Plutôt que de nous présenter des chiffres montrant l'augmentation du nombre de places, madame la ministre, voyez les besoins qui demeurent et la pauvreté qui a beaucoup augmenté sous votre majorité ! Vous devez résoudre ce problème.
Par cet amendement d'appel, nous demandons la mise en place d'un véritable plan d'éradication du sans-abrisme.
En 2020, le Parlement européen avait appelé la Commission européenne et les États membres à mettre un terme au sans-abrisme au niveau européen d'ici 2030, rappelant que le logement est un droit humain fondamental.
Le rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre sur l'état du mal-logement indique que le nombre de SDF s'élèverait, en France, au moins à 300 000 personnes – dont des enfants.
Une forte mobilisation des élus locaux a permis de convaincre le Gouvernement de renoncer à la fermeture de 14 000 places d'ici l'année prochaine et de stabiliser le parc d'hébergement, mais cela n'est pas suffisant. Selon une note d'analyse de la Fédération des acteurs de la solidarité, les niveaux de financement des centres d'hébergement d'urgence convergent autour de 27 euros par jour et par place, soit environ 10 000 euros par an.
Étant donné que la France compte 300 000 personnes sans domicile fixe, l'adoption de cet amendement nécessiterait l'abondement de sommes considérables dans un programme consacré au sans-abrisme. Un plan pluriannuel devrait même être amorcé avec force.
À des fins de recevabilité financière, et parce que la somme nécessaire ne peut être déployée dans le cadre des crédits de cette mission, cet amendement prévoit le transfert d'un euro symbolique vers une action « Développement d'un parc pérenne d'hébergement » dans un programme nouveau intitulé « Éradication du sans-abrisme ».