Ma question s'adresse à M. le ministre délégué auprès de la Première ministre, chargé du renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement.
Ma question porte sur le bilan d'étape du comité interministériel des outre-mer (Ciom) que préside la Première ministre et qui se veut la traduction opérationnelle de l'engagement du Président de la République en faveur d'un « renouveau pour les outre-mer ».
Le Ciom a formulé soixante-douze propositions concrètes pour lutter contre la vie chère, améliorer le quotidien de nos compatriotes ultramarins et leur offrir des perspectives.
Le ministre délégué chargé des outre-mer a dressé cette semaine un inventaire de l'avancée du Ciom, en présence des acteurs institutionnels de chaque territoire ultramarin.
En dépit de quelques malentendus regrettables, nous ne pouvons que saluer la volonté manifeste de co-construction du Gouvernement.
Pourtant, des inquiétudes demeurent, tant sur la forme que sur le fond.
Sur la forme, d'abord, il est impératif de rassurer les partenaires sociaux et les organisations professionnelles par la mise en place rapide d'échanges et de concertation avec l'ensemble des acteurs économiques de terrain.
Sur le fond, ensuite, les sujets délicats tels que l'octroi de mer ou la commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPNAF) devraient être abordés avec précaution.
Certes, une réforme de simplification est, de l'avis de tous, nécessaire. Mais sa bonne conduite prendra du temps, car il faudra en évaluer les conséquences et écouter les élus locaux pour prendre en compte les spécificités de chaque territoire et bâtir des solutions adaptées et différenciées.
À cet égard, des mesures plus fortes sont attendues à l'horizon de la prochaine étape du Ciom. Vous connaissez mon engagement personnel envers la jeunesse ou l'environnement, notamment sur le sujet des sargasses.
En Martinique, les sargasses représentent un défi quotidien tant pour les élus locaux des zones côtières que les acteurs économiques et, surtout, les habitants des rivages souillés : en effet, ceux-ci sont non seulement exposés aux émanations issues de ces algues, mais ils doivent régulièrement remplacer les appareils électroménagers dégradés par leur prolifération.
Monsieur le ministre, pouvez-vous nous rassurer sur l'avenir du Ciom ? Celui-ci nous permettra-t-il de transformer les territoires d'outre-mer afin que leurs habitants puissent se projeter pleinement dans l'avenir ?