Je note tout d'abord – on reviendra sur ce point ultérieurement dans la discussion – une forme d'appétence, voire peut-être de gourmandise, pour l'augmentation des impôts qui est très largement répandue sur ces travées… Il est proposé de déplafonner, de relever le plafond de la THRS de 60 % à 100 %, de modifier la TLV, etc.
Permettez-moi de vous donner un chiffre en ce qui concerne la fiscalité sur les résidences secondaires : en 2022, 64 % des avis d'imposition de THRS ont été adressés à des ménages dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 54 000 euros. La fiscalité débridée que vous souhaitez instaurer, alors que le Gouvernement s'efforce de contrôler les possibilités d'augmentation de la THRS, pèsera donc majoritairement sur les classes moyennes.
Certains réclament un coup de bambou fiscal sur les résidences secondaires parce qu'ils ne veulent plus qu'il y ait de résidences secondaires sur le territoire, mais celui-ci touchera les classes moyennes, non pas les plus aisés qui, puisqu'ils en ont les moyens, ne remettront pas leur maison sur le marché.
Vous proposez donc d'accroître la pression fiscale, notamment sur les classes moyennes. Nous sommes prêts à avancer sur ces sujets, mais nous préférons rester très prudents, notamment sur la liaison des taux entre les différentes taxes, parce que – c'est peut-être ce qui nous différencie – nous ne sommes pas favorables à un accroissement de la fiscalité.