Il s’agit d’accélérer l’incorporation des carburants d’aviation durables, élément important, même si ce n’est pas le seul, de la décarbonation du transport aérien.
Le Président de la République a annoncé avant le salon du Bourget un certain nombre de mesures, utiles, notamment en faveur de la recherche via le Conseil pour la recherche aéronautique civile (Corac).
Il a aussi annoncé une aide à l’investissement, de l’ordre de 200 millions, qui – je vous rassure – proviennent essentiellement du recyclage de crédits extérieurs. Il s’agit tout de même d’une aide bénéfique.
La difficulté réside dans le fait que les carburants d’aviation durables coûtent, en France, entre trois et dix fois plus cher qu’à l’étranger, notamment par rapport aux États-Unis. C’est un peu le problème de l’œuf et de la poule : pour que le dispositif fonctionne, il faut sans doute soutenir la production, mais il faut aussi veiller à faire en sorte que les prix ne soient pas dissuasifs, faute de quoi le marché ne sera jamais mature.
D’où cette idée d’essayer de bâtir, pendant quelque temps, comme aux États-Unis, un mécanisme d’aide à l’incorporation de ces carburants durables via un mécanisme de crédit d’impôt. Cela fait partie des mesures qui avaient été mises en avant par la mission d’information sénatoriale sur la décarbonation des transports et le développement, notamment, des carburants durables, dont j’ai eu le plaisir d’être le rapporteur.
J’espère donc que ma proposition fera consensus.