Cet amendement, qui reprend le concept « Une seule santé », devrait donc recevoir votre approbation. Il vise en effet à généraliser à l'échelon national le dispositif de l'ordonnance verte expérimenté par la ville de Strasbourg afin de lutter contre l'exposition de la population aux perturbateurs endocriniens.
Sous l'égide de sa maire, Jeanne Barseghian, et de son adjoint chargé de la santé, le docteur Alexandre Fels – que je salue –, la ville de Strasbourg a mis en place depuis 2022 une ordonnance verte d'une extrême importance. Il s'agit d'un dispositif ouvert initialement à 800 femmes enceintes ; compte tenu de son succès, il profite désormais à 1 500 femmes. Celles-ci ont ainsi droit à deux séances de sensibilisation aux risques liés aux perturbateurs endocriniens ainsi qu'à un panier de fruits et de légumes biologiques, distribué gratuitement de façon hebdomadaire pendant vingt-huit semaines.
La lutte contre les perturbateurs endocriniens doit être l'une de nos priorités en matière de santé et d'environnement, en particulier lors des mille premiers jours de la vie l'enfant, qui s'avèrent être les plus dangereux. C'est autant un enjeu de santé et d'environnement que de lutte contre la précarité.
Le réseau français villes-santé de l'OMS a d'ailleurs fait de la lutte contre les perturbateurs endocriniens un axe prioritaire de son action. J'appelle le Gouvernement à se saisir de cette expérimentation, à lancer une mission sur l'ordonnance verte et à planifier le financement d'une généralisation du dispositif, estimé à 1 milliard d'euros.
Compte tenu de la nécessité de poser un gage, cet amendement ne vise qu'à opérer un transfert de 50 millions d'euros.