Cet amendement du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain vise à prendre en charge les psychotraumatismes subis par des enfants à la suite de violences sexuelles et intrafamiliales, par la création d'un fonds spécifique de prise en charge des psychotraumatismes causés aux enfants.
Chaque année, en France, au moins 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles. Face à ce phénomène qui brise des vies, la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) identifie quatre axes d'action : le repérage ; le traitement judiciaire ; la réparation par le soin et l'indemnisation ; la prévention.
Le fonds proposé pourrait financer des actions s'inscrivant dans ces quatre axes. En effet, les chiffres disponibles sont alarmants : l'accès au service national d'accueil téléphonique de l'enfance en danger (Snated) est saturé, et seuls 15 appels sur 100 sont pris, et encore, par un préaccueil.
Pourtant, nous ne voyons dans le présent projet de loi de finances aucune ambition d'améliorer la prise en charge des enfants victimes. Il convient donc de nous doter d'une véritable politique de prise en charge des psychotraumatismes engendrée chez les enfants à la suite de violences sexuelles et intrafamiliales.