Les enseignantes et enseignants témoignent d'un investissement exceptionnel pour lutter contre les différentes formes de haine et de discrimination, contre l'antisémitisme, le racisme ou encore la haine contre les personnes LGBTQIA+. Mais ce gouvernement les laisse seuls dans ce combat.
Souffrant d'un sous-effectif chronique, ils ne peuvent consacrer suffisamment de temps à cette dimension essentielle. Il importe donc d'augmenter les effectifs pour leur laisser plus de temps avec chaque élève.
L'État devrait aussi aider les enseignantes et enseignants à identifier les bonnes pratiques, les approches à adopter et les contenus pertinents à intégrer dans leurs cours en matière de prévention.
Certes, des dispositifs existent déjà, mais ils restent parcellaires et ne sont pas du tout à la hauteur des enjeux. Des formations à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et les LGBTphobies sont, par exemple, dispensées depuis la rentrée 2023, mais elles s'adressent uniquement à une partie des enseignantes et enseignants du second degré, sans être obligatoires.
De plus, elles laissent de côté toute une série de formes de discrimination. Si nous voulons vraiment que l'école devienne un rempart contre l'antisémitisme, contre le racisme, contre la haine des personnes LGBTQIA+, contre toute forme de discrimination et de haine, il faut changer d'échelle.
C'est pour cela que nous proposons de mettre en place une formation annuelle pour l'ensemble du corps enseignant des premier et second degrés. Ce type de formation pourrait aider à identifier des situations à risque et, surtout, permettre de tenir davantage compte des enjeux liés aux discriminations et à la haine dans les enseignements dispensés.
Je me permets de préciser que la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) recommande la mise en place de formations annuelles obligatoires. Or aucun financement dédié ne figure dans ce budget. C'est ce à quoi nous voulons remédier avec cet amendement.