Nous sommes particulièrement vigilants sur le fonctionnement du 119. Dans le cadre de la campagne gouvernementale de lutte contre les violences, j'ai été fortement préoccupée par cette question.
De fait, en dépit des moyens consacrés au groupement d'intérêt public (GIP) France Enfance protégée et malgré l'investissement de sa présidente Florence Dabin, nous sommes aujourd'hui dans une situation de sous-consommation budgétaire.
Qu'il s'agisse du Samu social ou du 119, nous avons en réalité un problème de recrutement sur l'ensemble des lignes d'écoute : nous avons les moyens de recruter, mais nous peinons à le faire. Le métier est en effet difficile, lourd émotionnellement, et il exige du personnel de mieux en mieux formé.
À l'occasion du Ségur de la santé, le Gouvernement a cherché à redonner de l'attractivité à ces métiers en revalorisant les salaires.
Le tout nouveau GIP a mis en place, voilà moins d'un an, un véritable « plan RH » assorti de campagnes de recrutement beaucoup plus dynamiques. C'est pourquoi nous avons bon espoir de pourvoir les postes vacants.
Par ailleurs, je tiens à vous rassurer : il existe en cas de surchauffe un mécanisme de délestage vers le numéro de L'Enfant bleu et les appels des enfants ne font pas l'objet de renvois. Il peut être demandé de rappeler, mais seulement à des témoins qui ne sont pas dans l'entourage direct de la victime.
Faisons attention aux chiffres globaux. Les enfants sont systématiquement traités en priorité et ne sont jamais amenés à rappeler. Nous avons souhaité mettre en place une stratégie de première écoute.
Je ne me satisfais bien sûr pas du fait que les postes ne soient pas tous pourvus. Ce n'est pas faute de dynamisme de la part du GIP et nous sommes très vigilants sur la question.
Pour toutes ces raisons, le Gouvernement est défavorable à cet amendement. Nous devons avant tout consommer les crédits déjà alloués au GIP.