Je tiens à remercier le rapporteur général d’avoir tenu compte de ce que nous proposions la semaine dernière, lorsque nous avions présenté un amendement sur le sujet. Il fait un pas dans notre direction et nous en ferons un également dans la sienne, en proposant de doubler le montant de ce fonds, dont une part seulement servirait à financer l’effort de reconstruction dans le Pas-de-Calais.
Le chiffrage des dégâts devient de plus en plus précis, même si les crues se poursuivent et que la vigilance orange est maintenue.
Le maire d’Andres a rappelé, à juste titre, que ce n’était pas la première fois que sa ville était sous l’eau : des inondations ont déjà eu lieu en 2006 et en 2012, et les habitants, inquiets, guettent quatre fois par an le niveau du cours d’eau prêt à déborder. Et de conclure : « À chaque fois, l’on nous dit qu’il va y avoir des aménagements, alors on attend, encore et encore, et puis rien. On ne doit pas reconstruire comme avant, mais en mieux, en plus sûr et en plus solide, pour être à même d’affronter d’autres épisodes de crue. »
Monsieur le ministre, nous souhaitons doubler le montant du fonds qu’a proposé le rapporteur général, en le portant à 200 millions d’euros. En tout état de cause, il ne faut pas renoncer.
Vous nous rappeliez, dans le cadre de l’examen du PLFG, que « les dépenses liées au mécanisme exceptionnel qu’a annoncé le Président de la République auront lieu en 2024. C’est d’ailleurs pourquoi il faudra en discuter lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2024. »
Les amendements de portée symbolique ont leur vertu, mais nos concitoyens attendent des actes concrets et réalistes, et pas seulement des symboles, monsieur le ministre.
Hier encore, j’étais à Boulogne-sur-Mer, où, avec le président de la communauté d’agglomération du Boulonnais et la maire de Saint-Étienne-au-Mont, je suis allé à la rencontre des habitants. Les élus et les habitants sont fatigués et usés, monsieur le ministre. Certains ne pourront pas rentrer chez eux avant peut-être un an.
Monsieur le ministre, où est l’amendement du Gouvernement ? Où sont les moyens pour le Pas-de-Calais ? Où est la solidarité nationale ? Vous nous donnez rendez-vous et puis vous ne venez pas. Des promesses, et puis plus rien. Le maire d’Andres avait raison.