La commission partage le constat des auteurs de l'amendement sur la situation de l'aide alimentaire en France. La forte inflation des prix alimentaires – jusqu'à 13, 7 % en juin 2023 selon l'Insee – a conduit à un important effet de ciseaux pour les associations d'aide alimentaire – nous les avons auditionnées : Banque alimentaire, Secours populaire, Association nationale des épiceries solidaires, les Restos du cœur…
Celles-ci sont en effet confrontées à l'augmentation de leurs files actives. Les Restos du cœur, par exemple, ont enregistré une augmentation de 25 % des demandeurs et la tendance est du même ordre pour toutes les associations.
L'accroissement du coût des denrées est un autre problème. Pour la période 2023-2024, le budget d'achat des Restos du cœur a quasiment doublé.
Dans le cadre du projet de loi de fin de gestion pour 2023, le Parlement a toutefois voté une enveloppe budgétaire supplémentaire en faveur des associations d'aide alimentaire de 40 millions d'euros – 20 millions sur l'initiative de l'Assemblée nationale et autant sur celle du Sénat, une initiative partagée par tous les groupes.
Cette enveloppe ouverte en 2023 a vocation à être distribuée progressivement d'ici à l'année prochaine. Le niveau des crédits ouverts répondait d'ailleurs fidèlement aux demandes des associations que nous avons auditionnées.
C'est la raison pour laquelle la commission demande le retrait de cet amendement, qui apparaît largement satisfait.