Nous tous, ici, quelles que soient les travées sur lesquelles nous siégeons, avons demandé que La Poste dispose des moyens nécessaires pour exercer ses missions. Ainsi, nous avons tous parlé de réduction des services publics.
Or, à chaque fois que je déplore cette baisse des moyens devant les responsables de La Poste, ils me répondent que le groupe « diversifie les formes de présence ».
Monsieur le ministre, vous venez de mentionner le dernier contrat de présence postale territoriale signé en 2023. Permettez-moi de prendre l’exemple de mon département, étant entendu que tous mes collègues ici font le même constat sur leur territoire : depuis que vous êtes au pouvoir, depuis 2017 donc, quinze communes du Val-de-Marne ont subi la fermeture d’au moins un bureau de poste.
Pour éviter toute contestation, je vais les lister : Fontenay-sous-Bois, Noiseau, Le Perreux-sur-Marne, Saint-Maurice, Charenton-le-Pont, Boissy-Saint-Léger, Saint-Maur-des-Fossés, Villeneuve-le-Roi, Fresnes, Cachan, Champigny-sur-Marne, Thiais, Villeneuve-Saint-Georges, Santeny et Orly. À ces villes, il faut ajouter le bureau de poste du centre commercial de Créteil !
Voilà pourquoi tous mes collègues et moi-même vous adressons des alertes et vous disons qu’il faut absolument nous tenir aux côtés de La Poste – à ce sujet, j’ai lu dans la presse que le nombre de colis transitant par les bureaux de poste augmentait fortement. Monsieur le ministre, vous le voyez bien, La Poste a besoin d’un réel accompagnement.
Ou alors, c’est que l’on cherche à fragiliser La Poste en laissant la concurrence s’intensifier. Je considère, pour ma part, que La Poste ne doit pas être qu’une banque d’affaires, qu’elle doit aussi exercer une mission de service public et de maillage de tout le territoire français.