Les propos qui viennent d’être tenus en défense de cet amendement me confirment que le dispositif proposé n’est pas des plus limpides. En effet, celui-ci concerne également les poids lourds utilisant le réseau routier national.
Nous avons tous en mémoire le fiasco de l’écotaxe pour les poids lourds, y compris d’ailleurs pour nos finances publiques. C’est pourquoi nous devons être attentifs, notamment, aux variations du coût des carburants.
En outre, l’écotaxe est très diversement appréciée selon les régions. Dans les régions frontalières – j’en suis un élu, comme Olivier Jacquin –, l’intérêt de ces dispositifs est très bien perçu. La région Grand Est, à laquelle un certain nombre d’entre nous appartient, a ainsi fait état de ses intentions en la matière. Par ailleurs, la loi Climat et résilience prévoit que les régions qui le souhaitent pourront, à partir de 2024, choisir de mettre en place de telles taxations.
Aussi, vouloir rendre ce type de dispositif obligatoire, de manière descendante, sur l’ensemble du territoire national, me paraît aller à rebours de la loi Climat et résilience, qui a laissé, et c’est heureux, le choix aux décideurs locaux, en l’occurrence, régionaux.
La commission émet donc un avis défavorable.