriale montrent très bien que l'emploi est plus stable, moins délocalisable et moins délocalisé dans les entreprises familiales : c'est incontestable.

Nous devons donc les défendre et vous devriez faire de même, mes chers collègues. Le coût du pacte Dutreil est finalement modeste par rapport aux gains qu'il engendre.

La délégation aux entreprises s'est saisie de ce sujet. Mon amendement visait précisément à clarifier la définition d'une holding animatrice, afin d'éviter les risques de mauvaise interprétation. Olivier Rietmann et Michel Canévet l'ont dit : cette notion créée par la jurisprudence n'est pas claire.

J'entends l'appel du Gouvernement et je retire mon amendement, monsieur le président, mais je propose que nous retravaillions sur cette définition, de concert avec les professionnels du droit. Nos propositions ont bien souvent pour origine des alertes qui nous remontent du terrain.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-1236 rectifié est retiré.

L'amendement n° I-897, présenté par MM. Bocquet, Savoldelli et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 9

Rédiger ainsi cet alinéa :

« Font l'objet d'un abattement de 2 000 000 € dans le calcul des droits de mutation à titre gratuit, les parts ou les actions d'une société ayant une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale transmises par décès, entre vifs ou, en pleine propriété, à un fonds de pérennité mentionné à l'article 177 de la loi n° 2019-486 du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises si les conditions suivantes sont réunies : ».

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – La perte de recettes résultant pour l'État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Éric Bocquet.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Savoldelli

Monsieur le ministre, nous sommes devant une difficulté. Vous prenez l’engagement de rendre ces informations publiques ; il aurait été préférable que vous les rendiez publiques dans l’hémicycle.

Vous vous attendiez à cette question, que nous évoquons depuis des années. Que n’êtes-vous venu avec des éléments chiffrés ? Nous aurions pu alors exercer notre esprit critique, comme dirait M. le rapporteur général, à partir d’une véritable évaluation.

À défaut de statistiques, regardons les faits sans dogmatisme et prenons un exemple : imaginons que je transmette une entreprise d’une valeur de 200 millions d’euros. Grâce au pacte Dutreil, je paye 25 millions de droits de succession et je passe d’un prélèvement théorique de 45 % à un prélèvement de 5, 34 %.

Cela fait au passage 80 millions d’euros de moins dans vos caisses, monsieur le ministre. Voilà qui est factuel et vérifiable. Ce n’est ni idéologique ni partisan !

Puisque nous n’avons pas de statistiques, nous en restons à la réalité que je viens d’exposer. Ni l’ancien ministre Dutreil ni le gouvernement actuel ou les précédents – ce n’est pas une question de personne – n’ont été en mesure de nous fournir des explications et des éléments chiffrés.

Dans quel autre domaine que la transmission d’entreprise voit-on pareille réduction fiscale ? Quel autre contribuable, théoriquement imposé à 45, 3 %, parvient à l’être à 5, 34 % ? Sûrement pas le simple citoyen ni la plupart des petits patrons, artisans ou commerçants.

En l’espèce, nous nous situons à d’autres niveaux. Une clarification s’impose.

Nous ne voterons pas cet amendement, mais il faudrait trouver un débouché à ce débat récurrent.

Debut de section - PermalienPhoto de Éric Bocquet

Vous faites dans la caricature, mon cher collègue Capus ! Vous pouvez en rire ; pour ma part, je suis sérieux.

Si nous sommes conscients de la nécessité de pérenniser l'activité des petites entreprises au moment de la succession, nous souhaitons néanmoins limiter le pacte Dutreil pour éviter qu'il ne constitue, dans certains cas, un simple outil d'optimisation fiscale.

Il n'est pas choquant que des parlementaires s'intéressent au coût d'un tel dispositif. Depuis dix ans, personne n'est en mesure d'en estimer le coût. L'évaluer à 500 millions d'euros dix années de suite, ce n'est pas sérieux !

M. le ministre a pris un engagement. Il eût été souhaitable, en effet, de communiquer directement ces chiffres à la représentation nationale. Il est dommage que nous ayons dû attendre dix ans pour les obtenir – ce n'est pas acceptable et il n'y a rien de choquant à ce que nous les demandions.

Nous examinons un projet de loi de finances : nous sommes tous responsables et soucieux du développement économique de ce pays.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Michel Canévet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Cet amendement tend à fixer un plafond, en remplaçant le taux d'exonération par un abattement fixe de 2 millions d'euros. Cela reviendrait purement et simplement à plafonner l'avantage fiscal ouvert par le pacte Dutreil.

Or ce dispositif vise à faciliter la transmission d'entreprise en en limitant les contraintes. L'abattement fixe pourrait pénaliser la transmission d'entreprises dont la valeur est plus élevée, sans pour autant apporter un gain significatif à celles dont la valeur est moins élevée.

Une suppression serait moins pénalisante pour nos entreprises et pour la préservation des activités économiques de notre territoire : la commission est défavorable à cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Je ne puis laisser dire cela : mes chers collègues, vous avez une vision de court terme, alors que la transmission d’entreprise exige une vision de long terme !

Il est essentiel d’assurer la pérennité et la transmission des entreprises familiales dans notre pays. C’est bien là l’objet du pacte Dutreil.

Debut de section - Permalien
e président

Quel est l'avis du Gouvernement ?

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Avis défavorable, monsieur le président.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

M. Michel Canévet. À défaut – Olivier Rietmann l’a fort bien souligné –, ce sont des fonds de pension ou des fonds d’investissement, bien souvent étrangers, qui rachèteront nos boîtes ! Ce n’est pas ce que nous voulons. Nous voulons de l’emploi dans nos territoires.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Pascal Savoldelli, pour explication de vote.

M. Pascal Savoldelli proteste.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Savoldelli

J'ai écouté MM. Rietmann, Capus et d'autres collègues. J'attends encore une démonstration argumentée des effets du pacte Dutreil sur l'emploi en France !

J'utilise parfois cette expression : la preuve du pudding, c'est qu'on le mange. Nous vous demandons donc de nous montrer vos statistiques. Vous êtes exigeants et vous avez raison de l'être. Nous le sommes aussi : dites-nous combien d'emplois le pacte Dutreil a maintenus et sauvés !

Mon cher collègue Capus, il y a les effets de beau. On peut nous trouver tous les reproches, mais nous ne vous avons pas croisé souvent lors des bagarres pour défendre les emplois délocalisés.

Les délocalisations sont le résultat et du recul de notre politique industrielle et des stratégies des multinationales. Elles ne sont en rien liées à la question de la transmission familiale. Prenez l'exemple de Bridgestone, que nous connaissons bien pour en avoir débattu : le pacte Dutreil n'a rien à voir dans l'histoire !

Pour notre part, nous étions de ces luttes et je peux vous dire qu'au sein de cet hémicycle, nous n'étions pas tous rassemblés aux côtés des salariés qui perdent leur boulot.

Vous prétendez que la filialité des entreprises permet de maintenir et développer l'emploi. Apportez-nous des statistiques qui le prouvent ! Venez avec des chiffres vérifiables !

Nous ne cherchons pas la polémique. Nous sommes simplement exigeants. Nous devons cette exigence à nos concitoyennes et à nos concitoyens.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Tous les chefs d’entreprise audités par la délégation sénatoriale nous l’ont dit : sans le pacte Dutreil, la transmission serait impossible et la vente inévitable.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Selon eux, le pacte Dutreil est la meilleure garantie pour le maintien de l’emploi local.

En revanche, je suis tout à fait d’accord avec Emmanuel Capus sur la nécessité d’encadrer la notion de holding animatrice.

L'article 3 vicies est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Aujourd’hui, nous sommes à la merci de la jurisprudence. La Cour de cassation s’est penchée sur le sujet et nombre d’incertitudes demeurent sur la mise en application de cette notion.

La délégation sénatoriale a produit des rapports et formulé des propositions. J’invite le Gouvernement à s’en saisir afin de sécuriser ce dispositif.

En tout état de cause, la position de la majorité sénatoriale est tout à fait claire : le pacte Dutreil est important pour l’activité économique de notre pays, pour soutenir les entreprises familiales et les faire passer au stade d’ETI, comme l’a souhaité cette semaine le Président de la République.

Pour ce faire, il nous faut des outils bien adaptés ; le pacte Dutreil en est un.

Photo de Loïc Hervé

La parole est à M. Emmanuel Capus, pour explication de vote.

Photo de Loïc Hervé

Je suis saisi de trois amendements faisant l'objet d'une discussion commune.

L'amendement n° I-1627 rectifié, présenté par MM. Canévet et Delcros, Mmes N. Goulet et O. Richard, M. Henno, Mmes Sollogoub et Havet, MM. Longeot, Hingray et Cigolotti, Mme Billon et MM. Duffourg, J.M. Arnaud, Levi et Bleunven, est ainsi libellé :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le 2° du I de l'article 150-0 B ter du code général des impôts est ainsi modifié :

1° L'avant-dernière phrase du d est remplacée par deux phrases ainsi rédigées : « Les fonds, les sociétés de libre partenariat ou organismes équivalents doivent s'engager à respecter le quota d'investissement défini au II de l'article 163 quinquies B, porté à 75 %. De même les sociétés de capital-risque doivent respecter le quota d'investissement fixé à l'article 1er-1 de la loi n° 85-695 du 11 juillet 1985, porté à 75 %. » ;

2° Au sixième alinéa, les mots : « ou des quotas d'investissement mentionnés au d » sont supprimés ainsi que les mots : « ou le délai de cinq ans mentionné au d » ;

3° Le septième alinéa est remplacé par deux alinéas ainsi rédigés :

« Si tout ou partie du réinvestissement est réalisé au travers d'une entité mentionnée au d du présent 2° d'une part le non-respect de son quota par l'entité entraine la remise en cause du report d'imposition au titre de l'année au cours de laquelle l'entité ne respecte plus son quota, et d'autre part le non-respect de la condition prévue à la quatrième phrase du d du présent 2° met fin au report d'imposition au titre de l'année au cours de laquelle expire le délai de cinq ans mentionné à la même quatrième phrase.

« Dans les hypothèses de remise en cause visées à l'alinéa précédent, le report ne prend toutefois fin qu'à proportion de la quote-part du montant investi dans le fonds, la société ou l'organisme considéré prise en compte pour le respect de la condition de réinvestissement mentionnée au premier alinéa du présent 2° par rapport au montant de réinvestissement minimum de 60%. » ;

4° Au dernier alinéa, les mots : « au titre de l'année d'expiration du délai de cinq ans mentionné audit d » sont remplacés par les mots : « dans les mêmes conditions que celles décrites aux septième et huitième alinéas du présent 2° » et après les mots : « le délai de cinq ans » sont insérés les mots : « visé au septième alinéa du présent 2° ».

II. 1. Le I entre en vigueur pour tous les fonds, organismes et constitués à compter de la promulgation de la présente loi.

2. Les fonds, société de libre partenariat et organismes visés au d du 2° du I de l'article 150–0 B ter du code général des impôts constitués avant la date de promulgation de la présente loi pourront opter pour l'application des dispositions visées ci-dessus sous réserve d'être en mesure de démontrer avoir respecté le quota de 75 % tel que décrit au 1° du I ci-dessus à la clôture de chaque semestre suivant la clôture de leur deuxième exercice.

III. – La perte de recettes pour l'État est compensée à due concurrence par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Michel Canévet.

Photo de Emmanuel Capus

M. Emmanuel Capus. Il faut bien comprendre que nous parlons ici non pas de très grandes entreprises, mais de PME ou d’ETI de taille modeste qui, sans le pacte Dutreil, ne seraient pas transmissibles.

Photo de Michel Canevet

Peu de sociétés de gestion de portefeuille utilisent le régime dit d'apport-cession ou de réinvestissement en raison d'incohérences dans les différentes réglementations relevant du code monétaire et financier et du code général des impôts.

Cet amendement vise à lever ces incohérences et à clarifier les conditions d'application de façon à faciliter l'utilisation des dispositifs.

Photo de Loïc Hervé

Les amendements n° I-627 rectifié ter et I-986 rectifié bis sont identiques.

L'amendement n° I-627 rectifié ter est présenté par Mme Lavarde, MM. Retailleau, Allizard, Anglars, Bacci, Bas, Bazin et Belin, Mmes Bellurot, Belrhiti et Berthet, MM. E. Blanc et J.B. Blanc, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Bonhomme et Bonnus, Mme Borchio Fontimp, MM. Bouloux et J.M. Boyer, Mme V. Boyer, MM. Brisson, Bruyen, Burgoa, Cadec et Cambon, Mme Canayer, MM. Chaize, Chatillon et Chevrollier, Mmes de Cidrac et Ciuntu, MM. Cuypers, Darnaud et Daubresse, Mmes Demas, Deseyne, Di Folco, Dumas et Dumont, M. Duplomb, Mmes Estrosi Sassone, Eustache-Brinio et Evren, MM. Favreau, Frassa et Genet, Mmes F. Gerbaud et Gosselin, MM. Gremillet, Grosperrin, Gueret, Hugonet, Joyandet, Karoutchi, Khalifé et Klinger, Mme Lassarade, MM. D. Laurent, de Legge, H. Leroy et Le Rudulier, Mme Malet, MM. Mandelli et Meignen, Mme Micouleau, MM. Milon et Mouiller, Mmes Muller-Bronn et Nédélec, M. de Nicolaÿ, Mme Noël, MM. Nougein, Panunzi, Paul, Pellevat, Pernot, Perrin et Piednoir, Mme Pluchet, M. Pointereau, Mmes Primas et Puissat, MM. Rapin, Reichardt et Reynaud, Mme Richer, MM. Rietmann et Rojouan, Mme Schalck, MM. Sido, Sol, Somon, Szpiner et Tabarot, Mme Ventalon et M. J.P. Vogel.

L'amendement n° I-986 rectifié bis est présenté par Mme Paoli-Gagin, M. Capus, Mme Bourcier, MM. Brault, Chasseing et Chevalier, Mme L. Darcos, M. Grand, Mme Lermytte et MM. V. Louault, A. Marc, Médevielle, Rochette et Verzelen.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le 2° du I de l'article L. 150-0 B ter du code général des impôts est ainsi modifié :

1° L'avant-dernière phrase du d est remplacée par deux phrases ainsi rédigées : « Les fonds, les sociétés de libre partenariat ou organismes équivalents doivent s'engager à respecter le quota d'investissement défini au II de l'article 163 quinquies B, porté à 75 %. De même les sociétés de capital-risque doivent respecter le quota d'investissement fixé à l'article 1er-1 de la loi n° 85-695 du 11 juillet 1985, porté à 75 %. Il est toutefois précisé qu'en cas d'investissement dans une société, la part de cet investissement pouvant correspondre à une acquisition d'actions ne peut représenter plus de 10 % du montant de l'investissement du fonds, sauf à ce que leur acquisition confère le contrôle de la société ou lorsque le fonds, la société ou l'organisme est partie à un pacte d'associés ou d'actionnaires et détient plus d'un quart du capital et des droits de vote de la société concernée par ce pacte à l'issue de cette acquisition. En outre, le montant d'un investissement dans une société pouvant être réalisé sous forme de titres donnant accès au capital, d'avances en compte courant ou de titres de créances, ne peut excéder 10 % du montant total de l'investissement. » ;

2° Le sixième alinéa est ainsi rédigé : « Le non-respect de la condition de réinvestissement prévue au présent 2° met fin au report d'imposition au titre de l'année au cours de laquelle expire le délai de deux ans mentionné au premier alinéa du présent 2° . » ;

3° Le septième alinéa est remplacé par deux alinéas ainsi rédigés :

« Si tout ou partie du réinvestissement est réalisé au travers d'une entité mentionnée au d du présent 2°, d'une part le non-respect de son quota par l'entité entraine la remise en cause du report d'imposition au titre de l'année au cours de laquelle l'entité ne respecte plus son quota, et d'autre part le non-respect de la condition prévue à la quatrième phrase du d du présent 2° met fin au report d'imposition au titre de l'année au cours de laquelle expire le délai de cinq ans mentionné à la même quatrième phrase.

« Dans les hypothèses de remise en cause visées à l'alinéa précédent, le report ne prend toutefois fin qu'à proportion de la quote-part du montant investi dans le fonds, la société ou l'organisme considéré prise en compte pour le respect de la condition de réinvestissement mentionnée au premier alinéa du présent 2° par rapport au montant de réinvestissement minimum de 60 %. »

4° Au dixième alinéa, les mots : « au titre de l'année d'expiration du délai de cinq ans mentionné audit d » sont remplacés par les mots : « dans les mêmes conditions que celles décrites aux septième, et huitième alinéas du présent 2° » et après les mots : « le délai de cinq ans », sont ajoutés les mots : « mentionné au septième alinéa du présent 2° ».

II. – Le I entre en vigueur pour tous les fonds, organismes et constitués à compter de la promulgation de la présente loi.

III. – Les fonds, société de libre partenariat et organismes mentionnés au d du 2° du I de l'article 150-0 B ter du code général des impôts constitués avant la date de promulgation de la présente loi peuvent opter pour l'application des dispositions visées ci-dessus sous réserve d'être en mesure de démontrer avoir respecté le quota de 75 % tel que décrit au 1° du I ci-dessus à la clôture de chaque semestre suivant la clôture de leur deuxième exercice.

La parole est à Mme Christine Lavarde, pour présenter l'amendement n° I-627 rectifié ter.

Photo de Emmanuel Capus

Dans ces entreprises, les salariés sont considérés et connus. Le pacte Dutreil est donc tout à fait positif pour le maintien de l’emploi.

Les rapports de la délégation sénatoriale montrent très bien que l’emploi est plus stable, moins délocalisable et moins délocalisé dans les entreprises familiales : c’est incontestable.

Nous devons donc les défendre et vous devriez faire de même, mes chers collègues. Le coût du pacte Dutreil est finalement modeste par rapport aux gains qu’il engendre.

La délégation aux entreprises s’est saisie de ce sujet. Mon amendement visait précisément à clarifier la définition d’une holding animatrice, afin d’éviter les risques de mauvaise interprétation. Olivier Rietmann et Michel Canévet l’ont dit : cette notion créée par la jurisprudence n’est pas claire.

J’entends l’appel du Gouvernement et je retire mon amendement, monsieur le président, mais je propose que nous retravaillions sur cette définition, de concert avec les professionnels du droit. Nos propositions ont bien souvent pour origine des alertes qui nous remontent du terrain.

Photo de Christine Lavarde

La philosophie de cet amendement rejoint exactement celle du précédent.

Sa rédaction nous semble néanmoins plus complète. Elle permettra notamment de s'assurer qu'en cas d'adoption des différentes dispositions – en particulier l'alignement de la définition du quota de 75 % sur la définition du quota fiscal –, l'argent sera bien investi pour financer le capital des entreprises. C'est l'objet notamment du quatrième alinéa du dispositif.

Cet amendement vise aussi à sécuriser le dispositif : si un produit de cession est investi dans différents fonds de capital investissement et que l'un de ces fonds ne respecte pas le quota de 75 % au moment où celui-ci est vérifié, les conséquences pour l'application du report d'imposition seraient ainsi limitées à la proportion du produit de cession investie dans ce fonds, et ne concerneraient pas tout le produit de cession. Cette mesure est importante pour sécuriser le dispositif et pour qu'enfin l'apport-cession permette de soutenir des fonds de capital investissement : on en compte peu sur le marché, alors que la loi a été votée voilà cinq ans.

Photo de Loïc Hervé

L’amendement n° I-1236 rectifié est retiré.

L’amendement n° I-897, présenté par MM. Bocquet, Savoldelli et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 9

Rédiger ainsi cet alinéa :

« Font l’objet d’un abattement de 2 000 000 € dans le calcul des droits de mutation à titre gratuit, les parts ou les actions d’une société ayant une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale transmises par décès, entre vifs ou, en pleine propriété, à un fonds de pérennité mentionné à l’article 177 de la loi n° 2019-486 du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises si les conditions suivantes sont réunies : ».

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Éric Bocquet.

Photo de Loïc Hervé

La parole est à M. Emmanuel Capus, pour présenter l'amendement n° I-986 rectifié.

Photo de Éric Bocquet

(Protestations sur des travées du groupe Les Républicains.) Nous ne sommes pas contre l’activité économique et certainement pas contre l’emploi.

Photo de Emmanuel Capus

Cet amendement vient d'être très bien défendu par Mme Lavarde.

Photo de Éric Bocquet

Il faut arrêter de nous caricaturer : nous ne sommes pas contre les entreprises ! §

Vous faites dans la caricature, mon cher collègue Capus ! Vous pouvez en rire ; pour ma part, je suis sérieux.

Si nous sommes conscients de la nécessité de pérenniser l’activité des petites entreprises au moment de la succession, nous souhaitons néanmoins limiter le pacte Dutreil pour éviter qu’il ne constitue, dans certains cas, un simple outil d’optimisation fiscale.

Il n’est pas choquant que des parlementaires s’intéressent au coût d’un tel dispositif. Depuis dix ans, personne n’est en mesure d’en estimer le coût. L’évaluer à 500 millions d’euros dix années de suite, ce n’est pas sérieux !

M. le ministre a pris un engagement. Il eût été souhaitable, en effet, de communiquer directement ces chiffres à la représentation nationale. Il est dommage que nous ayons dû attendre dix ans pour les obtenir – ce n’est pas acceptable et il n’y a rien de choquant à ce que nous les demandions.

Nous examinons un projet de loi de finances : nous sommes tous responsables et soucieux du développement économique de ce pays.

Photo de Jean-François Husson

En commission, j'avais invité M. Canévet à modifier son amendement pour le rendre identique aux deux autres en discussion commune : avis favorable à ces trois amendements.

Photo de Loïc Hervé

Monsieur Canévet, souhaitez-vous rectifier votre amendement ?

Photo de Jean-François Husson

Cet amendement tend à fixer un plafond, en remplaçant le taux d’exonération par un abattement fixe de 2 millions d’euros. Cela reviendrait purement et simplement à plafonner l’avantage fiscal ouvert par le pacte Dutreil.

