Je tiens à illustrer très concrètement la nécessité des dispositions proposées par la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable au travers de cet amendement.
Le réseau express métropolitain européen (Reme) de Strasbourg a certes connu des difficultés au démarrage, mais sa situation s’améliore semaine après semaine et l’on dénombre aujourd’hui plus de 600 trains supplémentaires : ce réseau assure une intensification considérable des transports collectifs, qui entraîne nécessairement la hausse des charges d’exploitation.
Si ce réseau fonctionne, c’est parce que la région Grand Est et l’eurométropole de Strasbourg travaillent en bonne intelligence, ce qui n’allait pourtant pas de soi : elles ont accepté de partager les charges à égalité pour trois ans. Mais cet accord n’est pas tenable à terme. La région comme l’eurométropole auront, demain, d’autres priorités d’investissement, d’autant que le Reme ne va pas s’arrêter là : il va encore s’étoffer grâce au déploiement de réseaux de cars express et de réseaux cyclables.
Il faut faire comprendre aux agglomérations de proximité, qui bénéficient du déploiement du Reme, qu’elles doivent elles aussi concourir à son financement. La participation de ces quatre ou cinq villes est absolument déterminante. Sinon, nous n’y arriverons pas.
Le même défi attend l’ensemble des services express régionaux métropolitains : leur déploiement à l’échelle du pays risque d’être bloqué dès le départ, ce qui serait on ne peut plus regrettable.