Ma question s'adresse à Mme la Première ministre.
Hélas, après l'expédition punitive dramatique de Crépol, force est de constater qu'il y a bien deux France qui s'opposent.
D'un côté, une France qui a basculé dans une violence gratuite, une France où l'ivresse de la barbarie est le résultat d'une éducation défaillante et d'un refus d'accepter nos valeurs, une France « hors tout », souvent biberonnée à l'argent public ou vivant parfois de trafics, une France minoritaire certes, mais revendicative et omniprésente.
De l'autre, une France paisible, respectueuse des lois, de l'autorité, une France civilisée qui aime s'amuser, s'instruire, s'engager, apprendre, une France tolérante, généreuse et ouverte d'esprit, qui subit quotidiennement l'autre France.
Face à ce constat aussi désolant que préoccupant, nous méritons mieux que des leçons de morale ou des procès en stigmatisation ou en récupération politique. Les Français n'acceptent plus ce déni qui ne fait qu'accentuer davantage le fossé entre ces deux France.
Vos litanies ne font qu'attiser les rancœurs et le sentiment d'injustice, et favorisent l'inquiétante envie de se faire justice.