Intervention de Grégory BLANC

Réunion du 28 novembre 2023 à 14h30
Loi de finances pour 2024 — Après l'article 27

Photo de Grégory BLANCGrégory BLANC :

Cet amendement, déposé par notre collègue Guillaume Gontard, s’inscrit dans le sens de l’histoire.

La ville bouge, elle mute ; nous devons être capables d’adapter en conséquence l’aménagement du territoire. Les enjeux du moment ne sont pas ceux d’il y a cinquante ans ; la ville de demain ne sera pas celle d’il y a deux cents ans. Nous devons accompagner ces mutations, en faisant évoluer notre fiscalité.

En 2015, alors même que l’on n’avait pas encore pris pleinement conscience de la nécessité de la transition écologique, il a été instauré en Île-de-France une telle taxe sur les parkings, afin de financer les infrastructures utiles aux mobilités urbaines. Il apparaît normal d’étendre cette taxe à l’ensemble du territoire, et ce pour deux raisons.

D’une part, il faut inciter à la libération des surfaces de parking des centres commerciaux, mouvement qui est déjà engagé. Du reste, nous ne sommes pas les seuls à le penser : le Gouvernement a lancé un programme de rénovation de la « France moche », visant notamment à reconquérir les surfaces de parking, qui ne sont parfois pleinement utilisées qu’au moment des soldes ou à l’approche de Noël et non le reste de l’année, alors que l’on a besoin de surfaces pour répondre à la crise du logement.

D’autre part, cette taxe permettra de compenser, pour nos collectivités, la hausse du coût de la construction, qu’elles subissent quand elles entreprennent des projets d’infrastructures afférentes à des programmes de logement.

Il s’agit donc d’une mesure de bon sens, par laquelle nous adapterons notre fiscalité et nous donnerons aux collectivités les moyens de rénover, de reconstruire la ville sur la ville, partout où c’est nécessaire.

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