Les lobbies alcooliers ont su s'immiscer au plus haut niveau de l'État et trouver une oreille attentive auprès du Président de la République.
Une campagne initialement prévue en mai 2023, ayant nécessité plus d'un an de travail, ne sera finalement diffusée ni sur les écrans de télévision ni sur les panneaux d'affichage. Une autre, de novembre 2022, a malheureusement connu le même sort. Déjà, en 2018, on avait appris que l'opération « Un mois sans alcool » préparée par le Gouvernement avait été annulée par M. Macron.
Santé publique France ne fait donc pas le poids face à ce qui est chuchoté à l'oreille du Président de la République !
Il faut pourtant rappeler que l'alcool est responsable en France de 49 000 décès par an. C'est la ville d'Albi qui disparaît tous les ans à cause de ce laissez-faire étatique.
En 2021, 22 % de la population âgée de 18 à 75 ans déclarait dépasser les repères de consommation d'alcool.
Le chef de l'État contribue lui-même à banaliser l'image de l'alcool auprès des jeunes, en se mettant en scène buvant cul sec une pinte de bière pour fêter la victoire toulousaine lors de la finale du Top 14 de rugby ou lorsqu'il explique qu'il boit un verre de vin à chaque repas.
Faut-il lui rappeler que l'alcool a un coût social de 118 milliards d'euros annuels ? Les effets de l'alcool et ses dommages sont trop peu connus de l'ensemble des Français. Ainsi, un quart de nos compatriotes pense que boire un peu de vin diminue le risque de cancer, alors que c'est justement l'inverse.