Il y a, madame la sénatrice, une France : celle des villes, celle des champs, celle des cités, celle des cœurs de ville – une seule France, unie. Et dans cette France, il y a des délinquants. Or ces délinquants, nous devons les traquer, les sanctionner, les punir et prévenir la population des actes délictueux qu'ils peuvent commettre.
À Crépol, où je me suis rendu, ce sont des délinquants qui ont attaqué gravement et tué le jeune Thomas. Ils ont aussi blessé des habitants de cette commune et des alentours, venus se rassembler pour faire ce que l'on fait de mieux en France : s'unir dans la fête et dans la joie.
Je l'ai dit lors de mon déplacement à Crépol : c'était non pas une rixe, mais une attaque. Un meurtre a été commis. Le motif de meurtre en bande organisée a été retenu par le procureur, de sorte que le suspect présumé de l'assassinat du jeune Thomas est passible de la prison à perpétuité.
Je l'ai réaffirmé à Crépol : l'État de droit est fort, il est ferme, et il est le même pour tout le monde. Aucun facteur potentiellement aggravant ne sera éludé ; rien ne sera caché.
Je salue l'action déterminée des forces de police et notamment de la gendarmerie. Une mobilisation de 150 hommes a permis en moins de trois jours – ce qui est rarissime – d'interpeller neuf prévenus dont sept avaient prévu de prendre la fuite en Espagne.
Madame la sénatrice, personne ne nie qu'une grande partie de nos compatriotes, qu'ils soient issus de la France des villes ou de la France des champs, ont peur face à ces possibles déferlements de violence. Mais parmi ceux-ci, certains vivent cette violence au quotidien : ce sont les habitants des quartiers dont sont souvent issus les délinquants. C'est donc aussi vers eux que nous devons tourner nos pensées, et c'est pour eux, aussi, qu'il faut rétablir la paix républicaine et la concorde. Ils font partie de cette France unie, indivisible, à laquelle je vous sais attachée autant que nous, et que nous protégeons.