Deux possibilités s’offrent à une entreprise une fois qu’elle a réalisé une opération de rachat de ses propres titres. Soit elle annule ces derniers, pour diminuer le capital et majorer la valeur de son action, soit elle les reverse à ses salariés, surtout à ses dirigeants, au nom de ce que vous appelez le « partage de la valeur ». Mais qu’est-ce, en vérité, que le partage de la valeur ? Le débat n’est pas simplement sémantique. La grande absente de toutes ces discussions, c’est la valeur du travail. Les salariés ne sont certes pas seuls à produire la richesse, mais ils doivent aussi pouvoir bénéficier de celle qu’ils produisent.
On vous fait une proposition qui mérite d’être débattue, malgré l’heure tardive. Sa mise en œuvre rapporterait un peu plus de 3 milliards d’euros de recettes ; ce n’est pas rien, mais il y a un choix politique à faire.