Imaginez, monsieur le ministre, que mes revenus soient compris entre le troisième et le cinquième décile et que je souhaite trouver un logement en outre-mer, dans une zone tendue.
À la suite des mesures que vous avez proposées, il n’est plus possible d’investir dans une maison individuelle ; il faut s’adresser à des institutionnels, comme vous dites. Cela implique de chercher un logement dans un immeuble collectif. Mais aucun d’entre eux ne relève du logement intermédiaire en outre-mer ! Aussi, je ne peux pas construire, car je ne peux plus bénéficier d’aucune aide individuelle.
Et vous voulez faire disparaître le Pinel d’ici à 2025, dont le taux de réduction sur l’impôt sur le revenu – il s’élève à 17, 5 % en 2023 – diminue d’ores et déjà progressivement. Dans ces conditions, je n’ai plus aucune solution de logement, ni individuel ni collectif !
Nous traversons une crise institutionnelle. Pourtant les restes à payer (RAP) du ministère des outre-mer s’élèvent à 1, 9 milliard d’euros, alors que le budget de la mission « Outre-mer » est de 2, 9 milliards d’euros !