La pédagogie étant l'art de la répétition, je continue !
Nul ne peut ignorer, dans notre pays, les difficultés qu'éprouvent les Français dans leur vie quotidienne. Nul ne peut ignorer l'inflation. Je ne parle pas du taux d'inflation moyen, je parle de la hausse du coût de l'énergie, de l'augmentation des prix des produits qui remplissent les caddies au supermarché. Pour ces achats de base, l'inflation est bien supérieure à 4, 5 % ; elle est même stupéfiante.
Aujourd'hui, vous venez m'expliquer que ce n'est pas grave de diminuer le montant alloué aux bourses puisque, dans le contexte actuel de baisse démographique, la somme versée par enfant et par famille est maintenue.
Mais enfin – nom d'un chien ! –, vous appliquez sur les bourses le même raisonnement que sur les suppressions de postes. Vous aviez une occasion absolument extraordinaire de baisser le taux d'encadrement dans les classes de ce pays, comme de mieux accompagner financièrement les familles dans un moment où elles ont objectivement besoin de l'être.
Cessez donc de ne me répondre mécaniquement que par des chiffres et de justifier la baisse du budget par la baisse concomitante du nombre d'élèves et, par conséquent, de demandes de bourse.
Accompagnez les familles, pour que les enfants puissent vivre une scolarité dans laquelle l'école de la République et la solidarité nationale jouent tout leur rôle.
Mes chers collègues, je vous le demande instamment : votez cet amendement, qui consiste très simplement à porter le montant des dotations attribuées aux bourses à 30 millions d'euros. C'est vraiment nécessaire !