Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, dans la nuit de samedi à dimanche, des tirs en rafale se sont fait entendre dans le quartier Stalingrad à Dijon.
Ces tirs d'armes de gros calibre sur un immeuble visaient non pas à intimider, mais à tuer. Les cibles étaient vraisemblablement de jeunes dealers, installés dans l'entrée, bien connue, de cet immeuble.
Les jeunes ont pris la fuite sans être touchés, mais une balle a atteint un homme qui dormait, dans son lit, au premier étage.
Depuis, à Dijon, ce sont les mêmes émotions que celles que nous avons connues à Nîmes, en août dernier, après le décès d'un jeune garçon de 10 ans, ou à Marseille, en septembre, après celui d'une jeune femme de 24 ans.
L'incompréhension, tout d'abord : comment peut-on être tué chez soi par une balle perdue ?
La douleur et la peur, ensuite : celles de ne plus être en sécurité, soi-même et sa famille, jusque dans son domicile.
La colère, enfin : semble-t-il, tout le monde connaissait ce point de deal, l'usage grandissant des armes et l'insécurité de ce quartier.
Madame la secrétaire d'État chargée de la citoyenneté et de la ville, face à l'augmentation de 57 % des homicides et tentatives d'homicide entre 2022 et 2023, face à l'ampleur des trafics qui gangrènent nos quartiers, mais aussi nos campagnes, quelles sont vos réponses ?