Monsieur le président, avant de poser ma question, je tiens à rendre hommage à une infatigable écologiste, la députée européenne Michèle Rivasi, qui a disparu de manière aussi brutale que dramatique ce matin.
Madame la Première ministre, mesdames, messieurs les ministres, chers collègues, demain débute la COP 28 à Dubaï, et c'est peu dire que les engagements climatiques des États sont insuffisants. Nous nous dirigeons vers un réchauffement planétaire de 3 degrés, soit deux fois plus que les engagements pris à Paris en 2015.
« L'effondrement climatique a commencé » estime le secrétaire général des Nations unie, « l'humanité est en train de se suicider. »
Pour les Nations unies comme pour l'Agence internationale de l'énergie ou les scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), nous n'avons plus qu'une seule solution dès à présent : engager la sortie des énergies fossiles, en commençant par stopper tout nouveau projet d'exploitation de charbon, de pétrole et de gaz. Ce devrait être la seule boussole du président Macron à Dubaï et, madame la Première ministre, de votre gouvernement en France.
À cet égard, comment allez-vous empêcher le projet d'extraction du gaz de houille en Moselle ?
Pouvez-vous assurer devant le Sénat que vous vous opposerez au projet funeste de huit nouveaux forages de pétrole à La Teste-de-Buch, en Gironde, là même où 7 000 hectares de forêt sont partis en fumée l'année dernière à cause d'incendies gigantesques ?