Cet amendement et le suivant visent à nationaliser deux grands groupes énergétiques. Au travers de celui-ci, nous proposons de nationaliser Engie.
Notre groupe considère que l'énergie est un bien commun et qu'elle donc doit être sortie des griffes du marché. La question de la nationalisation du secteur énergétique a toujours fait partie de l'histoire de la gauche. Je rappelle que Jaurès fut le premier à vouloir nationaliser les Charbonnages de France. Je pourrais mentionner aussi, évidemment, l'action du ministre communiste Marcel Paul, qui est à l'origine de la création, après la guerre, des deux entreprises publiques EDF et GDF – on peut dire qu'il est leur père.
Depuis, la libéralisation du secteur énergétique est intervenue. Les libéraux nous avaient expliqué que les prix baisseraient ; or c'est tout le contraire qui s'est passé puisque, depuis vingt ans, ils ne cessent d'augmenter !
Aujourd'hui, sous l'effet de la crise énergétique et de la mise en place du marché européen, le prix ne correspond plus aux coûts de production ; en réalité, les traders s'enrichissent tandis que les gens paient très cher leurs factures
C'est pourquoi nous proposons de réunir, au sein d'une même entreprise publique, EDF, Engie et TotalEnergies. Il s'agirait d'un monopole public allant de la production, jusqu'au transport, à la distribution et à la facturation. On arrêterait ainsi d'engraisser les acteurs alternatifs, des « requins » devrais-je dire.
Je rappelle que le bouclier tarifaire et ce qui l'accompagne nous ont coûté plus de 50 milliards d'euros. Cette somme, contrairement à ce que dit le Gouvernement, n'est pas allée dans la poche des consommateurs. Ces derniers ont payé deux fois : ils ont d'abord payé cher, l'année dernière, l'augmentation, de 25 %, du prix de l'énergie, laquelle va d'ailleurs se poursuivre ; ils ont ensuite été mis à contribution, en tant que contribuables, pour que ces groupes puissent verser des dividendes à leurs actionnaires, qui ne sont, j'y insiste, que des requins !
C'est pourquoi nous proposons de renationaliser Engie.