Or ce dispositif vise à faciliter la transmission d’entreprise en en limitant les contraintes. L’abattement fixe pourrait pénaliser la transmission d’entreprises dont la valeur est plus élevée, sans pour autant apporter un gain significatif à celles dont la valeur est moins élevée.

Une suppression serait moins pénalisante pour nos entreprises et pour la préservation des activités économiques de notre territoire : la commission est défavorable à cet amendement.

Photo de Michel Canevet

Je le retire, monsieur le président.

l e président

Quel est l’avis du Gouvernement ?

Photo de Loïc Hervé

L'amendement n° I-1627 rectifié est retiré.

Quel est l'avis du Gouvernement ?

Thomas Cazenave

Avis défavorable, monsieur le président.

Thomas Cazenave

Ces deux amendements soulèvent des difficultés. Le Gouvernement s'en remet à la sagesse du Sénat.

J'indique toutefois qu'il conviendra, s'ils sont adoptés, d'en retravailler la rédaction au cours de la navette parlementaire, même si nous comprenons les objectifs visés par les auteurs.

Photo de Loïc Hervé

La parole est à M. Pascal Savoldelli, pour explication de vote.

Photo de Loïc Hervé

Monsieur le ministre, acceptez-vous de lever le gage sur ces deux amendements ?

Photo de Pascal Savoldelli

J’ai écouté MM. Rietmann, Capus et d’autres collègues. J’attends encore une démonstration argumentée des effets du pacte Dutreil sur l’emploi en France !

J’utilise parfois cette expression : la preuve du pudding, c’est qu’on le mange. Nous vous demandons donc de nous montrer vos statistiques. Vous êtes exigeants et vous avez raison de l’être. Nous le sommes aussi : dites-nous combien d’emplois le pacte Dutreil a maintenus et sauvés !

Mon cher collègue Capus, il y a les effets de beau. On peut nous trouver tous les reproches, mais nous ne vous avons pas croisé souvent lors des bagarres pour défendre les emplois délocalisés.

Les délocalisations sont le résultat et du recul de notre politique industrielle et des stratégies des multinationales. Elles ne sont en rien liées à la question de la transmission familiale. Prenez l’exemple de Bridgestone, que nous connaissons bien pour en avoir débattu : le pacte Dutreil n’a rien à voir dans l’histoire !

Pour notre part, nous étions de ces luttes et je peux vous dire qu’au sein de cet hémicycle, nous n’étions pas tous rassemblés aux côtés des salariés qui perdent leur boulot.

Vous prétendez que la filialité des entreprises permet de maintenir et développer l’emploi. Apportez-nous des statistiques qui le prouvent ! Venez avec des chiffres vérifiables !

Nous ne cherchons pas la polémique. Nous sommes simplement exigeants. Nous devons cette exigence à nos concitoyennes et à nos concitoyens.

Thomas Cazenave

Oui, monsieur le président.

Photo de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-897.

Photo de Loïc Hervé

Il s'agit donc désormais des amendements n° I-627 rectifié ter et I-986 rectifié bis.

Je les mets aux voix.

Photo de Loïc Hervé

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l'article 3 vicies.

L'amendement n° I-1631 rectifié, présenté par MM. Canévet et Delcros, Mmes N. Goulet et O. Richard, MM. Bonnecarrère et Henno, Mmes Sollogoub et Havet, M. Longeot, Mme Jacquemet, MM. Hingray et Cigolotti, Mme Billon et MM. Duffourg, J.M. Arnaud, Levi et Bleunven, est ainsi libellé :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les a et b du 2° du II de l'article 150-0 D ter du CGI sont complétés par une phrase ainsi rédigée : « Toutefois, ces conditions ne sont pas exigées lorsque l'exercice d'une profession libérale revêt la forme d'une société dans le cadre de laquelle le détenteur des parts ou actions a exercé sa profession principale de manière continue pendant les cinq ans précédant la cession ».

II. – La perte de recettes est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 574 A du code général des impôts.

La parole est à M. Michel Canévet.

Photo de Michel Canevet

Sous certaines conditions, dont l'exercice de fonctions de direction, les associés de sociétés soumises à l'impôt sur les sociétés (IS) qui cèdent leurs titres au moment de leur départ à la retraite peuvent bénéficier d'un abattement fixe de 500 000 euros pour l'imposition des plus-values réalisées à cette occasion.

Nous proposons d'étendre le bénéfice de ce dispositif aux professionnels libéraux, qui sont de plus en plus nombreux à s'associer à d'autres professionnels pour créer des cabinets plus importants. Cet amendement vise donc à harmoniser les régimes.

Après l’article 3 vicies

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je suis saisi de trois amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° I-1627 rectifié, présenté par MM. Canévet et Delcros, Mmes N. Goulet et O. Richard, M. Henno, Mmes Sollogoub et Havet, MM. Longeot, Hingray et Cigolotti, Mme Billon et MM. Duffourg, J.M. Arnaud, Levi et Bleunven, est ainsi libellé :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le 2° du I de l’article 150-0 B ter du code général des impôts est ainsi modifié :

1° L’avant-dernière phrase du d est remplacée par deux phrases ainsi rédigées : « Les fonds, les sociétés de libre partenariat ou organismes équivalents doivent s’engager à respecter le quota d’investissement défini au II de l’article 163 quinquies B, porté à 75 %. De même les sociétés de capital-risque doivent respecter le quota d’investissement fixé à l’article 1er-1 de la loi n° 85-695 du 11 juillet 1985, porté à 75 %. » ;

2° Au sixième alinéa, les mots : « ou des quotas d’investissement mentionnés au d » sont supprimés ainsi que les mots : « ou le délai de cinq ans mentionné au d » ;

3° Le septième alinéa est remplacé par deux alinéas ainsi rédigés :

« Si tout ou partie du réinvestissement est réalisé au travers d’une entité mentionnée au d du présent 2° d’une part le non-respect de son quota par l’entité entraîne la remise en cause du report d’imposition au titre de l’année au cours de laquelle l’entité ne respecte plus son quota, et d’autre part le non-respect de la condition prévue à la quatrième phrase du d du présent 2° met fin au report d’imposition au titre de l’année au cours de laquelle expire le délai de cinq ans mentionné à la même quatrième phrase.

« Dans les hypothèses de remise en cause visées à l’alinéa précédent, le report ne prend toutefois fin qu’à proportion de la quote-part du montant investi dans le fonds, la société ou l’organisme considéré prise en compte pour le respect de la condition de réinvestissement mentionnée au premier alinéa du présent 2° par rapport au montant de réinvestissement minimum de 60 %. » ;

4° Au dernier alinéa, les mots : « au titre de l’année d’expiration du délai de cinq ans mentionné audit d » sont remplacés par les mots : « dans les mêmes conditions que celles décrites aux septième et huitième alinéas du présent 2° » et après les mots : « le délai de cinq ans » sont insérés les mots : « visé au septième alinéa du présent 2° ».

II. 1. Le I entre en vigueur pour tous les fonds, organismes et constitués à compter de la promulgation de la présente loi.

2. Les fonds, société de libre partenariat et organismes visés au d du 2° du I de l’article 150–0 B ter du code général des impôts constitués avant la date de promulgation de la présente loi pourront opter pour l’application des dispositions visées ci-dessus sous réserve d’être en mesure de démontrer avoir respecté le quota de 75 % tel que décrit au 1° du I ci-dessus à la clôture de chaque semestre suivant la clôture de leur deuxième exercice.

III. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Michel Canévet.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Cet amendement vise à étendre aux professionnels libéraux l'abattement de 500 000 euros sur les plus-values professionnelles dont ils peuvent bénéficier à leur départ en retraite.

Ces professionnels n'auraient alors plus besoin de répondre aux deux conditions prévues pour profiter de cet abattement, à savoir détenir au moins 25 % des parts de la société et avoir exercé des fonctions de direction dans ladite société.

Je suis défavorable à cet amendement, de même qu'à l'amendement n° I-419 rectifié bis.

Le dispositif proposé me semble contraire à la logique qui sous-tend l'existence de l'abattement. J'indique aussi que la condition de détention de 25 % a pour objet de limiter les abus. Enfin, je rappelle que nous avons consenti un effort important dans la loi de finances pour 2022 en ce qui concerne les autres dispositifs d'exonération et d'abattement en cas de départ à la retraite des dirigeants : le plafond de l'abattement avait été rehaussé à 500 000 euros, un montant équivalent à celui prévu à l'article 150-0 D ter du code général des impôts, dont vous souhaitez élargir la portée.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Peu de sociétés de gestion de portefeuille utilisent le régime dit d’apport-cession ou de réinvestissement en raison d’incohérences dans les différentes réglementations relevant du code monétaire et financier et du code général des impôts.

Cet amendement vise à lever ces incohérences et à clarifier les conditions d’application de façon à faciliter l’utilisation des dispositifs.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Les amendements n° I-627 rectifié ter et I-986 rectifié bis sont identiques.

L’amendement n° I-627 rectifié ter est présenté par Mme Lavarde, MM. Retailleau, Allizard, Anglars, Bacci, Bas, Bazin et Belin, Mmes Bellurot, Belrhiti et Berthet, MM. E. Blanc et J.B. Blanc, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Bonhomme et Bonnus, Mme Borchio Fontimp, MM. Bouloux et J.M. Boyer, Mme V. Boyer, MM. Brisson, Bruyen, Burgoa, Cadec et Cambon, Mme Canayer, MM. Chaize, Chatillon et Chevrollier, Mmes de Cidrac et Ciuntu, MM. Cuypers, Darnaud et Daubresse, Mmes Demas, Deseyne, Di Folco, Dumas et Dumont, M. Duplomb, Mmes Estrosi Sassone, Eustache-Brinio et Evren, MM. Favreau, Frassa et Genet, Mmes F. Gerbaud et Gosselin, MM. Gremillet, Grosperrin, Gueret, Hugonet, Joyandet, Karoutchi, Khalifé et Klinger, Mme Lassarade, MM. D. Laurent, de Legge, H. Leroy et Le Rudulier, Mme Malet, MM. Mandelli et Meignen, Mme Micouleau, MM. Milon et Mouiller, Mmes Muller-Bronn et Nédélec, M. de Nicolaÿ, Mme Noël, MM. Nougein, Panunzi, Paul, Pellevat, Pernot, Perrin et Piednoir, Mme Pluchet, M. Pointereau, Mmes Primas et Puissat, MM. Rapin, Reichardt et Reynaud, Mme Richer, MM. Rietmann et Rojouan, Mme Schalck, MM. Sido, Sol, Somon, Szpiner et Tabarot, Mme Ventalon et M. J.P. Vogel.

L’amendement n° I-986 rectifié bis est présenté par Mme Paoli-Gagin, M. Capus, Mme Bourcier, MM. Brault, Chasseing et Chevalier, Mme L. Darcos, M. Grand, Mme Lermytte et MM. V. Louault, A. Marc, Médevielle, Rochette et Verzelen.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le 2° du I de l’article L. 150-0 B ter du code général des impôts est ainsi modifié :

1° L’avant-dernière phrase du d est remplacée par deux phrases ainsi rédigées : « Les fonds, les sociétés de libre partenariat ou organismes équivalents doivent s’engager à respecter le quota d’investissement défini au II de l’article 163 quinquies B, porté à 75 %. De même les sociétés de capital-risque doivent respecter le quota d’investissement fixé à l’article 1er-1 de la loi n° 85-695 du 11 juillet 1985, porté à 75 %. Il est toutefois précisé qu’en cas d’investissement dans une société, la part de cet investissement pouvant correspondre à une acquisition d’actions ne peut représenter plus de 10 % du montant de l’investissement du fonds, sauf à ce que leur acquisition confère le contrôle de la société ou lorsque le fonds, la société ou l’organisme est partie à un pacte d’associés ou d’actionnaires et détient plus d’un quart du capital et des droits de vote de la société concernée par ce pacte à l’issue de cette acquisition. En outre, le montant d’un investissement dans une société pouvant être réalisé sous forme de titres donnant accès au capital, d’avances en compte courant ou de titres de créances, ne peut excéder 10 % du montant total de l’investissement. » ;

2° Le sixième alinéa est ainsi rédigé : « Le non-respect de la condition de réinvestissement prévue au présent 2° met fin au report d’imposition au titre de l’année au cours de laquelle expire le délai de deux ans mentionné au premier alinéa du présent 2° . » ;

3° Le septième alinéa est remplacé par deux alinéas ainsi rédigés :

« Si tout ou partie du réinvestissement est réalisé au travers d’une entité mentionnée au d du présent 2°, d’une part le non-respect de son quota par l’entité entraîne la remise en cause du report d’imposition au titre de l’année au cours de laquelle l’entité ne respecte plus son quota, et d’autre part le non-respect de la condition prévue à la quatrième phrase du d du présent 2° met fin au report d’imposition au titre de l’année au cours de laquelle expire le délai de cinq ans mentionné à la même quatrième phrase.

« Dans les hypothèses de remise en cause visées à l’alinéa précédent, le report ne prend toutefois fin qu’à proportion de la quote-part du montant investi dans le fonds, la société ou l’organisme considéré prise en compte pour le respect de la condition de réinvestissement mentionnée au premier alinéa du présent 2° par rapport au montant de réinvestissement minimum de 60 %. »

4° Au dixième alinéa, les mots : « au titre de l’année d’expiration du délai de cinq ans mentionné audit d » sont remplacés par les mots : « dans les mêmes conditions que celles décrites aux septième, et huitième alinéas du présent 2° » et après les mots : « le délai de cinq ans », sont ajoutés les mots : « mentionné au septième alinéa du présent 2° ».

II. – Le I entre en vigueur pour tous les fonds, organismes et constitués à compter de la promulgation de la présente loi.

III. – Les fonds, société de libre partenariat et organismes mentionnés au d du 2° du I de l’article 150-0 B ter du code général des impôts constitués avant la date de promulgation de la présente loi peuvent opter pour l’application des dispositions visées ci-dessus sous réserve d’être en mesure de démontrer avoir respecté le quota de 75 % tel que décrit au 1° du I ci-dessus à la clôture de chaque semestre suivant la clôture de leur deuxième exercice.

La parole est à Mme Christine Lavarde, pour présenter l’amendement n° I-627 rectifié ter.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Les dispositions de cet amendement soulèvent une difficulté : si l'on supprime les deux conditions permettant de bénéficier de l'abattement que vient de rappeler le rapporteur général, on crée une rupture d'égalité, qu'il est difficile de justifier, entre des contribuables relevant de secteurs d'activités différents. Pourquoi les professions libérales en bénéficieraient-elles et pas les autres ?

De fait, l'adoption de cet amendement aurait pour effet de rendre l'avantage fiscal accessible à de simples salariés actionnaires de la société cédée uniquement dans le cas des professions libérales, mais non à d'autres salariés qui travaillent dans d'autres secteurs d'activité : avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Christine Lavarde

La philosophie de cet amendement rejoint exactement celle du précédent.

Sa rédaction nous semble néanmoins plus complète. Elle permettra notamment de s’assurer qu’en cas d’adoption des différentes dispositions – en particulier l’alignement de la définition du quota de 75 % sur la définition du quota fiscal –, l’argent sera bien investi pour financer le capital des entreprises. C’est l’objet notamment du quatrième alinéa du dispositif.

Cet amendement vise aussi à sécuriser le dispositif : si un produit de cession est investi dans différents fonds de capital investissement et que l’un de ces fonds ne respecte pas le quota de 75 % au moment où celui-ci est vérifié, les conséquences pour l’application du report d’imposition seraient ainsi limitées à la proportion du produit de cession investie dans ce fonds, et ne concerneraient pas tout le produit de cession. Cette mesure est importante pour sécuriser le dispositif et pour qu’enfin l’apport-cession permette de soutenir des fonds de capital investissement : on en compte peu sur le marché, alors que la loi a été votée voilà cinq ans.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Emmanuel Capus, pour présenter l’amendement n° I-986 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-1631 rectifié est retiré.

L'amendement n° I-419 rectifié bis, présenté par MM. Sautarel, D. Laurent et Burgoa, Mme Lavarde, MM. Klinger et Panunzi, Mme Berthet, MM. Milon et Bruyen, Mmes Dumas, Lassarade et M. Mercier, MM. H. Leroy, Cadec, Genet, Belin et Rapin, Mme Petrus, M. Szpiner, Mme P. Martin et MM. Perrin et Rietmann, est ainsi libellé :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après le II de l'article 150-0 D ter du code général des impôts, il est inséré un paragraphe ainsi rédigé :

« …. – L'abattement fixe mentionné au I s'applique :

« a) Aux membres du groupe familial, tel que visé au b du II, d'un ou des cédants répondant aux conditions mentionnées au a à c du II de l'article 150-0 D ter, sous réserve de céder l'intégralité des actions, parts ou droits détenus directement ou indirectement dans la société concernée, à la même date que la cession effectuée par le ou les cédants et que les cessions réalisées par l'ensemble des membres du groupe familial portent sur plus de 25 % des droits de vote ou des droits dans les bénéfices sociaux de la société concernée. En cas de cession à une entreprise, les autres membres du groupe familial ne doivent pas détenir, directement ou indirectement, de participation dans la société cessionnaire.

« b) Aux co-fondateurs de la société dont les titres ou droits sont cédés par l'un ou des cédants répondant aux conditions mentionnées au a à c du II de l'article 150-0 D ter, sous réserve d'avoir été présent dans le capital de la société dont les titres sont cédés depuis sa constitution et de manière continue jusqu'à la cession, de céder l'intégralité des actions, parts ou droits détenus directement ou indirectement, dans la société concernée à la même date que la cession effectuée par le cédant remplissant les conditions mentionnées au a à c du II de l'article 150-0 D ter et que la cession effectuée par le ou les co-fondateurs porte sur plus de 25 % des droits de vote ou des droits dans les bénéfices sociaux de la société concernée. En cas de cession à une entreprise, les co-fondateurs ne doivent pas détenir, directement ou indirectement, de participation dans la société cessionnaire. »

II. – La perte de recettes résultant pour l'État est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Stéphane Sautarel.

Debut de section - PermalienPhoto de Emmanuel Capus

Cet amendement vient d’être très bien défendu par Mme Lavarde.

Debut de section - PermalienPhoto de Stéphane Sautarel

Nous allons devoir faire face à de nombreux chocs à l'avenir : choc démographique, choc pour les transmissions d'entreprise, etc. Cet amendement vise justement à faciliter les transmissions d'entreprises familiales en dehors du cercle familial.

L'article 150-0 D ter du code général des impôts prévoit que la plus-value de cession des titres d'une petite ou moyenne entreprise (PME), soumise à l'IS, par son dirigeant qui part à la retraite, bénéficie d'un abattement fixe de 500 000 euros au titre de l'impôt sur le revenu. Cet abattement s'applique, tant en cas d'imposition au prélèvement forfaitaire unique (PFU) qu'en cas d'imposition au barème progressif.

Toutefois, seules les plus-values sur les titres détenus par le dirigeant bénéficient de l'abattement. Les plus-values réalisées par le conjoint, les autres membres de la famille ou les co-fondateurs en sont exclues.

C'est pourquoi cet amendement vise à étendre le bénéfice de l'abattement de 500 000 euros aux plus-values réalisées par le conjoint, les membres de la famille du dirigeant et les co-fondateurs de la société qui cèdent leurs titres en même temps que le dirigeant. Cette mesure permettrait de faciliter et d'encourager les transmissions d'entreprises.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

En commission, j’avais invité M. Canévet à modifier son amendement pour le rendre identique aux deux autres en discussion commune : avis favorable sur ces trois amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Monsieur Canévet, souhaitez-vous rectifier votre amendement ?

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-1627 rectifié est retiré.

Quel est l’avis du Gouvernement ?

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Ces deux amendements soulèvent des difficultés. Le Gouvernement s’en remet à la sagesse du Sénat.

J’indique toutefois qu’il conviendra, s’ils sont adoptés, d’en retravailler la rédaction au cours de la navette parlementaire, même si nous comprenons les objectifs visés par les auteurs.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-419 rectifié bis est retiré.

Je suis saisi de quatre amendements identiques.

L'amendement n° I-468 rectifié bis est présenté par M. Menonville, Mme O. Richard, MM. Bonnecarrère et Kern, Mme Vermeillet, MM. Henno et J.M. Arnaud, Mmes Romagny, Guidez et Jacquemet et MM. Fargeot, Levi, Cigolotti et Bleunven.

L'amendement n° I-783 rectifié est présenté par M. S. Demilly.

L'amendement n° I-1325 rectifié est présenté par MM. Duplomb, J.M. Boyer et Cuypers, Mmes Primas et Chain-Larché, MM. Klinger, D. Laurent et Pointereau, Mmes Dumont et Dumas, MM. Bouloux, Panunzi, Allizard et Savin, Mmes Puissat et Berthet, MM. Sol, Tabarot et Pellevat, Mme Pluchet et MM. Bouchet, Daubresse, Sido, Anglars, Bruyen, Gueret, Chasseing, Reynaud, J.P. Vogel, Michallet et Gremillet.

L'amendement n° I-1919 rectifié est présenté par MM. Pla, Bouad et Michau, Mme Espagnac, M. Bourgi, Mme G. Jourda et M. Temal.

Ces quatre amendements sont ainsi libellés :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après le I ter de l'article 151 septies A du code général des impôts, il est inséré un I quater ainsi rédigé :

« I quater – Sont également exonérées, les plus-values soumises au régime des articles 39 duodecies à 39 quindecies, autres que celles mentionnées au III du présent article, réalisées dans le cadre d'une cession progressive d'une activité agricole, lorsque les conditions suivantes sont réunies :

« 1° L'activité doit avoir été exercée pendant au moins cinq ans ;

« 2° La cession est réalisée au profit d'un jeune agriculteur au sens des dispositions de l'article D. 614-2 du code rural et de la pêche maritime ;

« 3° La cession progressive est réalisée, dans délai maximum de 120 mois, à titre onéreux et porte sur l'intégralité des droits ou parts détenus par un contribuable qui exerce, au jour de la première cession, son activité professionnelle dans le cadre d'une société ou d'un groupement dont les bénéfices sont, en application des articles 8 et 8 ter, soumis en son nom à l'impôt sur le revenu et qui sont considérés, au jour de la première cession, comme des éléments d'actif affectés à l'exercice de la profession au sens du I de l'article 151 nonies. Le délai susvisé court à compter de la première cession ;

« 4° Le cédant et le cessionnaire signent un pacte de transmission, préalablement à la réalisation de la première cession, dont les modalités sont précisées par voie de décret ;

« 5° Le cédant cesse toute fonction dans la société ou le groupement dont les droits ou parts sont cédés et fait valoir ses droits à la retraite, dans les deux années, suivant ou précédant la première cession ;

« 6° Les conditions prévues aux 4°, 5°, et 6°du I s'appliquent à la présente exonération. »

II. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

Les amendements n° I-468 rectifié bis et I-783 rectifié ne sont pas soutenus.

