Mes chers collègues, nos débats le montrent : la recherche publique française reste en difficulté. En effet, son financement demeure insuffisant : dans notre pays, il ne représente que 2, 21 % du PIB, contre 2, 79 % aux États-Unis et 3, 04 % en Allemagne.
La chute des crédits publics de recherche et développement pour le seul secteur de la santé est tout à fait significative : entre 2011 et 2018, ces budgets ont chuté de 28 % en France, alors qu’ils augmentaient de 11 % en Allemagne et de 16 % en Grande-Bretagne.
La crise sanitaire n’a fait que confirmer notre indigence en la matière – je ne rappellerai pas l’épisode de l’élaboration des vaccins…
Enfin, les liens entre les recherches publique et privée sont insuffisants.
Pour éviter ces écueils, qui menacent notre recherche et, à terme, notre souveraineté, il est nécessaire de renforcer les financements de la recherche publique, en favorisant les liens avec les acteurs privés. En ce sens, nous proposons d’abonder les financements sur fonds propres des grands organismes de recherche publique.