Madame la présidente, monsieur le rapporteur général, messieurs les rapporteurs spéciaux, mesdames, messieurs les sénateurs, deux millions d'emplois créés, dont 120 000 emplois industriels, monsieur le sénateur Gay, tel est le bilan de ce Gouvernement et de sa majorité depuis six ans, après une vingtaine d'années durant lesquelles, deux millions d'emplois avaient été détruits dans le seul secteur industriel.
Le nombre d'usines qui ont été ouvertes ces six dernières années est supérieur de trois cents unités au nombre de celles qui ont été fermées. C'est inédit depuis vingt ans.
Des résultats pareils, mesdames, messieurs les sénateurs, ne s'obtiennent pas par hasard. Ils s'expliquent par des réformes structurelles, qui ont été critiquées par certains d'entre vous sur différentes travées : réforme du marché du travail, baisse des impôts de production, baisse de l'impôt sur les sociétés, forte politique d'attractivité. Ainsi, pour la quatrième année consécutive, la France est le pays le plus attractif d'Europe.
Ces résultats ont en outre été obtenus malgré une récession majeure liée à une crise sanitaire historique, grâce au plan de relance et à ses 100 milliards d'euros votés et dépensés avec une efficacité jamais vue en France, selon la Cour des comptes elle-même.
Le choc était inédit, mais la situation des entreprises a été en grande partie préservée, grâce à la mise en place d'aides nombreuses et protectrices, à la différence de ce qui s'était produit durant la crise de 2008.
Ces dispositifs ont donc été efficaces, ils ont permis d'accélérer un certain nombre de mesures de transition écologique, parmi lesquelles, madame la sénatrice Lavarde, la rénovation thermique des bâtiments.
L'engagement de ces crédits a été autorisé à presque 100 % en deux ans, c'est exceptionnel.
Certes, monsieur le rapporteur général, il en reste encore un peu à dépenser, 1 milliards d'euros, précisément, qui relèvent pour l'essentiel des collectivités locales. On le sait, ces dernières rencontrent plus de difficultés avec ce type de projets pluriannuels. De même, la rénovation des bâtiments de l'État exige plus de temps.
Globalement, l'efficacité de ce plan de relance a été remarquable : il a été livré très rapidement, et l'économie française y a trouvé la capacité de rebondir de manière historique, face à une récession qui ne l'était pas moins.
Je vous le dis comme je le pense : je regrette qu'un certain nombre de sénateurs, voire la majorité de cette auguste assemblée, envisage de voter contre ces crédits.