Dès le mois d’août, avec une centaine de sénateurs, j’ai cosigné une tribune qui faisait état de nos inquiétudes sur la situation d’Atos et les réponses de Bruno Le Maire, comme les vôtres ce matin, madame la ministre, ne laissent pas de nous inquiéter. Dire que l’État va exercer son contrôle sur les investissements étrangers, c’est quand même le minimum, ou alors il n’y a plus d’État !
Dans cette affaire, il n’y a pas de transparence – c’est le moins que l’on puisse dire. C’est pourquoi Cédric Perrin, qui était à l’origine de cette tribune et qui préside désormais la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, a souhaité que notre commission travaille sur le dossier Atos, en entende les principaux responsables et fasse des propositions.
Je suivrai naturellement l’avis de la commission sur ces amendements, mais, madame la ministre, il ne suffit pas de nous dire qu’il y aura un regard de l’État au titre du contrôle des investissements étrangers. C’est quand même la base ! Lorsqu’il y a, depuis six mois, une difficulté aussi claire que dans le cas d’Atos, il faut en dire plus, il nous faut plus d’éléments, il faut plus de transparence de la part de l’État. Il faut que les choses soient mises sur la table, si on ne veut pas que cet outil stratégique devienne un problème pour la France.