La parole est à M. Jean-Claude Anglars, pour présenter l'amendement n° I-1325 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Monsieur le ministre, acceptez-vous de lever le gage sur ces deux amendements ?

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Oui, monsieur le président.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-1919 rectifié n'est pas soutenu.

Quel est l'avis de la commission ?

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Il s’agit donc désormais des amendements n° I-627 rectifié ter et I-986 rectifié bis.

Je les mets aux voix.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Cet amendement vise à étendre l'exonération des plus-values professionnelles aux personnes qui céderaient leur activité économique au profit d'un jeune agriculteur, au moment de leur départ en retraite.

Je comprends le raisonnement et les objectifs des auteurs, mais l'avis est défavorable pour trois raisons.

D'abord, le dispositif prévoit que la cession pourrait être progressive et réalisée dans un délai de 120 mois – c'est-à-dire dix ans ! Voilà qui serait extrêmement dérogatoire au droit commun.

Ensuite, d'autres dispositifs semblent plus appropriés pour soutenir l'installation des jeunes agriculteurs. C'est d'ailleurs moins auprès des cédants qu'auprès des futurs agriculteurs que nous devons agir, afin de soutenir leurs investissements et leur acquisition du capital.

Enfin, j'ai déjà rappelé plus tôt les efforts que nous avons consentis dans la loi de finances pour 2022 : nous avions rehaussé le plafond à 500 000 euros pour l'exonération totale et à 1 million d'euros pour l'exonération partielle.

Les amendements sont adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l’article 3 vicies.

L’amendement n° I-1631 rectifié, présenté par MM. Canévet et Delcros, Mmes N. Goulet et O. Richard, MM. Bonnecarrère et Henno, Mmes Sollogoub et Havet, M. Longeot, Mme Jacquemet, MM. Hingray et Cigolotti, Mme Billon et MM. Duffourg, J.M. Arnaud, Levi et Bleunven, est ainsi libellé :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les a et b du 2° du II de l’article 150-0 D ter du CGI sont complétés par une phrase ainsi rédigée : « Toutefois, ces conditions ne sont pas exigées lorsque l’exercice d’une profession libérale revêt la forme d’une société dans le cadre de laquelle le détenteur des parts ou actions a exercé sa profession principale de manière continue pendant les cinq ans précédant la cession ».

II. – La perte de recettes est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 574 A du code général des impôts.

La parole est à M. Michel Canévet.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Cet amendement, s'il était adopté, créerait, à l'instar de celui que nous avons examiné précédemment sur les professions libérales, une inégalité de traitement injustifiée vis-à-vis des autres jeunes entrepreneurs, qui peuvent rencontrer eux aussi des difficultés d'accès aux financements pour la reprise d'activité.

Pour cette raison, j'émettrai également un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Michel Canevet

Sous certaines conditions, dont l’exercice de fonctions de direction, les associés de sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés (IS) qui cèdent leurs titres au moment de leur départ à la retraite peuvent bénéficier d’un abattement fixe de 500 000 euros pour l’imposition des plus-values réalisées à cette occasion.

Nous proposons d’étendre le bénéfice de ce dispositif aux professionnels libéraux, qui sont de plus en plus nombreux à s’associer à d’autres professionnels pour créer des cabinets plus importants. Cet amendement vise donc à harmoniser les régimes.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-1325 rectifié est retiré.

Je suis maintenant saisi de deux amendements identiques.

L'amendement n° I-1158 rectifié ter est présenté par Mme Guhl, MM. G. Blanc et Dossus, Mme Senée, MM. Benarroche, Dantec, Fernique, Gontard et Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mme Ollivier, M. Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel.

L'amendement n° I-2078 rectifié bis est présenté par Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, Kanner et Raynal, Mme Briquet, M. Éblé, Mme Espagnac, MM. Féraud, Jeansannetas et Lurel, Mmes Artigalas, Bonnefoy, Brossel et Canalès, MM. Cardon, Chaillou et Chantrel, Mmes Conconne et Daniel, MM. Fichet et Gillé, Mme Harribey, MM. Jacquin et P. Joly, Mme G. Jourda, M. Kerrouche, Mme Linkenheld, M. Lozach, Mme Lubin, MM. Marie, Mérillou et Michau, Mme Monier, M. Montaugé, Mme Narassiguin, MM. Ouizille, Pla et Redon-Sarrazy, Mme S. Robert, MM. Roiron, Ros, Stanzione, Temal, Tissot, M. Vallet, M. Weber, Ziane, Fagnen et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le titre Ier de la première partie du livre Ier du code général des impôts est ainsi modifié :

1° À l'article 160 quater, après la première occurrence du mot : « prévues », sont insérés les mots : « à l'article 19 quaterdecies de la loi n° 47-1775 du 10 septembre 1947 portant statut de la coopération ou » ;

2° L'article 210 D est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa, après le mot : « visée », sont insérés les mots : « à l'article 19 quaterdecies de la loi n° 47-1775 du 10 septembre 1947 portant statut de la coopération ou » ;

b) À la fin de la première phrase du a, les mots : « de production » sont supprimés ;

c) À la première phrase du b, après le mot : « dans », sont insérés les mots : « les excédents d'exploitation ou » ;

d) Le dernier alinéa est ainsi modifié :

- après le mot : « mentionné », sont insérés les mots : « au dernier alinéa de l'article 19 quaterdecies de la loi n° 47-1775 du 10 septembre 1947 et » ;

- le mot : « précitée » est supprimé.

II. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à Mme Antoinette Guhl, pour présenter l'amendement n° I-1158 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Cet amendement vise à étendre aux professionnels libéraux l’abattement de 500 000 euros sur les plus-values professionnelles dont ils peuvent bénéficier à leur départ à la retraite.

Ces professionnels n’auraient alors plus besoin de répondre aux deux conditions prévues pour profiter de cet abattement, à savoir détenir au moins 25 % des parts de la société et avoir exercé des fonctions de direction dans ladite société.

Je suis défavorable à cet amendement, de même qu’à l’amendement n° I-419 rectifié bis.

Le dispositif proposé me semble contraire à la logique qui sous-tend l’existence de l’abattement. J’indique aussi que la condition de détention de 25 % a pour objet de limiter les abus. Enfin, je rappelle que nous avons consenti un effort important dans la loi de finances pour 2022 en ce qui concerne les autres dispositifs d’exonération et d’abattement en cas de départ à la retraite des dirigeants : le plafond de l’abattement avait été rehaussé à 500 000 euros, un montant équivalent à celui prévu à l’article 150-0 D ter du code général des impôts, dont vous souhaitez élargir la portée.

Debut de section - PermalienPhoto de Antoinette GUHL

Par souci de cohérence et de simplification, cet amendement vise à aligner le régime fiscal des plus-values pour un associé d'une société coopérative d'intérêt collectif (Scic) sur celui d'un associé d'une société coopérative et participative (Scop). L'adoption de cette mesure faciliterait par ailleurs le processus de transformation en Scic.

Avant de rentrer dans le détail technique, permettez-moi simplement de rappeler qu'une société coopérative et participative est une entreprise dont les salariés sont actionnaires majoritaires et détiennent au moins 51 % du capital et 65 % des droits de vote. Ils deviennent ainsi co-entrepreneurs. Les secteurs des services, du bâtiment, des travaux publics et de l'industrie sont très concernés par cette forme de gouvernance, porteuse de certaines valeurs. Je citerai un seul nom en guise d'exemple, celui du groupe Up, anciennement groupe Chèque Déjeuner.

En 2001, une autre forme de société coopérative a été créée : la société coopérative d'intérêt collectif, petite sœur des Scop. Ce statut permet d'associer différents acteurs pour produire des biens et services ; de nombreuses collectivités locales, et peut-être les vôtres, mes chers collègues, ont ainsi une part du capital de Scic, dont elles peuvent détenir 50 %.

Ces structures encouragent le partage démocratique du pouvoir et permettent aux salariés de s'investir dans une aventure à la fois économique et humaine.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Éric Jeansannetas, pour présenter l'amendement n° I-2078 rectifié bis.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Les dispositions de cet amendement soulèvent une difficulté : si l’on supprime les deux conditions permettant de bénéficier de l’abattement que vient de rappeler le rapporteur général, on crée une rupture d’égalité, qu’il est difficile de justifier, entre des contribuables relevant de secteurs d’activités différents. Pourquoi les professions libérales en bénéficieraient-elles et pas les autres ?

De fait, l’adoption de cet amendement aurait pour effet de rendre l’avantage fiscal accessible à de simples salariés actionnaires de la société cédée uniquement dans le cas des professions libérales, mais non à d’autres salariés qui travaillent dans d’autres secteurs d’activité : avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-1631 rectifié est retiré.

L’amendement n° I-419 rectifié bis, présenté par MM. Sautarel, D. Laurent et Burgoa, Mme Lavarde, MM. Klinger et Panunzi, Mme Berthet, MM. Milon et Bruyen, Mmes Dumas, Lassarade et M. Mercier, MM. H. Leroy, Cadec, Genet, Belin et Rapin, Mme Petrus, M. Szpiner, Mme P. Martin et MM. Perrin et Rietmann, est ainsi libellé :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après le II de l’article 150-0 D ter du code général des impôts, il est inséré un paragraphe ainsi rédigé :

« …. – L’abattement fixe mentionné au I s’applique :

« a) Aux membres du groupe familial, tel que visé au b du II, d’un ou des cédants répondant aux conditions mentionnées au a à c du II de l’article 150-0 D ter, sous réserve de céder l’intégralité des actions, parts ou droits détenus directement ou indirectement dans la société concernée, à la même date que la cession effectuée par le ou les cédants et que les cessions réalisées par l’ensemble des membres du groupe familial portent sur plus de 25 % des droits de vote ou des droits dans les bénéfices sociaux de la société concernée. En cas de cession à une entreprise, les autres membres du groupe familial ne doivent pas détenir, directement ou indirectement, de participation dans la société cessionnaire.

« b) Aux co-fondateurs de la société dont les titres ou droits sont cédés par l’un ou des cédants répondant aux conditions mentionnées au a à c du II de l’article 150-0 D ter, sous réserve d’avoir été présent dans le capital de la société dont les titres sont cédés depuis sa constitution et de manière continue jusqu’à la cession, de céder l’intégralité des actions, parts ou droits détenus directement ou indirectement, dans la société concernée à la même date que la cession effectuée par le cédant remplissant les conditions mentionnées au a à c du II de l’article 150-0 D ter et que la cession effectuée par le ou les co-fondateurs porte sur plus de 25 % des droits de vote ou des droits dans les bénéfices sociaux de la société concernée. En cas de cession à une entreprise, les co-fondateurs ne doivent pas détenir, directement ou indirectement, de participation dans la société cessionnaire. »

II. – La perte de recettes résultant pour l’État est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Stéphane Sautarel.

Debut de section - PermalienPhoto de Stéphane Sautarel

Nous allons devoir faire face à de nombreux chocs à l’avenir : choc démographique, choc pour les transmissions d’entreprise, etc. Cet amendement vise justement à faciliter les transmissions d’entreprises familiales en dehors du cercle familial.

L’article 150-0 D ter du code général des impôts prévoit que la plus-value de cession des titres d’une petite ou moyenne entreprise (PME), soumise à l’IS, par son dirigeant qui part à la retraite, bénéficie d’un abattement fixe de 500 000 euros au titre de l’impôt sur le revenu. Cet abattement s’applique, tant en cas d’imposition au prélèvement forfaitaire unique (PFU) qu’en cas d’imposition au barème progressif.

Toutefois, seules les plus-values sur les titres détenus par le dirigeant bénéficient de l’abattement. Les plus-values réalisées par le conjoint, les autres membres de la famille ou les cofondateurs en sont exclues.

C’est pourquoi cet amendement vise à étendre le bénéfice de l’abattement de 500 000 euros aux plus-values réalisées par le conjoint, les membres de la famille du dirigeant et les cofondateurs de la société qui cèdent leurs titres en même temps que le dirigeant. Cette mesure permettrait de faciliter et d’encourager les transmissions d’entreprises.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

La transformation d'une société en Scop s'accompagne d'un régime fiscal d'exonération des plus-values. Vous souhaitez appliquer ce régime lors de la transformation d'une société en Scic.

Il existe toutefois une différence fondamentale entre une Scop et une Scic : si les salariés sont majoritaires dans une Scop, ils ne le sont pas dans une Scic. Dès lors, la fiscalité est plus favorable aux Scop afin de soutenir la mise en place d'un actionnariat salarié majoritaire, ce qui n'est pas une mauvaise chose. Si l'on supprime, comme vous le proposez, la différence de traitement fiscal, alors il n'y aura plus aucun avantage à choisir le régime de la Scop. Or il convient, me semble-t-il, de maintenir cette différence de traitement : avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-1158 rectifié ter et I-2078 rectifié bis.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-419 rectifié bis est retiré.

Je suis saisi de quatre amendements identiques.

L’amendement n° I-468 rectifié bis est présenté par M. Menonville, Mme O. Richard, MM. Bonnecarrère et Kern, Mme Vermeillet, MM. Henno et J.M. Arnaud, Mmes Romagny, Guidez et Jacquemet et MM. Fargeot, Levi, Cigolotti et Bleunven.

L’amendement n° I-783 rectifié est présenté par M. S. Demilly.

L’amendement n° I-1325 rectifié est présenté par MM. Duplomb, J.M. Boyer et Cuypers, Mmes Primas et Chain-Larché, MM. Klinger, D. Laurent et Pointereau, Mmes Dumont et Dumas, MM. Bouloux, Panunzi, Allizard et Savin, Mmes Puissat et Berthet, MM. Sol, Tabarot et Pellevat, Mme Pluchet et MM. Bouchet, Daubresse, Sido, Anglars, Bruyen, Gueret, Chasseing, Reynaud, J.P. Vogel, Michallet et Gremillet.

L’amendement n° I-1919 rectifié est présenté par MM. Pla, Bouad et Michau, Mme Espagnac, M. Bourgi, Mme G. Jourda et M. Temal.

Ces quatre amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après le I ter de l’article 151 septies A du code général des impôts, il est inséré un I quater ainsi rédigé :

« I quater – Sont également exonérées, les plus-values soumises au régime des articles 39 duodecies à 39 quindecies, autres que celles mentionnées au III du présent article, réalisées dans le cadre d’une cession progressive d’une activité agricole, lorsque les conditions suivantes sont réunies :

« 1° L’activité doit avoir été exercée pendant au moins cinq ans ;

« 2° La cession est réalisée au profit d’un jeune agriculteur au sens des dispositions de l’article D. 614-2 du code rural et de la pêche maritime ;

« 3° La cession progressive est réalisée, dans délai maximum de 120 mois, à titre onéreux et porte sur l’intégralité des droits ou parts détenus par un contribuable qui exerce, au jour de la première cession, son activité professionnelle dans le cadre d’une société ou d’un groupement dont les bénéfices sont, en application des articles 8 et 8 ter, soumis en son nom à l’impôt sur le revenu et qui sont considérés, au jour de la première cession, comme des éléments d’actif affectés à l’exercice de la profession au sens du I de l’article 151 nonies. Le délai susvisé court à compter de la première cession ;

« 4° Le cédant et le cessionnaire signent un pacte de transmission, préalablement à la réalisation de la première cession, dont les modalités sont précisées par voie de décret ;

« 5° Le cédant cesse toute fonction dans la société ou le groupement dont les droits ou parts sont cédés et fait valoir ses droits à la retraite, dans les deux années, suivant ou précédant la première cession ;

« 6° Les conditions prévues aux 4°, 5°, et 6° du I s’appliquent à la présente exonération. »

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

Les amendements n° I-468 rectifié bis et I-783 rectifié ne sont pas soutenus.

La parole est à M. Jean-Claude Anglars, pour présenter l’amendement n° I-1325 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-420 rectifié ter, présenté par MM. Sautarel, D. Laurent et Burgoa, Mme Lavarde, MM. Klinger et Panunzi, Mme Berthet, MM. Milon et Bruyen, Mmes Dumas, Lassarade et M. Mercier, MM. H. Leroy, Cadec, Genet, Belin et Rapin, Mme Petrus et MM. Perrin et Rietmann, est ainsi libellé :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le I de l'article 238 quindecies du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Au 1°, les mots : « des éléments transmis ou leur valeur vénale, auxquels sont ajoutées les charges en capital et les indemnités stipulées au profit du cédant, à quelque titre et pour quelque cause que ce soit, » sont remplacés par les mots : « du fonds de commerce et assimilés » ;

2° Le 2° est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa, les mots : « des éléments transmis ou leur valeur vénale, auxquels sont ajoutées les charges en capital et les indemnités stipulées au profit du cédant, à quelque titre et pour quelque cause que ce soit, » sont remplacés par les mots : « du fonds de commerce et assimilés » ;

b) Au second alinéa, les mots : « des éléments » sont remplacés par les mots : « du fonds de commerce transmis ».

II. – La perte de recettes résultant pour l'État est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Stéphane Sautarel.

Debut de section - PermalienPhoto de Stéphane Sautarel

Cet amendement vise à corriger une anomalie dans le calcul de l'exonération des plus-values professionnelles : la définition de la valeur des éléments transmis a été modifiée et est désormais déterminée à partir du prix stipulé – la valeur vénale – des éléments transmis, et non plus de l'assiette des droits d'enregistrement.

Ainsi, sont pris en compte pour la détermination du seuil d'exonération des plus-values professionnelles, les immeubles, les stocks et les créances, ce qui entraîne des distorsions de traitement entre les contribuables. Les secteurs où les stocks représentent une partie importante du prix de cession sont pénalisés, dans la mesure où ils sont généralement transmis pour leur prix de revient, donc sans plus-values. Il s'agit là d'une inégalité de traitement.

Cet amendement vise donc à ce que les seuils de l'exonération soient appréciés au regard de la valeur du fonds de commerce transmis, comme c'était le cas auparavant.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-1919 rectifié n’est pas soutenu.

Quel est l’avis de la commission ?

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Cet amendement vise à étendre l’exonération des plus-values professionnelles aux personnes qui céderaient leur activité économique au profit d’un jeune agriculteur, au moment de leur départ à la retraite.

Je comprends le raisonnement et les objectifs des auteurs, mais l’avis est défavorable pour trois raisons.

D’abord, le dispositif prévoit que la cession pourrait être progressive et réalisée dans un délai de 120 mois – c’est-à-dire dix ans ! Voilà qui serait extrêmement dérogatoire au droit commun.

Ensuite, d’autres dispositifs semblent plus appropriés pour soutenir l’installation des jeunes agriculteurs. C’est d’ailleurs moins auprès des cédants qu’auprès des futurs agriculteurs que nous devons agir, afin de soutenir leurs investissements et leur acquisition du capital.

Enfin, j’ai déjà rappelé plus tôt les efforts que nous avons consentis dans la loi de finances pour 2022 : nous avions rehaussé le plafond à 500 000 euros pour l’exonération totale et à 1 million d’euros pour l’exonération partielle.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Comme je l'ai déjà indiqué, nous avions soutenu, lors du projet de loi de finances pour 2022, la modification du calcul de la valeur des éléments pris en compte pour l'appréciation de l'exonération des plus-values professionnelles.

De plus, les plafonds des exonérations ont été relevés, de manière significative, de 300 000 euros à 500 000 euros pour l'exonération totale, et de 500 000 euros à 1 million d'euros pour l'exonération partielle. Ce relèvement a permis d'exonérer une plus grande partie des plus-values de cession professionnelles, ce qui a bien évidemment une incidence sur nos finances publiques.

En ce qui concerne la question des stocks, l'administration fiscale a précisé, dans ses commentaires, qu'ils n'étaient pris en compte que lorsqu'ils contribuaient à la valorisation des éléments transmis, ce qui s'inscrit dans la logique même du dispositif.

Enfin, la rédaction que vous proposez est très restrictive quant aux éléments qui pourraient être retenus à l'avenir pour le calcul du prix et l'application de la plus-value ; elle aboutit, de fait, à exonérer encore davantage de plus-values.

Pour ces raisons, je demande le retrait de cet amendement.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Cet amendement, s’il était adopté, créerait, à l’instar de celui que nous avons examiné précédemment sur les professions libérales, une inégalité de traitement injustifiée vis-à-vis des autres jeunes entrepreneurs, qui peuvent rencontrer eux aussi des difficultés d’accès aux financements pour la reprise d’activité.

Pour cette raison, j’émettrai également un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Stéphane Sautarel, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-1325 rectifié est retiré.

Je suis maintenant saisi de deux amendements identiques.

L’amendement n° I-1158 rectifié ter est présenté par Mme Guhl, MM. G. Blanc et Dossus, Mme Senée, MM. Benarroche, Dantec, Fernique, Gontard et Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mme Ollivier, M. Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel.

