Jusqu'à la chute du mur de Berlin, nous vivions dans un monde bipolaire. Celle-ci s'est d'abord ensuivie d'une phase d'hyperpuissance américaine. Aujourd'hui, nous assistons à la montée en puissance de certains États, qui jouent un rôle fondamental : je pense notamment aux pays du groupe des Brics, qui va accueillir six nouveaux membres à partir du 1er janvier 2024, alors que, dans le même temps, aucun pays n'est candidat pour rejoindre le G20.
Quel est l'objet cet amendement ? Il s'agit de réduire la puissance de notre diplomatie culturelle et d'influence, dans un contexte de montée en puissance d'États ou de groupes d'États qui cherchent en réalité à remettre en cause l'ordre mondial, en s'attaquant à des valeurs fondamentales, telles que la démocratie et l'État de droit.
Si notre pays, la France, n'est pas en première ligne pour défendre ces valeurs fondamentales par le biais de notre diplomatie culturelle et d'influence, personne d'autre ne le fera avec la même puissance historique et la même dimension linguistique – il s'agit d'ailleurs de l'une des lignes de crédits que vous supprimez.
Dans ce contexte, je voterai contre l'amendement de la commission des finances.