Notre amendement vise à allouer dès maintenant 3, 9 milliards d’euros supplémentaires au ferroviaire, en complément des annonces qui ont été faites par M. le ministre.
Ce montant, bien qu’important, devrait recueillir l’assentiment du Gouvernement. Il correspond en effet aux engagements qu’ont pris la Première ministre et le ministre chargé des transports concernant le lancement d’une nouvelle donne ferroviaire et la planification d’investissements à hauteur de 100 milliards d’euros d’ici à 2040.
Pour que cette nouvelle donne ne soit pas qu’un slogan, il faut des engagements concrets en matière d’investissements. Nous proposons donc, par cet amendement, de porter l’effort budgétaire au niveau requis dès 2024.
L’enjeu n’est autre que la décarbonation des transports : il convient de réduire de 30 % nos émissions de CO2 en soutenant tant le fret ferroviaire que le transport collectif de voyageurs.
Le ministre Clément Beaune, que nous venons d’entendre et que nous avons rencontré voilà quelques semaines à ce sujet, affiche les ambitions du Gouvernement : développer les Intercités, électrifier les lignes et améliorer le confort des voyageurs. Bien évidemment, nous y souscrivons !
Nous rappelons toutefois que cette trajectoire devra s’appuyer sur la SNCF, donc sur les services publics, mais aussi, bien entendu, sur les collectivités, dans le cadre de stratégies à développer ensemble.
Règles budgétaires obligent, nous finançons notre amendement en le gageant sur les crédits d’un programme de la mission « Écologie », le programme « Service public de l’énergie ».
Nous pensons cependant que les profits des concessionnaires d’autoroutes, de l’aviation et des pétroliers seraient tout aussi à même de financer ces investissements indispensables pour le transport ferroviaire.