Monsieur le sénateur Brossat, vous m'interrogez également sur les exactions récentes de l'ultradroite.
Vous avez raison, l'ultradroite est un danger, un danger permanent contre la République et les valeurs universelles qu'elle porte en elle.
Nous devons tous unanimement condamner avec la plus grande fermeté ces groupuscules identitaires, qui ne cherchent qu'une chose : l'affrontement. Les Irlandais ont pu notamment en constater les dégâts et la dangerosité ces derniers jours.
En ce sens, monsieur le sénateur, nous n'avons pas attendu les récents événements pour prendre cette menace au sérieux et pour la traiter au degré auquel elle doit l'être.
À ce titre, les forces de sécurité intérieure ont déjoué treize attentats d'ultradroite depuis 2017. Je le rappelle ici, près de 1 300 personnes sont fichées S et, donc, suivies par nos services.
À l'occasion des récentes manifestations sauvages, nos forces de sécurité intérieure ont été largement mobilisées dans le cadre des enquêtes menant à l'interpellation de ces individus violents.
C'est également ce gouvernement, monsieur le sénateur, qui a dissous, sur proposition du ministre de l'intérieur et des outre-mer, de multiples associations ou groupements de fait s'inscrivant dans cette mouvance ultraviolente. Gérald Darmanin a pu d'ailleurs annoncer hier matin que trois autres groupuscules feraient l'objet d'une procédure de dissolution. Je parlais à l'instant de la Division Martel, dont le nom, vous le concéderez, nous donne une certaine idée du projet violent fantasmé par ces individus. Elle en fera partie.
Monsieur le sénateur Brossat, les extrêmes, quels qu'ils soient – l'ultradroite, l'ultragauche –, sont des poisons pour notre démocratie. Ils doivent être combattus avec fermeté. C'est ce que nous faisons en remettant ces individus à la justice, en dissolvant des groupuscules tentés par l'ultraviolence contre nos concitoyens.