Intervention de Raymonde Poncet Monge

Réunion du 5 décembre 2023 à 17h00
Loi de finances pour 2024 — État b

Photo de Raymonde Poncet MongeRaymonde Poncet Monge :

Je pense que M. le rapporteur spécial n'ignore pas que l'inflation des prix alimentaires est due, pour 48 %, à l'augmentation des marges. Elle n'est donc pas la traduction mécanique d'une hausse des coûts.

En outre, les produits bios et locaux font l'objet depuis toujours de surmarges. Et ces surmarges qui s'accumulent, cela devient problématique.

L'urgence n'est pas simplement quantitative : il faut aussi bien se nourrir d'un point de vue qualitatif. Quel que soit l'avis que l'on porte sur le bio, les épiceries sociales s'inscrivent dans une démarche qualitative, et c'est bien de ces dernières qu'il s'agit avec cet amendement. Comme je l'ai indiqué, elles acceptent des dons qu'elles refusaient avant, lorsqu'ils n'étaient pas conformes à leurs critères de qualité nutritionnelle. Or l'urgence ne doit pas conduire à être moins-disant sur la qualité de produits.

En même temps, il faut faire face à l'explosion des besoins, et à cet égard le Gouvernement doit rendre compte de la forte hausse de la pauvreté et du développement de la grande pauvreté en France. Mais il importe de conserver l'exigence de bien manger : ce n'est pas parce que l'on est pauvre que l'on doit mal manger.

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