La croissance de l'aviation d'affaires est supérieure à celle des lignes commerciales. C'est un phénomène qui s'amplifie, et le bilan est sans appel : l'aviation d'affaires émet, par passager, dix fois plus de gaz à effet de serre que l'aviation commerciale, qui, elle, en émet déjà cinquante à quatre-vingts fois plus que le ferroviaire.
Il y a là une vraie difficulté, et notre chambre haute se grandirait à essayer de rétablir un tant soit peu de justice fiscale et climatique. Comment espérer être audibles auprès du citoyen qui, en se déplaçant avec sa voiture, n'émet qu'un peu de gaz à effet de serre lorsque l'on refuse de taxer l'ensemble de ces personnes qui disposent de moyens phénoménaux et qui s'affranchissent de toutes les règles ?