Cet amendement a trait au projet de réhabilitation du site de l’abbaye de Clairvaux. Il s’agit de prolonger neuf siècles d’histoire en un lieu qui fut conçu par les moines cisterciens, à la suite de Bernard de Clairvaux, comme un lieu d’enfermement volontaire, avant d’être transformé en centre de détention forcée. Clairvaux fut en effet la première prison de droit commun dans notre pays.
L’État a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour la réhabilitation de ce site ; le lauréat en sera connu à la fin du mois de décembre. Reste qu’il est précisé, dans ledit appel, que « l’État ne participera pas au financement des travaux de restauration et d’aménagement intérieurs des bâtiments inscrits ou classés au titre des monuments historiques », pas plus qu’au « financement des travaux de toute nature portant sur les immeubles non protégés au titre des monuments historiques ».
En d’autres termes, il faut trouver un acteur privé qui veuille bien mettre sur la table à peu près 200 millions d’euros pour réaliser ces travaux, étant entendu que le modèle économique paraît assez difficile à trouver, l’État n’ayant pas souhaité procéder à une cession foncière.
Je souhaite, en défendant cet amendement, que nous nous élevions un instant dans l’esprit de saint Bernard…