Cet amendement vise à développer le programme Handigynéco, créé par l'ARS d'Île-de-France, qui entend favoriser l'accès à la santé sexuelle et reproductive des personnes en situation de handicap au moyen de l'intervention de sages-femmes auprès des femmes en situation de handicap accueillies dans les établissements médico-sociaux franciliens.
Basé sur une expérimentation menée par cette ARS, l'objectif d'Handigynéco est d'améliorer l'accès aux soins gynécologiques, à la prévention, ainsi qu'à l'information sur la vie affective et sexuelle et sur les violences faites aux femmes.
Dans une démarche d'« aller vers », il importe de préserver la santé génésique de ces femmes, très souvent négligée, voire ignorée.
En effet, les femmes handicapées subissent des violences spécifiques, liées à l'interaction entre le genre et le handicap, parmi lesquelles on compte les discriminations interpersonnelles, le déni de la vie sexuelle, les préjugés sur la maternité ou encore le difficile accès à des soins adaptés.
Le comité Femmes du Forum européen des personnes handicapées note que les femmes handicapées « sont victimes de traitements discriminatoires et de maltraitances qui affectent particulièrement leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs, avec des conséquences importantes et parfois irrémédiables sur leur vie ».
Dès lors, trois types d'actions doivent être déployés : un suivi gynécologique adapté pour ces femmes ; une information sur la vie affective et sexuelle et sur les violences faites aux femmes pour l'ensemble des personnes accueillies dans les établissements ; enfin, une formation des professionnels de ces structures.
À cette fin, le présent amendement d'appel, soutenu par le Conseil national de l'ordre des sages-femmes, tend à doter d'un euro symbolique un nouveau programme nommé « Extension d'Handigynéco ».