L’amendement n° I-2078 rectifié bis est présenté par Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, Kanner et Raynal, Mme Briquet, M. Éblé, Mme Espagnac, MM. Féraud, Jeansannetas et Lurel, Mmes Artigalas, Bonnefoy, Brossel et Canalès, MM. Cardon, Chaillou et Chantrel, Mmes Conconne et Daniel, MM. Fichet et Gillé, Mme Harribey, MM. Jacquin et P. Joly, Mme G. Jourda, M. Kerrouche, Mme Linkenheld, M. Lozach, Mme Lubin, MM. Marie, Mérillou et Michau, Mme Monier, M. Montaugé, Mme Narassiguin, MM. Ouizille, Pla et Redon-Sarrazy, Mme S. Robert, MM. Roiron, Ros, Stanzione, Temal, Tissot, M. Vallet, M. Weber, Ziane, Fagnen et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le titre Ier de la première partie du livre Ier du code général des impôts est ainsi modifié :

1° À l’article 160 quater, après la première occurrence du mot : « prévues », sont insérés les mots : « à l’article 19 quaterdecies de la loi n° 47-1775 du 10 septembre 1947 portant statut de la coopération ou » ;

2° L’article 210 D est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa, après le mot : « visée », sont insérés les mots : « à l’article 19 quaterdecies de la loi n° 47-1775 du 10 septembre 1947 portant statut de la coopération ou » ;

b) À la fin de la première phrase du a, les mots : « de production » sont supprimés ;

c) À la première phrase du b, après le mot : « dans », sont insérés les mots : « les excédents d’exploitation ou » ;

d) Le dernier alinéa est ainsi modifié :

- après le mot : « mentionné », sont insérés les mots : « au dernier alinéa de l’article 19 quaterdecies de la loi n° 47-1775 du 10 septembre 1947 et » ;

- le mot : « précitée » est supprimé.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à Mme Antoinette Guhl, pour présenter l’amendement n° I-1158 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Stéphane Sautarel

Au regard des explications données par le rapporteur général, je retire mon amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Antoinette GUHL

Par souci de cohérence et de simplification, cet amendement vise à aligner le régime fiscal des plus-values pour un associé d’une société coopérative d’intérêt collectif (Scic) sur celui d’un associé d’une société coopérative et participative (Scop). L’adoption de cette mesure faciliterait par ailleurs le processus de transformation en Scic.

Avant d’entrer dans le détail technique, permettez-moi simplement de rappeler qu’une société coopérative et participative est une entreprise dont les salariés sont actionnaires majoritaires et détiennent au moins 51 % du capital et 65 % des droits de vote. Ils deviennent ainsi coentrepreneurs. Les secteurs des services, du bâtiment, des travaux publics et de l’industrie sont très concernés par cette forme de gouvernance, porteuse de certaines valeurs. Je citerai un seul nom en guise d’exemple, celui du groupe Up, anciennement groupe Chèque Déjeuner.

En 2001, une autre forme de société coopérative a été créée : la société coopérative d’intérêt collectif, petite sœur des Scop. Ce statut permet d’associer différents acteurs pour produire des biens et services ; de nombreuses collectivités locales, et peut-être les vôtres, mes chers collègues, ont ainsi une part du capital de Scic, dont elles peuvent détenir 50 %.

Ces structures encouragent le partage démocratique du pouvoir et permettent aux salariés de s’investir dans une aventure à la fois économique et humaine.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° 420 rectifié ter est retiré.

Je suis saisi maintenant de huit amendements identiques.

L'amendement n° I-360 rectifié ter est présenté par MM. Médevielle et Capus, Mme Paoli-Gagin, MM. Chevalier, Chasseing et Brault, Mme L. Darcos et MM. Wattebled, V. Louault et A. Marc.

L'amendement n° I-467 rectifié bis est présenté par M. Menonville, Mme O. Richard, MM. Bonnecarrère et Kern, Mme Vermeillet, M. Henno, Mmes Romagny et Guidez et MM. Vanlerenberghe, Fargeot, Levi, Cigolotti et Bleunven.

L'amendement n° I-782 rectifié ter est présenté par MM. S. Demilly et Courtial, Mme Sollogoub, MM. Maurey, Chauvet, Capo-Canellas et Hingray et Mmes Billon et Nédélec.

L'amendement n° I-1030 rectifié quater est présenté par Mme Jacquemet, MM. Laugier et Canévet et Mme Perrot.

L'amendement n° I-1324 rectifié bis est présenté par MM. Duplomb, J.M. Boyer et Cuypers, Mmes Primas et Chain-Larché, MM. Klinger, J.P. Vogel, Sol, Daubresse et Pellevat, Mmes Micouleau et Dumas, M. Bazin, Mme Dumont, M. Bouloux, Mme Richer, MM. Panunzi, D. Laurent, Tabarot, Pointereau, Allizard et Savin, Mme Puissat, MM. Anglars, Sido et Bouchet, Mme Bellurot et M. Favreau.

L'amendement n° I-1765 rectifié bis est présenté par M. Michau, Mmes Le Houerou et de La Gontrie, MM. Redon-Sarrazy, Bourgi et Roiron, Mmes Espagnac et Carlotti, MM. Mérillou, M. Weber, Montaugé, Lurel et Jeansannetas et Mmes Blatrix Contat et Monier.

L'amendement n° I-1918 rectifié bis est présenté par MM. Pla et Bouad, Mme G. Jourda et M. Temal.

L'amendement n° I-2010 est présenté par Mme Gacquerre.

Ces huit amendements sont ainsi libellés :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L'article 238 quindecies du code général des impôts est complété par un paragraphe ainsi rédigé :

« …. – Les plus-values réalisées à l'occasion de la transmission d'une entreprise individuelle réalisant une activité agricole, sous la forme de plusieurs cessions concomitantes portant sur la totalité des éléments de son patrimoine professionnel, ne présentant pas le caractère de branche complète d'activité, au profit de jeunes agriculteurs visés à l'article D 343-3 du code rural et de la pêche maritime, peuvent bénéficier de l'exonération prévue au I, sous réserve de remplir les conditions du II. »

II. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Emmanuel Capus, pour présenter l'amendement n° I-360 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Éric Jeansannetas, pour présenter l’amendement n° I-2078 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Emmanuel Capus

Nous abordons maintenant une série d'amendements qui ont été travaillés avec la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) et qui portent sur la transmission des entreprises agricoles.

La France a un problème majeur en ce qui concerne la transmission desdites entreprises : de plus en plus importantes, elles deviennent trop grosses et trop chères pour la plupart des jeunes repreneurs potentiels. Nos dispositifs de transmission, notamment fiscaux, doivent donc favoriser les reprises.

Cet amendement vise ainsi à modifier les dispositifs d'exonération des plus-values professionnelles, en étendant le bénéfice de l'exonération des plus-values aux cas de cession d'une exploitation agricole à plusieurs jeunes agriculteurs.

Actuellement, pour bénéficier de l'exonération des plus-values, il faut transmettre l'intégralité de l'exploitation. En pénalisant la transmission par morceaux de l'exploitation, le droit en vigueur nuit à une reprise par plusieurs jeunes agriculteurs.

Ces derniers ne sont pas en mesure d'absorber les investissements très importants nécessaires à la reprise intégrale de l'exploitation ou d'une branche complète de l'activité. Cela aboutit à un mouvement de concentration et d'accroissement de la taille des entreprises agricoles.

Dès lors, afin d'encourager le renouvellement des générations, cet amendement vise à accorder au cédant le bénéfice du dispositif d'exonération lorsque ce dernier accepte de fractionner son exploitation en vue d'une cession répartie entre différents repreneurs, tous jeunes agriculteurs.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-467 rectifié bis n'est pas soutenu.

La parole est à M. Vincent Capo-Canellas, pour présenter l'amendement n° I-782 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Michel Canévet, pour présenter l'amendement n° I-1030 rectifié quater.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

La transformation d’une société en Scop s’accompagne d’un régime fiscal d’exonération des plus-values. Vous souhaitez appliquer ce régime lors de la transformation d’une société en Scic.

Il existe toutefois une différence fondamentale entre une Scop et une Scic : si les salariés sont majoritaires dans une Scop, ils ne le sont pas dans une Scic. Dès lors, la fiscalité est plus favorable aux Scop afin de soutenir la mise en place d’un actionnariat salarié majoritaire, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Si l’on supprime, comme vous le proposez, la différence de traitement fiscal, alors il n’y aura plus aucun avantage à choisir le régime de la Scop. Or il convient, me semble-t-il, de maintenir cette différence de traitement : avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Jean-Claude Anglars, pour présenter l'amendement n° I-1324 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Michaël Weber, pour présenter l'amendement n° I-1765 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-1158 rectifié ter et I-2078 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Michaël WEBER

Nous connaissons tous cette situation dans nos territoires : des agriculteurs, et notamment de jeunes agriculteurs, souhaitent se porter acquéreurs d'exploitation, mais ils n'ont pas les moyens d'assumer le coût de la reprise.

Cet amendement a pour objet de faciliter les ventes fractionnées, afin de permettre aux jeunes agriculteurs de se porter acquéreurs. Cette mesure me semble de bon sens pour accompagner le renouvellement des générations. C'est pourquoi je vous invite, mes chers collègues, à l'adopter.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Les amendements n° I-1918 rectifié bis et 2010 ne sont pas soutenus.

Quel est l'avis de la commission ?

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-420 rectifié ter, présenté par MM. Sautarel, D. Laurent et Burgoa, Mme Lavarde, MM. Klinger et Panunzi, Mme Berthet, MM. Milon et Bruyen, Mmes Dumas, Lassarade et M. Mercier, MM. H. Leroy, Cadec, Genet, Belin et Rapin, Mme Petrus et MM. Perrin et Rietmann, est ainsi libellé :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le I de l’article 238 quindecies du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Au 1°, les mots : « des éléments transmis ou leur valeur vénale, auxquels sont ajoutées les charges en capital et les indemnités stipulées au profit du cédant, à quelque titre et pour quelque cause que ce soit, » sont remplacés par les mots : « du fonds de commerce et assimilés » ;

2° Le 2° est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa, les mots : « des éléments transmis ou leur valeur vénale, auxquels sont ajoutées les charges en capital et les indemnités stipulées au profit du cédant, à quelque titre et pour quelque cause que ce soit, » sont remplacés par les mots : « du fonds de commerce et assimilés » ;

b) Au second alinéa, les mots : « des éléments » sont remplacés par les mots : « du fonds de commerce transmis ».

II. – La perte de recettes résultant pour l’État est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Stéphane Sautarel.

Debut de section - PermalienPhoto de Stéphane Sautarel

Cet amendement vise à corriger une anomalie dans le calcul de l’exonération des plus-values professionnelles : la définition de la valeur des éléments transmis a été modifiée et est désormais déterminée à partir du prix stipulé – la valeur vénale – des éléments transmis, et non plus de l’assiette des droits d’enregistrement.

Ainsi, sont pris en compte pour la détermination du seuil d’exonération des plus-values professionnelles, les immeubles, les stocks et les créances, ce qui entraîne des distorsions de traitement entre les contribuables. Les secteurs où les stocks représentent une partie importante du prix de cession sont pénalisés, dans la mesure où ils sont généralement transmis pour leur prix de revient, donc sans plus-values. Il s’agit là d’une inégalité de traitement.

Cet amendement vise donc à ce que les seuils de l’exonération soient appréciés au regard de la valeur du fonds de commerce transmis, comme c’était le cas auparavant.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Il semble difficile de justifier les raisons pour lesquelles ce dispositif serait réservé aux seules cessions réalisées au profit de jeunes agriculteurs. C'est une question d'équité vis-à-vis des autres secteurs d'activité. Le même argument m'a poussé à émettre un avis défavorable sur d'autres amendements comportant des mesures semblables.

Ensuite, je vous rappelle que l'article 12 du projet de loi de finances prévoit déjà un relèvement de plus de 100 000 euros des seuils d'exonération des plus-values professionnelles des entreprises agricoles, afin d'en faciliter la cession.

Pour ces raisons, le Gouvernement est défavorable à ces amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Comme je l’ai déjà indiqué, nous avions soutenu, lors du projet de loi de finances pour 2022, la modification du calcul de la valeur des éléments pris en compte pour l’appréciation de l’exonération des plus-values professionnelles.

De plus, les plafonds des exonérations ont été relevés, de manière significative, de 300 000 euros à 500 000 euros pour l’exonération totale, et de 500 000 euros à 1 million d’euros pour l’exonération partielle. Ce relèvement a permis d’exonérer une plus grande partie des plus-values de cession professionnelles, ce qui a bien évidemment une incidence sur nos finances publiques.

En ce qui concerne la question des stocks, l’administration fiscale a précisé, dans ses commentaires, qu’ils n’étaient pris en compte que lorsqu’ils contribuaient à la valorisation des éléments transmis, ce qui s’inscrit dans la logique même du dispositif.

Enfin, la rédaction que vous proposez est très restrictive quant aux éléments qui pourraient être retenus à l’avenir pour le calcul du prix et l’application de la plus-value ; elle aboutit, de fait, à exonérer encore davantage de plus-values.

Pour ces raisons, je demande le retrait de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-360 rectifié ter, I-782 rectifié ter, I-1030 rectifié quater, I-1324 rectifié bis, et I-1765 rectifié bis.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je suis saisi de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.

L'amendement n° I-2096 rectifié, présenté par Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, Kanner et Raynal, Mme Briquet, M. Éblé, Mme Espagnac, MM. Féraud, Jeansannetas et Lurel, Mmes Artigalas, Bonnefoy, Brossel et Canalès, MM. Cardon, Chaillou et Chantrel, Mmes Conconne et Daniel, MM. Fichet et Gillé, Mme Harribey, MM. Jacquin et P. Joly, Mme G. Jourda, M. Kerrouche, Mme Linkenheld, M. Lozach, Mme Lubin, MM. Marie, Mérillou et Michau, Mme Monier, M. Montaugé, Mme Narassiguin, MM. Ouizille, Pla et Redon-Sarrazy, Mme S. Robert, MM. Roiron, Ros, Stanzione, Temal, Tissot, M. Vallet, M. Weber, Ziane, Fagnen et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° Après le 2° du I de l'article 726, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« – pour les cessions de participations dans des personnes morales exerçant à titre principal ou accessoire une activité agricole au sens de l'article L. 311-2 du code rural et de la pêche maritime » ;

2° L'article 730 bis est ainsi rédigé :

« Art. 730 bis. – Les cessions de gré à gré de parts de groupements agricoles d'exploitation en commun, d'exploitations agricoles à responsabilité limitée mentionnées au 5° de l'article 8 et de sociétés civiles d'exploitation agricole constituées depuis au moins trois ans avant la cession, sont enregistrées au droit fixe de 125 € lorsque l'acquéreur est un associé exploitant qui après l'acquisition contrôle une surface inférieure à une fois et demie la surface agricole utile régionale moyenne fixée dans le schéma directeur régional des exploitations agricoles. Cette surface s'apprécie en additionnant la superficie de tous les biens immobiliers à usage ou à vocation agricole, toutes productions confondues, que la personne physique exploite ou possède, directement ou indirectement par l'interposition d'une ou de plusieurs personnes morales qu'elle contrôle au sens du IV de l'article L. 333-2 du code rural.

« Les cessions de gré à gré de parts de groupements fonciers agricoles, groupements forestiers et groupements fonciers ruraux constitués depuis au moins trois ans avant la cession sont enregistrées au droit fixe de 125 €. »

La parole est à Mme Isabelle Briquet.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Stéphane Sautarel, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Isabelle Briquet

Il s'agit de mettre en place une fiscalité plus juste pour mettre un terme aux incitations à la concentration et à la financiarisation des terres, qui s'opèrent au détriment des paysannes et paysans et du dynamisme de nos campagnes.

Nous proposons de porter les droits d'enregistrement à 5 % pour les cessions de participation dans des personnes morales exerçant une activité agricole, à titre principal ou accessoire.

Pour ne pas pénaliser les exploitations familiales, un droit d'enregistrement fixe de 125 euros serait maintenu pour les associés exploitants des groupements agricoles d'exploitation en commun (Gaec), des exploitations agricoles à responsabilité limitée (EARL) et des sociétés civiles d'exploitation agricole (SCEA), sous réserve qu'ils contrôlent après la cession une surface inférieure à une fois et demie la surface agricole utile régionale moyenne, fixée dans le schéma directeur régional des exploitations agricoles.

Un droit fixe de 125 euros serait également maintenu pour les cessions de gré à gré des parts de groupements fonciers agricoles (GFA), des groupements forestiers et des groupements fonciers ruraux (GFR).

Debut de section - PermalienPhoto de Stéphane Sautarel

Au regard des explications données par le rapporteur général, je retire mon amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-2095 rectifié, présenté par MM. Cozic, Tissot, Kanner et Raynal, Mmes Blatrix Contat et Briquet, M. Éblé, Mme Espagnac, MM. Féraud, Jeansannetas et Lurel, Mmes Artigalas, Bonnefoy, Brossel et Canalès, MM. Cardon, Chaillou et Chantrel, Mmes Conconne et Daniel, MM. Fichet et Gillé, Mme Harribey, MM. Jacquin et P. Joly, Mme G. Jourda, M. Kerrouche, Mme Linkenheld, M. Lozach, Mme Lubin, MM. Marie, Mérillou et Michau, Mme Monier, M. Montaugé, Mme Narassiguin, MM. Ouizille, Pla et Redon-Sarrazy, Mme S. Robert, MM. Roiron, Ros, Stanzione, Temal, M. Vallet, M. Weber, Ziane, Fagnen et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le code général des impôts est ainsi rédigé :

1° Après le deuxième alinéa du 2° du I de l'article 726, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« – pour les cessions de participations dans des personnes morales ayant une activité agricole, à titre principal ou non. » ;

2° L'article 730 bis est ainsi modifié :

a) Le premier alinéa est complété par les mots et une phrase ainsi rédigés : « lorsque l'acquéreur est un actif agricole n'ayant pas le contrôle d'une surface dépassant une fois et demie la surface agricole utile régionale moyenne fixée dans le schéma directeur régional des exploitations agricoles. Cette surface s'apprécie en additionnant la superficie de tous les biens immobiliers à usage ou à vocation agricole, toutes productions confondues, que la personne physique exploite ou possède directement ou indirectement par l'interposition d'une ou de plusieurs personnes morales qu'elle contrôle au sens du IV de l'article L. 333-2 du code rural et de la pêche maritime. » ;

b) Le second alinéa est complété par les mots et une phrase ainsi rédigée : « Lorsque l'acquéreur est un actif agricole n'ayant pas le contrôle d'une surface dépassant une fois et demie la surface agricole utile régionale moyenne fixée dans le schéma directeur régional des exploitations agricoles. Cette surface s'apprécie en additionnant la superficie de tous les biens immobiliers à usage ou à vocation agricole, toutes productions confondues, que la personne physique exploite ou possède, directement ou indirectement par l'interposition d'une ou de plusieurs personnes morales qu'elle contrôle au sens du IV de l'article L. 333-2 du code rural et de la pêche maritime. »

c) Il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« Les cessions de gré à gré de parts de groupement foncier agricole, groupement foncier rural et de groupement foncier forestier, constituées depuis au moins trois ans avant la cession, sont enregistrées au droit fixe de 125 €. » ;

La parole est à M. Thierry Cozic.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-420 rectifié ter est retiré.

Je suis saisi maintenant de huit amendements identiques.

L’amendement n° I-360 rectifié ter est présenté par MM. Médevielle et Capus, Mme Paoli-Gagin, MM. Chevalier, Chasseing et Brault, Mme L. Darcos et MM. Wattebled, V. Louault et A. Marc.

L’amendement n° I-467 rectifié bis est présenté par M. Menonville, Mme O. Richard, MM. Bonnecarrère et Kern, Mme Vermeillet, M. Henno, Mmes Romagny et Guidez et MM. Vanlerenberghe, Fargeot, Levi, Cigolotti et Bleunven.

L’amendement n° I-782 rectifié ter est présenté par MM. S. Demilly et Courtial, Mme Sollogoub, MM. Maurey, Chauvet, Capo-Canellas et Hingray et Mmes Billon et Nédélec.

L’amendement n° I-1030 rectifié quater est présenté par Mme Jacquemet, MM. Laugier et Canévet et Mme Perrot.

L’amendement n° I-1324 rectifié bis est présenté par MM. Duplomb, J.M. Boyer et Cuypers, Mmes Primas et Chain-Larché, MM. Klinger, J.P. Vogel, Sol, Daubresse et Pellevat, Mmes Micouleau et Dumas, M. Bazin, Mme Dumont, M. Bouloux, Mme Richer, MM. Panunzi, D. Laurent, Tabarot, Pointereau, Allizard et Savin, Mme Puissat, MM. Anglars, Sido et Bouchet, Mme Bellurot et M. Favreau.

L’amendement n° I-1765 rectifié bis est présenté par M. Michau, Mmes Le Houerou et de La Gontrie, MM. Redon-Sarrazy, Bourgi et Roiron, Mmes Espagnac et Carlotti, MM. Mérillou, M. Weber, Montaugé, Lurel et Jeansannetas et Mmes Blatrix Contat et Monier.

L’amendement n° I-1918 rectifié bis est présenté par MM. Pla et Bouad, Mme G. Jourda et M. Temal.

L’amendement n° I-2010 est présenté par Mme Gacquerre.

Ces huit amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 238 quindecies du code général des impôts est complété par un paragraphe ainsi rédigé :

« …. – Les plus-values réalisées à l’occasion de la transmission d’une entreprise individuelle réalisant une activité agricole, sous la forme de plusieurs cessions concomitantes portant sur la totalité des éléments de son patrimoine professionnel, ne présentant pas le caractère de branche complète d’activité, au profit de jeunes agriculteurs visés à l’article D 343-3 du code rural et de la pêche maritime, peuvent bénéficier de l’exonération prévue au I, sous réserve de remplir les conditions du II. »

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Emmanuel Capus, pour présenter l’amendement n° I-360 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Thierry Cozic

Par cet amendement, nous proposons également d'appliquer une fiscalité plus juste sur l'agriculture et de cesser les incitations à la concentration et à la financiarisation des terres, au bénéfice des paysans traditionnels et du dynamisme de nos campagnes.

En décembre 2021, la loi d'urgence agricole a instauré une nouvelle procédure de contrôle des cessions de parts et d'actions de sociétés sur le marché du foncier agricole. On note toutefois l'existence de très graves insuffisances : les critères de déclenchement des contrôles ne sont pas assez exigeants et l'encadrement des compensations tolérées est très faible.

Il convient donc de renforcer la procédure par un dispositif fiscal et de veiller ainsi à la cohérence des différents outils de politique publique. Il s'agit en effet d'une dérogation sans légitimité, qui accentue un phénomène délétère pour notre souveraineté alimentaire.

