Pour couvrir ses seuls frais de fonctionnement, Île-de-France Mobilités aura besoin de 800 millions d’euros en 2024.
En effet, cette AOM va devoir assurer le prolongement du RER E, ainsi que les extensions nord et sud de la ligne 14 – et je ne parle ni des jeux Olympiques ni des conséquences de l’inflation.
Toujours est-il que, dans l’immédiat, nous sommes face à un mur de 800 millions d’euros. Or, selon nous, le versement mobilité n’a pas vocation à financement des dépenses d’investissement : il ne couvre que les coûts d’exploitation.
À ce titre, M. Beaune, ministre chargé des transports, a certes conclu un accord avec Mme la présidente de la région d’Île-de-France. Mais, comme M. Savoldelli, nous estimons qu’il faut aller plus loin en différenciant les taux du versement mobilité.
Pour notre part, nous souhaitons que soit distinguée une zone premium, définie par la présence de deux modes de transport lourd à moins de dix minutes des entreprises. En effet, dans dix ans, lorsque le réseau du Grand Paris Express aura été mis en service, ces dernières bénéficieront de la nouvelle offre de transport.
Il s’agit d’un amendement de repli par rapport au précédent : nous nous contentons de proposer un taux majoré de 0, 25 point dans les territoires où l’employabilité est la meilleure. Rappelons que 6 % du territoire régional concentrent 66 % des emplois d’Île-de-France et les lieux en question sont évidemment les mieux desservis.
Cette mesure de rééquilibrage nous semble indispensable. Les entreprises doivent contribuer sensiblement plus l’année prochaine, d’autant qu’elles ont été épargnées en 2023, …