Parlons maintenant de France 2030.
Il s'agit d'un programme exceptionnel, dans la lignée des plans d'investissements d'avenir (PIA) lancés par le président Sarkozy, sur la base du rapport de deux Premiers ministres, Alain Juppé et Michel Rocard. Ceux-ci avaient proposé que la France prenne la route de l'innovation en adoptant une logique d'investissements à long terme, grâce à des crédits préservés susceptibles de s'inscrire dans la durée.
France 2030 a deux ans, presque jour pour jour. Il me semble que ce plan a été lancé le 11 décembre. Deux ans après, près de la moitié de ses crédits ont été engagés – c'est très bien ! – sur la base d'un processus rigoureux, mais parfois un peu lourd, certes, qui vise à financer non seulement de grands projets, mais aussi de tout petits. Cette diversité explique certaines des critiques que j'ai entendues ici ou là à propos d'une dispersion de l'effort.
Nous souhaitons – à l'époque, vous partagiez ce souhait, me semble-t-il – qu'au moins la moitié des budgets de France 2030 soit consacrée à de petits programmes, à des petites et moyennes entreprises, à des entreprises de taille intermédiaire, à des projets d'innovation de rupture, qui financent des laboratoires dans des universités.
Oui, avec quelques dizaines de milliers d'euros, on peut financer des chercheurs qui nous aident à nous projeter vers l'avenir.
Il est vrai que ce plan rassemble beaucoup de projets et qu'il est difficile à suivre. C'est pourquoi nous avons mis en place un comité d'évaluation, dans lequel, je vous le rappelle, siègent huit parlementaires, dont trois sénateurs, un siège restant à pourvoir.
J'imagine que vous échangez régulièrement avec vos collègues concernés : Sonia de La Provôté, Claude Nougein et Alain Chatillon.