En effet, les SCEA et les autres sociétés similaires participent à un phénomène général de concentration des terres : selon la Fédération nationale des sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (FNSafer), les lots acquis par les sociétés sont en général « 27 % plus grands et 5, 2 fois plus onéreux que ceux acquis par des personnes physiques ».

Cette dynamique alimente la flambée des prix qui peut être observée dans certaines localités et contribue également la raréfaction des terres disponibles à l'installation.

La France a perdu 100 000 exploitations en dix ans. À l'horizon 2030, 50 % des paysans partiront à la retraite. Ce grand renouvellement générationnel présente un risque majeur de rachat massif des terres agricoles par de grandes firmes.

Debut de section - PermalienPhoto de Emmanuel Capus

Nous abordons maintenant une série d’amendements qui ont été travaillés avec la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et qui portent sur la transmission des entreprises agricoles.

La France a un problème majeur en ce qui concerne la transmission desdites entreprises : de plus en plus importantes, elles deviennent trop grosses et trop chères pour la plupart des jeunes repreneurs potentiels. Nos dispositifs de transmission, notamment fiscaux, doivent donc favoriser les reprises.

Cet amendement vise ainsi à modifier les dispositifs d’exonération des plus-values professionnelles, en étendant le bénéfice de l’exonération des plus-values aux cas de cession d’une exploitation agricole à plusieurs jeunes agriculteurs.

Actuellement, pour bénéficier de l’exonération des plus-values, il faut transmettre l’intégralité de l’exploitation. En pénalisant la transmission par morceaux de l’exploitation, le droit en vigueur nuit à une reprise par plusieurs jeunes agriculteurs.

Ces derniers ne sont pas en mesure d’absorber les investissements très importants nécessaires à la reprise intégrale de l’exploitation ou d’une branche complète de l’activité. Cela aboutit à un mouvement de concentration et d’accroissement de la taille des entreprises agricoles.

Dès lors, afin d’encourager le renouvellement des générations, cet amendement vise à accorder au cédant le bénéfice du dispositif d’exonération lorsque ce dernier accepte de fractionner son exploitation en vue d’une cession répartie entre différents repreneurs, tous jeunes agriculteurs.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-467 rectifié bis n’est pas soutenu.

La parole est à M. Vincent Capo-Canellas, pour présenter l’amendement n° I-782 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Michel Canévet, pour présenter l’amendement n° I-1030 rectifié quater.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Jean-Claude Anglars, pour présenter l’amendement n° I-1324 rectifié bis.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Michaël Weber, pour présenter l’amendement n° I-1765 rectifié bis.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Michaël WEBER

Nous connaissons tous cette situation dans nos territoires : des agriculteurs, et notamment de jeunes agriculteurs, souhaitent se porter acquéreurs d’exploitation, mais ils n’ont pas les moyens d’assumer le coût de la reprise.

Cet amendement a pour objet de faciliter les ventes fractionnées, afin de permettre aux jeunes agriculteurs de se porter acquéreurs. Cette mesure me semble de bon sens pour accompagner le renouvellement des générations. C’est pourquoi je vous invite, mes chers collègues, à l’adopter.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je suis saisi de quinze amendements faisant l'objet d'une discussion commune.

L'amendement n° I-428 rectifié ter, présenté par MM. Sautarel, D. Laurent, Burgoa, Klinger, Panunzi et Reichardt, Mme Berthet, M. Milon, Mmes Dumas et M. Mercier, M. H. Leroy, Mme Schalck, MM. Somon, Cadec, Genet, Belin et Rapin, Mmes Petrus et P. Martin et M. Gremillet, est ainsi libellé :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le VI de la section II du chapitre Ier du titre IV de la première partie du livre Ier du code général des impôts est ainsi modifié :

1° À la première phrase du dernier alinéa de l'article 776 A et à l'article 776 ter, le mot : « quinze » est remplacé par le mot : « dix » ;

2° L'article 777 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Les limites des tranches des tarifs prévus aux tableaux ci-dessus sont actualisées au 1er janvier de chaque année dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l'impôt sur le revenu et arrondies à l'euro le plus proche. » ;

3° L'article 779 est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa du I, le montant : « 100 000 € » est remplacé par le montant : « 150 000 € » ;

b) Le VI est ainsi rétabli :

« VI. – Le montant des abattements prévus aux I à V est actualisé au 1er janvier de chaque année dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l'impôt sur le revenu et arrondi à l'euro le plus proche. » ;

4° Au deuxième alinéa de l'article 784, le mot : « quinze » est remplacé par le mot : « dix » ;

5° L'article 788 est complété par un V ainsi rédigé :

« V. – Le montant de l'abattement mentionné au IV est actualisé au 1er janvier de chaque année dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l'impôt sur le revenu et arrondi à l'euro le plus proche. » ;

6° Les articles 790 B, 790 D, 790 E et 790 F sont complétés par un alinéa ainsi rédigé :

« Le montant de l'abattement prévu au premier alinéa est actualisé au 1er janvier de chaque année, dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l'impôt sur le revenu et arrondi à l'euro le plus proche. » ;

7° L'article 790 G est ainsi modifié :

a) À la fin du premier alinéa du I, le mot : « quinze » est remplacé par le mot : « dix »

b) Le V est ainsi rétabli :

« V. – Le montant mentionné au I est actualisé au 1er janvier de chaque année, dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l'impôt sur le revenu et arrondi à l'euro le plus proche. » ;

8° L'article 793 bis est ainsi modifié :

a) Le deuxième alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée : « Cette limite est actualisée au 1er janvier de chaque année, dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l'impôt sur le revenu et arrondie à l'euro le plus proche. » ;

b) Au quatrième alinéa, le mot : « quinze » est remplacé par le mot : « dix ».

II. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensé, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Stéphane Sautarel.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Les amendements n° I-1918 rectifié bis et 2010 ne sont pas soutenus.

Quel est l’avis de la commission ?

Debut de section - PermalienPhoto de Stéphane Sautarel

Cet amendement vise à rétablir des conditions plus favorables de transmission de l'épargne en réduisant la fiscalité sur les donations.

Sous l'effet de l'allongement de la durée de la vie, l'âge moyen auquel on hérite ne cesse de reculer. Il est donc primordial de contribuer à la mobilité intergénérationnelle de l'épargne en facilitant la transmission anticipée des patrimoines.

Un bon équilibre avait été défini par différentes dispositions de la loi du 21 août 2007 en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat (Tepa), abrogées depuis.

Cet amendement vise donc à rétablir des conditions plus favorables de transmission de l'épargne et des patrimoines, par donations, en modifiant le régime des droits de mutation. Nous proposons de réduire de quinze ans à dix ans le délai de rappel fiscal des donations passées, afin d'augmenter la fréquence des dons.

L'adoption de cet amendement constituerait un coup de pouce bienvenu dans un contexte de forte inflation et de baisse du pouvoir d'achat, d'autant que, durant la dernière campagne présidentielle, le Président de la République s'était lui-même prononcé pour une baisse de la fiscalité sur les successions et les donations.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Les amendements n° I-87 rectifié bis, I-492 rectifié ter, I-510 rectifié et I-1289 rectifié ter sont identiques.

L'amendement n° I-87 rectifié bis est présenté par M. D. Laurent, Mme Imbert, MM. Belin et J.B. Blanc, Mme Berthet, MM. Burgoa et Kern, Mmes Dumont et Chain-Larché, MM. Klinger et H. Leroy, Mme Lassarade, MM. Bouchet, J.M. Boyer, Duplomb, Bas et Genet, Mme Richer, MM. Piednoir, Pellevat, Panunzi, de Nicolaÿ et Milon, Mme Dumas, MM. Grand, Pointereau et Duffourg, Mme Ventalon, M. Darnaud, Mmes Lopez, Goy-Chavent et Bonfanti-Dossat, M. Bonhomme, Mme Perrot, MM. Courtial, Brisson, Bonnus, Bacci, Paccaud et Sol, Mme Bellurot, M. Bouloux, Mmes Gruny et Gosselin, MM. Rapin et Gremillet et Mme Micouleau.

L'amendement n° I-492 rectifié ter est présenté par Mme Romagny, MM. Henno et Cambier, Mmes Vermeillet et O. Richard et MM. Cadec, Lévrier et Bleunven.

L'amendement n° I-510 rectifié est présenté par MM. Pla, Montaugé, Bouad et Michau, Mme Espagnac, MM. Bourgi, M. Weber et Mérillou et Mmes G. Jourda et Monier.

L'amendement n° I-1289 rectifié ter est présenté par MM. Levi et Laugier, Mmes Josende et Billon, M. Chatillon, Mme Morin-Desailly et MM. Hingray, Cigolotti, Saury, Folliot, Vanlerenberghe, Capo-Canellas et Canévet.

Ces quatre amendements sont ainsi libellés :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° L'article 777 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Les limites des tranches des tarifs prévus aux tableaux ci-dessus sont actualisées au 1er janvier de chaque année dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l'impôt sur le revenu et arrondies à l'euro le plus proche. »

2° Le VI de l'article 779 est ainsi rétabli :

« VI. – Le montant des abattements prévus aux I à V est actualisé au 1er janvier de chaque année dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l'impôt sur le revenu et arrondi à l'euro le plus proche. »

II. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Olivier Paccaud, pour présenter l'amendement n° I-87 rectifié bis.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Il semble difficile de justifier les raisons pour lesquelles ce dispositif serait réservé aux seules cessions réalisées au profit de jeunes agriculteurs. C’est une question d’équité vis-à-vis des autres secteurs d’activité. Le même argument m’a poussé à émettre un avis défavorable sur d’autres amendements comportant des mesures semblables.

Ensuite, je vous rappelle que l’article 12 du projet de loi de finances prévoit déjà un relèvement de plus de 100 000 euros des seuils d’exonération des plus-values professionnelles des entreprises agricoles, afin d’en faciliter la cession.

Pour ces raisons, le Gouvernement est défavorable à ces amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-492 rectifié ter n'est pas soutenu.

La parole est à M. Michaël Weber, pour présenter l'amendement n° I-510 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-360 rectifié ter, I-782 rectifié ter, I-1030 rectifié quater, I-1324 rectifié bis, et I-1765 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Michaël WEBER

Cet amendement vise à soutenir les exploitations agricoles et viticoles pour faire face à l'inflation. Le sujet est d'importance. Nous proposons de rétablir le mécanisme d'indexation des plafonds d'exonération des droits de mutation à titre gratuit qui existait jusqu'en 2012.

Le montant des abattements et les seuils des barèmes fiscaux arrondis à l'euro près seraient mis à jour le 1er janvier de chaque année, proportionnellement à l'évolution de la limite supérieure de la première tranche du barème de l'impôt sur le revenu.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Vincent Capo-Canellas, pour présenter l'amendement n° I-1289 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je suis saisi de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° I-2096 rectifié, présenté par Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, Kanner et Raynal, Mme Briquet, M. Éblé, Mme Espagnac, MM. Féraud, Jeansannetas et Lurel, Mmes Artigalas, Bonnefoy, Brossel et Canalès, MM. Cardon, Chaillou et Chantrel, Mmes Conconne et Daniel, MM. Fichet et Gillé, Mme Harribey, MM. Jacquin et P. Joly, Mme G. Jourda, M. Kerrouche, Mme Linkenheld, M. Lozach, Mme Lubin, MM. Marie, Mérillou et Michau, Mme Monier, M. Montaugé, Mme Narassiguin, MM. Ouizille, Pla et Redon-Sarrazy, Mme S. Robert, MM. Roiron, Ros, Stanzione, Temal, Tissot, M. Vallet, M. Weber, Ziane, Fagnen et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° Après le 2° du I de l’article 726, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« – pour les cessions de participations dans des personnes morales exerçant à titre principal ou accessoire une activité agricole au sens de l’article L. 311-2 du code rural et de la pêche maritime » ;

2° L’article 730 bis est ainsi rédigé :

« Art. 730 bis. – Les cessions de gré à gré de parts de groupements agricoles d’exploitation en commun, d’exploitations agricoles à responsabilité limitée mentionnées au 5° de l’article 8 et de sociétés civiles d’exploitation agricole constituées depuis au moins trois ans avant la cession, sont enregistrées au droit fixe de 125 € lorsque l’acquéreur est un associé exploitant qui après l’acquisition contrôle une surface inférieure à une fois et demie la surface agricole utile régionale moyenne fixée dans le schéma directeur régional des exploitations agricoles. Cette surface s’apprécie en additionnant la superficie de tous les biens immobiliers à usage ou à vocation agricole, toutes productions confondues, que la personne physique exploite ou possède, directement ou indirectement par l’interposition d’une ou de plusieurs personnes morales qu’elle contrôle au sens du IV de l’article L. 333-2 du code rural.

« Les cessions de gré à gré de parts de groupements fonciers agricoles, groupements forestiers et groupements fonciers ruraux constitués depuis au moins trois ans avant la cession sont enregistrées au droit fixe de 125 €. »

La parole est à Mme Isabelle Briquet.

Debut de section - PermalienPhoto de Isabelle Briquet

Il s’agit de mettre en place une fiscalité plus juste pour mettre un terme aux incitations à la concentration et à la financiarisation des terres, qui s’opèrent au détriment des paysannes et paysans et du dynamisme de nos campagnes.

Nous proposons de porter les droits d’enregistrement à 5 % pour les cessions de participation dans des personnes morales exerçant une activité agricole, à titre principal ou accessoire.

Pour ne pas pénaliser les exploitations familiales, un droit d’enregistrement fixe de 125 euros serait maintenu pour les associés exploitants des groupements agricoles d’exploitation en commun (Gaec), des exploitations agricoles à responsabilité limitée (EARL) et des sociétés civiles d’exploitation agricole (SCEA), sous réserve qu’ils contrôlent après la cession une surface inférieure à une fois et demie la surface agricole utile régionale moyenne, fixée dans le schéma directeur régional des exploitations agricoles.

Un droit fixe de 125 euros serait également maintenu pour les cessions de gré à gré des parts de groupements fonciers agricoles (GFA), des groupements forestiers et des groupements fonciers ruraux (GFR).

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-1677 rectifié bis, présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac et Fialaire, Mme Girardin et MM. Grosvalet, Guérini et Guiol, est ainsi libellé :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L'article 777 du code général des impôts est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Les limites des tranches des tarifs prévus aux tableaux ci-dessus sont actualisées au 1er janvier de chaque année dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l'impôt sur le revenu et arrondies à l'euro le plus proche. »

II. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à Mme Annick Girardin.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-2095 rectifié, présenté par MM. Cozic, Tissot, Kanner et Raynal, Mmes Blatrix Contat et Briquet, M. Éblé, Mme Espagnac, MM. Féraud, Jeansannetas et Lurel, Mmes Artigalas, Bonnefoy, Brossel et Canalès, MM. Cardon, Chaillou et Chantrel, Mmes Conconne et Daniel, MM. Fichet et Gillé, Mme Harribey, MM. Jacquin et P. Joly, Mme G. Jourda, M. Kerrouche, Mme Linkenheld, M. Lozach, Mme Lubin, MM. Marie, Mérillou et Michau, Mme Monier, M. Montaugé, Mme Narassiguin, MM. Ouizille, Pla et Redon-Sarrazy, Mme S. Robert, MM. Roiron, Ros, Stanzione, Temal, M. Vallet, M. Weber, Ziane, Fagnen et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le code général des impôts est ainsi rédigé :

1° Après le deuxième alinéa du 2° du I de l’article 726, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« – pour les cessions de participations dans des personnes morales ayant une activité agricole, à titre principal ou non. » ;

2° L’article 730 bis est ainsi modifié :

a) Le premier alinéa est complété par les mots et une phrase ainsi rédigés : « lorsque l’acquéreur est un actif agricole n’ayant pas le contrôle d’une surface dépassant une fois et demie la surface agricole utile régionale moyenne fixée dans le schéma directeur régional des exploitations agricoles. Cette surface s’apprécie en additionnant la superficie de tous les biens immobiliers à usage ou à vocation agricole, toutes productions confondues, que la personne physique exploite ou possède directement ou indirectement par l’interposition d’une ou de plusieurs personnes morales qu’elle contrôle au sens du IV de l’article L. 333-2 du code rural et de la pêche maritime. » ;

b) Le second alinéa est complété par les mots et une phrase ainsi rédigée : « Lorsque l’acquéreur est un actif agricole n’ayant pas le contrôle d’une surface dépassant une fois et demie la surface agricole utile régionale moyenne fixée dans le schéma directeur régional des exploitations agricoles. Cette surface s’apprécie en additionnant la superficie de tous les biens immobiliers à usage ou à vocation agricole, toutes productions confondues, que la personne physique exploite ou possède, directement ou indirectement par l’interposition d’une ou de plusieurs personnes morales qu’elle contrôle au sens du IV de l’article L. 333-2 du code rural et de la pêche maritime. »

c) Il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« Les cessions de gré à gré de parts de groupement foncier agricole, groupement foncier rural et de groupement foncier forestier, constituées depuis au moins trois ans avant la cession, sont enregistrées au droit fixe de 125 €. » ;

La parole est à M. Thierry Cozic.

Debut de section - PermalienPhoto de Thierry Cozic

Par cet amendement, nous proposons également d’appliquer une fiscalité plus juste sur l’agriculture et de cesser les incitations à la concentration et à la financiarisation des terres, au bénéfice des paysans traditionnels et du dynamisme de nos campagnes.

En décembre 2021, la loi d’urgence agricole a instauré une nouvelle procédure de contrôle des cessions de parts et d’actions de sociétés sur le marché du foncier agricole. On note toutefois l’existence de très graves insuffisances : les critères de déclenchement des contrôles ne sont pas assez exigeants et l’encadrement des compensations tolérées est très faible.

Il convient donc de renforcer la procédure par un dispositif fiscal et de veiller ainsi à la cohérence des différents outils de politique publique. Il s’agit en effet d’une dérogation sans légitimité, qui accentue un phénomène délétère pour notre souveraineté alimentaire.

En effet, les SCEA et les autres sociétés similaires participent à un phénomène général de concentration des terres : selon la Fédération nationale des sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (FNSafer), les lots acquis par les sociétés sont en général « 27 % plus grands et 5, 2 fois plus onéreux que ceux acquis par des personnes physiques ».

Cette dynamique alimente la flambée des prix qui peut être observée dans certaines localités et contribue également la raréfaction des terres disponibles à l’installation.

La France a perdu 100 000 exploitations en dix ans. À l’horizon 2030, 50 % des paysans partiront à la retraite. Ce grand renouvellement générationnel présente un risque majeur de rachat massif des terres agricoles par de grandes firmes.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-709 rectifié bis, présenté par MM. G. Blanc et Dossus, Mme Senée, MM. Benarroche et Dantec, Mme de Marco, MM. Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mmes Ollivier et Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L'article 784 du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Au deuxième alinéa, les mots : «, à l'exception de celles passées depuis plus de quinze ans, » sont supprimés ;

2° Au dernier alinéa, les mots : « la même personne » sont remplacés par les mots : « toute personne au profit du bénéficiaire ».

La parole est à M. Grégory Blanc.

Debut de section - PermalienPhoto de Grégory BLANC

Je veux rappeler que les inégalités de reproduction sociale non seulement demeurent, mais s'accroissent depuis les années 1970 à mesure que les inégalités de patrimoine progressent. Il nous paraît donc important d'engager une véritable réflexion sur ce sujet – c'est ce qu'a voulu faire tout à l'heure, dans un autre domaine, Monique de Marco.

Cet amendement d'appel va dans ce sens : il vise à corriger les inégalités de patrimoine pour renforcer la place du travail et du mérite dans notre société.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-2076 rectifié, présenté par MM. Ouizille, Cozic, Kanner et Raynal, Mmes Blatrix Contat et Briquet, M. Éblé, Mme Espagnac, MM. Féraud, Jeansannetas et Lurel, Mmes Artigalas, Bonnefoy, Brossel et Canalès, MM. Cardon, Chaillou et Chantrel, Mmes Conconne et Daniel, MM. Fichet et Gillé, Mme Harribey, MM. Jacquin et P. Joly, Mme G. Jourda, M. Kerrouche, Mme Linkenheld, M. Lozach, Mme Lubin, MM. Marie, Mérillou et Michau, Mme Monier, M. Montaugé, Mme Narassiguin, MM. Pla et Redon-Sarrazy, Mme S. Robert, MM. Roiron, Ros, Stanzione, Temal, Tissot, M. Vallet, M. Weber, Ziane, Fagnen et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Au deuxième alinéa de l'article 784 du code général des impôts, les mots : «, à l'exception de celles passées depuis plus de quinze ans, » sont supprimés.

La parole est à M. Vincent Éblé.

Debut de section - PermalienPhoto de Vincent Eblé

Aujourd'hui, 60 % des patrimoines sont issus de l'héritage, contre 35 % au début des années 1970. Nous considérons que cette évolution est problématique : elle révèle un fort accroissement des inégalités patrimoniales, ce qui va à l'encontre du principe de méritocratie.

Alors que les héritiers sont souvent les premiers bénéficiaires du capital social et culturel de leurs parents, l'exonération actuelle de 100 000 euros tous les quinze ans permet de se soustraire une fois de plus à la contribution à la solidarité nationale.

Nous proposons de faire disparaître cette règle exorbitante pour maintenir une fiscalité sur l'ensemble des héritages et cela tout au long de la vie.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-110 rectifié quinquies, présenté par MM. Panunzi, Sautarel et Bruyen, Mme Malet, MM. Grosperrin, Belin et D. Laurent, Mmes Lassarade, Deseyne et Joseph, MM. Cambier, Bas, Brisson et J.P. Vogel, Mmes Dumas et Borchio Fontimp, MM. Pointereau, Rapin et Levi, Mme Muller-Bronn, M. Cadec et Mmes Aeschlimann et Bellurot, est ainsi libellé :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. - Au deuxième alinéa de l'article 784 du code général des impôts, le mot : « quinze » est remplacé par le mot : « dix ».

II. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Stéphane Sautarel.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-2096 rectifié.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Les six amendements suivants sont identiques.

