Mon intervention vaut d’abord pour l’amendement n° II-390, mais elle concerne aussi l’ensemble des amendements en discussion commune, qui sont tous cruciaux pour nos universités.
Je prendrai l’exemple de l’université de Cergy-Pontoise, située dans le Val-d’Oise. Au vu du niveau des crédits inscrits au programme 150, « Formations supérieures et recherche universitaire », le Gouvernement semble ignorer l’inflation, le poids croissant de la démographie étudiante ou encore les effets de l’augmentation non compensée du point d’indice des fonctionnaires.
Comme cela a été souligné à de nombreuses reprises cette après-midi, le Gouvernement part malheureusement du principe, qu’il a d’ailleurs appliqué pour les collectivités locales ou les chambres de commerce et d’industrie, que les universités disposent d’une manne financière abondante, qui leur suffit à financer leurs dépenses obligatoires.
C’est évidemment mal connaître la situation de nos établissements. À l’université de Cergy-Pontoise, par exemple, aucun fonds de roulement n’est mobilisable, sauf à remettre en cause le projet d’ouverture d’une nouvelle faculté de médecine à l’horizon de 2027. C’est un comble, alors que la situation est critique et que les déserts médicaux progressent partout en France, notamment en Île-de-France et dans le Val-d’Oise.
Mes chers collègues, je vous propose de vous écarter de l’avis du rapporteur spécial et d’adopter ces amendements, si vous voulez vraiment que les missions de formation, de recherche et d’innovation de nos universités ne soient pas gravement affectées.