Tout le monde connaît notre position sur les dispositifs de chèque : nous préférerions, d'une part, que soient augmentés les salaires, afin que chaque Français puisse vivre dignement de son travail et payer ses factures sans recevoir de chèques énergie, de chèques alimentaires ou autres et, d'autre part, que soit créé un grand service public de l'énergie ; je ne reviens pas là-dessus.
Cela étant, puisque vous ne voulez ni augmenter les salaires ni créer ce grand service public de l'énergie, le chèque énergie nous semble constituer, en cette période, la meilleure des solutions. Aussi, vu l'augmentation des tarifs cette année – plus de 25 % – et l'année prochaine – nous attendons prudemment le chiffre qui sera publié le 1er février, entre 2 % et 10 % –, nous proposons d'augmenter le chèque énergie.
Notre pays compte 14 millions de précaires énergétiques et l'Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE) estime que le chèque devrait être porté à au moins 759 euros pour que chacun puisse vivre dignement et payer ses factures énergétiques. Même s'il a été augmenté l'an dernier – son montant s'échelonnait entre 148 et 200 euros, selon les ménages, je parle sous le contrôle de Mme la ministre –, son niveau reste très loin du montant recommandé de 759 euros.
C'est pourquoi nous proposons, par cet amendement, d'affecter une enveloppe supplémentaire au chèque énergie, dans la perspective de l'augmentation du 1er février prochain.