L'amendement n° I-82 rectifié ter est présenté par M. D. Laurent, Mme Imbert, M. Belin, Mme Berthet, MM. J.B. Blanc et Burgoa, Mmes Chain-Larché et Dumont, MM. Kern et Klinger, Mme Lassarade, MM. H. Leroy, Milon, de Nicolaÿ, Panunzi, Pellevat et Piednoir, Mme Richer, MM. Genet, Bas, Duplomb, J.M. Boyer, Bouchet et Bouloux, Mme Dumas, MM. Grand, Pointereau et Duffourg, Mme Ventalon, M. Darnaud, Mmes Goy-Chavent, Perrot et Bonfanti-Dossat, MM. Bonhomme, Bacci, Bonnus, Brisson, Paccaud et Sol, Mme Bellurot, MM. Gremillet et Courtial, Mmes Gosselin et Lopez, M. Rapin et Mmes Micouleau et Gruny.

L'amendement n° I-290 rectifié ter est présenté par Mmes Muller-Bronn et Joseph, M. Rojouan, Mme P. Martin, M. Sido, Mme Drexler et MM. Cadec et Houpert.

L'amendement n° I-336 rectifié ter est présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac et Fialaire, Mme Girardin, M. Guérini, Mme Guillotin, MM. Guiol et Masset, Mmes Pantel et M. Carrère et MM. Daubet, Grosvalet et Roux.

L'amendement n° I-489 rectifié ter est présenté par Mme Romagny, MM. Henno et Cambier, Mmes Vermeillet et O. Richard, MM. J.M. Arnaud et Levi, Mme Nédélec et M. Bleunven.

L'amendement n° I-507 rectifié bis est présenté par MM. Pla, Montaugé, Bouad et Michau, Mme Espagnac, MM. Bourgi et Mérillou et Mmes G. Jourda et Monier.

L'amendement n° I-989 rectifié bis est présenté par Mme Paoli-Gagin, M. Capus, Mme Bourcier, MM. Brault, Chasseing et Chevalier, Mmes L. Darcos et Lermytte et MM. V. Louault, A. Marc, Médevielle, Rochette et Verzelen.

Ces six amendements sont ainsi libellés :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les deuxième à quatrième alinéas de l'article 793 bis du code général des impôts sont supprimés.

II. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Olivier Paccaud, pour présenter l'amendement n° I-82 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-2095 rectifié.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-290 rectifié ter n'est pas soutenu.

La parole est à Mme Annick Girardin, pour présenter l'amendement n° I-336 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je suis saisi de quinze amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° I-428 rectifié ter, présenté par MM. Sautarel, D. Laurent, Burgoa, Klinger, Panunzi et Reichardt, Mme Berthet, M. Milon, Mmes Dumas et M. Mercier, M. H. Leroy, Mme Schalck, MM. Somon, Cadec, Genet, Belin et Rapin, Mmes Petrus et P. Martin et M. Gremillet, est ainsi libellé :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le VI de la section II du chapitre Ier du titre IV de la première partie du livre Ier du code général des impôts est ainsi modifié :

1° À la première phrase du dernier alinéa de l’article 776 A et à l’article 776 ter, le mot : « quinze » est remplacé par le mot : « dix » ;

2° L’article 777 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Les limites des tranches des tarifs prévus aux tableaux ci-dessus sont actualisées au 1er janvier de chaque année dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu et arrondies à l’euro le plus proche. » ;

3° L’article 779 est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa du I, le montant : « 100 000 € » est remplacé par le montant : « 150 000 € » ;

b) Le VI est ainsi rétabli :

« VI. – Le montant des abattements prévus aux I à V est actualisé au 1er janvier de chaque année dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu et arrondi à l’euro le plus proche. » ;

4° Au deuxième alinéa de l’article 784, le mot : « quinze » est remplacé par le mot : « dix » ;

5° L’article 788 est complété par un V ainsi rédigé :

« V. – Le montant de l’abattement mentionné au IV est actualisé au 1er janvier de chaque année dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu et arrondi à l’euro le plus proche. » ;

6° Les articles 790 B, 790 D, 790 E et 790 F sont complétés par un alinéa ainsi rédigé :

« Le montant de l’abattement prévu au premier alinéa est actualisé au 1er janvier de chaque année, dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu et arrondi à l’euro le plus proche. » ;

7° L’article 790 G est ainsi modifié :

a) À la fin du premier alinéa du I, le mot : « quinze » est remplacé par le mot : « dix »

b) Le V est ainsi rétabli :

« V. – Le montant mentionné au I est actualisé au 1er janvier de chaque année, dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu et arrondi à l’euro le plus proche. » ;

8° L’article 793 bis est ainsi modifié :

a) Le deuxième alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée : « Cette limite est actualisée au 1er janvier de chaque année, dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu et arrondie à l’euro le plus proche. » ;

b) Au quatrième alinéa, le mot : « quinze » est remplacé par le mot : « dix ».

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensé, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Stéphane Sautarel.

Debut de section - PermalienPhoto de Stéphane Sautarel

Cet amendement vise à rétablir des conditions plus favorables de transmission de l’épargne en réduisant la fiscalité sur les donations.

Sous l’effet de l’allongement de la durée de la vie, l’âge moyen auquel on hérite ne cesse de reculer. Il est donc primordial de contribuer à la mobilité intergénérationnelle de l’épargne en facilitant la transmission anticipée des patrimoines.

Un bon équilibre avait été défini par différentes dispositions de la loi du 21 août 2007 en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat, dite loi Tepa, abrogées depuis.

Cet amendement vise donc à rétablir des conditions plus favorables de transmission de l’épargne et des patrimoines, par donations, en modifiant le régime des droits de mutation. Nous proposons de réduire de quinze ans à dix ans le délai de rappel fiscal des donations passées, afin d’augmenter la fréquence des dons.

L’adoption de cet amendement constituerait un coup de pouce bienvenu dans un contexte de forte inflation et de baisse du pouvoir d’achat, d’autant que, durant la dernière campagne présidentielle, le Président de la République s’était lui-même prononcé pour une baisse de la fiscalité sur les successions et les donations.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Les amendements n° I-489 rectifié ter et I-507 rectifié bis ne sont pas soutenus.

La parole est à M. Emmanuel Capus, pour présenter l'amendement n° I-989 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Les amendements n° I-87 rectifié bis, I-492 rectifié ter, I-510 rectifié et I-1289 rectifié ter sont identiques.

L’amendement n° I-87 rectifié bis est présenté par M. D. Laurent, Mme Imbert, MM. Belin et J.B. Blanc, Mme Berthet, MM. Burgoa et Kern, Mmes Dumont et Chain-Larché, MM. Klinger et H. Leroy, Mme Lassarade, MM. Bouchet, J.M. Boyer, Duplomb, Bas et Genet, Mme Richer, MM. Piednoir, Pellevat, Panunzi, de Nicolaÿ et Milon, Mme Dumas, MM. Grand, Pointereau et Duffourg, Mme Ventalon, M. Darnaud, Mmes Lopez, Goy-Chavent et Bonfanti-Dossat, M. Bonhomme, Mme Perrot, MM. Courtial, Brisson, Bonnus, Bacci, Paccaud et Sol, Mme Bellurot, M. Bouloux, Mmes Gruny et Gosselin, MM. Rapin et Gremillet et Mme Micouleau.

L’amendement n° I-492 rectifié ter est présenté par Mme Romagny, MM. Henno et Cambier, Mmes Vermeillet et O. Richard et MM. Cadec, Lévrier et Bleunven.

L’amendement n° I-510 rectifié est présenté par MM. Pla, Montaugé, Bouad et Michau, Mme Espagnac, MM. Bourgi, M. Weber et Mérillou et Mmes G. Jourda et Monier.

L’amendement n° I-1289 rectifié ter est présenté par MM. Levi et Laugier, Mmes Josende et Billon, M. Chatillon, Mme Morin-Desailly et MM. Hingray, Cigolotti, Saury, Folliot, Vanlerenberghe, Capo-Canellas et Canévet.

Ces quatre amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :

1° L’article 777 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Les limites des tranches des tarifs prévus aux tableaux ci-dessus sont actualisées au 1er janvier de chaque année dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu et arrondies à l’euro le plus proche. »

2° Le VI de l’article 779 est ainsi rétabli :

« VI. – Le montant des abattements prévus aux I à V est actualisé au 1er janvier de chaque année dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu et arrondi à l’euro le plus proche. »

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Olivier Paccaud, pour présenter l’amendement n° I-87 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-492 rectifié ter n’est pas soutenu.

La parole est à M. Michaël Weber, pour présenter l’amendement n° I-510 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

La commission est défavorable à l'ensemble de ces amendements, tout simplement parce que ces propositions coûtent très cher, parfois de manière excessive, allant jusqu'à plusieurs milliards d'euros… Or vous connaissez maintenant mon état d'esprit : je suis vigilant vis-à-vis du Gouvernement, je le suis aussi vis-à-vis des amendements d'initiative parlementaire.

Pour autant, ces amendements soulèvent une véritable difficulté : depuis au moins une décennie, la transmission du foncier dans le cadre de la reprise d'une exploitation agricole, en particulier par les héritiers, pose d'importants problèmes.

Aujourd'hui, les exploitants agricoles sont des chefs d'entreprise. Ce secteur participe bien évidemment de notre souveraineté alimentaire et il est important que la production, tant en quantité qu'en qualité, soit au rendez-vous. Cela mobilise des capitaux importants ; or nous n'avons pas encore trouvé le modèle économique adéquat.

Nous avons malheureusement laissé passer trop d'années sans réagir et il est maintenant difficile de trouver les voies et moyens de nous adapter, en particulier pour faciliter les transmissions. Nous allons pourtant devoir nous y mettre ! Les agriculteurs manifestaient aujourd'hui à travers la France pour mettre en avant ces difficultés.

Les exploitations agricoles ne se transmettent plus nécessairement dans la famille et des problèmes se posent au moment de la transmission, que ce soit en termes de moyens financiers ou de formation professionnelle.

Debut de section - PermalienPhoto de Michaël WEBER

Cet amendement vise à soutenir les exploitations agricoles et viticoles pour faire face à l’inflation. Le sujet est d’importance. Nous proposons de rétablir le mécanisme d’indexation des plafonds d’exonération des droits de mutation à titre gratuit qui existait jusqu’en 2012.

Le montant des abattements et les seuils des barèmes fiscaux arrondis à l’euro près seraient mis à jour le 1er janvier de chaque année, proportionnellement à l’évolution de la limite supérieure de la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Vincent Capo-Canellas, pour présenter l’amendement n° I-1289 rectifié ter.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Le Gouvernement est également défavorable à l'ensemble de ces amendements, pour des raisons diverses.

Comme l'a souligné le rapporteur général, l'adoption d'un certain nombre de ces amendements coûterait, selon différentes modalités, terriblement cher aux finances publiques : plusieurs milliards d'euros ! Nous ne sommes pas dans une situation qui nous permette d'envisager une telle évolution des droits de succession.

Les amendements n° I-709 rectifié bis et I-2076 rectifié reprennent, quant à eux, une proposition intéressante du Conseil d'analyse économique. Pour autant, cette proposition est tectonique : à mon sens, on ne peut l'adopter au détour d'un amendement au projet de loi de finances sans avoir été examinée en détail.

Enfin, en ce qui concerne la transmission des exploitations agricoles, nous avons déjà remonté en 2023 le seuil d'exonération à 500 000 euros, contre 300 000 euros auparavant.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Stéphane Sautarel, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-1677 rectifié bis, présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac et Fialaire, Mme Girardin et MM. Grosvalet, Guérini et Guiol, est ainsi libellé :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 777 du code général des impôts est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Les limites des tranches des tarifs prévus aux tableaux ci-dessus sont actualisées au 1er janvier de chaque année dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu et arrondies à l’euro le plus proche. »

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à Mme Annick Girardin.

Debut de section - PermalienPhoto de Stéphane Sautarel

Il ne m'avait pas échappé que l'amendement n° I-428 rectifié ter était particulièrement coûteux…

J'ai souhaité déposer cet amendement d'appel, parce que la question de la transmission du patrimoine mérite un travail de fond : face aux évolutions démographiques, à la pression foncière, notamment dans le secteur agricole, ou à la mise en œuvre de l'objectif de « zéro artificialisation nette », nous devons réussir à mobiliser notre épargne et notre patrimoine.

Je rappelle par ailleurs que le Président de la République avait pris des engagements à ce sujet lors de la dernière campagne présidentielle.

J'espère vraiment que nous aurons l'occasion de travailler sur ce dossier dans les mois et années qui viennent. En attendant, je retire cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-428 rectifié ter est retiré.

La parole est à M. Olivier Rietmann, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-709 rectifié bis, présenté par MM. G. Blanc et Dossus, Mme Senée, MM. Benarroche et Dantec, Mme de Marco, MM. Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mmes Ollivier et Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article 784 du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Au deuxième alinéa, les mots : «, à l’exception de celles passées depuis plus de quinze ans, » sont supprimés ;

2° Au dernier alinéa, les mots : « la même personne » sont remplacés par les mots : « toute personne au profit du bénéficiaire ».

La parole est à M. Grégory Blanc.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Nous ne devons pas nous tromper de question : quand une entreprise est rentable, elle attire les acheteurs et se transmet donc plutôt bien.

Aujourd'hui, le problème de l'agriculture, ce n'est pas vraiment le coût de la transmission ; c'est d'abord la rentabilité ! Même si les droits de mutation étaient réduits à rien ou à presque rien, la question de la rentabilité dans la durée se poserait toujours.

Comment rendre les exploitations plus rentables, notamment pour attirer de jeunes investisseurs qui désirent s'engager dans ce secteur ? C'est une question centrale que nous nous posons depuis quelques années, mais à laquelle nous n'avons pas encore trouvé de réponse.

Debut de section - PermalienPhoto de Grégory BLANC

Je veux rappeler que les inégalités de reproduction sociale non seulement demeurent, mais s’accroissent depuis les années 1970 à mesure que les inégalités de patrimoine progressent. Il nous paraît donc important d’engager une véritable réflexion sur ce sujet – c’est ce qu’a voulu faire tout à l’heure, dans un autre domaine, Monique de Marco.

Cet amendement d’appel va dans ce sens : il vise à corriger les inégalités de patrimoine pour renforcer la place du travail et du mérite dans notre société.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Olivier Paccaud, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-2076 rectifié, présenté par MM. Ouizille, Cozic, Kanner et Raynal, Mmes Blatrix Contat et Briquet, M. Éblé, Mme Espagnac, MM. Féraud, Jeansannetas et Lurel, Mmes Artigalas, Bonnefoy, Brossel et Canalès, MM. Cardon, Chaillou et Chantrel, Mmes Conconne et Daniel, MM. Fichet et Gillé, Mme Harribey, MM. Jacquin et P. Joly, Mme G. Jourda, M. Kerrouche, Mme Linkenheld, M. Lozach, Mme Lubin, MM. Marie, Mérillou et Michau, Mme Monier, M. Montaugé, Mme Narassiguin, MM. Pla et Redon-Sarrazy, Mme S. Robert, MM. Roiron, Ros, Stanzione, Temal, Tissot, M. Vallet, M. Weber, Ziane, Fagnen et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Au deuxième alinéa de l’article 784 du code général des impôts, les mots : «, à l’exception de celles passées depuis plus de quinze ans, » sont supprimés.

La parole est à M. Vincent Éblé.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-87 rectifié bis est retiré.

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-510 rectifié et I-1289 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Vincent Eblé

Aujourd’hui, 60 % des patrimoines sont issus de l’héritage, contre 35 % au début des années 1970. Nous considérons que cette évolution est problématique : elle révèle un fort accroissement des inégalités patrimoniales, ce qui va à l’encontre du principe de méritocratie.

Alors que les héritiers sont souvent les premiers bénéficiaires du capital social et culturel de leurs parents, l’exonération actuelle de 100 000 euros tous les quinze ans permet de se soustraire une fois de plus à la contribution à la solidarité nationale.

Nous proposons de faire disparaître cette règle exorbitante pour maintenir une fiscalité sur l’ensemble des héritages et cela tout au long de la vie.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-87 rectifié bis est retiré.

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-510 rectifié et I-1289 rectifié ter.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-110 rectifié quinquies, présenté par MM. Panunzi, Sautarel et Bruyen, Mme Malet, MM. Grosperrin, Belin et D. Laurent, Mmes Lassarade, Deseyne et Joseph, MM. Cambier, Bas, Brisson et J.P. Vogel, Mmes Dumas et Borchio Fontimp, MM. Pointereau, Rapin et Levi, Mme Muller-Bronn, M. Cadec et Mmes Aeschlimann et Bellurot, est ainsi libellé :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. - Au deuxième alinéa de l’article 784 du code général des impôts, le mot : « quinze » est remplacé par le mot : « dix ».

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Stéphane Sautarel.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l'amendement n° 1677 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l'amendement n° 1677 rectifié bis.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Les six amendements suivants sont identiques.

L’amendement n° I-82 rectifié ter est présenté par M. D. Laurent, Mme Imbert, M. Belin, Mme Berthet, MM. J.B. Blanc et Burgoa, Mmes Chain-Larché et Dumont, MM. Kern et Klinger, Mme Lassarade, MM. H. Leroy, Milon, de Nicolaÿ, Panunzi, Pellevat et Piednoir, Mme Richer, MM. Genet, Bas, Duplomb, J.M. Boyer, Bouchet et Bouloux, Mme Dumas, MM. Grand, Pointereau et Duffourg, Mme Ventalon, M. Darnaud, Mmes Goy-Chavent, Perrot et Bonfanti-Dossat, MM. Bonhomme, Bacci, Bonnus, Brisson, Paccaud et Sol, Mme Bellurot, MM. Gremillet et Courtial, Mmes Gosselin et Lopez, M. Rapin et Mmes Micouleau et Gruny.

L’amendement n° I-290 rectifié ter est présenté par Mmes Muller-Bronn et Joseph, M. Rojouan, Mme P. Martin, M. Sido, Mme Drexler et MM. Cadec et Houpert.

L’amendement n° I-336 rectifié ter est présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac et Fialaire, Mme Girardin, M. Guérini, Mme Guillotin, MM. Guiol et Masset, Mmes Pantel et M. Carrère et MM. Daubet, Grosvalet et Roux.

L’amendement n° I-489 rectifié ter est présenté par Mme Romagny, MM. Henno et Cambier, Mmes Vermeillet et O. Richard, MM. J.M. Arnaud et Levi, Mme Nédélec et M. Bleunven.

L’amendement n° I-507 rectifié bis est présenté par MM. Pla, Montaugé, Bouad et Michau, Mme Espagnac, MM. Bourgi et Mérillou et Mmes G. Jourda et Monier.

L’amendement n° I-989 rectifié bis est présenté par Mme Paoli-Gagin, M. Capus, Mme Bourcier, MM. Brault, Chasseing et Chevalier, Mmes L. Darcos et Lermytte et MM. V. Louault, A. Marc, Médevielle, Rochette et Verzelen.

Ces six amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les deuxième à quatrième alinéas de l’article 793 bis du code général des impôts sont supprimés.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Olivier Paccaud, pour présenter l’amendement n° I-82 rectifié ter.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l'amendement n° I-709 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l'amendement n° I-709 rectifié bis.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-290 rectifié ter n’est pas soutenu.

La parole est à Mme Annick Girardin, pour présenter l’amendement n° I-336 rectifié ter.

L'amendement n'est pas adopté.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Les amendements n° I-489 rectifié ter et I-507 rectifié bis ne sont pas soutenus.

La parole est à M. Emmanuel Capus, pour présenter l’amendement n° I-989 rectifié bis.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Stéphane Sautarel

Je retire l'amendement n° I-110 rectifié quinquies.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-110 rectifié quinquies est retiré.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-110 rectifié quinquies est retiré.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

La commission est défavorable à l’ensemble de ces amendements, tout simplement parce que ces propositions coûtent très cher, parfois de manière excessive, allant jusqu’à plusieurs milliards d’euros… Or vous connaissez maintenant mon état d’esprit : je suis vigilant vis-à-vis du Gouvernement, je le suis aussi vis-à-vis des amendements d’initiative parlementaire.

Pour autant, ces amendements soulèvent une véritable difficulté : depuis au moins une décennie, la transmission du foncier dans le cadre de la reprise d’une exploitation agricole, en particulier par les héritiers, pose d’importants problèmes.

Aujourd’hui, les exploitants agricoles sont des chefs d’entreprise. Ce secteur participe bien évidemment de notre souveraineté alimentaire et il est important que la production, tant en quantité qu’en qualité, soit au rendez-vous. Cela mobilise des capitaux importants ; or nous n’avons pas encore trouvé le modèle économique adéquat.

Nous avons malheureusement laissé passer trop d’années sans réagir et il est maintenant difficile de trouver les voies et moyens de nous adapter, en particulier pour faciliter les transmissions. Nous allons pourtant devoir nous y mettre ! Les agriculteurs manifestaient aujourd’hui à travers la France pour mettre en avant ces difficultés.

Les exploitations agricoles ne se transmettent plus nécessairement dans la famille et des problèmes se posent au moment de la transmission, que ce soit en termes de moyens financiers ou de formation professionnelle.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-82 rectifié ter est retiré.

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-336 rectifié ter et I-989 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-82 rectifié ter est retiré.

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-336 rectifié ter et I-989 rectifié bis.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Le Gouvernement est également défavorable à l’ensemble de ces amendements, pour des raisons diverses.

Comme l’a souligné le rapporteur général, l’adoption d’un certain nombre de ces amendements coûterait, selon différentes modalités, terriblement cher aux finances publiques : plusieurs milliards d’euros ! Nous ne sommes pas dans une situation qui nous permette d’envisager une telle évolution des droits de succession.

Les amendements n° I-709 rectifié bis et I-2076 rectifié reprennent, quant à eux, une proposition intéressante du Conseil d’analyse économique. Pour autant, cette proposition est tectonique : à mon sens, on ne peut l’adopter au détour d’un amendement au projet de loi de finances sans avoir été examinée en détail.

Enfin, en ce qui concerne la transmission des exploitations agricoles, nous avons déjà remonté en 2023 le seuil d’exonération à 500 000 euros, contre 300 000 euros auparavant.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-2075 rectifié, présenté par MM. Cozic et Raynal, Mmes Blatrix Contat et Briquet, M. Éblé, Mme Espagnac et MM. Féraud, Jeansannetas, Lurel et Fagnen, est ainsi libellé :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Les articles 787 B, 787 C et 790 du code général des impôts sont abrogés.

