Il est évident que les conditions d'octroi du PTZ doivent tenir compte de la situation économique et des difficultés d'accès au logement des primo-accédants et non de leur lieu de vie.
Selon nous, il ne faut pas inciter les personnes à acheter uniquement dans les zones denses ; il faut également soutenir l'installation dans les collectivités qui connaissent un solde démographique négatif, notamment à la suite du départ des familles.
Par ailleurs, le zonage réalisé ne correspond pas toujours à la réalité vécue. Ainsi, en Île-de-France, au-delà de la petite couronne, notamment en Seine-et-Marne ou dans le Val-d'Oise, certaines communes des zones urbaine, périurbaine et rurale pourraient tout à fait revendiquer cette classification en zone dense, mais en sont malheureusement exclues.
Que disons-nous à nos habitants des communes concernées ? Pour être aidés, allez dans les grandes villes, c'est-à-dire dans des secteurs plus denses, ou bien achetez dans du collectif, alors même que, dans ces communes, il n'y en a pas ou pas suffisamment !
Nous partageons l'enjeu de limiter l'artificialisation des terres agricoles. Pour autant, il ne faut pas exclure les collectivités les moins denses de toute perspective de développement.
De même, le zéro artificialisation nette signifie non pas qu'il ne faut plus construire du tout, mais qu'il faut veiller à un équilibre et renaturer les espaces artificialisés qui n'ont plus vocation à le rester.
J'insiste sur l'importante crise du logement que nous traversons et qui n'en est malheureusement qu'à ses débuts. Les quelques dispositifs de soutien comme le PTZ ne sont déjà pas suffisants ; par conséquent, il s'agit de développer plutôt que de resserrer, alors même que les achats dans l'immobilier, notamment par les primo-accédants, c'est-à-dire par des jeunes couples qui souhaitent s'installer, sont malheureusement nettement en baisse.
Comme beaucoup d'autres ici, nous proposons donc de rétablir le PTZ pour les logements neufs qui couvrent toutes les zones, y compris celles qui ne sont pas considérées comme denses.