En Allemagne, il y a eu un mort en dix ans pour refus d'obtempérer contre un par mois en France depuis deux ans.
Notre police tue, par tir, 377 % de plus qu'au Royaume-Uni. On peut dire ce que l'on veut, mais il faut régler ce problème, et cela doit passer par davantage de formation et par la mise en place d'une nouvelle doctrine de maintien de l'ordre, qui doit être fondée sur la désescalade et la prévention.
Ce n'est pas un hasard si, dans certains pays, il y a un mort tous les dix ans contre un tous les mois en moyenne en France. Aussi longtemps qu'aucune stratégie globale d'apaisement, visant à recentrer l'attention sur les victimes, ne sera pas déployée, les initiatives ponctuelles – elles peuvent être très positives – et les dispositifs spécifiques qui existent déjà, ici ou là, ne pourront guère porter leurs fruits.
Je salue les 260 intervenantes et intervenants sociaux dans les commissariats ou les 99 nouvelles maisons de protection des familles pour aider les victimes de violences intrafamiliales. Mais aussi longtemps que ces initiatives restent isolées, leur mise en œuvre restera laborieuse.
Pour toutes ces raisons, le groupe Écologiste – Solidarité et Territoires s'abstiendra. §