La parole est à M. Rémi Féraud.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Stéphane Sautarel, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-2075 rectifié, présenté par MM. Cozic et Raynal, Mmes Blatrix Contat et Briquet, M. Éblé, Mme Espagnac et MM. Féraud, Jeansannetas, Lurel et Fagnen, est ainsi libellé :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Les articles 787 B, 787 C et 790 du code général des impôts sont abrogés.

La parole est à M. Rémi Féraud.

Debut de section - PermalienPhoto de Rémi Féraud

Cet amendement vise à prolonger le combat de nos collègues communistes contre le pacte Dutreil – nous en avons débattu voilà quelques minutes.

Ce pacte a été conçu il y a vingt ans pour favoriser la transmission des entreprises et la préservation de l'emploi, mais il s'avère inflationniste en nombre de bénéficiaires et coûte des milliards d'euros aux finances publiques.

Surtout, son efficacité reste inconnue et il tend à renforcer encore les inégalités de patrimoine, qui sont transmises en même temps que le patrimoine lui-même !

Je me doute que cet amendement ne recevra un avis favorable ni de la commission ni du Gouvernement et qu'il ne sera sûrement pas adopté par le Sénat, mais nous voulons poser ce débat : il faut évaluer le pacte Dutreil pour le réformer et mieux le calibrer.

Debut de section - PermalienPhoto de Stéphane Sautarel

Il ne m’avait pas échappé que l’amendement n° I-428 rectifié ter était particulièrement coûteux…

J’ai souhaité déposer cet amendement d’appel, parce que la question de la transmission du patrimoine mérite un travail de fond : face aux évolutions démographiques, à la pression foncière, notamment dans le secteur agricole, ou à la mise en œuvre de l’objectif de « zéro artificialisation nette », nous devons réussir à mobiliser notre épargne et notre patrimoine.

Je rappelle par ailleurs que le Président de la République avait pris des engagements à ce sujet lors de la dernière campagne présidentielle.

J’espère vraiment que nous aurons l’occasion de travailler sur ce dossier dans les mois et années qui viennent. En attendant, je retire cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Rémi Féraud

Cet amendement vise à prolonger le combat de nos collègues communistes contre le pacte Dutreil – nous en avons débattu voilà quelques minutes.

Ce pacte a été conçu il y a vingt ans pour favoriser la transmission des entreprises et la préservation de l'emploi, mais il s'avère inflationniste en nombre de bénéficiaires et coûte des milliards d'euros aux finances publiques.

Surtout, son efficacité reste inconnue et il tend à renforcer encore les inégalités de patrimoine, qui sont transmises en même temps que le patrimoine lui-même !

Je me doute que cet amendement ne recevra un avis favorable ni de la commission ni du Gouvernement et qu'il ne sera sûrement pas adopté par le Sénat, mais nous voulons poser ce débat : il faut évaluer le pacte Dutreil pour le réformer et mieux le calibrer.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-428 rectifié ter est retiré.

La parole est à M. Olivier Rietmann, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Nous ne devons pas nous tromper de question : quand une entreprise est rentable, elle attire les acheteurs et se transmet donc plutôt bien.

Aujourd’hui, le problème de l’agriculture, ce n’est pas vraiment le coût de la transmission ; c’est d’abord la rentabilité ! Même si les droits de mutation étaient réduits à rien ou à presque rien, la question de la rentabilité dans la durée se poserait toujours.

Comment rendre les exploitations plus rentables, notamment pour attirer de jeunes investisseurs qui désirent s’engager dans ce secteur ? C’est une question centrale que nous nous posons depuis quelques années, mais à laquelle nous n’avons pas encore trouvé de réponse.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Paccaud

Je retire l’amendement n° I-87 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-87 rectifié bis est retiré.

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-510 rectifié et I-1289 rectifié ter.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-1677 rectifié bis.

L'amendement n'est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je suis saisi de cinq amendements identiques.

L'amendement n° I-106 rectifié bis est présenté par M. D. Laurent, Mme Imbert, M. Belin, Mme Berthet, MM. Burgoa et J.B. Blanc, Mmes Chain-Larché et Dumont, MM. Kern et Klinger, Mme Lassarade, MM. H. Leroy, Milon, de Nicolaÿ, Panunzi, Pellevat et Piednoir, Mme Richer, MM. Genet, Bas, Duplomb, J.M. Boyer, Bouchet et Bruyen, Mme Dumas, MM. Grand, Pointereau et Duffourg, Mme Ventalon, M. Darnaud, Mmes Lopez, Goy-Chavent et Bonfanti-Dossat, M. Bonhomme, Mme Perrot, MM. Bonnus, Bacci, Courtial, Brisson, Paccaud et Sol, Mme Bellurot, M. Bouloux, Mmes Gruny et Gosselin, M. Rapin, Mme Joseph, M. Gremillet et Mme Micouleau.

L'amendement n° I-491 rectifié bis est présenté par Mme Romagny, MM. Henno et Cambier, Mmes Vermeillet, O. Richard, Drexler et Guidez et MM. J.M. Arnaud, Cadec et Bleunven.

L'amendement n° I-509 rectifié est présenté par MM. Pla, Montaugé, Bouad et Michau, Mme Espagnac, MM. Bourgi, Mérillou et M. Weber et Mme G. Jourda.

L'amendement n° I-990 rectifié bis est présenté par Mme Paoli-Gagin, M. Capus, Mme Bourcier, MM. Brault, Chasseing et Chevalier, Mmes L. Darcos et Lermytte et MM. V. Louault, A. Marc, Médevielle, Rochette, Verzelen et Wattebled.

L'amendement n° I-1681 rectifié est présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac et Fialaire, Mme Girardin, MM. Grosvalet, Guérini, Guiol et Masset et Mme Pantel.

Ces cinq amendements sont ainsi libellés :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L'article 790 C du code général des impôts est établi dans la rédaction suivante :

« Art. 790 C. – Pour la perception des droits de mutation à titre gratuit entre vifs, il est créé un abattement supplémentaire de 50 000 € sur la part de chacun des enfants lorsque le donateur est âgé de moins de quatre-vingts ans au jour de la transmission.

Les enfants décédés du donateur sont, pour l'application de l'abattement, représentés par leurs descendants donataires dans les conditions prévues par le code civil en matière de représentation successorale. »

II. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Paccaud, pour présenter l'amendement n° I-106 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je suis saisi de cinq amendements identiques.

L'amendement n° I-106 rectifié bis est présenté par M. D. Laurent, Mme Imbert, M. Belin, Mme Berthet, MM. Burgoa et J.B. Blanc, Mmes Chain-Larché et Dumont, MM. Kern et Klinger, Mme Lassarade, MM. H. Leroy, Milon, de Nicolaÿ, Panunzi, Pellevat et Piednoir, Mme Richer, MM. Genet, Bas, Duplomb, J.M. Boyer, Bouchet et Bruyen, Mme Dumas, MM. Grand, Pointereau et Duffourg, Mme Ventalon, M. Darnaud, Mmes Lopez, Goy-Chavent et Bonfanti-Dossat, M. Bonhomme, Mme Perrot, MM. Bonnus, Bacci, Courtial, Brisson, Paccaud et Sol, Mme Bellurot, M. Bouloux, Mmes Gruny et Gosselin, M. Rapin, Mme Joseph, M. Gremillet et Mme Micouleau.

L'amendement n° I-491 rectifié bis est présenté par Mme Romagny, MM. Henno et Cambier, Mmes Vermeillet, O. Richard, Drexler et Guidez et MM. J.M. Arnaud, Cadec et Bleunven.

L'amendement n° I-509 rectifié est présenté par MM. Pla, Montaugé, Bouad et Michau, Mme Espagnac, MM. Bourgi, Mérillou et M. Weber et Mme G. Jourda.

L'amendement n° I-990 rectifié bis est présenté par Mme Paoli-Gagin, M. Capus, Mme Bourcier, MM. Brault, Chasseing et Chevalier, Mmes L. Darcos et Lermytte et MM. V. Louault, A. Marc, Médevielle, Rochette, Verzelen et Wattebled.

L'amendement n° I-1681 rectifié est présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac et Fialaire, Mme Girardin, MM. Grosvalet, Guérini, Guiol et Masset et Mme Pantel.

Ces cinq amendements sont ainsi libellés :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L'article 790 C du code général des impôts est établi dans la rédaction suivante :

« Art. 790 C. – Pour la perception des droits de mutation à titre gratuit entre vifs, il est créé un abattement supplémentaire de 50 000 € sur la part de chacun des enfants lorsque le donateur est âgé de moins de quatre-vingts ans au jour de la transmission.

Les enfants décédés du donateur sont, pour l'application de l'abattement, représentés par leurs descendants donataires dans les conditions prévues par le code civil en matière de représentation successorale. »

II. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Paccaud, pour présenter l'amendement n° I-106 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-709 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-491 rectifié bis n'est pas soutenu.

La parole est à M. Michaël Weber, pour présenter l'amendement n° I-509 rectifié.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-491 rectifié bis n'est pas soutenu.

La parole est à M. Michaël Weber, pour présenter l'amendement n° I-509 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-2076 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Emmanuel Capus, pour présenter l'amendement n° I-990 rectifié bis.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Emmanuel Capus, pour présenter l'amendement n° I-990 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Stéphane Sautarel

Je retire l’amendement n° I-110 rectifié quinquies.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Christian Bilhac, pour présenter l'amendement n° I-1681 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-110 rectifié quinquies est retiré.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Christian Bilhac, pour présenter l'amendement n° I-1681 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Paccaud

Je retire l’amendement n° I-82 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-82 rectifié ter est retiré.

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-336 rectifié ter et I-989 rectifié bis.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-2075 rectifié, présenté par MM. Cozic et Raynal, Mmes Blatrix Contat et Briquet, M. Éblé, Mme Espagnac et MM. Féraud, Jeansannetas, Lurel et Fagnen, est ainsi libellé :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Les articles 787 B, 787 C et 790 du code général des impôts sont abrogés.

La parole est à M. Rémi Féraud.

Debut de section - PermalienPhoto de Rémi Féraud

Cet amendement vise à prolonger le combat de nos collègues communistes contre le pacte Dutreil – nous en avons débattu voilà quelques minutes.

Ce pacte a été conçu il y a vingt ans pour favoriser la transmission des entreprises et la préservation de l’emploi, mais il s’avère inflationniste en nombre de bénéficiaires et coûte des milliards d’euros aux finances publiques.

Surtout, son efficacité reste inconnue et il tend à renforcer encore les inégalités de patrimoine, qui sont transmises en même temps que le patrimoine lui-même !

Je me doute que cet amendement ne recevra un avis favorable ni de la commission ni du Gouvernement et qu’il ne sera sûrement pas adopté par le Sénat, mais nous voulons poser ce débat : il faut évaluer le pacte Dutreil pour le réformer et mieux le calibrer.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-106 rectifié bis, I-509 rectifié, I-990 rectifié bis et I–1681 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-106 rectifié bis, I-509 rectifié, I-990 rectifié bis et I–1681 rectifié.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je suis saisi de cinq amendements identiques.

L'amendement n° I-84 rectifié ter est présenté par M. D. Laurent, Mme Imbert, M. Belin, Mmes Gosselin et Berthet, MM. J.B. Blanc et Burgoa, Mmes Chain-Larché et Dumont, MM. Kern et Klinger, Mme Lassarade, MM. H. Leroy, Milon, de Nicolaÿ, Panunzi, Pellevat et Piednoir, Mme Richer, MM. Genet, Bas, Duplomb, J.M. Boyer et Bouchet, Mme Dumas, MM. Grand, Pointereau et Duffourg, Mme Ventalon, M. Darnaud, Mmes Perrot et Bonfanti-Dossat, MM. Bonhomme, Bacci, Bonnus, Courtial, Brisson, Paccaud et Sol, Mme Bellurot, M. Gremillet, Mme Goy-Chavent, M. Bouloux et Mmes Lopez, Micouleau et Gruny.

L'amendement n° I-152 rectifié ter est présenté par Mme Muller-Bronn, M. Cadec, Mme Drexler, MM. Houpert, Sido et Rojouan et Mme Nédélec.

L'amendement n° I-490 rectifié ter est présenté par Mme Romagny, MM. Henno et Cambier, Mmes Vermeillet, O. Richard, Guidez et de La Provôté et MM. J.M. Arnaud, Vanlerenberghe, Levi et Bleunven.

L'amendement n° I-508 rectifié bis est présenté par MM. Pla, Montaugé, Bouad et Michau, Mme Espagnac, MM. Bourgi et Mérillou et Mmes G. Jourda et Monier.

L'amendement n° I-1680 rectifié est présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac et Fialaire, Mme Girardin, M. Guérini, Mme Guillotin, M. Guiol et Mme Pantel.

Ces cinq amendements sont ainsi libellés :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L'article 793 bis du code général des impôts est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Le taux des exonérations visées au premier alinéa est porté à 85 % à condition que le donataire, héritier et légataire s'engage, pour lui et ses ayants-cause à titre gratuit, à conserver le bien pendant une durée de 18 ans suivant la transmission et à maintenir son affectation à une exploitation agricole. »

II. – La perte de recettes pour l'État résultant du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Jean-Baptiste Blanc, pour présenter l'amendement n° I-84 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je suis saisi de cinq amendements identiques.

L'amendement n° I-84 rectifié ter est présenté par M. D. Laurent, Mme Imbert, M. Belin, Mmes Gosselin et Berthet, MM. J.B. Blanc et Burgoa, Mmes Chain-Larché et Dumont, MM. Kern et Klinger, Mme Lassarade, MM. H. Leroy, Milon, de Nicolaÿ, Panunzi, Pellevat et Piednoir, Mme Richer, MM. Genet, Bas, Duplomb, J.M. Boyer et Bouchet, Mme Dumas, MM. Grand, Pointereau et Duffourg, Mme Ventalon, M. Darnaud, Mmes Perrot et Bonfanti-Dossat, MM. Bonhomme, Bacci, Bonnus, Courtial, Brisson, Paccaud et Sol, Mme Bellurot, M. Gremillet, Mme Goy-Chavent, M. Bouloux et Mmes Lopez, Micouleau et Gruny.

L'amendement n° I-152 rectifié ter est présenté par Mme Muller-Bronn, M. Cadec, Mme Drexler, MM. Houpert, Sido et Rojouan et Mme Nédélec.

L'amendement n° I-490 rectifié ter est présenté par Mme Romagny, MM. Henno et Cambier, Mmes Vermeillet, O. Richard, Guidez et de La Provôté et MM. J.M. Arnaud, Vanlerenberghe, Levi et Bleunven.

L'amendement n° I-508 rectifié bis est présenté par MM. Pla, Montaugé, Bouad et Michau, Mme Espagnac, MM. Bourgi et Mérillou et Mmes G. Jourda et Monier.

L'amendement n° I-1680 rectifié est présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac et Fialaire, Mme Girardin, M. Guérini, Mme Guillotin, M. Guiol et Mme Pantel.

Ces cinq amendements sont ainsi libellés :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L'article 793 bis du code général des impôts est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Le taux des exonérations visées au premier alinéa est porté à 85 % à condition que le donataire, héritier et légataire s'engage, pour lui et ses ayants-cause à titre gratuit, à conserver le bien pendant une durée de 18 ans suivant la transmission et à maintenir son affectation à une exploitation agricole. »

II. – La perte de recettes pour l'État résultant du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Jean-Baptiste Blanc, pour présenter l'amendement n° I-84 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Les amendements n° I-152 rectifié ter, I-490 rectifié ter et I-508 rectifié bis ne sont pas soutenus.

La parole est à M. Christian Bilhac, pour présenter l'amendement n° I-1680 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-2075 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Les amendements n° I-152 rectifié ter, I-490 rectifié ter et I-508 rectifié bis ne sont pas soutenus.

La parole est à M. Christian Bilhac, pour présenter l'amendement n° I-1680 rectifié.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je suis saisi de cinq amendements identiques.

L’amendement n° I-106 rectifié bis est présenté par M. D. Laurent, Mme Imbert, M. Belin, Mme Berthet, MM. Burgoa et J.B. Blanc, Mmes Chain-Larché et Dumont, MM. Kern et Klinger, Mme Lassarade, MM. H. Leroy, Milon, de Nicolaÿ, Panunzi, Pellevat et Piednoir, Mme Richer, MM. Genet, Bas, Duplomb, J.M. Boyer, Bouchet et Bruyen, Mme Dumas, MM. Grand, Pointereau et Duffourg, Mme Ventalon, M. Darnaud, Mmes Lopez, Goy-Chavent et Bonfanti-Dossat, M. Bonhomme, Mme Perrot, MM. Bonnus, Bacci, Courtial, Brisson, Paccaud et Sol, Mme Bellurot, M. Bouloux, Mmes Gruny et Gosselin, M. Rapin, Mme Joseph, M. Gremillet et Mme Micouleau.

L’amendement n° I-491 rectifié bis est présenté par Mme Romagny, MM. Henno et Cambier, Mmes Vermeillet, O. Richard, Drexler et Guidez et MM. J.M. Arnaud, Cadec et Bleunven.

L’amendement n° I-509 rectifié est présenté par MM. Pla, Montaugé, Bouad et Michau, Mme Espagnac, MM. Bourgi, Mérillou et M. Weber et Mme G. Jourda.

L’amendement n° I-990 rectifié bis est présenté par Mme Paoli-Gagin, M. Capus, Mme Bourcier, MM. Brault, Chasseing et Chevalier, Mmes L. Darcos et Lermytte et MM. V. Louault, A. Marc, Médevielle, Rochette, Verzelen et Wattebled.

L’amendement n° I-1681 rectifié est présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac et Fialaire, Mme Girardin, MM. Grosvalet, Guérini, Guiol et Masset et Mme Pantel.

Ces cinq amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 790 C du code général des impôts est établi dans la rédaction suivante :

« Art. 790 C. – Pour la perception des droits de mutation à titre gratuit entre vifs, il est créé un abattement supplémentaire de 50 000 € sur la part de chacun des enfants lorsque le donateur est âgé de moins de quatre-vingts ans au jour de la transmission.

Les enfants décédés du donateur sont, pour l’application de l’abattement, représentés par leurs descendants donataires dans les conditions prévues par le code civil en matière de représentation successorale. »

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Paccaud, pour présenter l’amendement n° I-106 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-491 rectifié bis n’est pas soutenu.

La parole est à M. Michaël Weber, pour présenter l’amendement n° I-509 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-84 rectifié ter et I-1680 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Emmanuel Capus, pour présenter l’amendement n° I-990 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-84 rectifié ter et I-1680 rectifié.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-991 rectifié bis, présenté par Mme Paoli-Gagin, M. Capus, Mme Bourcier, MM. Brault, Chasseing et Chevalier, Mme L. Darcos, M. Grand, Mme Lermytte et MM. V. Louault, A. Marc, Médevielle, Rochette, Verzelen et Wattebled, est ainsi libellé :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L'article 793 bis du code général des impôts est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Le taux des exonérations visées au premier alinéa est porté à 85 % à condition que le donataire, héritier et légataire s'engage, pour lui et ses ayants-cause à titre gratuit, à conserver le bien pendant une durée de 18 ans suivant la transmission et à maintenir son affectation à une exploitation agricole. »

II. – La perte de recettes pour l'État résultant du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Emmanuel Capus.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

La parole est à M. Christian Bilhac, pour présenter l’amendement n° I-1681 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-991 rectifié bis, présenté par Mme Paoli-Gagin, M. Capus, Mme Bourcier, MM. Brault, Chasseing et Chevalier, Mme L. Darcos, M. Grand, Mme Lermytte et MM. V. Louault, A. Marc, Médevielle, Rochette, Verzelen et Wattebled, est ainsi libellé :

Après l'article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L'article 793 bis du code général des impôts est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Le taux des exonérations visées au premier alinéa est porté à 85 % à condition que le donataire, héritier et légataire s'engage, pour lui et ses ayants-cause à titre gratuit, à conserver le bien pendant une durée de 18 ans suivant la transmission et à maintenir son affectation à une exploitation agricole. »

II. – La perte de recettes pour l'État résultant du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Emmanuel Capus.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l'amendement n° I-991 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-106 rectifié bis, I-509 rectifié, I-990 rectifié bis et I–1681 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l'amendement n° I-991 rectifié bis.

L'amendement n'est pas adopté.

Les amendements ne sont pas adoptés.

L'amendement n'est pas adopté.

Photo de Loïc Hervé

Je suis saisi de cinq amendements identiques.

L’amendement n° I-84 rectifié ter est présenté par M. D. Laurent, Mme Imbert, M. Belin, Mmes Gosselin et Berthet, MM. J.B. Blanc et Burgoa, Mmes Chain-Larché et Dumont, MM. Kern et Klinger, Mme Lassarade, MM. H. Leroy, Milon, de Nicolaÿ, Panunzi, Pellevat et Piednoir, Mme Richer, MM. Genet, Bas, Duplomb, J.M. Boyer et Bouchet, Mme Dumas, MM. Grand, Pointereau et Duffourg, Mme Ventalon, M. Darnaud, Mmes Perrot et Bonfanti-Dossat, MM. Bonhomme, Bacci, Bonnus, Courtial, Brisson, Paccaud et Sol, Mme Bellurot, M. Gremillet, Mme Goy-Chavent, M. Bouloux et Mmes Lopez, Micouleau et Gruny.

L’amendement n° I-152 rectifié ter est présenté par Mme Muller-Bronn, M. Cadec, Mme Drexler, MM. Houpert, Sido et Rojouan et Mme Nédélec.

L’amendement n° I-490 rectifié ter est présenté par Mme Romagny, MM. Henno et Cambier, Mmes Vermeillet, O. Richard, Guidez et de La Provôté et MM. J.M. Arnaud, Vanlerenberghe, Levi et Bleunven.

L’amendement n° I-508 rectifié bis est présenté par MM. Pla, Montaugé, Bouad et Michau, Mme Espagnac, MM. Bourgi et Mérillou et Mmes G. Jourda et Monier.

