Le Fonds monétaire international – c’est un organisme sérieux ! –, qui a décomposé les facteurs de l’inflation, constate qu’à l’échelle de la zone euro, la hausse des profits en est responsable pour près de la moitié en 2022 et durant la première moitié de 2023.
Certes, ce débat nous donne l’occasion de confronter des analyses et de trancher par un vote, conformément à nos règles, qui sont de bonnes règles.
Mais on est soit sur la boucle prix-profits – de grandes multinationales ont réalisé d’importants profits, ont augmenté les prix, contribuant ainsi à hauteur de moitié à l’inflation que tout le monde connaît : salariés, entreprises, collectivités territoriales –, soit sur la boucle prix-salaires, qui nous est toujours refusée, tant dans cet hémicycle que dans les accords au sein des entreprises. Il faut choisir entre ces deux boucles. Avec la boucle prix-profits, sans taxation des profits, le mécanisme ne s’enraie pas : les entreprises réalisent des gains et augmentent les prix. Nous sommes alors pris en étau. Cela fait mal à notre économie et crée de l’injustice sociale et financière.