Monsieur le sénateur Mérillou, vous m'interrogez sur les murs de soutènement, notamment sur le cas de la commune d'Agonac en Dordogne.
L'entretien des murs de soutènement revêt un intérêt essentiel pour la sécurité du public et des biens, mais son coût se révèle parfois élevé. Il est donc légitime de s'interroger sur la responsabilité de la collectivité dans l'entretien et la rénovation de ces édifices.
Dans le cas que vous citez, le juge administratif examine d'abord les titres de propriété privée des propriétaires alentour. Si, comme cela arrive en effet, le mur de soutènement n'apparaît pas dans l'un d'eux, le juge vérifie s'il concourt à l'utilisation de la voie publique.
Cette recherche a priori permet de protéger dans beaucoup de cas les communes et de ne pas leur faire porter de façon systématique les charges inhérentes à l'entretien des murs de soutènement.
Nous l'avons évoqué, les communes sont confrontées à des difficultés en matière d'assurabilité, le marché étant de plus en plus restreint. Dans ce contexte, une évolution de la jurisprudence pourrait dégrader leur taux de sinistralité en cas d'extension des critères d'engagement de la responsabilité des communes.
La mission confiée aux inspections générales sur l'assurabilité des communes, dont les travaux sont attendus pour le début d'année prochaine, étudiera ce sujet parmi d'autres afin de proposer des solutions pour éviter de dégrader l'assurabilité des communes tout en préservant la sécurité publique.