Madame la sénatrice, je le répète, l’intention est bonne, mais cette dynamique est engagée grâce aux outils que nous avons créés et au portage garanti par la LPR, laquelle consacre un peu plus de 140 millions d’euros aux instituts Carnot.
M. le rapporteur spécial a mentionné les IHU : ils s’inscrivent pleinement dans ce cadre.
Il ne me semble pas judicieux de fixer des seuils : chaque situation est singulière, car tout dépend de la structure et de la discipline considérées, qui, par définition, suivent leurs propres orientations.
Nous avons pris soin d’adresser un message clair par le biais de la LPR. Nous avons créé les sociétés d’accélération du transfert de technologies (Satt), ainsi que les incubateurs. Nous venons d’y ajouter les pôles universitaires d’innovation.
Variant considérablement selon les régions et les disciplines, les seuils que vous proposez auraient un effet démobilisateur. Ils reviendraient à établir une typologie d’institutions et de laboratoires. Bien loin de susciter une dynamique, ils nous feraient basculer dans une logique normative et mettraient un frein à bon nombre d’initiatives. J’y insiste, les territoires et les instituts ont, tous autant qu’ils sont, des profils et des projets spécifiques.
Vous le savez, un excès de mesures normatives peut nous empêcher d’avancer. Veillons à préserver cette pluralité qui est le propre de la recherche et de l’innovation.