Nous essayons, les uns comme les autres, de respecter la libre administration des collectivités territoriales.
Il se trouve – c’est un fait – que la communauté de communes de l’île de Ré est, à ce stade, la seule intercommunalité à financer ses pistes cyclables. Elle perçoit effectivement un droit de péage pour l’utilisation de son pont et n’est pas la seule à s’interroger sur la façon de financer l’ensemble de ses équipements publics, au regard, notamment, de son attractivité touristique.
Je ne suis pas là pour servir de juge de paix et établir des responsabilités. Cela étant, il ne me paraît pas incohérent de réfléchir à la destination du droit de péage et, éventuellement, à la façon dont sa collecte pourrait participer au financement d’autres dispositifs dits de mobilité, notamment les pistes cyclables.
Comme je me suis renseigné au moment où j’ai pris connaissance de l’amendement, je puis faire état d’une logique supplémentaire qui, a priori, sous-tendrait ce projet par rapport à d’autres qui sont menés ailleurs en France : les pistes cyclables seraient réalisées sans imperméabilisation des voies. En effet, dans nos départements, où nous déplorons le manque de moyens pour l’entretien des routes, nous constatons aussi parfois que les voies vertes sont réalisées avec des matériaux imperméabilisants, ce qui est quelque peu contre-intuitif.
J’émets donc un avis défavorable sur cet amendement.