L’amendement n° I-1680 rectifié est présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac et Fialaire, Mme Girardin, M. Guérini, Mme Guillotin, M. Guiol et Mme Pantel.

Ces cinq amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 793 bis du code général des impôts est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Le taux des exonérations visées au premier alinéa est porté à 85 % à condition que le donataire, héritier et légataire s’engage, pour lui et ses ayants-cause à titre gratuit, à conserver le bien pendant une durée de 18 ans suivant la transmission et à maintenir son affectation à une exploitation agricole. »

II. – La perte de recettes pour l’État résultant du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Jean-Baptiste Blanc, pour présenter l’amendement n° I-84 rectifié ter.

I. – Après l'article 796-0 quater du code général des impôts, il est inséré un article 796-0 quinquies ainsi rédigé :

« Art. 796 -0 quinquies. – Est exonérée de droits de mutation par décès la transmission de biens ayant fait l'objet d'une spoliation dans le contexte des persécutions antisémites perpétrées entre le 30 janvier 1933 et le 8 mai 1945 lorsque cette transmission résulte :

« 1° Soit d'une restitution prononcée conformément à la procédure définie aux articles L. 115-2 à L. 115-4 du code du patrimoine ou à l'article L. 451-10-1 du même code ;

« 2° Soit d'une restitution prononcée sur des biens récupérés, inventoriés et mis en dépôt en application du décret n° 49-1344 du 30 septembre 1949 relatif à la fin des opérations de la commission de récupération artistique, dans sa rédaction en vigueur le 5 octobre 2023. »

II. – Le I s'applique aux biens dont la transmission résulte d'une restitution prononcée à compter du 3 août 2023.

Photo de Loïc Hervé

Les amendements n° I-152 rectifié ter, I-490 rectifié ter et I-508 rectifié bis ne sont pas soutenus.

La parole est à M. Christian Bilhac, pour présenter l’amendement n° I-1680 rectifié.

Photo de Loïc Hervé

La parole est à M. Marc Laménie, sur l'article.

Debut de section - PermalienPhoto de Marc Laménie

Cet article prévoit d'exonérer de droits de mutation la transmission de biens ayant fait l'objet d'une spoliation dans le contexte des persécutions antisémites perpétrées entre 1933 et 1945.

Nous avons débattu de ce sujet voilà quelques mois. Nous avons d'abord voté la loi du 21 février 2022 relative à la restitution ou la remise de certains biens culturels aux ayants droit de leurs propriétaires victimes de persécutions antisémites, puis la loi du 22 juillet 2023 relative à la restitution des biens culturels ayant fait l'objet de spoliations dans le contexte des persécutions antisémites perpétrées entre 1933 et 1945, adoptée à l'unanimité, qui vise à accélérer la restitution de ces biens.

La commission des finances a également travaillé sur ce sujet ; en 2018, je lui avais présenté un rapport d'information sur la commission d'indemnisation des victimes de spoliations antisémites (CIVS). Cette commission, qui est rattachée directement aux services du Premier ministre, a été créée en 1999.

Le Sénat a mené d'autres travaux en la matière ; je pense notamment à ceux de notre ancienne collègue Corinne Bouchoux, sénatrice de Maine-et-Loire – je l'avais d'ailleurs auditionnée dans le cadre de la préparation de mon rapport d'information pour la commission des finances.

Je voterai cet article, ainsi que l'amendement déposé par le rapporteur général, qui tend à corriger une inégalité de traitement.

Photo de Marc Laménie

Cet article prévoit d'exonérer de droits de mutation la transmission de biens ayant fait l'objet d'une spoliation dans le contexte des persécutions antisémites perpétrées entre 1933 et 1945.

Nous avons débattu de ce sujet voilà quelques mois. Nous avons d'abord voté la loi du 21 février 2022 relative à la restitution ou la remise de certains biens culturels aux ayants droit de leurs propriétaires victimes de persécutions antisémites, puis la loi du 22 juillet 2023 relative à la restitution des biens culturels ayant fait l'objet de spoliations dans le contexte des persécutions antisémites perpétrées entre 1933 et 1945, adoptée à l'unanimité, qui vise à accélérer la restitution de ces biens.

La commission des finances a également travaillé sur ce sujet et, en 2018, je lui avais présenté un rapport d'information sur la commission d'indemnisation des victimes de spoliations antisémites (CIVS). Cette commission, qui est rattachée directement aux services du Premier ministre, a été créée en 1999.

Le Sénat a mené d'autres travaux en la matière ; je pense notamment à ceux de notre ancienne collègue Corinne Bouchoux, sénatrice de Maine-et-Loire

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-167, présenté par M. Husson, au nom de la commission des finances, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 4

Supprimer les mots :

, dans sa rédaction en vigueur le 5 octobre 2023

II. – Après l'alinéa 4

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« …° Soit du décès de la personne propriétaire du bien au moment de la spoliation, lorsque cette personne est encore vivante lors de la restitution mentionnée aux 1° et 2° et en bénéficie. »

III. – Alinéa 5

Remplacer la date :

3 août

par la date :

22 juillet

IV. – Pour compenser la perte de recettes résultant du II, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

V. – La perte de recettes résultant pour l'État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. le rapporteur général.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Le présent amendement vise à étendre l'exonération de droit de mutation aux cas où la transmission du bien résulte de la première mutation par décès du bien spolié, lorsque le propriétaire ayant subi la spoliation est encore vivant au moment de la restitution.

Photo de Marc Laménie

Je voterai cet article, ainsi que l'amendement déposé par le rapporteur général, qui tend à corriger une inégalité de traitement.

Photo de Loïc Hervé

L'amendement n° I-167, présenté par M. Husson, au nom de la commission des finances, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 4

Supprimer les mots :

, dans sa rédaction en vigueur le 5 octobre 2023

II. – Après l'alinéa 4

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« …° Soit du décès de la personne propriétaire du bien au moment de la spoliation, lorsque cette personne est encore vivante lors de la restitution mentionnée aux 1° et 2° et en bénéficie. »

III. – Alinéa 5

Remplacer la date :

3 août

par la date :

22 juillet

IV. – Pour compenser la perte de recettes résultant du II, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

V. – La perte de recettes résultant pour l'État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. le rapporteur général.

Debut de section - Permalien
Thomas Cazenave

Cet article du projet de loi traduit fidèlement la loi du 23 juillet 2023 déjà évoquée. Le rapporteur général propose d'aller au-delà de ces dispositions votées récemment par le Parlement, ce qui ouvrirait sensiblement le champ d'application de l'exonération.

C'est pourquoi nous demandons le retrait de cet amendement ; à défaut, nous y serons défavorables.

Par anticipation, nous nous en remettrons à la sagesse du Sénat sur l'autre amendement déposé sur cet article, à savoir l'amendement n° I-2201 rectifié.

Thomas Cazenave

Défavorable.

Photo de Jean-François Husson

Le présent amendement vise à étendre l'exonération de droit de mutation aux cas où la transmission du bien résulte de la première mutation par décès du bien spolié, lorsque le propriétaire ayant subi la spoliation est encore vivant au moment de la restitution.

Photo de Loïc Hervé

Je mets aux voix les amendements identiques n° I-84 rectifié ter et I-1680 rectifié.

L'amendement est adopté.

Thomas Cazenave

Cet article du projet de loi traduit fidèlement la loi du 23 juillet 2023 déjà évoquée. Le rapporteur général propose d'aller au-delà de ces dispositions votées récemment par le Parlement, ce qui ouvrirait sensiblement le champ d'application de l'exonération.

C'est pourquoi nous demandons le retrait de cet amendement ; à défaut, nous y serons défavorables.

Par anticipation, nous nous en remettrons à la sagesse du Sénat sur l'autre amendement déposé sur cet article, à savoir l'amendement n° I-2201 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L'amendement n° I-2201 rectifié, présenté par Mmes de Marco et Ollivier, MM. G. Blanc et Dossus, Mme Senée, MM. Benarroche, Dantec, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot, Mellouli et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :

Alinéa 5

Après le mot :

prononcée

insérer les mots :

ou décidée

La parole est à Mme Monique de Marco.

Photo de Loïc Hervé

L’amendement n° I-991 rectifié bis, présenté par Mme Paoli-Gagin, M. Capus, Mme Bourcier, MM. Brault, Chasseing et Chevalier, Mme L. Darcos, M. Grand, Mme Lermytte et MM. V. Louault, A. Marc, Médevielle, Rochette, Verzelen et Wattebled, est ainsi libellé :

Après l’article 3 vicies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 793 bis du code général des impôts est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Le taux des exonérations visées au premier alinéa est porté à 85 % à condition que le donataire, héritier et légataire s’engage, pour lui et ses ayants-cause à titre gratuit, à conserver le bien pendant une durée de 18 ans suivant la transmission et à maintenir son affectation à une exploitation agricole. »

II. – La perte de recettes pour l’État résultant du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Emmanuel Capus.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Je remercie le ministre de s'en remettre à la sagesse du Sénat sur cet amendement.

La loi du 22 juillet 2023 a permis de mettre en place une procédure administrative destinée à accélérer la restitution de biens spoliés dans le contexte des persécutions antisémites perpétrées entre 1933 et 1945.

Notre ancienne collègue Corinne Bouchoux avait souligné toutes les entraves aux restitutions liées aux limites des dispositifs établis par l'ordonnance du 21 avril 1945 modifiée par la suite.

À raison, le présent article, issu d'un amendement adopté à l'Assemblée nationale, prévoit une exonération des droits de mutation par décès pour ces biens spoliés qui renvoient à des histoires familiales particulièrement douloureuses.

Il complète ainsi la loi du 22 juillet 2023 et s'applique aux restitutions effectuées conformément aux procédures des nouveaux articles du code du patrimoine issus de cette loi ou prononcées sur des biens récupérés, inventoriés et mis en dépôt en application des dispositions du décret du 30 septembre 1949 relatif à la fin des opérations de la commission de récupération artistique.

Cet amendement vise surtout à s'assurer que la rédaction couvre l'ensemble des situations de restitution, dès lors que l'article ne vise pas l'ordonnance du 21 avril 1945.

Photo de Loïc Hervé

L'amendement n° I-2201 rectifié, présenté par Mmes de Marco et Ollivier, MM. G. Blanc et Dossus, Mme Senée, MM. Benarroche, Dantec, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot, Mellouli et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :

Alinéa 5

Après le mot :

prononcée

insérer les mots :

ou décidée

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Cet amendement tend à couvrir les restitutions « décidées » par le Premier ministre, au-delà de celles prononcées par le juge.

Or je ne crois pas qu'une telle décision relève de la compétence du Premier ministre. La loi du 22 juillet 2023 évoque simplement « une autorité administrative ».

C'est pourquoi la commission demande le retrait de cet amendement.

Par ailleurs, pour ce qui concerne l'amendement n° I-167 de la commission, je ne crois pas que nous ayons eu une volonté hégémonique, monsieur le ministre.

Photo de Monique de Marco

Je remercie le ministre de s'en remettre à la sagesse du Sénat sur cet amendement.

La loi du 22 juillet 2023 a permis de mettre en place une procédure administrative destinée à accélérer la restitution de biens spoliés dans le contexte des persécutions antisémites perpétrées entre 1933 et 1945.

Notre ancienne collègue Corinne Bouchoux avait souligné toutes les entraves aux restitutions liées aux limites des dispositifs établis par l'ordonnance du 21 avril 1945 modifiée par la suite.

À raison, le présent article, issu d'un amendement adopté à l'Assemblée nationale, prévoit une exonération des droits de mutation par décès pour ces biens spoliés qui renvoient à des histoires familiales particulièrement douloureuses.

Il complète ainsi la loi du 22 juillet 2023 et s'applique aux restitutions effectuées conformément aux procédures des nouveaux articles du code du patrimoine issus de cette loi ou prononcées sur des biens récupérés, inventoriés et mis en dépôt en application des dispositions du décret du 30 septembre 1949 relatif à la fin des opérations de la commission de récupération artistique.

Cet amendement vise surtout à s'assurer que la rédaction couvre l'ensemble des situations de restitution, dès lors que l'article ne vise pas l'ordonnance du 21 avril 1945.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Le Gouvernement a précédemment émis un avis de sagesse sur cet amendement.

La parole est à M. Olivier Rietmann, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Monsieur le rapporteur général, l'amendement de Mme de Marco est-il plus restrictif que celui de la commission ? J'ai du mal à comprendre l'articulation entre les deux…

Thomas Cazenave

Défavorable.

Photo de Jean-François Husson

Cet amendement tend à couvrir les restitutions « décidées » par le Premier ministre, au-delà de celles prononcées par le juge.

Or je ne crois pas qu'une telle décision relève de la compétence du Premier ministre. La loi du 22 juillet 2023 évoque simplement « une autorité administrative ».

C'est pourquoi la commission demande le retrait de cet amendement.

Par ailleurs, pour ce qui concerne l'amendement n° I-167 de la commission, je ne crois pas que nous ayons eu une volonté hégémonique, monsieur le ministre.

Photo de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-991 rectifié bis.

Photo de Loïc Hervé

Le Gouvernement a précédemment émis un avis de sagesse sur cet amendement.

La parole est à M. Olivier Rietmann, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Il ne vise pas le même champ, mais la précision qu'il entend apporter est inexacte à la fois sur le terme choisi – « décidée » – et sur l'autorité à même de statuer.

Photo de Olivier Rietmann

Monsieur le rapporteur général, l'amendement de Mme de Marco est-il plus restrictif que celui de la commission ? J'ai du mal à comprendre l'articulation entre les deux…

Article 3 unvicies

L'amendement n'est pas adopté.

I. – Après l’article 796-0 quater du code général des impôts, il est inséré un article 796-0 quinquies ainsi rédigé :

« Art. 796 -0 quinquies. – Est exonérée de droits de mutation par décès la transmission de biens ayant fait l’objet d’une spoliation dans le contexte des persécutions antisémites perpétrées entre le 30 janvier 1933 et le 8 mai 1945 lorsque cette transmission résulte :

« 1° Soit d’une restitution prononcée conformément à la procédure définie aux articles L. 115-2 à L. 115-4 du code du patrimoine ou à l’article L. 451-10-1 du même code ;

« 2° Soit d’une restitution prononcée sur des biens récupérés, inventoriés et mis en dépôt en application du décret n° 49-1344 du 30 septembre 1949 relatif à la fin des opérations de la commission de récupération artistique, dans sa rédaction en vigueur le 5 octobre 2023. »

II. – Le I s’applique aux biens dont la transmission résulte d’une restitution prononcée à compter du 3 août 2023.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Il ne vise pas le même champ, mais la précision qu'il entend apporter est inexacte à la fois sur le terme choisi – « décidée » – et sur l'autorité à même de statuer.

L'article 3 unvicies est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Marc Laménie

Cet article prévoit d’exonérer de droits de mutation la transmission de biens ayant fait l’objet d’une spoliation dans le contexte des persécutions antisémites perpétrées entre 1933 et 1945.

Nous avons débattu de ce sujet voilà quelques mois. Nous avons d’abord voté la loi du 21 février 2022 relative à la restitution ou la remise de certains biens culturels aux ayants droit de leurs propriétaires victimes de persécutions antisémites, puis la loi du 22 juillet 2023 relative à la restitution des biens culturels ayant fait l’objet de spoliations dans le contexte des persécutions antisémites perpétrées entre 1933 et 1945, adoptée à l’unanimité, qui vise à accélérer la restitution de ces biens.

La commission des finances a également travaillé sur ce sujet ; en 2018, je lui avais présenté un rapport d’information sur la commission d’indemnisation des victimes de spoliations antisémites (CIVS). Cette commission, qui est rattachée directement aux services du Premier ministre, a été créée en 1999.

Le Sénat a mené d’autres travaux en la matière ; je pense notamment à ceux de notre ancienne collègue Corinne Bouchoux, sénatrice de Maine-et-Loire – je l’avais d’ailleurs auditionnée dans le cadre de la préparation de mon rapport d’information pour la commission des finances.

Je voterai cet article, ainsi que l’amendement déposé par le rapporteur général, qui tend à corriger une inégalité de traitement.

L'amendement n'est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Mes chers collègues, nous avons examiné 217 amendements au cours de la journée ; il en reste 1840 à examiner sur la première partie du projet de loi de finances.

La suite de la discussion est renvoyée à la prochaine séance.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

L’amendement n° I-167, présenté par M. Husson, au nom de la commission des finances, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 4

Supprimer les mots :

, dans sa rédaction en vigueur le 5 octobre 2023

II. – Après l’alinéa 4

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« …° Soit du décès de la personne propriétaire du bien au moment de la spoliation, lorsque cette personne est encore vivante lors de la restitution mentionnée aux 1° et 2° et en bénéficie. »

III. – Alinéa 5

Remplacer la date :

3 août

par la date :

22 juillet

IV. – Pour compenser la perte de recettes résultant du II, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

V. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. le rapporteur général.

Photo de Jean-François Husson

Le présent amendement vise à étendre l’exonération de droit de mutation aux cas où la transmission du bien résulte de la première mutation par décès du bien spolié, lorsque le propriétaire ayant subi la spoliation est encore vivant au moment de la restitution.

L'article 3 unvicies est adopté.

Photo de Loïc Hervé

Voici quel sera l'ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée à aujourd'hui, samedi 25 novembre 2023 :

À neuf heures trente, quatorze heures trente, le soir et la nuit :

Suite du projet de loi de finances pour 2024, considéré comme adopté par l'Assemblée nationale en application de l'article 49, alinéa 3, de la Constitution (texte n° 127, 2023-2024) ;

Suite de l'examen des articles de la première partie.

Personne ne demande la parole ?…

La séance est levée.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Mes chers collègues, nous avons examiné 217 amendements au cours de la journée ; il en reste 1840 à examiner sur la première partie du projet de loi de finances.

La suite de la discussion est renvoyée à la prochaine séance.

Thomas Cazenave

Cet article du projet de loi traduit fidèlement la loi du 23 juillet 2023 déjà évoquée. Le rapporteur général propose d’aller au-delà de ces dispositions votées récemment par le Parlement, ce qui ouvrirait sensiblement le champ d’application de l’exonération.

C’est pourquoi nous demandons le retrait de cet amendement ; à défaut, nous y serons défavorables.

Par anticipation, nous nous en remettrons à la sagesse du Sénat sur l’autre amendement déposé sur cet article, à savoir l’amendement n° I-2201 rectifié.

Photo de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-167.

Photo de Loïc Hervé

Voici quel sera l'ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée à aujourd'hui, samedi 25 novembre 2023 :

À neuf heures trente, quatorze heures trente, le soir et la nuit :

Suite du projet de loi de finances pour 2024, considéré comme adopté par l'Assemblée nationale en application de l'article 49, alinéa 3, de la Constitution (texte n° 127, 2023-2024) ;

Suite de l'examen des articles de la première partie.

Personne ne demande la parole ?…

La séance est levée.

Photo de Loïc Hervé

L’amendement n° I-2201 rectifié, présenté par Mmes de Marco et Ollivier, MM. G. Blanc et Dossus, Mme Senée, MM. Benarroche, Dantec, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot, Mellouli et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :

Alinéa 5

Après le mot :

prononcée

insérer les mots :

ou décidée

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Je remercie le ministre de s’en remettre à la sagesse du Sénat sur cet amendement.

La loi du 22 juillet 2023 a permis de mettre en place une procédure administrative destinée à accélérer la restitution de biens spoliés dans le contexte des persécutions antisémites perpétrées entre 1933 et 1945.

Notre ancienne collègue Corinne Bouchoux avait souligné toutes les entraves aux restitutions liées aux limites des dispositifs établis par l’ordonnance du 21 avril 1945 modifiée par la suite.

À raison, le présent article, issu d’un amendement adopté à l’Assemblée nationale, prévoit une exonération des droits de mutation par décès pour ces biens spoliés qui renvoient à des histoires familiales particulièrement douloureuses.

Il complète ainsi la loi du 22 juillet 2023 et s’applique aux restitutions effectuées conformément aux procédures des nouveaux articles du code du patrimoine issus de cette loi ou prononcées sur des biens récupérés, inventoriés et mis en dépôt en application des dispositions du décret du 30 septembre 1949 relatif à la fin des opérations de la commission de récupération artistique.

Cet amendement vise surtout à s’assurer que la rédaction couvre l’ensemble des situations de restitution, dès lors que l’article ne vise pas l’ordonnance du 21 avril 1945.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Cet amendement tend à couvrir les restitutions « décidées » par le Premier ministre, au-delà de celles prononcées par le juge.

Or je ne crois pas qu’une telle décision relève de la compétence du Premier ministre. La loi du 22 juillet 2023 évoque simplement « une autorité administrative ».

C’est pourquoi la commission demande le retrait de cet amendement.

Par ailleurs, pour ce qui concerne l’amendement n° I-167 de la commission, je ne crois pas que nous ayons eu une volonté hégémonique, monsieur le ministre.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Le Gouvernement a précédemment émis un avis de sagesse sur cet amendement.

La parole est à M. Olivier Rietmann, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Monsieur le rapporteur général, l’amendement de Mme de Marco est-il plus restrictif que celui de la commission ? J’ai du mal à comprendre l’articulation entre les deux…

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Husson

Il ne vise pas le même champ, mais la précision qu’il entend apporter est inexacte à la fois sur le terme choisi – « décidée » – et sur l’autorité à même de statuer.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Je mets aux voix l’amendement n° I-2201 rectifié.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ article 3 unvicies est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Mes chers collègues, nous avons examiné 217 amendements au cours de la journée ; il en reste 1840 à examiner sur la première partie du projet de loi de finances.

La suite de la discussion est renvoyée à la prochaine séance.

Debut de section - PermalienPhoto de Loïc Hervé

Voici quel sera l’ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée à aujourd’hui, samedi 25 novembre 2023 :

À neuf heures trente, quatorze heures trente, le soir et la nuit :

Suite du projet de loi de finances pour 2024, considéré comme adopté par l’Assemblée nationale en application de l’article 49, alinéa 3, de la Constitution (texte n° 127, 2023-2024) ;

Suite de l’examen des articles de la première partie.

Personne ne demande la parole ?…

La séance est levée.

La séance est levée le samedi 25 novembre 2023, à zéro heure trente.